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14 mars 2018 3 14 /03 /mars /2018 09:28
André Chassaigne

André Chassaigne

"Mépris", "dictature technocratique", "hyperprésident" : André Chassaigne critique l’exécutif

mercredi 14 mars 2018

André Chassaigne a dénoncé, le 13 mars lors de la séance des questions au gouvernement, l’attitude du gouvernement vis-à-vis du Parlement.

"Les dernières initiatives du Gouvernement sont marquées du sceau du mépris à l’égard de la représentation nationale et donc de la démocratie" précisé le président du groupe communiste.

" Mépris, le recours aux ordonnances pour la réforme ferroviaire ; mépris, le recours au vote bloqué pour empêcher le vote de notre proposition de loi sur les retraites agricoles, adoptée à l’Assemblée et soutenue par le Sénat. Mépris, le rejet, sans discussion, de toutes les propositions portées par les groupes d’opposition.

Ces coups de force répétés, monsieur le Premier ministre, marquent une dangereuse dérive aux accents de dictature technocratique."

"Ils donnent le ton de la réforme des institutions à venir, avec en particulier la restriction du droit d’amendement des parlementaires. Il ne s’agit pas simplement de « rationaliser » ou de « rafraîchir » le fonctionnement du Parlement : c’est l’avenir même de notre démocratie qui est en jeu. (Mêmes mouvements.) C’est pourquoi le peuple doit décider, en dernier ressort, de l’adoption ou non de ces réformes structurelles. L’enjeu démocratique exige la tenue d’un référendum. Il ne peut s’agir, monsieur le Premier ministre, d’une option politique soumise à marchandage : c’est une obligation démocratique !

C’est au peuple de choisir, de dire s’il souhaite que ses représentants élus soient remplacés par la « technocrature » ; s’il souhaite que les propositions portées par l’exécutif ne soient plus débattues par les représentants du peuple ; s’il souhaite en finir définitivement avec le pouvoir législatif des parlementaires ; s’il souhaite donner les pleins pouvoirs à un hyper-président dont l’objectif est d’amplifier la casse sociale. Monsieur le Premier ministre, avoir peur de l’intelligence du peuple serait l’ultime preuve de la conception antidémocratique de l’exercice du pouvoir politique qu’a l’exécutif. La majorité va-t-elle se plier à cette obligation démocratique ?"

Réponse du Premier ministre : toutes les techniques utilisées par le gouvernement - recours aux ordonnances, vote bloqué - "sont prévues par la Constitution"...

"MÉPRIS", "DICTATURE TECHNOCRATIQUE", "HYPERPRÉSIDENT" : ANDRÉ CHASSAIGNE (PCF) ÉREINTE L'EXÉCUTIF( LCP - 13 mars 2018)
 
Sous les applaudissements de l'ensemble de l'opposition, le chef de file des députés communistes a dénoncé, mardi, l'attitude du gouvernement vis-à-vis du Parlement. Réponse du Premier ministre : toutes les techniques utilisées par le gouvernement - recours aux ordonnances, vote bloqué - "sont prévues par la Constitution"...

Recours répétés aux ordonnances, déclenchement d'un vote bloqué au Sénat, projet de limiter le droit d'amendement des parlementaires... Pour André Chassaigne, la coupe est pleine. Mardi, lors des questions au gouvernement, le député communiste a dit tout le mal qu'il pensait des méthodes de l'exécutif :

Ces coups de force répétés marquent une dangereuse dérive aux accents de dictature technocratique.André Chassaigne, président du groupe GDR, 13 mars 2018

"Dictature technocratique", l'accusation a suscité la vive indignation des députés de la majorité. Pas de quoi freiner les ardeurs du chef de groupe, qui redoute le contenu de la future réforme des institutions. Il en appelle au référendum :

L'avenir de notre démocratie qui est en jeu, c'est pourquoi le peuple doit décider en dernier ressort de l'adoption ou non de cette réforme structurelle.André Chassaigne, président du groupe GDR, 13 mars 2018

L'élu du Puy-de-Dôme a égratigné au passage Emmanuel Macron, qualifié d'"hyperprésident", auteur d'une "casse sociale" susceptible d'être "amplifiée" par les projets de loi à venir.

"Je ne suis pas d'accord avec vous"

Face aux applaudissements des bancs de l'opposition, Édouard Philippe a tenté de calmer le jeu et a rappelé les règles de la Ve République :

Je vois donc un député communiste expliquer dans cette Assemblée que le recours à des dispositions constitutionnelles est un déni de démocratie, je ne suis pas d'accord avec vous !Édouard Philippe, 13 mars 2018

En revanche, le premier ministre a pris soin de ne pas s'engager sur la tenue d'un éventuel référendum. La méthode susceptible de mener à bien la réforme constitutionnelle reste en effet la grande inconnue, le gouvernement poursuivant ses consultations sur ce sujet délicat.

Réforme des institutions: André Chassaigne (PCF) appelle au référendum

AFP - mardi 13 mars 2018

Le chef de file des députés communistes, André Chassaigne, a réclamé mardi un référendum sur la réforme des institutions, mettant au "défi" Emmanuel Macron de soumettre au "choix du peuple" des propositions susceptibles d'"écrabouiller" le Parlement.

Tonnant contre la volonté de l'exécutif d'"un pouvoir législatif écrabouillé, de droits du Parlement rapetissés" et affirmant que "tout est mis en oeuvre pour que le Parlement ne puisse pas accepter cette réforme", le patron du groupe a lancé, lors d'une conférence de presse au côté d'une dizaine d'élus PCF, que "le peuple doit choisir".

"Il doit choisir s'il souhaite la mise en place d'une dictature technocratique, le peuple doit choisir s'il souhaite que les propositions de l'exécutif ne soient plus débattues par les représentants du peuple", a ajouté l'élu du Puy-de-Dôme, pour lequel "il y a une obligation démocratique de (les) soumettre au référendum".

Cette figure de l'Assemblée nationale a souligné que "c'est un défi que nous lançons au président de la République: que cette réforme soit soumise au peuple, dont nous n'avons pas peur, avec un vrai débat. On en a connu d'autres par le passé, et on verra quel sera le résultat de celle-là".

Convaincu qu'avec "les propositions frontales du président de la République, des déséquilibres de la Ve République vont être encore aggravés", l'un des porte-parole du groupe, Pierre Dharréville a, lui, insisté sur la volonté des communistes de "ne pas se laisser enfermer dans un débat parcellaire".

Pour Sébastien Jumel, autre porte-parole, "il y a une multiplication des initiatives de l'exécutif pour faire éclater l'unicité de la République et de la loi qui protège", par exemple "sous couvert d'un droit à la différenciation" des territoires.

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