Pendant une semaine, Imad, Nermin, Shaker et Rasha, quatre Palestiniens, sont reçus par la ville d’Hennebont dans le cadre du jumelage Hennebont-Halhul.
Pour trois d’entre eux, poser le pied sur le sol français est une première. Venir ici est une véritable bouffée d’air frais. Sept jours d’accalmie dans un quotidien souvent miné par l’angoisse et les tensions dans une région sensible.
Imad, qui travaille dans les services techniques de la ville d’Hahlul, a deux enfants, de 14 et 16 ans. Il y a encore quelques mois, ils séjournaient tous les deux dans une prison israélienne à la suite d’une énième « Intifada » (soulèvement) entre les deux pays.
Hennebont représente un autre monde pour eux. Arrivés dimanche en Bretagne, ils décompressent totalement. « Nous sommes tellement heureux que nous n’arrêtons pas de rigoler pour un rien », se marre Shaker, employé au service santé de la mairie d’Halhul.
Venir en France relève presque du parcours du combattant. Imad sort de sa poche plusieurs tickets. Ils correspondent à tous les « checkpoints » tenus par l’armée israélienne qu’ils ont dû franchir pour atteindre l’aéroport d’Amman (Jordanie). « À chaque fois, on paye », raconte le Palestinien. Il a déboursé environ 100 € à l’aller, en plus d’une taxe de sortie d’Israël et d’une taxe d’entrée en Jordanie.
Ils ne pourraient pas être là aujourd’hui si le comité de jumelage d’Hennebont n’avait pas pris en charge leur voyage. « C’est grâce à la vente de produits palestiniens sur le marché d’Hennebont que nous arrivons à financer des projets comme celui-ci », explique Béatrice Toussaint, la présidente du jumelage.
Samedi 11 février, à 19 h, réunion publique du comité de jumelage, à la maison pour tous, salle Chevassu.