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20 mai 2025 2 20 /05 /mai /2025 05:05

Le parti de droite Les Républicains tourne définitivement la page du gaullisme et se donne un dirigeant de droite "extrême", réactionnaire, conservateur, xénophobe et anti-immigration, bourgeois étroit attaché à un projet anti-égalitaire, favorable aux intérêts des millionnaires et milliardaires, un populiste des beaux quartiers en somme.

Que ce soit lui ou Laurent Wauquiez les ponts étaient tout trouvés avec le RN qu'à déjà rejoint Ciotti, l'ancien président de LR, et pour qui votent surtout beaucoup d'anciens électeurs du RPR, de l'UMP et de LR. 

Préféreront-ils l'original à la copie de nouveau? En tout cas, le congrès de LR aura donné lieu à un véritable concours de postures ultra droitières entre Retailleau et Wauquiez, image d'une dérive idéologique significative de la bourgeoisie travaillée par les "idées" de Zemmour, Renaud Camus, Bolloré, Sterin et consorts. A la gauche maintenant, plus représentative de la majorité sociologique et des intérêts du plus grand nombre, d'être à la hauteur de ses responsabilités et du rendez-vous imposé du rassemblement pour empêcher cette part de la France à certains égards neo-petainiste, du moins inspirée par les idées d'extrême-droite, d’asseoir son pouvoir.

Ismaël Dupont

L'analyse dans le journal L'Humanité:

Retailleau: l'ultra-droite au pouvoir chez les Républicains
Bruno Retailleau prend la tête de LR et met le cap sur 2027

À l’issue de son congrès, les militants du parti de droite ont désigné le ministre de l’Intérieur comme leur nouveau président. Une campagne marquée marquée par le sceau de l’outrance, en particulier contre l’immigration.

Anthony Cortes

La droite a son nouveau chef. Ce dimanche 18 mai, après le vote de 97 736 adhérents des « Républicains » (LR), Bruno Retailleau a été désigné président du parti. Avec 74,3 % des voix, le ministre de l’Intérieur devance très largement Laurent Wauquiez (25,6 %), député de la Haute-Loire. Il succède ainsi à Eric Ciotti qui a laissé son poste vacant après avoir décidé de s’allier au Rassemblement national lors des dernières élections législatives. Dès l’annonce des résultats, le candidat malheureux a malgré tout tenu à avertir le vainqueur : « Il faut rassembler toute la droite et porter un projet de rupture ».

Une victoire pour quels enseignements ? Même après trois mois de campagne, il est difficile de déterminer clairement ce qui a séparé Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez sur le plan idéologique. L’un comme l’autre ont tout misé sur la fermeté migratoire et sécuritaire quitte à s’enfermer dans la surenchère. Le premier s’est retranché dans la « défense de la France des honnêtes gens », « ceux qui croient au travail, à l’effort, au mérite », qui souffrirait, selon lui, de l’immigration, coupable de tous les maux.

L’immigration comme obsession commune

« Depuis un demi-siècle, aucun phénomène n’a autant bouleversé notre société », expliquait-il au JDD le 11 mai, affirmant que cela « exerce une pression continue sur notre modèle social ». D’où ses propositions outrancières sur le sujet : contestation de l’État de droit, qui, à l’en croire, empêcherait toute réforme migratoire, volonté de restreindre le droit du sol sur tout le territoire national, croisade contre l’aide médicale d’État (AME)…

Le second, pour tenter de se démarquer, s’est lancé dans des propositions plus chocs encore sur cette même thématique. Dont celle-ci, partagée à l’occasion d’un entretien accordé au JDNews le 8 avril : « Que les étrangers dangereux sous OQTF (obligation de quitter le territoire – NDLR) soient enfermés dans un centre de rétention à Saint-Pierre-et-Miquelon, hors de l’Hexagone. »

Une façon de créer l’événement qui rappelle les méthodes du président américain, Donald Trump. Même si Laurent Wauquiez a préféré saluer un autre « modèle pour la droite », ce jeudi sur LCI : la première ministre d’extrême droite italienne, Giorgia Meloni. Dans la même lancée, le lendemain, cette fois à l’antenne d’Europe 1, le député a affirmé vouloir rassembler autour de lui plusieurs personnalités d’extrême droite, telles que Sarah Knafo, eurodéputée Reconquête, ou encore l’ancien ministre Philippe de Villiers, qui squatte désormais les bancs de CNews. Avec Wauquiez comme Retailleau, c’est le gaullisme qu’on enterre.

 

Municipales 2026, présidentielle 2027 : quel plan pour LR ?

La seule distinction entre les deux candidats, au-delà des différents degrés de provocation, est à trouver dans leur niveau d’implication dans la démarche du « socle commun ». L’un préférant la participation active au gouvernement depuis la place Beauvau dans le but de marquer des points à droite et à l’extrême droite en exerçant des responsabilités, quand l’autre préfère rester à l’extérieur pour prendre le rôle de poil à gratter.

Un angle d’attaque largement épuisé par Laurent Wauquiez jusqu’au bout de la campagne : « Quand vous êtes dans un gouvernement, il y a la solidarité gouvernementale. Vous n’avez entendu aucun de nos ministres dénoncer le fait que François Bayrou ait décidé d’enterrer la loi d’interdiction du voile dans le sport : c’est normal, ils ne peuvent pas critiquer. Bruno a dit qu’il voulait être ministre de l’Intérieur et le rester, c’est très bien, ça peut être très utile, mais pas cumulé avec la présidence des ”Républicains”, sinon nous ne pourrons pas exercer de pression pour que les choses bougent », a-t-il développé lors de son dernier meeting, tenu ce vendredi.

La victoire de Bruno Retailleau désormais actée, plusieurs questions se posent. Avec quels alliés entend-il mener ses troupes à l’assaut des municipales de 2026 ? Surtout, après ce congrès qui avait tout d’un tremplin vers la course à l’Élysée, comment entend-il aborder la prochaine présidentielle ? Si les ambitions de Laurent Wauquiez s’éteignent par ce résultat, lui qui entendait porter une candidature « d’alliance des droites » qui ne se « dilue pas dans la Macronie », d’autres personnalités de droite loin d’être disqualifiées et plus ou moins proches de LR entendent encore empêcher Bruno Retailleau de porter le drapeau.

De l’ancien premier ministre Édouard Philippe à Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France. Sans oublier David Lisnard, maire de Cannes, qui demande des primaires ouvertes à droite. « De grâce, n’ayons pas tout de suite des obsessions présidentielles qui nous ont coûté cher ! » a tenté de temporiser le nouveau chef de LR la semaine dernière. Jusqu’à quand ?

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