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5 février 2017 7 05 /02 /février /2017 08:17
Malgré le discours de discrédit du gouverment et ses manoeuvres pour limiter la participation des salariés, la CGT a gagné les élections professionnelles des TPE, avec 10 points d'avance sur la CFDT

SILENCE ! La CGT a gagné les élections professionnelles des TPE...

Les journalistes, les experts, certains responsables politiques et surtout le patronat s'en frottaient les mains d'avance. Et si la CGT perdait les élections des TPE ?
Et pour cela, nous avons pu tous vérifier le professionnalisme du gouvernement pour que les travailleurs des TPE ne puissent pas utiliser leur droit de vote :
Black out total d'information, report des élections au milieu des fêtes de fin d'année... 
Et franchement, plutôt que d'être gavés pendant des semaines du cirque des débats politiques "primaires" qui plus est où les gagnants ne sont même pas sûrs au final de se présenter, on aurait préféré des débats entre les différents représentants syndicaux aux heures de grande écoute !
Mais non, les travailleurs des TPE ont été véritablement méprisé par les médias et le gouvernement.
Il ne faut pas s'en étonné...
Manque de bol pour tout ce beau monde, la CGT arrive en tête !
25 % des travailleurs des TPE qui ont voté ont choisi de voter pour un syndicat dont les militants ont été insulté de voyous, de preneurs d'otages et même de terroristes pendant la mobilisation contre la Loi Travail.
Alors bravo à tous les militants qui ont mené campagne dans l’indifférence générale des médias et grand bras d'honneur à tous ceux qui se réjouissaient d'un recul de la CGT !

 

Communiqué de la CGT: 

Elections TPE

Les salariés des TPE confirment la CGT comme première organisation, à dix points devant la deuxième !
vendredi 3 février 2017

Les résultats des élections de représentativité dans les Très Petites Entreprises confirment la CGT comme première organisation syndicale au plan national.

Les salariés qui se sont exprimés ont choisi de légitimer le syndicalisme CGT, qui propose, conteste, revendique, lutte et négocie ! La CGT sort confortée de cette élection et remercie les électeurs.

Cette satisfaction des résultats ne peut gommer l’amateurisme dont ont fait preuve le gouvernement et les services du Ministère du Travail tout au long du processus électoral.

Ils portent notamment la responsabilité du faible taux de participation des salariés à l’élection.

Alors que 4,6 millions de salariés étaient concernés par l’élection, aucune communication digne de ce nom dans les médias n’aura été organisée afin d’informer, sensibiliser et favoriser leur expression.

La CGT dénonce le gouvernement et ses services qui auront jalonné d’embuches l’élection des salariés des TPE comme par exemple le report des élections pendant les fêtes de fin d’année.

Le choix de permettre la participation de listes syndicales pourtant dans l’incapacité de représenter les salariés dans les commissions paritaires qui vont se mettre en place démontre que loin de l’affichage, la prise en compte de l’expression des salariés des TPE sur leurs besoins, leurs revendications n’intéressent que peu le gouvernement !

Les salariés ont amené la meilleure des réponses, celle de placer en tête et loin devant la CGT avec un résultat de 25,12% devant la CFDT à 15,44%.

Ces résultats confèrent de grandes responsabilités à la CGT, qui, forte de ce résultat, réaffirme son engagement auprès des salariés des TPE pour, avec eux, exiger des avancées réelles en matière sociale.

La CGT mesure les efforts de déploiement à réaliser pour mieux représenter les salariés des TPE, leur donner plus de place encore dans le syndicalisme CGT, le syndicalisme de tous les salariés.

Montreuil, le 3 février 2017

Réaction de Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, aux résultats des élections TPE qui place la CGT en première position.

Elections dans les TPE : la CGT recule mais reste en tête

L’UNSA réalise une percée spectaculaire à l’issue du scrutin organisé dans les très petites entreprises, marqué par une abstention record, de plus de 92 %.

La CGT reste le syndicat numéro un parmi les salariés des très petites entreprises (TPE), mais sa position s’effrite, tout comme celles de la CFDT et de FO, tandis que l’UNSA réalise une percée spectaculaire. Tel est le verdict des élections dans les TPE, dont les résultats ont été dévoilés, vendredi 3 février, par le ministère du travail.

La centrale de Philippe Martinez engrange 25,12 % des voix, soit 4,4 points de moins par rapport au scrutin de 2012. Arrivent ensuite la CFDT, avec 15,49 % (– 3,77), et FO, créditée de 13,01 % des suffrages (– 2,2). L’UNSA talonne l’organisation dirigée par Jean-Claude Mailly avec 12,49 % des voix, soit un bond de 5,14 points. Une jolie performance que son secrétaire général, Luc Bérille, impute à deux facteurs : la campagne « dynamique » que l’UNSA a conduite et l’aide qu’elle apporte aux salariés des TPE. La CFTC se classe cinquième (7,44 % des suffrages, en progression de près d’un point), devant Solidaires (3,5 %, soit 1,25 point de moins). Six autres organisations se partagent les voix restantes, parmi lesquelles la CNT et les Syndicats antiprécarité (SAP).

« Il n’y a pas vraiment de signification politique à ce vote, estime Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT. Ceux qui étaient contre la loi travail ont baissé. Nous qui la soutenions avons baissé aussi. » Un constat partagé par Dominique Andolfatto, professeur desciences politiques à l’université de Bourgogne : « Les trois principales organisations sont en net reflux par rapport à 2012, observe-t-il. Il n’y a pas d’écarts sensibles dans les évolutions entre celles qui ont soutenu entre la loi El Khomri et celles qui l’ont combattue. Le recul le plus important concerne Solidaires, qui perd près de la moitié de son audience en voix de 2012. »

La CGT conserve donc son « leadership », mais celui-ci s’avère « très relatif », ajoute Dominique Andolfatto, puisque le nombre de voix qu’elle a recueilli correspond à « 1,8 % » des effectifs travaillant dans les TPE et pour des particuliers-employeurs. Ce sont l’UNSA, la CFTC et la CFE-CGC qui « maintiennent le mieux leurs positions, probablement grâce à un travail de terrain en direction de “niches” ou de catégories qui leur sont fidèles et les apprécient », juge Dominique Andolfatto.

Douze organisations étaient en lice, contre neuf en 2012, ce qui a contribué à éparpiller l’expression des suffrages.

Participation de 7,35 %

Sans surprise, la participation a été extrêmement faible : 7,35 %, soit trois points de moins par rapport à 2012. Le fait que la consultation, initialement prévue à la fin de novembre et au début de décembre 2016, ait été repoussée de plusieurs semaines et qu’elle débute durant la période des congés de Noël, a sans doute nourri cette abstention record. « Cela interroge sur la nature même du scrutin qui est manifestement en décalage avec les salariés concernés, commente Dominique Andolfatto. On a plaqué sur les TPE un modèle électoral dont ils ne veulent pas ou qui ne les intéresse pas. La démocratie sociale imposée par le haut ne fonctionne pas. »

Dès lors, s’interroge-t-il, « peut-on encore parler d’organisations syndicales représentatives », compte tenu du petit nombre de suffrages qu’elles ont récolté ? La question se pose aussi pour les commissions paritaires régionales interprofessionnelles (CPRI), qui seront mises en place l’été prochain et dont les représentants syndicaux sont désignés sur la base de cette élection : « Quelle sera leur légitimité ? Elles étaient censées offrir un enjeu concret à cette élection et stimuler la participation. » Les CPRI ont notamment pour mission d’informer les salariés des TPE et d’intervenir, le cas échéant, dans la résolution de litiges.

Les résultats rendus publics vendredi seront ajoutés à ceux des élections professionnelles dans les entreprises d’au moins onze salariés, qui ont eu lieu entre le début et la fin de 2016. Une fois mis bout à bout, ils permettront de déterminer, à la fin de mars, les syndicats représentatifs au niveau national et interprofessionnel, ainsi que dans plusieurs centaines de branches. La CFDT espère ravir à la CGT la place de numéro un.

Article du Monde,  Par  3 février 2017

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