« À mon retour d’Auschwitz, le 22 mai 1945, j’ai eu la chance inouïe de retrouver à Paris ma famille miraculeusement épargnée. Je n’ai ni oublié, ni par-donné et j’ai tenu parole : j’avais promis à mes cama-rades de déportation de tout raconter. Aujourd’hui, souvent inquiète pour l’avenir, je suis heureuse que mon histoire puisse être lue par tous. »
Paulette Sarcey
Paulette Sarcey, rescapée des camps
Revenue vivante d'Auschwitz, Paulette Sarcey témoigne et livre ses souvenirs de jeune résistante, juive et communiste, devenue le matricule 46650 au camp de la mort.
Paulette Sarcey et ses amies s'étaient fait une promesse: si l'une d'entre elles réchappait à l'enfer d'Auschwitz, il lui faudrait témoigner.
Dire les semaines d'internement au camp de Drancy; le voyage de deux jours et deux nuits dans la promiscuité et la puanteur des wagons à bestiaux; la sélection, dès l'arrivée au camp, entre les déportés aussitôt envoyés vers les chambres à gaz et les autres, condamnés à la faim et au froid, à la maladie et aux coups; l'errance sur les routes glacées de Pologne et d'Allemagne, après l'évacuation du camp.
Paulette, 91 ans, a tenu parole. Toute sa vie, elle a raconté, encore et encore, ses souvenirs de jeune résistante, juive et communiste, devenue le matricule 46650 à Auschwitz. "Maman, écris", lui ont demandé ses enfants. C'est chose faite.
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