Épargner les services publics des coupures électriques, c'est éviter de nouvelles crises
La Coopérative des Elu·e·s Communistes, Républicain·e·s et Citoyen·ne·s
Le gouvernement annonce la publication imminente d’une circulaire concernant les mesures de préparation et de gestion de crise en cas de « délestage », c’est-à-dire de coupure électrique programmée. En l’état, seuls les « sites critiques (hôpitaux, points d’importance vitale…) » seraient épargnés par ces coupures.
Aux côtés des organisations syndicales des professions concernées, la Coopérative des Elu·e·s Communistes, Républicain·e·s et Citoyen·ne·s appelle à ce que l’ensemble des établissements scolaires, mais aussi les services publics qui « prennent soin » (action sociale, dépendance …) et les transports en commun soient considérés comme prioritaires. Epargner ces services publics, c’est éviter de nouvelles crises sociale, sanitaire, éducative.
C’est particulièrement le cas des écoles, collèges, lycées, internats, cantines scolaires. Après deux années de COVID, la continuité de l’apprentissage a été très fortement perturbée. Aujourd’hui encore, nos enfants souffrent du manque d’investissement dans les écoles et du non remplacements de professeurs. Il serait impensable d’appeler à de nouvelles demi-journées de fermetures pour cause de coupures électriques programmées. De crises en crises, l’école doit demeurer une priorité pour notre pays.
Aussi, pour des raisons tout autant sanitaire et environnementale que de sécurité civile (pompiers…), il est essentiel que les installations et services publics de l’eau (production et distribution d’eau potable, assainissement) soient également épargnés par ces mesures.
Sur le plus long terme, la situation nous engage au « plus jamais ça ». Après un été caniculaire et de suffocation de notre pays, face au dérèglement climatique, les acteurs publics doivent travailler à ce qu’il n’y ait plus d’hiver comme celui-ci.
C’est d’une planification énergétique, dotée d’une stratégie de réinvestissement public, incluant une sortie du marché de l’électricité et le retour aux tarifs règlementée, dont nous avons besoin. La libéralisation de l’énergie et le court-termisme ont fragilisé notre pays. Les alertes actuelles sur les risques de délestage sont bien la démonstration que notre système énergétique, pourtant réputé comme l’un des plus performants au monde, a été rendu incapable de faire face aux crises énergétiques et environnementales. Le retour à la raison doit l’emporter.
La Coopérative des Elu·e·s Communistes, Républicain·e·s et Citoyen·ne·s
5000 élu·e·s
commenter cet article …