Les communistes et les Verts demandent l’annulation de l’inauguration. Explications.
C’est peu dire que la polémique enfle alors que la maire de Paris, Anne Hidalgo, doit inaugurer, dimanche, une « place Jérusalem » dans la capitale. Les élus communistes et Verts ont d’ores et déjà annoncé qu’ils ne participeraient pas à la cérémonie officielle mais seraient au contraire présents au rassemblement visant à dénoncer une opération désastreuse. Lors de la présentation de cette proposition devant le Conseil de Paris, les élus communistes avaient fait part de leurs inquiétudes sur une possible récupération. Il leur avait été répondu, par la voix de Catherine Vieu-Charier, adjointe et membre de ce groupe, qu’en aucun cas cette dénomination ne serait utilisée à des fins « géopolitiques ». Il semble pourtant que l’adjointe elle-même ait été grugée. Car, quelques jours après, le président du Consistoire central israélite de France, Joël Mergui, indiquait qu’il avait fait lui-même cette proposition à l’occasion de la visite du président israélien, Reuven Rivlin, à l’Hôtel de Ville. Dans la foulée, il rendait publique la lettre que lui avait fait parvenir Anne Hidalgo dans laquelle elle rappelait son intention de « commémorer l’amitié qui unit la ville de Paris à l’État d’Israël ». C’est-à-dire considérer que Jérusalem-Est est une ville uniquement israélienne alors que la partie orientale est occupée depuis 1967. L’inauguration d’une place dans cette optique reviendrait à nier non seulement les liens des communautés chrétiennes et musulmanes avec Jérusalem mais aussi, et surtout, à rayer d’un trait les droits des Palestiniens. Dans un rétropédalage qui marque bien l’embarras de la mairie de Paris, les conseillers d’Anne Hidalgo laissent entendre que les trois religions seront représentées lors de l’inauguration. Les groupes communiste et écologiste demandent l’annulation pure et simple de cette initiative.
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