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26 juin 2017 1 26 /06 /juin /2017 06:14
Une extraordinaire exposition Picasso aux Capucins à Landerneau
Picasso à Valauris (1954), photo B.Hatala

Picasso à Valauris (1954), photo B.Hatala

Portrait de Jacqueline (1964)

Portrait de Jacqueline (1964)

Il est rare de voir une aussi grande concentration de chefs-d'oeuvre au mètre carré, et une exposition temporaire d'une telle intensité, d'une telle qualité.

La force de création perpétuelle de Picasso, la plasticité de son art et sa puissance dramatique, grotesque, ironique, sexuelle et tragique s'y révèlent à plein.

Si l'on a quelques oeuvres de jeunesse de Picasso, et même des pigeons peints par son père, quelques tableaux intéressants de la période cubiste (des travaux qui préparent et annoncent les Demoiselles d'avignon), et quelques beaux dessins du retour au classicisme des années 20, il y a surtout de très belles peintures et dessins de l'après-guerre, et une extraordinaire série d'oeuvres de la dernière période de Picasso, des portraits de Jacqueline, sa compagne puis son épouse en 1961, des dessins érotiques où Picasso se grime en minotaure, de très belles réinterprétations des femmes d'Alger de Delacroix, ou de portraits des grands d'Espagne par Vélasquez.   

Les oeuvres peintes par Picasso entre ses 75 ans et ses 90 ans étaient d'une audace et d'une liberté folle, d'une force de réinterprétation de la tradition et de réinvention de l'art inégalée. Quelle chance d'avoir cette exposition à portée de main dans le Finistère, dans des conditions de visite idéale. A ne manquer sous aucun prétexte! 

 

 

***

Article du Télégramme, le 25 juin:    

L'exposition Picasso qui ouvre ses portes, aujourd'hui, au Fonds Leclerc, à Landerneau (Finistère), présente quelque 200 pièces qui, pour certaines, ont rarement ou jamais été montrées. Il s'agit, en effet, d'oeuvres que l'artiste avait conservées auprès de lui et qui sont aujourd'hui propriété de Catherine Hutin, fille de sa seconde épouse, Jacqueline.

 

Il ne s'agit donc pas ici de pièces de musée mais bien d'une collection privée, particulière et familiale. Et si, par le passé, certaines ont déjà eu des bons de sortie, en voir autant ainsi réunies est une première.

L'artiste de plus près

 

Si elles ne viennent pas des grands musées, ces oeuvres n'ont pas pour autant moins d'intérêt. Et on ne parle pas ici de valeur marchande car l'essentiel est ailleurs. En effet, outre l'impression que des trésors viennent d'être exhumés juste pour nous, cette exposition donne aussi le sentiment de côtoyer l'artiste d'un peu plus près. Comme si on entrait dans son cercle familial, sa sphère privée. D'un coup, nous voilà chez lui ou dans ses ateliers. C'est ainsi un Picasso intime qui se dévoile à travers un parcours éminemment sentimental et émouvant. 

On pourrait évoquer en exemple ces portraits de Jacqueline Picasso dédicacés par l'artiste, ou ceux de Catherine Hutin qu'il appelle affectueusement sa « fille de lait ». On pense aussi à ces peintures de pigeons réalisées par son père, José Ruiz Blasco, qui fut son professeur de dessin. Nous sommes alors à l'aube du XXe siècle.

 

Nouvelle femme nouveau souffle

 

Mais Picasso, à son tour, ne va pas tarder à prendre son envol. Et c'est à Paris qu'il s'affranchira de l'académisme pour tracer un sillon bien personnel. « Son premier voyage à Paris permet de libérer son oeuvre d'un certain classicisme. Il quitte une Espagne provinciale pour découvrir la capitale mondiale de la culture, alors en pleine effervescence. Il y rencontre des peintres, des poètes. Paris sera un creuset magnifique pour lui », explique Jean-Louis Andral, commissaire de l'exposition. 

A partir de là, et jusqu'à sa mort, en 1973, l'artiste ne cessera de se réinventer, de tracer et défricher de nouvelles voies, comme nous le montre une exposition chapitrée en neuf sections chronologiques. Et, à chaque fois, quand semblent poindre la lassitude et les difficultés, c'est auprès d'une femme que le peintre trouvera toujours un nouveau souffle.

« Une empreinte incroyable »

 

Et au moment de lui trouver une place dans le siècle passé, Jean-Louis Andral hésite assez peu : « Picasso a toujours été en proie à une perpétuelle interrogation par rapport à la peinture. Qui d'autre a été un tel inventeur, un tel rénovateur de forme, que ce soit en peinture, mais aussi en gravure, en céramique, en sculpture ? Picasso, c'est une extraordinaire inventivité et une empreinte incroyable sur le XXe siècle ».

Exposition du 25 juin au 1er novembre 2017, au Fonds Hélène & Édouard Leclerc pour la Culture, Aux Capucins, à Landerneau. Plein tarif, 8 € ; tarif réduit, 6 € ; gratuit sur pièce justificative pour les demandeurs d’emploi, bénéficiaires des minima sociaux, personnes handicapées, moins de 18 ans, étudiants, enseignants, titulaires carte Icom. Ouvert tous les jours de juin à août de 10 h à 19 h ; de septembre à novembre de 10 h à 18 h. Renseignements complémentaires au 02.29.62.47.78 ; e-mail : contact@fhel.fr. Site internet : www.fonds-culturel-leclerc.fr


 


 

 

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