Après 5 jours et 3 nuits sur le budget de la sécurité sociale (PLFSS), comme l’ensemble du groupe CRCE, j’ai voté contre.
Le fil conducteur du projet gouvernemental est que les excédents de la Sécurité sociale, obtenus à coups de restrictions budgétaires, participent désormais au désendettement de l’Etat.
De plus, le CICE est à présent transformé en allégement de cotisations patronales pérennes. Encore des milliards d’euros qui s’ajoutent aux 99 milliards en 6 ans et qui n’auront créé qu’entre 10.000 et 200.000 emplois. Si on prend la fourchette haute, c’est 495.000 euros par emplois créés. Joli cadeau pour le patronat, quand on sait qu’un salaire au SMIC avec cotisations patronales est de 48.000 euros à peu près.
Tour de vis pour les retraités déjà touchés par la CSG, moyens insuffisants pour nos hôpitaux et nos Ehpad que nous avons visité pendant un an lors de notre Tour de France et qui sont déjà en crise, allongement du départ à la retraite à 63 ans alors que l’espérance de vie en bonne santé est de 62 ans pour les hommes et 64 ans pour les femmes...Les mesures antisociales seraient trop longues a énumérer.
Il faut noter que le Sénat a pris quelques mesures par rapport à l’Assemblée Nationale. Par exemple, la fin des taxations des chèques vacances et chèques cadeaux.
Bref à chaque fois, que nous avons porté d’autres propositions notamment sur le financement, on nous a répondu « Mais, il n’y a pas d’argent ! ».
Pourtant hier, on apprenait l’arrestation de Carlos Ghosn, PDG de Nissan et Renault, au Japon, pour fraude fiscale. Il aurait caché au fisc plus de 34 millions d’euros. La fraude fiscale s’élève pour la France à 80 milliards d’euros. Quel manque à gagner pour le budget de l’Etat! De l’argent, il y en a, faut-il seulement avoir le courage d’aller le chercher. Il est plus simple de frapper le porte-monnaie du Smicard pour ce gouvernement plutôt que d’aller secouer celle de Ghosn et des PDG du CAC40.
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