photo Pierre-Yvon Boisnard - les défenseurs du droit d'asile interpellent la députée macroniste Sandrine Le Feur sur les aspects repressifs, liberticides, xénophobes de la loi asile immigration de Gérard Collomb, leur ministre
photo Pierre Yvon Boisnard- les défenseurs du droit d'asile interpellent la députée macroniste Sandrine Le Feur sur les aspects repressifs, liberticides, xénophobes de la loi asile immigration de Gérard Collomb, leur ministre
Le Télégramme, 8 avril 2018, Gwendal Hameury
C’est ce qu‘on appelle un télescopage. Ce samedi matin, place des Otages, à Morlaix, militants locaux de LREM et soutiens des sans-papiers réunis sous la bannière Morlaix Libertés, se sont fait face pendant de longues minutes, en plein marché. Les premiers, juchés sur le kiosque, décoré de drapeaux français et européens, lançaient leur "Grande Marche pour l'Europe". Une démarche citoyenne dont l'objectif est d'aller à la rencontre des Français pour leur demander leur opinion sur l'Europe. Les autres, réunis au pied de l'édifice et derrière leur banderole "Des papiers pour tous", avaient prévu, comme ils en ont l'habitude, une action de sensibilisation au sort des demandeurs d'asile et de dénonciation de la loi Colomb sur l'immigration.
Les policiers municipaux interviennent
La rencontre n'était pas prévue. Et comme on pouvait s'y attendre, elle s'est rapidement tendue, certains noms d'oiseaux fusant des rangs de la "France d'en bas" à l'endroit d'une "France d'en Haut" un brin surprise. Puis carrément déconcertée lorsque, scène surréaliste, les policiers municipaux ont demandé aux militants LREM, dont la députée Sandrine Le Feur, de quitter les lieux en ôtant immédiatement les drapeaux du kiosque. Sous les applaudissements du collectif Morlaix Libertés, il va sans dire... La raison ? Pas un trouble à l'ordre public, mais l'interdiction formelle de faire de la publicité sur un Monument historique ! S'en est suivi un face-à-face entre Sandrine Le Feur et les soutiens aux sans-papiers, la première refusant de signer la pétition des seconds mais les invitant néanmoins à passer à sa permanence pour discuter du sujet.
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