Jean-François Le Borgne, trésorier, et Robert Jouêtre, secrétaire général du comité du Secours Populaire du pays de Morlaix. | OUEST-FRANCE
Les chiffres nationaux sont alarmants au Secours Populaire. Au niveau local, le comité du Secours Populaire du pays de Morlaix (Finistère) un nombre de bénéficiaires plutôt stable. On fait le point.
Les chiffres nationaux sont alarmants au Secours Populaire. L’association enregistre près de 45 % de bénéficiaires en plus ces derniers temps. Beaucoup d’étudiants sont concernés, mais aussi des personnes âgées ou des personnes seules et souvent avec des enfants en bas âge.
Au niveau local, le comité du Secours Populaire du pays de Morlaix (Finistère) enregistre un nombre de bénéficiaires plutôt stable. « Nous n’avons pas la même analyse que dans les grandes villes. Nous avons même eu un creux en été. Depuis quelque temps, nous sommes revenus à un effectif plus en phase avec celui des années précédentes », expliquent le trésorier Jean-François Le Borgne et le secrétaire général Robert Jouêtre.
400 familles inscrites
« Nous accueillons près de soixante-dix personnes les mercredis et les vendredis pour de l’aide alimentaire. » Toutefois, les bénévoles admettent qu’il y a de nouvelles inscriptions ces temps-ci. « Il y a de plus en plus de jeunes, » reconnaît Robert Jouêtre, « beaucoup plus que lors de mon arrivée en 2001. » Les familles monoparentales sont plus nombreuses et les demandes de produits d’hygiène plus importants, « comme les couches, qui sont très onéreuses. » Le nombre de familles inscrites fleure les quatre cent au total « mais ce sont près de trois cents familles qui sont présentes régulièrement. » Le protocole pour la distribution des aides alimentaires a changé en raison de la crise sanitaire. Plus strict, il n’en est pas moins plus efficace. « Les gens n’attendent pas trop longtemps à l’extérieur. Il y a l’obligation de mettre du gel en entrant. Un sas d’attente est installé avec des sièges, puis un circuit fléché, vers l’accueil (pour fournir sa carte de bénéficiaire), puis vers un comptoir pour les conserves qui mène vers les produits frais et le pain avant de terminer vers le garage où sont distribués fruits et légumes, » décrit Jean-François Le Borgne. Ainsi, les bénéficiaires ne se croisent pas. « Une pastille apposée sur les cartes de chacun leur indique l’heure à laquelle ils peuvent se présenter à la distribution, ce qui permet d’étaler les venues. Nous allons sans doute conserver ce système efficace après le confinement. »
La distribution des colis de Noël maintenue
Seul bémol, la pause-café qui était proposée après la distribution et qui a disparu. « Nous perdons en convivialité. » Pour Noël, la distribution de colis se fera comme à l’ordinaire, sur inscription et sous le même protocole le 24 décembre à partir de 9 h.
Contact : 02 98 88 38 91.
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