Le PCF, dont des représentants ont rencontré mercredi des soutiens de Jean-Luc Mélenchon, n'intégrera pas le cadre de la France insoumise en vue des prochaines élections, mais travaille toujours à un partenariat avec le mouvement.
À l'appel de Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, des dirigeants communistes et de la France insoumise, mouvement de Jean-Luc Mélenchon, se sont réunis mercredi deux heures durant dans un café du Xe arrondissement de Paris, afin d'évoquer la stratégie en vue de la présidentielle et des législatives de 2017.
Le PCF, qui tiendra sa conférence nationale samedi, explore plusieurs pistes, dont un soutien à lacandidature de Jean-Luc Mélenchon, qui a lancé en février son mouvement La France insoumise.« Si on veut pousser l'hypothèse Jean-Luc Mélenchon, il faudra trouver un cadre qui n'est pas celui de La France insoumise », a déclaré à l'AFP Marie-Pierre Vieu, chargée des relations extérieures du PCF. « On est d'accord sur le fait que l'on connaît une crise de la gauche qui appelle des réponses de type nouveau. »
« Mais ce qui nous heurte profondément, c'est que La France insoumise est un moyen de contourner le dialogue nécessaire entre les forces politiques », a-t-elle poursuivi. « On nous demande d'accepter un cadre que l'on n'a pas co-construit », a-t-elle encore déploré, ajoutant que le PCF était « toujours demandeur d'une rencontre avec Jean-Luc Mélenchon », absent comme Pierre Laurent mercredi.
« Si l'hypothèse Mélenchon est retenue le 5 (samedi, ndlr), on la travaillera », a-t-elle conclu.« Mais le PCF continuera de développer ses propres arguments. »
Du côté de la France insoumise, Leïla Chaibi, qui emmenait la délégation, concède avoir eu « du mal à se faire comprendre », pointant que le PCF avait surtout « l'habitude de négociations classiques entre appareils ». « On ne propose pas un cartel d'organisations comme le Front de gauche en 2012 » et dont le PCF faisait parti, « mais un espace politique où l'on encourage la participation de ceux qui ne sont pas dans le cadre d'un parti », a-t-elle expliqué au sujet de la France insoumise.
« Mais le label de la France insoumise n'efface pas l'étiquette du PCF », a encore plaidé Leïla Chaibi, en assurant avoir senti « un éclaircissement » de la position qu'elle défendait en fin de réunion. « On espère que le 5 novembre, on ne présentera pas une caricature de ce que propose La France insoumise », a-t-elle encore pointé.
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