Le 26 octobre dernier à l’Assemblée Nationale, Alain Vidalies, secrétaire d’État chargé des transports, de la mer et de la pêche, a répondu à une question orale sur l’ouverture des TER à la concurrence.
Il affirme que le gouvernement y est favorable et qu’il faut pour cela, une loi. Elle sera rédigée en concertation avec les régions.
Sa réponse :
"La loi attribue aujourd’hui – et depuis longtemps – le monopole à la SNCF.
Le quatrième paquet ferroviaire prévoit que l’ouverture à la concurrence se fera, pour les trains commerciaux, c’est-à-dire les TGV, à partir de 2020, et pour les TER, à partir de 2023.
Cette position n’est pas uniquement française ; c’est également celle de l’Allemagne, qui possède aussi un opérateur historique, de l’Italie et de l’Espagne.
Tous ces pays européens ont décidé de fixer la date de l’ouverture à la concurrence à 2023.
Cette ouverture ne sera pas automatique ; chacun prendra sa responsabilité politique.
La France a tenu à ce que figure dans le texte la possibilité, pour les autorités organisatrices – en l’occurrence, les régions –, soit d’une attribution directe à l’opérateur historique – en l’occurrence la SNCF –, soit d’un appel à la concurrence. Ce sera la liberté des collectivités locales. D’ici là, nous devons conduire une expérimentation. En effet, le résultat de l’ouverture à la concurrence du fret, depuis 2005, n’est pas extraordinaire puisque la part du fret ferroviaire a diminué de moitié par rapport à l’ensemble des transports de marchandises. Mais nous sommes favorables à l’ouverture à la concurrence. Pour cela, il nous faut une loi, et nous la rédigerons en concertation avec les régions. Nous discutons aujourd’hui avec l’Association des régions de France pour définir un périmètre et proposer un texte de loi encadrant cette expérimentation."