Parti Communiste Français
Membre du Front de Gauche
Section de Morlaix 2 Petite Rue Callac 29600 MORLAIX – tel : 02 98 88 30 35 Mel : pcf-morlaix@wanadoo.fr
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Le Samedi 24 septembre une distribution d’un tract PCF est programmée de 10h à 12h devant la Mairie de Morlaix (voir le tract en pièce jointe). Venez nombreux participer à la distribution et nous rencontrer.
Nous vivons des temps tourmentés.
Mais non, pour nous communistes, rien ne nous fera céder aux discours de peurs et aux chantages qui les accompagnent. La peur est devenue un grand marché dans lequel de plus en plus de responsables politiques participent au concours de celui qui vendra le mieux « la » réponse magique pour nous sortir du cauchemar. Mais nous savons aussi que tous ceux-là sont des menteurs. Tenir un discours de vérité dans la période, ce n'est pas déclarer : « Moi, j'ai LA solution », il suffit de fermer les frontières, réduire les libertés, ne pas accueillir les réfugiés. Et surtout ne rien changer à ce monde de violences et d'inégalités. Ce n'est pas non plus rouler des mécaniques à coups de discours guerriers qui ne font qu’ajouter de la haine au sang. La sécurité, nous la voulons tous. Mais si nous la voulons, ce n'est pas pour être réduits au silence, isolés des uns des autres, mais ensemble, debout, libres et solidaires. Tenir un discours de vérité, faire réellement preuve de courage politique, c'est regarder les Français dans les yeux et leur dire qu'il faudra du temps, des moyens et que tout ne sera pas possible en un jour, mais qu'il faudra changer le monde, oh ! progressivement, mais le changer vraiment, profondément et pour de bon. Et c'est pour cela que nous sommes là. Nous sommes là pour commencer à ouvrir ce chemin
Nous sommes là parce que la France a besoin d'un nouveau pacte républicain.
Oui, nous voulons une nouvelle République. A ce discours on pourrait dire : « Olala !, encore un responsable politique qui va nous parler de République... fiioou !, il nous dit qu'il faut arrêter le blabla et nous parle de République ... y'en a marre. » C'est vrai qu'en ce moment, tout le monde parle de République à tort et à travers, c’est un peu la foire, à qui sera le plus républicain, comme un label qui effacerait toutes les contrefaçons. Pauvre République… Plus personne ne sait vraiment ce que ça veut dire. Les jours, les mois, les années de la Ve Républiques sont comptées. Le mouvement est inexorable. Le temps est venu d'une refondation démocratique très profonde. Nous voulons une nouvelle République pour tous et partout, sur tout le territoire.
Notre nouvelle République sera démocratique.
Une république sans 49-3, avec un Parlement respecté, élu à la proportionnelle, des référendums d’initiative populaire, l’élargissement du droit de vote des résidents étrangers et une limitation du cumul des mandats. Une République où la laïcité ne serait plus dénaturée et instrumentalisée pour exclure, mais un fondement du vivre-ensemble.
Notre nouvelle République sera sociale.
Elle reprendra le chemin vers le progrès, la réduction des inégalités, le développement des services publics, l'avancée des droits. On nous parle d'identité pour soi-disant évacuer les grandes questions sociales. Ça n'a pas de sens. Car que serait l'identité d'une France qui tournerait le dos à l'ambition d'égalité sociale, à la culture commune qui fonde notre République : égalité, liberté et fraternité ? Eh bien ce ne serait plus la France. Et quand la droite propose de liquider toute ambition sociale, elle s'attaque à la France tout simplement. Divisée sur d'autres sujets, les candidats de la droite sont totalement unis sur la question sociale : suppression des 35 heures ; primauté des accords d’entreprise ; réduction du nombre de fonctionnaires ; rallongement de l’âge légal de départ à la retraite…
Notre République, elle sera aussi protectrice.
Elle protégera chacun dans tous les aspects de sa vie contre la loi du plus fort par l'essor des services publics, par l'élargissement des droits et de notre système de Sécurité sociale. Elle protégera notre planète et notre environnement par la révolution écologique de nos modes de vie et de production. Et elle assurera la sécurité de tous grâce à une nouvelle politique publique de sûreté nationale. Il faut en finir avec les blablas, et agir. Tous les services publics, d'éducation, de sécurité et de justice ont besoin de moyens supplémentaires mieux répartis sur le territoire pour le suivi et l’investigation des signalements, des démantèlements des filières d'enrôlement et de trafics d'armes. Les services de justice doivent être mieux équipés et formés. Une coopération européenne et internationale des services civils et militaires de renseignements doit se fixer pour objectif la neutralisation des individus dangereux.
Notre nouvelle République sera universelle et fraternelle.
À l'exact opposé des veules récupérations politiques et des paroles de haine entendues après le massacre de Nice. Oui, la fraternité et le vivre-ensemble ne sont pas des vains mots. C'est l'avenir sur cette planète où nous sommes tous plus que jamais des citoyens du monde.
Enfin, notre nouvelle République sera pacifiste.
La guerre n'est pas le propre de l'homme. Elle est le mal des sociétés de domination. Et voilà pourquoi le capitalisme la porte comme la nuée porte l'orage. Derrière les guerres se cachent toujours des enjeux de pouvoir et de captation des richesses. Et derrière les soldats du terrorisme se cachent les plaies purulentes de notre société en crise.
Certains vont dire : ils sont sympathiques ces communistes avec ces belles idées, on aimerait bien les croire, mais ce n'est pas réaliste !
Ces communistes, que des utopistes ! Eh bien non, tout ceci est possible et c'est même la seule voie réaliste pour qui veut éviter le chaos dans lequel on nous enfonce. Mais le réalisme passe aussi par une reconquête essentielle : celle de notre pouvoir sur l'argent, sur les immenses richesses détournées par la finance. Cet argent et ce pouvoir que les 1 % nous ont confisqué. Oui, il est plus que temps « d'aller récupérer le fric, de reprendre le grisbi ! » Cette année, 93 % de la croissance mondiale ont été captés par les 1% !
En France, l'exemple le plus parlant a été le CICE. Le CICE a été la plus grande arnaque du quinquennat Hollande. Le casse du siècle pour Gattaz et ses 40 entrepreneurs ! 40 milliards… 40 milliards pour 1,1 million de chômeurs en plus depuis 2012 ! Nous, bêtement, on avait cru comprendre que le patron du Medef avait promis 1 million d’emplois en échange de ce chèque astronomique. Mais en fait, c’était un million de demandeurs d’emplois… Il avait oublié un mot… ça rentrait pas sur le pin’s ! La spécialité de tous ces chantres du libéralisme c’est en réalité la captation pure et simple des subventions publiques. Ce sont eux qui organisent le pillage de l’État et qui crient ensuite que les caisses sont vides.
Au fond, le Medef ne demande pas la fin de l’intervention publique, il réclame qu’elle soit détournée en sa faveur. En réalité, nous sommes passés dans les années 80 d’une assurance sociale apportée aux travailleurs à une garantie financière apportée aux banques et aux investisseurs. Mais la puissance de l’État est intacte, elle a juste été détournée.
2017, année de tous les dangers
Le scénario qu’on nous vend pour 2017 est dangereux pour la France. Le FN est plus que jamais en embuscade. Marine Le Pen n’a même plus besoin de parler, la droite et le gouvernement se chargent de lui faire une campagne sur mesure. Mais qui est Marine Le Pen ? Marine Le Pen c’est l’outrance et le nationalisme de Donald Trump, le libéralisme de Theresa May, et le racisme et l'autoritarisme de l'extrême droite autrichienne. Pourtant, c’est bien elle et son parti de haine qui chaque jour gagnent du terrain.
Les Républicains, eux, s’entredéchirent aujourd’hui mais seront bientôt en ordre de bataille pour mener à terme leur projet de destruction du modèle social français. Quant à Emmanuel Macron, le renard du Medef lâché dans le poulailler socialiste, l’homme qui fait du neuf avec du vieux et du vieux avec du neuf, il ne fait que tirer davantage à droite, un échiquier politique qui n’a pourtant pas besoin de ça.
Quant à François Hollande, il attend son heure pour se présenter en moindre mal tout en voulant continuer sa politique. Et pendant ce temps-là, pour la gauche de progrès c’est le plein des candidatures. Il existe pourtant une majorité sociale de progrès dans notre pays et il est de notre devoir de la transformer en majorité politique. Divisés nous perdrons, unis nous pouvons sérieusement envisager de lever une majorité de gouvernement. C’est pourquoi le PCF travaillera à faire converger ces forces, à faire du commun. Mais rien ne se fera sans un engagement massif des citoyens dans le débat présidentiel, sans une intervention de tous ceux qui ne veulent pas de ce scénario de défaite.
Qui s’en indigne ?
Les cinq cents premières fortunes de notre pays possèdent un patrimoine supérieur au budget de l’État. Les douze premières d’entre elles possèdent une fortune de 194 milliards d’euros, en progression de 28 milliards
«A Morlaix, Mme Le Brun, Sarkozy, ça n'passe pas !»
Il y a deux semaines, Mme Le Brun annonçait qu'elle avait choisi de faire campagne en 2016 lors des Primaires de la droite pour Nicolas Sarkozy et qu'elle allait être son oratrice et sa représentante pour les questions d'éducation. Voilà qui éclaire bien rétrospectivement le coup de force de la suppression - sans débat ni concertation - des plats alternatifs proposés ponctuellement aux enfants de culture musulmane et aux enfants végétariens des écoles publiques. Prétendre défendre la laïcité et République en créant de faux débats médiatisés sur l'«identité française», l'«assimilation», la «menace» représentée par l'Islam et les communautarismes, voilà qui ressemblait tout à fait en effet à l'approche clivante et réductrice de la question scolaire par Nicolas Sarkozy.
Services publics: reculs à grande vitesse
La direction des Finances publiques, sans cesse à l'affût de réductions de coûts de gestion, recherche, entre autres, avec opiniâtreté toutes les solutions qui lui éviteront de recevoir les usagers. En mai dernier c'était la déclaration par internet devenue désormais obligatoire pour certains, et bientôt pour tout le monde, même pour ceux qui n'ont pas d'ordinateur ou ne savent pas s'en servir. Aujourd'hui, les maîtres du service public, dont les cours de services rendus aux usagers ne font manifestement pas partie de la formation, ont décidé de fermer au public, chaque après-midi, les accueils des centres des finances publics. Ce sera ainsi le cas, très bientôt, du centre de la place du Pouliet à Morlaix. Quel mépris pour les contribuables ainsi rangés au simple rang de « cochons de payants » !
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