A lire sur le site de la section PCF de Quimper: http://quimper.pcf.fr/82604
Finistère : le chômage continue à progresser
Les chiffres du chômage dans notre département à la fin de l'année 2015 marquent une nouvelle dégradation.
44 170 chômeurs de catégorie A, en hausse de 3,1% sur un an.
72 950 pour l'ensemble des catégories A, B ou C, l'équivalent de la moitié de la population brestoise, soit une progression de 6,2% en un an.
Pire encore pour les 50 ans et plus, qui représentent près d'un chômeur sur quatre : + 10,1% sur un an, et +11,4% pour les femmes de plus de 50 ans.
Et le nombre de chômeurs de longue durée (1 an et plus) s'accroît de 13,4% en un an, ils représentent 45,4% des demandeurs d'emploi du département, presque 1 sur 2.
Combattre le chômage, ou les chômeurs ?
Ici comme ailleurs, les choix libéraux du gouvernement Hollande-Valls-Macron n'ont qu'un résultat : produire toujours plus de chômage et de précarité, tandis que les profits financiers s'envolent et que les inégalités se creusent.
Plus de chômeurs, et des chômeurs moins protégés.
Car le gouvernement, allant au-devant des désirs du MEDEF, envisage la dégressivité des allocations chômage.
C'est la double peine : perdre son emploi, et subir en plus la baisse de ses indemnités.
Alors que le chômage de longue durée ne cesse de s'aggraver, que moins d'un chômeur sur 2 est indemnisé, que 25% d'entre eux touchent moins de 625 € par mois !
François Hollande a une grande capacité d'oubli, surtout concernant ses déclarations. Comme celle-ci, de janvier 2014 : « Ce n'est pas au moment où il y a un taux de chômage élevé qu'il faut réduire les droits des chômeurs ».
Chômeurs moins bien accompagnés aussi dans leur recherche d'emploi, car les choix austéritaires du gouvernement affaiblissent tous les services publics, et parmi eux Pôle emploi dont les agences ne sont plus ouvertes l'après-midi que sur rendez-vous.
Pour faire reculer le chômage, il faut changer de politique !
Envoyer 500 000 chômeurs en formation comme le propose F. Hollande, encore faudrait-il s'en donner les moyens, aurait surtout un effet cosmétique sur les statistiques, sans rien changer à la situation de l'emploi.
Quant à accentuer encore plus la politique d'allègements de charges et autres cadeaux aux entreprises sans aucune contrepartie, comme le CICE, les effets en sont déjà mesurables : toujours plus pour les dividendes, et moins pour l'emploi, les salaires, les retraites, l'école, la santé, le logement social...
Pour lutter contre le chômage, sécuriser les parcours de vie, il faut prendre une autre direction, cesser d'abdiquer devant les exigences de la finance, rompre avec l'austérité, réorienter les ressources monétaires et budgétaires vers l'emploi et la formation, les salaires, les services publics, les investissements utiles, donner aux salariés et aux citoyens de réels pouvoirs de décision et de contrôle.
Résister à l'offensive libérale, et construire un nouveau projet, cela doit aller de pair, car aucune avancée ne pourra être gagnée sans ouvrir un chemin d'espoir, avec au bout une autre perspective, celle d'une société dont le moteur ne serait plus la logique financière mais le développement des capacités de tous, dont la visée ne serait plus la marchandisation de toutes les activités mais l'émancipation humaine, où un travail qualifié et justement rémunéré pour chacune et chacun ne serait plus une utopie, mais un objectif à atteindre ensemble.
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