Des centaines de milliers de personnes participaient samedi aux Etats-Unis aux "Marches des femmes" organisées pour la défense des droits civiques et contre le président Donald Trump investi la veille (Ouest-France)
Plusieurs centaines de milliers de personnes, dont une écrasante majorité de femmes, se sont rassemblées ce samedi Washington pour manifester contre le nouveau président américain Donald Trump, investi hier pour un mandat de quatre ans. Le métro a été plus fréquenté aujourd'hui que la veille, jour de l'investiture...
Ce chiffre délivré par l'autorité de transport WMATA est à méditer : à Washington, où avait lieu le plus grand rassemblement, 275.000 voyageurs avaient pris le métro en fin de matinée; soit 50% de plus que pour l'investiture de M. Trump la veille à la même heure...
Des centaines de milliers de personnes participaient samedi aux Etats-Unis aux "Marches des femmes" organisées pour la défense des droits civiques et contre le président Donald Trump investi la veille, selon plusieurs sources. A Washington, les organisateurs ont dû relevé leur estimation de participation de 200.000 à 500.000 personnes, selon le maire adjoint, Kevin Donahue.
Ces anti-Trump, en grande majorité des femmes, défilaient pour dénoncer le programme et le discours sexiste dont Donald Trump est à leurs yeux coutumiers. Les organisatrices cette Marche des femmes sur le National Mall de la capitale fédérale annoncent environ 300 « marches sœurs »dans d’autres villes des États-Unis dont New York, Boston, Los Angeles et Seattle, ainsi qu’au-delà des frontières américaines.
« Je veux protéger nos droits et attirer l’attention sur le fait que quand les gens manifestent ensemble, ils sont forts », témoigne Trisha Norman, 72 ans, venue de Caroline du Nord, en route vers la manifestation.
Le métro de la capitale était plein samedi matin de femmes portant des bonnets roses à oreilles de chat (« pussy hats »), devenus le symbole de l’opposition à Donald Trump. Une initiative baptisée « Pussyhat Project » fédère des adeptes du tricot qui ont confectionné ces couvre-chefs pour les manifestantes.
Le terme « pussy » désigne en anglais l’animal domestique, ou le sexe féminin. C’est ce mot que Donald Trump avait utilisé dans une vidéo qui avait fait scandale en octobre, où il se vantait de pouvoir se payer les femmes qu’il voulait et de les « attraper par la chatte ».
« Women's March on Paris » : le PCF appellait à la mobilisation samedi 21 janvier
Face à l’exigence d’égalité qui se fait de plus en plus entendre aux quatre coins de la planète, un ressac réactionnaire violent traverse le monde, de la Pologne à l'Espagne en passant par la Russie et l'Irlande. Partout, les forces les plus conservatrices œuvrent à briser les femmes, à les enfermer à la maison, à les livrer à tous les abus.
L'élection de Donald Trump, à la présidentielle aux USA, leur permet d’avoir un porte-parole international, à la tête de la première puissance mondiale. Ce milliardaire qui nomme des idéologues anti-IVG dans son gouvernement, qui n'est jamais avare d'un geste ou d'un mot dégradant pour les femmes, se vante même de commettre des agressions sexuelles.
Un président de la république, de quelque pays que ce soit, n’a pas tous les droits, il n’est pas au-dessus des lois et des règlements internationaux.
En insultant les femmes américaines, ce sont toutes les femmes qui sont insultées.
Dès à présent, il faut donc manifester la solidarité des femmes du monde entier aux états-uniennes, il faut s'organiser, accentuer la lutte, lever le voile sur le désastre que ce dirigeant promet à la société.
C'est l'objet de la « Women's March on Paris » (Marche des femmes à Paris), ce samedi 21 janvier, qui partira à 14h du Trocadéro pour aller jusqu'au Champ de Mars.
Les militantes et militants communistes, au premier rang desquel-le-s Pierre Laurent, secrétaire National du PCF, marcheront aux côtés des associations, des mouvements féministes, des syndicalistes, de toutes celles et de tous ceux qui veulent bâtir un monde de paix, de respect humain, de solidarité, d’égalité et de liberté.
Laurence Cohen, Co-responsable nationale du PCF aux Droits des femmes et au Féminisme
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Pierre Laurent et Camille Lainé (secrétaire national des Jeunesses Communistes) au rassemblement des femmes contre Trump à Paris
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