Objet : Réponse à l’UNAPEI.
Brest, le 3/6/2017
Monsieur Claude Laurent,
Nous sommes candidats aux élections législatives sur le département du Finistère pour le Parti Communiste Français.
Nous promouvons une société qui s’adapte au handicap et faisons avec le PCF un certain nombre de propositions :
Il s’agit d’établir le principe d’une société s’adaptant aux personnes handicapées,
- de soutenir les associations de personnes handicapées
- de renforcer le droit du travail pour les personnes handicapées
- d’améliorer l’accueil des élèves et étudiants handicapés
- d’augmenter les places d’hébergement indispensable
- d’améliorer le service public et arriver au 100% sécu pour les soins et appareillages.
Nous défendons les principes de Solidarité et d’Universalité au cœur de notre système de Sécurité Sociale : « Chacun cotise en fonction de ses moyens et reçoit en fonction de ses besoins ».
La qualité d’une société se juge à la manière dont elle considère les personnes en situation de handicap.
De ce point de vue, le quinquennat de François Hollande n’a pas marqué de progrès : avec la loi Macron, l’obligation d’emploi des personnes handicapées est devenue moins contraignante ! Avec la loi travail, l’allègement pour l’employeur de l’obligation d’adaptation du poste aux capacités de la personne va placer de plus en plus de salariés en situation de handicap dans le travail.
La lutte contre toutes les discriminations et pour l’égalité des droits est au cœur des propositions du PCF.
Ce n’est pas aux personnes en situation de handicap de s’intégrer à la société mais à la société de créer les conditions du vivre ensemble.
Le vivre ensemble, au cœur d’un projet de société.
L’ambition d’une société ouverte, sans discriminations, est un défi devant se concrétiser dans tous les domaines de la vie : la citoyenneté, l’éducation et la scolarité, la vie professionnelle, le logement, la vie familiale, les loisirs, la culture, le sport… Et l’accès des personnes en situation de handicap à toutes ces activités, c’est aussi l’ouverture à tous de domaines parfois réservés!
Les services publics doivent être à la pointe de cette ouverture : école, université, transport… en s’en donnant les moyens. Et par exemple, l’accompagnement, à l’école, quand il est nécessaire, ne doit pas être une surcharge supplémentaire pour les enseignants, mais bien inclus dans le service public. Il faut, développer les nouveaux services publics à créer en particulier dans l’aide à la personne. Le service public doit aussi être la réponse aux besoins de places d’hébergement : d’après l’UNAPEI, 47 500 personnes handicapées sont toujours en attente d’un accompagnement de proximité. Et 6 500 autres sont encore accueillies en Belgique faute de solution adaptée en France. Comme vous le précisez, Monsieur Laurent, rien qu’en Bretagne, vous avez dénombré plus de 3 500 personnes sans solutions correspondantes à leur plan de compensation tel que prononcé et notifié par les MDPH.
Derrière chaque dossier il y a une vie à accompagner dans sa singularité.
Sur les enjeux santé, l'accès aux soins est difficile pour les personnes en situation de handicap, dont les ressources financières sont trop souvent scandaleusement faibles, un quart des bénéficiaires de l'AAH vivant sous le seuil de pauvreté. Pour elles, notre proposition de remboursement à 100% par la Sécurité sociale des soins prescrits prend toute son importance, prise en charge à 100% qui inclut, dans une conception élargie du soin, tous les appareillages nécessaires : lunettes, appareils auditifs, fauteuils roulants...dont le financement est aujourd'hui un véritable parcours d'obstacles.
Sur le travail, la lutte contre les discriminations à l’embauche ne peut être la variable d’ajustement de questions budgétaires ou d’une soumission aux intérêts patronaux. Et, en 2016, la prolongation de la dérogation donnée aux universités les autorisant à ne pas payer les pénalités qu’elles doivent au FIPHFP (Fond pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique) est un très mauvais signal. C’est au contraire un effort significatif qui doit être engagé pour la formation professionnelle des personnes en situation de handicap et leur insertion dans l’emploi, avec traduction dans le code du travail.
La citoyenneté, la démocratie : à faire vivre !
Les associations de personnes en situation de handicap sont nombreuses, diverses. Cette diversité doit être soutenue et aidée quand il s’agit d’associations organisant des services, dans un champ d’économie sociale et solidaire, pour éviter que les difficultés financières ne se transforment en mal être du personnel, soutenue et aidée quand il s’agit de défendre les droits des personnes en situation de handicap, sans choisir qui porte la bonne parole, comme le font les actuelles ARS, décidant des représentants dignes de siéger dans leurs instances de concertation.
Nous rencontrons les bénévoles des antennes de l’ADAPEI 29 et saluons leur engagement et les actions menées pour une société inclusive et juste pour tous ses citoyens.
Voilà, Monsieur, rapidement esquissée, une approche de ce que nous ferons quand nous serons élus au Parlement.
En espérant avoir répondu à votre attente, nous vous remercions de votre sollicitation et vous prions de croire en notre attention ainsi que nos sentiments les meilleurs.
Nous restons à votre disposition pour échanger de manière plus approfondie si vous le souhaitez.
Jean Paul Cam (3ème circonscription), Eric Guellec (2ème circonscription), Pierre-Yves Liziar (5ème circonscription), Maxime Paul (6ème circonscription), Ismaël Dupont (4ème circonscription), Yvonne Rainero (1ère circonscription).
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