En avril 1904, Jean Jaurès proposait un nouveau journal pour porter haut la volonté de paix face au « chaos de nations hostiles et blessées », la lutte impérieuse contre « l’oligarchie capitaliste ».
Tenant le flambeau de « notre grand communiste Babeuf », il créait un journal se proposant, par le travail et par l’enquête, par l’analyse, le souci du débat et de la vérité, de combattre « le préjugé, l’injustice et le mensonge ».
Il fondait un journal pour contribuer à ce qu’advienne l’humanité même.
Contemplant les 120 années écoulées, chacun pourra juger combien féconde fut cette initiative. Au feu de l’action, en dépit des risques pour ses équipes – parfois extrêmes – et des difficultés financières – toujours présentes, sans soutien de grand groupe capitaliste –, L’Humanité a porté cette voix du monde du travail et de la création.
Libre journal de création communiste, indépendant des puissances de l'argent, il est un organe de presse absolument singulier dans le paysage médiatique national et européen. Les communistes et le camp progressiste tout entier y trouvent cette indispensable matière à information et à réflexion, à l’heure où le pluralisme de la presse est toujours plus menacé.
L’Humanité a 120 ans, l’âge des plus âpres luttes de classes. Dans notre monde martyrisé par un capitalisme sénile, elle est pourtant d’une jeunesse éblouissante à l’image de ce qui demeure, en 1904 comme en 2024, « notre but » et notre combat quotidien : la réalisation de l’humanité.
Parti communiste français,
Paris, le 18 avril 2024.
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