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26 février 2019 2 26 /02 /février /2019 06:27
Patrick Le Hyaric « Tracer ensemble de nouveaux chemins d’Humanité »
Lundi, 25 Février, 2019

Le directeur du journal a salué la solidarité qui fleurit pour mettre «  l’Humanité sous protection populaire et citoyenne ». Il a annoncé plusieurs rendez-vous, dont un banquet populaire à la mi-juin.

Devant une assistance attentive, Patrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité, s’est d’abord réjoui de « l’impressionnant cordon de solidarité (qui se constitue) autour de notre groupe de presse ». « Nous sommes heureux, a-t-il poursuivi, qu’à travers cette soirée de mobilisation puissent se rencontrer des soutiens aux parcours si divers et aux idées parfois opposées mais qui ont en commun le désir que vive et que se développe l’Humanité. C’est toute la famille républicaine qui se lève, car chacun pressent, même confusément, qu’en disparaissant, l’Humanité serait comme l’une des dernières digues à céder avant le tsunami qui finirait par emporter le pluralisme, et avec lui un pan de la démocratie. »

Pour lui, il s’agit d’être « au combat pour répondre à la demande pressante des citoyens de disposer d’informations qui tranchent avec l’uniformisation galopante ». Puis il s’interroge : « Que cache ce drôle de silence quand les cessions de titres se succèdent à un rythme effréné, que d’importants journaux français sont “vendus à l’encan” à un oligarque tchèque de l’énergie ? Dans quel but, gagner de l’argent ? Pas du tout, ce dont il s’agit dépasse la presse elle-même et pose la question de la souveraineté nationale (…) ce qui est visé c’est l’achat de nos centrales thermiques, d’un groupe phare de l’énergie (alors) que nos secteurs agricole, viticole, industriel sont attaqués de toutes parts. »

Patrick Le Hyaric insiste alors : « Dans ces conditions, l’État, le gouvernement, le président de la République ont une importante responsabilité pour assurer le pluralisme de la presse, pour créer les conditions de l’indépendance des journaux. » Il propose de « lancer une conférence nationale pour le pluralisme et la modernisation de la presse ».

« L’Humanité, poursuit-il, irrigue à sa mesure le débat public, à rebours des fausses informations qui pullulent dans la jungle d’Internet et des simplismes outranciers qui stérilisent la pensée ; à rebours des provocations dont se repaissent les journaux d’extrême droite qui trônent désormais glorieux sur les présentoirs des kiosques », alors que dans nos titres, « au cœur d’une éthique républicaine (…), nous confrontons la rudesse de l’actualité à une forte ambition éditoriale que nous pensons d’une grande nécessité ».

Rappelant ensuite en citant Jean Jaurès que « faire vivre un grand journal sans qu’il soit à la merci d’aucun groupe d’affaires est un problème difficile mais pas insoluble », Patrick Le Hyaric a souligné que « le combat pour que vive l’Humanité prend aujourd’hui, grâce à vous, une dimension nouvelle (…). Maintenant que les lecteurs et les amis de l’Humanité sont si engagés, il est urgent que l’État s’engage plus avant pour augmenter l’aide aux quotidiens à faibles ressources publicitaires, dans un contexte où les conglomérats nord-américains du numérique vampirisent sans vergogne l’essentiel de la manne publicitaire », a-t-il martelé.

Puis il a annoncé le lancement, d’ici à la fin juin, d’un « club des ami-actionnaires de l’Humanité », la tenue dans « un maximum d’endroits de rencontres avec les sociétés des lecteurs, la société des amis et les diffuseurs », avec « un point d’étape de cette mobilisation générale sous la forme d’un grand banquet populaire à la mi-juin ». Ces multiples actions ayant une même volonté : « Tracer ensemble de nouveaux chemins d’Humanité. »

Gérald Rossi
Un puissant élan de vie et d’humanité
Lundi, 25 Février, 2019

Solidarité Près de 4 000 personnes de tous horizons ont participé vendredi, à Montreuil, aux six heures de mobilisation pour mettre l’Humanité sous protection populaire.

L’Humanité est bien plus qu’un journal : c’est une matière politique incandescente ; un lieu sensible où se tissent des solidarités et des combats, des savoirs, des doutes, des convictions et toute une culture. Vendredi soir, à la halle Marcel-Dufriche à Montreuil, cette alchimie s’est manifestée de la plus belle des façons, lors de la soirée de soutien à ce journal sur lequel planent de lourdes menaces. Les lieux eux-mêmes semblaient parler, du métro Robespierre jusqu’au fronton d’une usine voisine désaffectée affichant ces mots du communard Eugène Varlin : « Tant qu’un homme pourra mourir de faim à la porte d’un palais, il n’y aura rien de stable dans les institutions humaines. » À l’ombre de la cheminée de brique, sous un soleil radieux, dès 16 heures, tout un peuple affluait déjà, accueilli dans la rue, en chansons, par la Compagnie Jolie Môme qui raillait gaiement le mépris macroniste pour ceux qui ne seraient que des « riens ».

Un journal indispensable aux luttes et à la pensée critique

L’air espiègle et doux, de longs cheveux noirs, des yeux de jais, Samia venait de l’autre extrémité de la banlieue parisienne. Cette quadragénaire est fidèle au journal depuis l’adolescence et les balbutiements d’une conscience politique solidement ancrée à gauche. « Pour moi, le journal et sa fête sont liés. Ils permettent la rencontre et la surprise à chaque page, dans chaque allée, souriait-elle. Impossible pour moi de ne pas soutenir le journal qui soutient les causes du monde, la culture, l'humanité. Impossible de vivre dans un monde sans couleurs. Cette soirée en est pleine et je suis fière d'y participer. » Dans cette foule d’innombrables amis, lectrices et lecteurs d’un jour ou de toujours, citoyens attachés au pluralisme et à l’existence d’un titre indépendant des pouvoirs et des puissances de l’argent, chacun était venu avec ses raisons, ses souvenirs, ses attentes. Mais tous exprimaient cet indéfectible attachement, cette affection que seul un titre au si beau nom peut susciter. L’Humanité et l’Humanité Dimanche affichent sans ambages leurs opinions. Leurs pages dessinent dans le même mouvement un carrefour de la gauche sociale, culturelle, politique : on y confronte des points de vue, on s’y dispute, on s’y rassemble. Cet esprit-là irriguait la soirée. En quel lieu, ces temps-ci, peut-on croiser, ensemble, des communistes, des insoumis, des écologistes, des socialistes, des syndicalistes, des libertaires ? D’Olivier Besancenot à Benoît Hamon, de Fabien Roussel à David Cormand, de Philippe Martinez à Clémentine Autain ou Jean-Luc Mélenchon, tous sont venus dire à quel point ce journal est indispensable aux luttes, à la pensée critique, à l’invention d’une politique d’émancipation. La détermination à mettre l’Humanité sous protection populaire et citoyenne se joue même des frontières politiques : c’est que la France ne serait plus la France si ce titre venait à disparaître. Ainsi Jean-Jacques Aillagon, ancien ministre de la Culture sous la présidence de Jacques Chirac, exprimait à la tribune sa considération pour le journal et pour la haute tenue de ses pages culturelles, les plus exigeantes de la presse quotidienne, saluée par de nombreux participants. D’improbables collisions se sont produites : il fallait voir le mathématicien et député LaREM Cédric Villani, engagé à nos côtés pour la reconnaissance de l’assassinat de Maurice Audin comme un crime d’État, en grande conversation avec un gilet jaune… Des artistes côtoyaient des salariés en lutte ; des sportifs s’entretenaient avec des historiens ou des philosophes ; des dessinateurs, des plasticiens, des journalistes, des humoristes ou des musiciens croisaient des ouvriers ; des cheminotes, des infirmières, des scientifiques échangeaient avec des féministes, des défenseurs du droit au logement ou des militants engagés contre les violences policières. Inestimable creuset. « L’Humanité est le lieu par excellence de l’alliance entre les intellectuels et le peuple, alliance sans laquelle aucune avancée n’est possible », résumait le président des éditions du Seuil, Olivier Bétourné. Il était bel et bien là, ce peuple ancré dans toutes les luttes sociales, dans tous les combats de libération. Certains étaient venus de loin, de Bretagne ou de la Creuse, de Belgique ou du Maghreb. Kamel Guemari, le porte-parole des salariés du restaurant McDonald’s de Saint-Barthélemy, à Marseille, est arrivé épuisé, après un long trajet en voiture. Ce grand gaillard, enfant de la cité de la Savine, tenait à être là, aux côtés du journal qui fut, durant la grève de plusieurs mois qu’il a animée l’an dernier, un précieux porte-voix : « L’Humanité m’a fait sortir de mon quartier. C’est dans ses pages que j’ai compris le sens des mots liberté, égalité, fraternité. » Il y avait tant de monde – près de 4 000 personnes – que les rencontres entre lecteurs et rédaction se sont enchaînées dans un joyeux vacarme.

« C’est parfois de l’extrémité du péril que vient le salut »

Impossible d’en résumer ici la teneur, pas plus que celle de cette longue soirée. Mais, citons l’un de ces échanges, dont se dégageait une admirable densité humaine et politique. Venu des Alpes-Maritimes, Cédric Herrou s’entretenait avec notre confrère Émilien Urbach, premier journaliste témoin, dans la vallée de la Roya, des actions de solidarité envers les migrants pourchassés. « L’indépendance de nos actions, elle a un coût. On reçoit des dons, des soutiens. C’est pareil pour l’Humanité, l’indépendance de ce titre a un coût, il faut l’assumer », insistait finalement le paysan. De virgules littéraires en intermèdes musicaux, la soirée s’achevant, le comédien Yvan Le Bolloc’h faisait entendre les mots d’alarme de Jean Jaurès, redoutant en 1906 de devoir mettre un terme à l’aventure de l’Humanité pour cause, déjà, d’asphyxie financière, deux ans seulement après sa création. Son bouleversant appel aux lecteurs, aux amis du journal, s’achève ainsi : « C’est parfois de l’extrémité du péril que vient le salut. » Nos journaux ne sont pas tirés d’affaire. Mais l’extraordinaire solidarité qui se manifeste autour d’eux insuffle à ceux qui font l’Humanité, comme à ceux qui la lisent, un puissant élan de vie.

Rosa Moussaoui
ils étaient là pour dire haut et fort leur soutien
Lundi, 25 Février, 2019

Monique Pinçon-Charlot, sociologue

« Face à une oligarchie de milliardaires qui possèdent plus que de 90 % des médias dominants et qui contrôlent l’idéologie, nous ne pouvons pas dissocier le combat pour l’Humanité de tous les autres combats que les riches mènent contre les pauvres, classe contre classe. »

Éliane Assassi, présidente du groupe CRCE au Sénat

« L’Humanité ne transige pas, elle donne des points de vue. Journal d’opinion, bienveillant, de confrontation, engagé et engageant, il est utile pour protéger les valeurs de notre République, bien trop souvent malmenées. »

Pierre Audin, fils de Maurice Audin

« Deux photos de mon père, faites par ma mère, sont célèbres. Sur l’une, il est en train de lire l’Huma, dont le titre est très reconnaissable : “Paix en Algérie” (…) Le journal a accompagné notre lutte, après l’assassinat de mon père, pendant soixante et un ans. »

Nicolas Devers-Dreyfus, président de la Société des lecteurs de l’Humanité

« Des milliers de lectrices et lecteurs tissent dans tout le pays un exceptionnel réseau de protection et de promotion de leur journal. Plus d’un million d’euros ont été réunis en quelques semaines. Les abonnements réalisés montrent que la mobilisation s’amplifie. »

Bernard Thibault, ancien secrétaire général de la CGT

« S’il fallait retenir une seule raison, et il y en a mille, pour laquelle il faut se battre pour la survie du journal, c’est qu’il n’y a que dans ce quotidien que le terme de progrès social est encore utilisé régulièrement. »

Kamel Guemari, délégué syndical McDonald’s

« Quand j’ai commencé cette lutte avec les salariés du McDonald’s de Marseille, je croyais que j’étais seul. Grâce à ce journal, j’ai découvert que d’autres personnes menaient les mêmes luttes, j'ai pu prendre contact et construire avec elles. »

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF

« Tous les jours, je lis deux quotidiens nationaux indispensables à la réflexion : l’Humanité et le Figaro. Deux journaux de classe, deux visions du monde. (…). Mais comment seraient la France, nos débats politiques, sans l’Humanité ? Nous exigeons qu’il ne disparaisse pas, nous nous battons tous ensemble pour qu’il gagne des lecteurs et de l’audience, car c’est utile à la lutte que nous devons mener pour transformer cette société. L’Humanité doit vivre, l’Humanité vivra ! »

Olivier Besancenot, porte-parole du NPA

« Quand j’ai appris la possible disparition de l’Humanité, j’ai de suite été révolté. On ne peut pas imaginer une seconde qu’une telle disparition puisse s’organiser à bas bruit. Tout le monde est concerné ! C’est la liberté de la presse, la liberté d’information qui est remise en cause. »

Sandra Regol, porte-parole d’EELV

« On partage l’essentiel : des valeurs d’humanité, d’émancipation. Et on a au cœur de notre conscience l’idée que ceux qui oppriment la nature, les humains et tout particulièrement les plus défavorisés, sont les mêmes. »

Dominique Sopo, président de SOS Racisme

« L’Humanité nous rappelle que les combats contre les discriminations se mènent toujours dans la durée. Si ce n’est l’Huma, qui parlera, qui donnera la voix avec intelligence à ces luttes qui sont souvent méprisées comme étant le combat de ceux qui ne valent plus rien ? »

Mathilde Larrère, historienne

« Il y a peu, je cherchais à faire une histoire du groupe Manouchian, une histoire de Jules Durand, une histoire du 17 octobre 1961. Où est-ce que je trouve des articles historiques là-dessus ? Dans l’Huma ! Je défends une histoire populaire. Celle des sans-grade, des sans-voix, des sans-culottes, des gilets jaunes. Cette histoire, elle n’est pas dans les manuels scolaires, elle n’est pas dans les médias principaux : elle est dans l’Huma. C’est l’histoire de ceux que l’on prend pour des vaincus et qui sont souvent des vainqueurs. »

Patrice Bessac, maire PCF de Montreuil

« Je pense aux journalistes de l’Humanité, à celles et ceux qui se battent dans un conteste épouvantable pour les médias, où la pensée critique est sans cesse remise en cause par la pensée du clash. »

Clémentine Autain, députée FI

« Les fascistes se sont beaucoup battus contre l’Huma, ils n’ont pas eu sa peau. Il est hors de question que le néolibéralisme, le monde de l’argent et la loi du profit aient aujourd’hui la peau de l’Humanité ! »

Benoît Hamon, fondateur de Génération.s

« Les plus pauvres parmi les plus pauvres, les plus persécutés parmi les persécutés, les migrants qui meurent en Méditerranée, si on voit leur corps, leur colère, leur parole, c’est souvent d’abord et seulement dans l’Huma. (...) Dans l’Humanité, on regarde dans les yeux la détresse là où elle est. »

Laurence De Cock, historienne

« Je veux rendre hommage à l’Huma pour avoir alerté et relayé la parole des élèves du lycée Arago arrêtés l’an dernier. »

Cédric Villani, mathématicien et député LaREM

« Perdre l’Humanité, ça serait perdre un élément indispensable de la biodiversité des idées qui font la nation. »

Aurélie Trouvé, membre d’Attac

« L’Humanité fait le lien entre les grévistes pour le climat et les gilets jaunes qui montrent que la fin du monde et la fin du mois sont un même combat. Comme agroéconomiste, je suis heureuse de pouvoir y lire une critique acerbe de l’agriculture productiviste et des dégâts du néolibéralisme. »

Vikash Dhorasoo, ancien footballeur international

« C’est une évidence de soutenir l’Humanité, qui représente mes opinions politiques. J’espère qu’il existera encore longtemps, je serai là pour aider et soutenir. »

Anne Eydoux, des Économistes atterrés

« En tant qu’économistes atterrés, ce journal porte notre voix. »

Jean-Jacques Aillagon, ancien ministre de la Culture

« J’ai été ministre de Chirac, alors pourquoi soutenir l’Humanité ? Parce que c’est un bon journal, que je lis quotidiennement. (…) J’appelle l’État, le ministère de la Culture, à mobiliser toutes ses possibilités, toutes ses réserves de crédit disponibles pour assurer la pérennité de la presse en France. »

Erik Orsenna, écrivain et académicien

« Puisque la CGT était là, il fallait que l’Académie française soit là aussi ! (…) Qu’est-ce que ça veut dire, humanité ? Ça veut dire à la fois le genre humain et la bienveillance, qui sont en train de disparaître. (…) Abonnez-vous à l’Humanité, c’est bon pour votre humanité ! »

Anousone Um, délégué syndical chez Free

« Lorsque la direction de Free et tous les acolytes de M. Niel ont souhaité vendre mon entreprise, l’Humanité était là pour couvrir l’événement. C’est lui qui a permis de lever l’omerta. »

Hervé Le Treut, climatologue, académicien des sciences

« L’Humanité a relayé ces sujets sur le climat avec une grande objectivité, une grande précision, un grand respect de la complexité des problèmes posés, et puis aussi un grand engagement, et je pense que ça va avec. »

Yvan Le Bolloc’h, artiste

« Si Jaurès a su sortir le journal l’Huma de l’ornière, nous le ferons aussi ! Je suis abonné depuis hier, une bonne nouvelle ! À très bientôt ! »

Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT

« L’Humanité, c’est la lecture importante de tous les jours pour bon nombre de militants CGT, tant pour les arguments que pour l’écho des luttes et la reconnaissance du mouvement social. (…) Être un journal à contre-courant des idées dominantes, c’est un label de qualité. »

Élisabeth Roudinesco, historienne, psychanalyste

« Je voudrais saluer ses formidables pages culturelles qui ont défendu magnifiquement et sans sectarisme la psychanalyse contre toutes les attaques immondes de ces dernières années. »

« Enfants de l'invincible espoir

Nous continuons sans faiblesse

Du petit matin au grand soir

Ils ne tueront jamais Jaurès  »

HK Chanteur

Sébastien Crépel, Audrey Loussouarn, Lola Ruscio et Aurélien Soucheyre
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