Marie Politzer morte à Auschwitz, il y a 75 ans, le 6 mars 1943
Marie Politzer, également connue sous le nom de « Maï ou Maïe Politzer », est née le 15 août 1905 à Biarritz et morte le 6 mars 1943 à Auschwitz. Mariée à Georges Politzer, philosophe français d'origine hongroise.
Jeune, Marie Politzer est passionnée par le théâtre et met en scène des pièces avec ses amies. Après avoir fait ses études secondaires dans un couvent de Biarritz, elle suit une formation de sténo - dactylo à Bayonne, fait des études ce commerce par correspondance1puis elle part à Paris pour entrer dans une école de sage-femme.
Elle est diplômée de la Pitié - Salpétriere. Elle rencontre Georges Politzer, son futur mari, dans un train en rentrant pour les vacances,, en 1929. Il divorce pour l'épouser et le couple se marie le 5 mars 1931.
Son mari étant communiste, elle adhère à ses idéaux et entre en clandestinité avec lui durant l'occupation, en août 1940, après avoir confié leur fils de sept ans à ses parents. Il écrit des articles pour des journaux de résistants. Elle prend en charge le transport des textes aux imprimeries clandestines et, alors qu'elle est blonde, elle se teint les cheveux en brun pour être moins reconnaissable.
Georges et Marie Politzer sont arrêtés à leur domicile clandestin dans le 18e arrondissement de Paris le 14 février 1942 par les brigades spéciales. Elle reste au dépôt jusqu'au 23 mars, puis est détenue au secret à la prison de la Santé où elle voit une dernière fois Georges Politzer avant qu'il soit fusillé le 23 mai 1942. Elle est ensuite transférée au Fort de Romainville en août 1942.
Elle est transférée à Auschwitz par le convoi du 24 janvier 1943, convoi qui contient entre autres des résistantes françaises, la plupart non juives et en majorité communistes, parmi lesquelles de nombreuses veuves de fusillés, telle Hélène Solomon-Langevin, femme de l'écrivain Jacques Solomon.
Elle porte à Auschwitz le numéro 31 680. Danielle Casanova, arrivée par le même convoi qu'elle, et qui a pris la fonction de dentiste au camp, arrive à lui trouver un poste de médecin au Revier du camp, bien qu'elle ne soit que sage-femme. Les conditions sont difficiles, mais un peu moins mauvaises que dans le reste du camp : les médecins n'ont pas à subir d'appel, sont abrités du froid et mangent correctement. Elle y meurt du typhus le 6 mars 1943.
C'est par Marie-Claude Vaillant-Couturier, elle aussi déportée par le convoi du 24 janvier 1943, que la famille de Maï Politzer apprend sa mort, après la libération des camps.
Comme pour Georges Politzer, la mention « mort pour la France » fut accordée à Maï Politzer le 18 mai 1946.
Robert Clément
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