Le conseil d’administration de Rennes 2 prend officiellement fait et cause contre la réforme des retraites du gouvernement. La direction décide aussi de suspendre les cours et les contrôles continus ce mercredi 29 janvier, jour de mobilisation nationale. Une prise de position politique qui interroge.
Le conseil d’administration de l’université de Rennes 2 dit clairement son opposition au projet de loi de réforme des retraites porté par le gouvernement. Réuni le vendredi 24 janvier, il a adopté une motion pour faire valoir cette opposition. Et l’a rendu publique ce mardi 28 janvier.
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Cette réforme vise à mettre à mal le système par répartition et de solidarité entre les générations fondement de notre état social depuis la libération, poussant notamment les cadres et professions intermédiaires à se tourner vers des offres de capitalisation privées. Cette réforme aura des effets très concrets pour les personnels et étudiants de notre université. En passant des dernières meilleures années pour la base de calcul des pensions à la prise en compte de l’intégralité de la carrière du job étudiant à l’emploi fixe, elle pérennise la précarité subie pendant nos études » , argumente notamment le conseil d’administration, présidé par le président de l’université et composé notamment de 16 enseignants-chercheurs et personnels, de 6 représentants des étudiants et de 8 personnalités extérieures à l’établissement.
« On suspend les cours pour éviter les blocages »
En parallèle, et « dans le cadre d’un appel à mobilisation nationale », la direction de l’université annonce « suspendre les cours et les contrôles continus » ce mercredi 29 janvier, sur les trois campus de l’université (Villejean, La Harpe et Mazier).
« Je suspends les cours pour éviter les blocages. Si je les autorise, j’ai un blocage de l’université plusieurs jours d’affilée, justifie le président Olivier David. Il y a un appel à bloquer des organisations étudiantes pour demain, mercredi, jeudi et vendredi. C’est ce que les gens ne comprennent pas. »
Et sécuriser le site ? « Techniquement, c’est impossible vu le nombre d’entrées et sorties. Tout le monde peut rentrer et sortir comme il veut, indique le service de communication de l’université. On ne peut pas fermer le site. C’est ce qu’on a beaucoup de mal à faire comprendre au public. »
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