17h00 : Débat autour de l’égalité des droits entre les femmes et les hommes. Section du Relecq-Kerhuon - Salle des Associations Germain Bournot
Pour que les femmes continuent de libérer leurs paroles, fassent entendre leurs voix, leurs aspirations en matière de salaire, de pouvoir d’achat, d’accès à la culture, à la santé, à l’égalité, dans une Europe solidaire.
Avec la présence de Cindérella Bernard, candidate aux élections européennes et de syndicalistes, d'une syndicaliste de la CGT Educ'action, et de Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF
Suivi du verre de l’amitié. Puis pour ceux qui veulent:
Repas au prix de 20 € : Salades-Bœuf Bourguignon-Dessert-Fromages-Boissons comprises. Si participation d’enfants, nous demander un tarif.
L’ÉGALITÉ FEMMES-HOMMES : OÙ EN EST-ON DANS L’UE ?
Francis Wurtz, 7 mars 2019
L’Union européenne se targue volontiers d’avoir pour valeur fondatrice le principe de l’égalité femmes-hommes. De fait, ce principe est inscrit en toutes lettres dans les traités : dès 1957 en ce qui concerne « l’égalité des rémunérations pour un même travail »; puis, par la suite, « l’égalité des chances » et l’égalité de traitement en matière d’emploi et de travail. Le traité de Lisbonne (qui régit l’UE actuellement) affirme même que « pour toutes ses actions, l’UE cherche à éliminer les inégalités et à promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes ». Elle a, ainsi, la possibilité d’adopter des lois européennes (directives ou règlements) contre les discriminations sexistes, tandis que le programme « Droits, égalité et citoyenneté » permet de financer des actions visant à atteindre l’égalité et à éradiquer les violences faites aux femmes. Plusieurs textes législatifs européens ont, du reste, vu le jour à cet égard. Par ailleurs, il existe depuis une dizaine d’années un « Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes » destiné à produire analyses et propositions propres à stimuler l’action des institutions européennes dans ce domaine, tandis qu’au Parlement européen, la « Commission des droits de la femme et de l’égalité des genres » joue pleinement son rôle. Et pourtant…Que de chemin reste, concrètement, à parcourir dans la majorité des Etats membres pour pouvoir parler sérieusement d’égalité !
Qu’on en juge. Taux d’emploi ? 61% en moyenne pour les femmes, 72% pour les hommes. Temps partiel ? Il touche 31,9% des femmes contre 8,8 des hommes. Différence de salaires ? 16,3% : dit autrement, les femmes doivent travailler 59 jours supplémentaires, en moyenne, pour gagner un montant équivalent au salaire perçu par les hommes. Si la France se situe -très légèrement- en dessous de cette moyenne selon les statistiques européennes (15,8%), l’Allemagne creuse encore l’écart (22% !). Autre constat révoltant : si 60 % des Européens diplômés de l’enseignement supérieur sont des Européennes, elles ne sont plus qu’un tiers parmi les chercheurs ! La discrimination vaut également pour l’exercice des responsabilités publiques: l’UE compte 4 femmes Cheffes d’Etat et 3 Cheffes de gouvernement sur 28. Elles sont 29% des membres des parlements nationaux et 37% de ceux du parlement européen. La Banque centrale européenne bat le triste record du machisme avec 2 femmes seulement au Conseil des gouverneurs qui compte 25 membres. Quant à la violence physique ou sexuelle, si les hommes n’en sont pas préservés, elle touche une femme sur trois -souvent de la part de son compagnon- tandis que 75% des femmes ont déjà été victimes de harcèlement sexuel dans un cadre professionnel ! (1) L’égalité reste un combat.
Je veux me joindre à hommage rendu à Roland Leroy, que j’ai eu le privilège de rencontrer à de fréquentes reprises, et dont j’ai toujours admiré le raffinement et l’inépuisable culture . Avec la disparition de ce dirigeant emblématique se tourne une page de l’histoire du Parti communiste français.
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(1) Tous ces chiffres sont à trouver sur le site « Toute l’Europe » (17/11/2017)
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