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25 juin 2022 6 25 /06 /juin /2022 05:53

 

Comme prévu par leur accord, les composantes de la coalition se sont réunies, jeudi, avec au menu les candidatures aux postes clés de la chambre basse.

 

C’est une première, et c’était loin d’être gagné il y a encore quelques mois, mais les députés de gauche sont passés aux actes ce jeudi. Insoumis, communistes, socialistes et écologistes ont tenu à l’Assemblée nationale la première réunion de l’intergroupe de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes). Une instance qui, selon le programme commun de la coalition, doit leur permettre de  « combiner la diversité des ­expressions et la cohérence des décisions » et d’être un lieu « de discussion et de coordination permanente entre ses différentes composantes », « d’élaboration de propositions de loi ».

Mais la rencontre est intervenue à l’issue d’une semaine mouvementée. Le second tour des élections législatives a fait de la gauche unie la première force d’opposition, mais du Rassemblement national (RN), son premier groupe hors majorité. Pour contrecarrer le symbole, la France insoumise, à rebours de l’accord signé en mai, a proposé la création d’un groupe unique de la Nupes. Refus unanime de toutes les autres formations, qui objectent notamment que moyens financiers et temps de parole attribués à chacun en auraient pâti. « Il y a une union à gauche, la Nupes, mais il y a aussi un groupe PS et apparentés » qui sera force de propositions, a encore insisté, jeudi, Boris Vallaud, son nouveau président. « Il faut faire une force de cette diversité et se coordonner », résume le député PCF Pierre Dharréville, quand Fabien Roussel jugeait, quelques jours plus tôt, un groupe indispensable « pour faire entendre notre différence, notre sensibilité et conserver notre liberté de vote ».

La commission des Finances doit revenir à l’opposition

Une fois les modalités de fonctionnement de cet intergroupe réglées (il se réunira une fois par semaine), une autre question s’est invitée à l’ordre du jour : celle de candidatures communes aux différentes instances de l’Assemblée nationale, en particulier à la présidence de la commission des Finances. Une commission stratégique dont la tête doit revenir à l’opposition, selon le règlement de l’Assemblée. Mais le RN espère s’y imposer, alors que la coalition de gauche est plus nombreuse et qu’il est d’usage que la majorité s’abstienne lors du vote. Le risque que l’extrême droite puisse compter sur le renfort de LR – voire du camp présidentiel – n’est pas à exclure alors que le président du Sénat, Gérard Larcher, a déclaré qu’elle « devrait (lui) revenir » et que l’avis est partagé par Éric Woerth, devenu macroniste. L’ex-présidente du groupe socialiste, Valérie Rabault, s’est dite, jeudi, « intéressée » par le poste, mais assure vouloir jouer « collectif » et a proposé une présidence tournante. Car, un autre prétendant est sur les rangs : l’insoumis Éric Coquerel. « La commission des Finances revient à la Nupes, et en son sein à la France insoumise », a pour sa part estimé Julien Bayou, fraîchement élu coprésident du groupe écologiste avec Cyrielle Chatelain. « Nous nous sommes entendus sur le principe de candidatures communes », a confirmé le nouveau président du groupe PS, Boris Vallaud. « Il y aura un accord de la gauche. Il le faut, nous y sommes favorables », a également fait savoir Pierre Dharréville. Et le député PCF de prévenir : « Si la majorité se mêle au débat, elle aura à en rendre compte. »

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