Largement suivie dans les Territoires palestiniens et émaillée d’affrontements, la grève générale a été lancée le jour de l’arrivée de Donald Trump en Israël.
L’Express avec AFP, mardi 23 mai 2017
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Alors que le président américain Donald Trump est arrivé en Israël ce lundi, une grève générale a été lancée et largement suivie dans les Territoires palestiniens. Le but : soutenir les centaines de prisonniers palestiniens en grève de la faim depuis plus d’un mois dans les prisons israéliennes.
En Cisjordanie occupée, tous les magasins étaient fermés et les rues vides à Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne. À Hébron, dans le sud de ce territoire occupé depuis 50 ans par l’armée israélienne, magasins, écoles et bâtiments publics ont également fermé leurs portes. Dans la bande de Gaza, tout était à l’arrêt à l’exception des écoles et des plus importants hôpitaux de cette petite enclave soumise à un sévère blocus israélien depuis plus de dix ans.
Affrontements entre jeunes palestiniens et soldats israéliens
En Cisjordanie, une manifestation est partie à la mi-journée, en direction d’un check-point militaire israélien qui sépare Jérusalem de Ramallah. Certains manifestants brandissaient des pancartes sur lesquelles une empreinte de pied avait été dessinée sur un cliché de Donald Trump, rejetant une visite qui vise à "vendre des illusions et brader les droits des Palestiniens".
Des heurts ont ensuite éclaté entre des centaines de jeunes qui jetaient des pierres sur des soldats israéliens qui ont répliqué par de longues salves de grenades lacrymogènes et de balles en caoutchouc, faisant au moins un blessé.
36 jours de grève de la faim
Des centaines de Palestiniens sont en grève de la faim dans les prisons israéliennes depuis 36 jours, pour obtenir des conditions de détention plus dignes. "Leurs proches et leurs avocats sont interdits de visite, Israël cache toutes les informations sur leur état de santé", affirme Fedwa Barghouthi, l’épouse du leader de la grève Marwan Barghouthi, haut cadre du Fatah, le parti du président palestinien Mahmoud Abbas.
Ce dernier doit rencontrer le président américain mardi à Bethléem, en Cisjordanie occupée. Des Palestiniens ont annoncé leur intention de sensibiliser Donald Trump à la cause des prisonniers.
6500 Palestiniens dans les prisons israéliennes
La mobilisation en faveur de ces prisonniers a déjà provoqué plusieurs grèves et de nombreuses manifestations qui ont souvent dégénéré en heurts : deux Palestiniens ont été tués, l’un par des soldats, l’autre par un colon israélien, et des dizaines d’autres blessés.
Actuellement, 6500 Palestiniens sont détenus dans les prisons israéliennes, selon l’ONG le Club des prisonniers palestinien.
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