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J'apprends avec une profonde tristesse la disparition brutale d’Erik Marchand. Musicien français au rayonnement international, Erik était profondément ancré dans la tradition musicale et linguistique bretonne dont il était un splendide collecteur, passeur et promoteur.
Depuis le début des années 80 avec le groupe Gwerz, puis avec son ami le guitariste Titi Robin et au fil d’une carrière d’une étonnante richesse, il a scruté les musiques de centre-Bretagne y décelant des parentés avec les structures musicales repérées à l’écoute des tarafs, ces ensembles musicaux de Roumanie où le clarinettiste puis chanteur fit de nombreux voyages et noua de formidables coopérations musicales. Audacieux et ouvert au monde il a multiplié les rencontres : Rodolphe Burger, Meddi Haddahd, Hélène Labarrière, Danyel Waro ou le percussionniste Hameed Khan ont travaillé avec lui. En Amérique du nord, dans les Balkans, au Moyen-Orient ou en Inde, il a inlassablement rencontré puis partagé des musiques au mille parfums.
La création au tournant du siècle de la Kreiz Breizh Akademi, lieu d’apprentissage et de création des musiques populaires modales bretonnes fut une conséquence logique de son engagement pour les pratiques musicales libres, joyeuses et épanouissantes, loin des algorithmes et stratégies du marketing musical. Des dizaines de jeunes artistes s’y sont formés.
Homme d’engagement Erik était un militant du Parti communiste français au sein duquel il exerça des responsabilités et dont il fût un militant actif et constant, notamment contre la pénétration des idées d’extrême-droite.
Je m’incline avec émotion devant sa mémoire et adresse mes plus sincères condoléances à ses proches, amis et camarades.
Le 4 novembre 2025
Pierre Dharréville
Délégué national à la culture du PCF
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