Deux citoyens attachés à la culture pour ce que cela représente comme enjeu de société ont co-rédigé un article dans Ouest France de ce mercredi 2 février 2011 exprimant leur colère face à la suppression du FAR:
Lettre ouverte à ceux qui pensent nous gouverner !
Il y a de la joie, mais de la joie pour qui ?
On voudrait nous faire croire que le Fourneau porte les responsabilités de son départ de la communauté de Morlaix, quelle ineptie !
Le Fourneau qui nous a apporté des joies, des rêves, de la magie, de l’utopie et de la convivialité sur « notre » territoire fera dorénavant rêver ailleurs.
Démocratie, culture sont des mots qu’ignorent le Président de la Communauté d’Agglomération.
Au mot « culture » il répond, « argent es tu là ? », il répond « le FAR monopolise la rue », il répond « la qualité et la quantité se sont pas toujours au rendez-vous », il répond « on est déçu par certains de leurs spectacles »
A ma connaissance nous n’avons jamais rencontré, au moins depuis deux ans, un élu de Morlaix ou un représentant de la communauté lors des débats publics qu’organisait le FAR.
Désintérêt ou peur d’affronter le public et les professionnels ?
Depuis quand, et où les élus choisissent les programmes d’une manifestation culturelle, depuis quand les élus s’instaurent-ils critiques, depuis quand les élus sont-ils démangés par une censure vengeresse : c’est moi qui paye j’ai tous les droits ? « la DRAC peut faire un commentaire, mais ce pas elle qui apporte le plus d’argent », « on trouve que les arts dans la rue c’est cher ».
Vous ne devriez pas oublier que nos impôts servent aussi à financer ces évènements, n’oubliez pas non plus que vous êtes seulement nos représentants ; nous avons notre mot à dire, hélas nous ne sommes jamais sollicités.
Pour la démocratie parlons en :
• - en novembre 2010, la communauté de Morlaix dénonce, avant terme, une convention qui expirait 2013
• - on insulte les artistes et on les somme de se taire
• - que penser de la liberté créatrice de l’artiste si c’est un élu qui décide des spectacles
• - quand le public est-il consulté (40 000 spectateurs en 2010) ?
- on sape sans état d’âme des fondations érigées il y 25 ans
Nous n’arrivons pas à comprendre le sens de votre politique culturelle, mais ce que nous constatons c’est que la droite applaudit pleinement (on est pas étonnés) ; étrange soutien pour une majorité qui se dit de « gauche »
Lors des élections, nous citoyens faisons des choix, non pas sur le fric mais sur des idées et des valeurs susceptibles de nous enthousiasmer.
Comme dirait un certain M Hessel « Indignons nous »
Ceux qui ne savent pas où ils vont sont surpris d'arriver ailleurs. (Pierre Dac)
Nota : Les textes entre guillemets sont extraits des journaux locaux
Lucienne & JM Nayet
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