Le groupe Carrefour, qui va supprimer des centaines d'emplois, voit 90 000 de ses 110 000 salariés payés sur fonds publics en généralisant, comme Auchan et Casino, les mesures de chômage partiel sous prétexte de fermetures des rayons non essentiels pour faire pression sur l'Etat. En même temps il a versé 183 millions d'euros de dividendes et perçu ces dernières années 755 millions de CICE. Fabien Gay , sénateur communiste de Seine St Denis, a interpellé le ministre de l'économie Bruno Le Maire sur cette situation complètement illogique et dénoncé en séance la pratique des grands groupes de la distribution. Au prétexte que des rayons sont fermés, ils profitent de l'argent public, sans morale, alors que de nombreux commerces, bars, restaurants, cinémas clubs de sport et autres sont au bord de la faillite. A quel moment le gouvernement va dire stop?
Les syndicats ont réagi comme l'annonce le Ouest-France du 14 novembre:
« Tous les salariés sont concernés hormis la logistique et le drive. C’est un véritable scandale », réagi Philippe Allard, délégué CGT Carrefour auprès de France Info.
« À ce stade, ça nous paraît démesuré parce que nous n’avons pas de chiffres sur la baisse de fréquentation, les bénéfices, déplore aussi Olivier Guivarch, syndicaliste CFDT. On a quand même l’impression qu’aujourd’hui, dans le commerce alimentaire, l’activité va bien. Donc oui, c’est prématuré de faire appel à l’argent public pour baisser le coût du travail. »
« Aujourd’hui, la grande distribution, en clair, dit au gouvernement : 'Vous voulez nous interdire la vente des produits non essentiels, vous allez assumer une partie des salaires de nos entreprises' », remarque Dominique Moualek, délégué Force Ouvrière.
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