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3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 05:59

Retraites: syndicats contestataires ou réformistes attendent une rentrée tendue 

     Par Elahe MEREL      PARIS, 02 juil 2013 (AFP) -
Contestataires ou réformistes, les syndicats jouent gros à la rentrée avec la réforme des retraites à venir: la CGT a déjà annoncé des mobilisations pour septembre auxquelles pourrait se joindre Force ouvrière, la CFDT mise sur la concertation mais ne veut pas porter le fardeau d'éventuelles mesures impopulaires.  La rentrée s'annonce d'autant plus tendue qu'à la réforme des retraites s'ajoutent des mesures d'économies budgétaires pour 2014 visant les fonctionnaires dont les salaires seront une nouvelle fois gelés et les effectifs réduits.
La CGT est déjà partie au combat, annonçant quatre meetings et une journée d'action en septembre pour refuser une baisse des salaires et une "énième reforme des retraites". Son leader, Thierry Lepaon, appelle les salariés à "faire irruption sur le devant de la scène".
Alors que l'ampleur de la mobilisation reste incertaine, la centrale a appelé à l'unité d'action syndicale. La FSU ainsi que Solidaires ont déjà dit oui. Lors d'une réunion des trois syndicats lundi soir, "la décision d'une nécessaire mobilisation à la rentrée a été actée, mais la date n'est pas encore totalement bouclée", a dit mardi à l'AFP Catherine Lebrun, membre de la direction de Solidaires. Les trois syndicats attendent une réponse de Force ouvrière qui pourrait se joindre à eux. "La question d'une action début septembre est posée" et "on va entrer en discussion avec les autres organisations syndicales" pour "peser" sur la réforme, affirme à l'AFP Yves Veyrier, secrétaire confédéral de FO. La direction de Force ouvrière prendra sa décision à ce sujet vendredi, au lendemain de la rencontre des partenaires sociaux avec le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Pour FO, "le refus de tout allongement de la durée de cotisation est la question clé", dit M. Veyrier, alors qu'il s'agit de la piste privilégiée du gouvernement. Ces quatre syndicats, rejoints par deux centrales réformistes - la CFTC et la CFE-CGC - se retrouveront, par ailleurs, le 5 septembre pour décider d'une journée d'action en octobre pour la défense des fonctionnaires.
 
Une réforme anxiogène
Pour faire passer sa réforme des retraites, le gouvernement table sur une attitude plus conciliante de la CFDT qui ne rejette pas un allongement de la durée de cotisation à condition qu'elle soit assortie de mesures d'équité (au profit des femmes, des jeunes, et de ceux qui ont des travaux pénibles).  Mais le numéro un de la centrale, Laurent Berger, a pris déjà ses distances avec le gouvernement et précisé que son syndicat n'est pas demandeur de cette réforme et plaide depuis des années pour une réforme de fond (systémique) des régimes de retraites.   Le souvenir de 2003 reste vivace, lorsque la direction de la centrale avait approuvé la réforme Fillon sur les retraites et ouvert une grave crise interne.    "La CFDT ne doit pas se mettre trop en avant, car elle risque de souffrir et des problèmes internes peuvent renaître", souligne Bernard Vivier, directeur de l'Institut supérieur du travail.    Il ne s'agit "pas de dégainer déjà, on attend de voir comment se passe la concertation" et "le contenu du projet de loi", affirme à l'AFP Luc Bérille, secrétaire général de l'Unsa, autre syndicat réformiste.   Selon lui, la réforme des retraites "est anxiogène" pour les Français mais en même temps "il y a une prise de conscience profonde sur la nécessité de la réforme" qui "ne peut se faire sans efforts".    "Pour être socialement acceptable, il faut que la réforme soit juste et les efforts équitablement répartis", affirme-t-il. "L'acceptation sociale est indexée sur l'équité", selon lui.
A la rentrée, les tensions peuvent "se traduire soit par une résignation de masse - c'est ce qui est souvent le cas quand la gauche gouverne- soit par un mouvement social, signe que les salariés ne font pas confiance au gouvernement de Hollande" et dans ce cas ce serait "une rupture historique", relève auprès de l'AFP Jean-Marie Pernot, chercheur à l'Ires.
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