Deux semaines après les résultats de Parcoursup où 400 000 lycéens étaient «en attente» ou refusés» sur l’ensemble de leurs voeux (soit 50% des inscrits), il reste toujours des dizaines de milliers de lycéens sans aucune affectation à quelques jours du bac.
La sélection n’est pas la solution !
Parcoursup, c’est l’instauration officielle de la sélection à l’Université. La plateforme permet de classer les dossiers des lycéens en fonction de critères déterminés par chaque faculté. Une fois les capacités d’accueil atteintes, les candidats se voient refuser l’accès à ces formations. Des milliers de lycéens n’auront donc pas accès à la filière de leur choix. Pire, certains d’entre eux verront les portes de l’enseignement supérieur se fermer définitivement à la rentrée prochaine. C’est tout simplement inacceptable.
Parcoursup ou la concurrence généralisée
Le baccalauréat ne garantit plus l’accès à l’Université. Parcoursup, c’est la concurrence généralisée entre universités, lycées et élèves. Par exemple, un élève avec un livret « satisfaisant » dans un lycée « reconnu » a plus de chances de voir ses vœux satisfaits qu’un élève avec le même livret d’un lycée moins « reconnu ».
Parcoursup ou le stress généralisé
Avec Parcoursup, si vous avez plusieurs réponses positives, vous devez décider de votre avenir très rapidement : au mieux, une semaine ; au pire 24 heures !
Si aucun des 10 vœux n’obtient de réponse positive, c’est le recteur qui proposera une formation là où il restera de la place, dans un périmètre géographique très large. Les réponses pourraient être rendues jusqu’à n août, laissant les candidats dans le ou total jusqu’à la dernière minute !
Pour une Université ouverte à tous !
Ce ne sont ni les étudiants et lycéens, ni les candidats le problème, mais les moyens qui manquent ! Entre 2009 et 2017 : + 280 000 étudiants et – 7 000 enseignants
Un autre modèle d’enseignement supérieur est possible : celui d’une Université publique ouverte à tous les bacheliers et dotée de moyens suffisants. Une Université qui permet la réussite de tous les étudiants et notamment des plus en difficulté.
NOUS PROPOSONS DE:
- mettre en œuvre un plan d’investissement dans l’enseignement supérieur pour des capacités d’accueil à hauteur des besoins
- créer un statut protecteur pour tous les jeunes de 18 à 25 ans garantissant un revenu minimal et l’accès à un emploi correctement rémunéré ou à une formation choisie et qualifiante
- d’instaurer la gratuité de tout ce qui est nécessaire à la scolarité : transports, santé, accès renforcé au logement social, élargissement de la gratuité des activités culturelles et sportives.
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