Discours d'Yvan Le Gall pour la CGT à la manifestation intersyndicale du 5 octobre au côté notamment de Sébastien Menès de Sud (Photo Pierre-Yvon Boisnard, 5 octobre 2021)
Manif à Morlaix ce matin pour les salaires, les retraites, l'emploi et les conditions de travail à l'appel de l'intersyndicale. Un défilé jusqu'au Poulliet en revenant par l'allée du Poan Ben et les Jacobins.
Environ 300 manifestants, des travailleurs et des retraités, des citoyens, des militants de la CGT, de la FSU, de Sud, de FO et des militants communistes bien sûr!
Et 500 manifestants à Quimper, 1000 à Saint-Brieuc, 1500 à Brest, 2500 à Rennes, 800 à Lorient, 270 à Lannion, 150 à Guingamp, 250 à Vannes, 150 à Pontivy, en tout + de 7000 en Bretagne administrative.
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Ouest-France, 5 octobre 2021 - Gaëlle Collin
« On demande de quoi vivre » : à Morlaix, 260 personnes mobilisées ce mardi 5 octobre
L’intersyndicale avait appelé à la manifestation, ce mardi 5 octobre 2021. À Morlaix (Finistère), 260 personnes se sont mobilisées, et ont déambulé dans le centre-ville. Les revendications étaient larges : la défense du pouvoir d’achat, la revalorisation des salaires et des retraites.
« Dans le pays de Morlaix (Finistère) et Landivisiau, les services de santé sont à la peine. HOP ! dont l’avenir est incertain, Bosch où la situation est compliquée », détaillaient les représentants de l’intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires, FIDL, MNL, Unef et UNL, pour expliquer leur appel à manifester. Ce mardi 5 octobre 2021, ils étaient 260 à défiler dans les rues du centre-ville pour défendre leur pouvoir d’achat, l’emploi et les retraites.
Dans le cortège, des salariés de l’hôpital et de HOP !, des enseignants, des retraités, des agents du médico-social, ainsi que quelques représentants de partis politiques. Les revendications étaient multiples, allant de la revalorisation salariale à celle des retraites, en passant par l’opposition à la réforme de l’assurance-chômage, entrée en vigueur vendredi 1er octobre 2021.
« Nos conditions de travail sont dégradées »
Parmi les mobilisés, des travailleurs du médico-social. « On nous dit qu’on est soignants, lorsqu’on est soumis à l’obligation vaccinale contre le Covid. Mais on n’est plus considérés comme tel lorsqu’on exige des revalorisations salariales », soulignent, ironiquement, des salariés des Genêts d’or. Ils n’ont pas eu le droit, contrairement à leurs confrères de la fonction publique hospitalière, à la prime de 183 € mensuelle prévue par le Ségur de la santé.
« On demande de quoi vivre, poursuivent-ils. Notre point d’indice est gelé depuis dix ans, sauf que le coût de la vie a augmenté. Être payé 1 300 € pour être aide-soignant, ce n’est pas possible ! Nos conditions de travail sont dégradées et résultat, on a des difficultés de recrutement. Nos métiers ne sont plus attractifs. »
Communiqué de la section du pays de Morlaix du PCF
3 octobre 2021
La section du Pays de Morlaix du PCF appelle à participer massivement à la manifestation syndicale du 5 octobre à 11 h place des otages à Morlaix
Augmentez les salaires et les retraites !
C’est le slogan qui marquera la manifestation du 5 octobre pour les emplois, les salaires et les conditions de travail et d’études.
Et les raisons de manifester ne manquent pas quand on sait que le SMIC vient d’augmenter de 2% seulement quand la rémunération des grands patrons progresse de 30% et que celle des grands actionnaires est de l’ordre de 40%.
Les familles populaires ont déjà bien du mal à boucler les fins de mois mais elles subissent aujourd’hui des hausses insupportables : denrées alimentaires, tarifs de l’énergie avec une nouvelle augmentation de 12,6 % du prix du gaz au 1er octobre (soit une augmentation de 57 % depuis le début de l’année), augmentation du prix de l’électricité et envolée du prix des carburants à la pompe.
Le député communiste Sébastien Jumel vient de proposer d’appliquer un taux réduit de TVA sur le gaz comme sur tous les produits de première nécessité. Une telle mesure permettrait effectivement de soulager dans l’urgence des millions de familles.
A cela se rajoute l'ignominie de la réforme de l'assurance chômage ! Le Président de la République et son Premier ministre ont donc décidé d'imposer la mise en œuvre de la contre-réforme de l'assurance-chômage en ce 1er octobre, malgré l'unanimité qu'elle rassemble contre elle.
Selon les chiffres de l'Unedic, avec l'entrée en vigueur de celle-ci, 1,15 millions de personnes vont ainsi voir aujourd'hui leurs droits baisser drastiquement, en moyenne de 17 % et jusqu'à 40 % pour les 400.000 les plus précaires, dont de nombreux jeunes. 50% des allocataires touchent moins de 860 euros par mois : Comment oser dire que l'on gagne plus au chômage qu'en travaillant !
Cette décision est une ignominie à l'égard des salariés concernés, jugés coupables d'un chômage dont seuls sont responsables les gouvernements successifs et le MEDEF
5 bonnes raisons de manifester
EMPLOIS
- Pour exiger la suspension des plans de suppressions d'emploi
- Pour le conditionnement des aides publiques au maintien et à la création d'emplois stables
- Pour exiger la création des emplois nécessaires pour répondre aux besoins dans les hôpitaux, les Ehpad... et dans l'ensemble de la fonction publique
AUGMENTATION DES SALAIRES
- Pour donner les moyens à toutes et tous de vivre dignement de leur travail et relancer l'économie via la consommation des ménages
DEVELOPPEMENT DE L'INDUSTRIE
- Pour conditionner les aides publiques aux entreprises à des critères sociaux et environnementaux et en assurer leurs contrôles par les représentants des personnels
- Pour maintenir et relocaliser les activités stratégiques sur le territoire
- Pour relancer la recherche et l'innovation à hauteur de 3 % du PlB
SERVICES PUBLICS
- Pour gagner des moyens pour les services publics de l'éducation, la santé, les transports, l'eau, de l'énergie... afin qu'ils répondent aux besoins de la population et aux défis de
demain
CONDITIONS DE TRAVAIL
- Pour une baisse du temps de travail hebdomadaire
- Pour le droit à la déconnexion et à l'encadrement du télétravail
- Pour l'ouverture des droits à la retraite à 60 ans à taux plein
- Pour la reconnaissance de la pénibilité
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