Le Cian 29, Collectif pour l’interdiction des armes nucléaires dans le Finistère et qui rassemble une quinzaine d’associations et organisations syndicales et politiques, a organisé ce samedi matin une marche pacifiste dans les rues du centre-ville de Quimper. Le cortège, composé d’une trentaine de personnes, a défilé derrière une fausse bombe nucléaire.
Cette arme que les militants dénoncent et veulent voir disparaître. « Avec le prolongement de la surenchère entre les États-Unis et l’Iran, on s’est demandé si cela n’allait pas déclencher une guerre nucléaire, assure Roland de Penanros, de l’Université européenne de la paix. Ce rassemblement, c’est pour dire non à la surenchère. Il faut désarmer cette région, en faire une zone d’exclusion du nucléaire, comme en Arctique ou en Amérique du Sud. Le but est de faire pression sur le gouvernement français pour qu’il signe le traité d’interdiction des armes nucléaires, que la France n’a toujours pas signé, contrairement à 122 États ».
Dans le sillage Paris, qui est devenue en mai la première ville française à souscrire à ce désengagement, les militants souhaiteraient que les villes bretonnes suivent ce mouvement. « Après tout, les maires sont les premiers responsables de la sécurité de leurs citoyens, il est normal qu’ils s’engagent, reprend le représentant du Cian 29. Berrien est la première commune bretonne à avoir dit non aux armes nucléaires ».
Un courrier aux listes candidates
Le collectif va adresser un courrier aux listes candidates aux élections municipales dans une quinzaine de villes finistériennes (Quimper, Brest, Concarneau, Douarnenez…), leur demandant de s’engager sur ce dossier en cas d’élection. « La concentration à l’île Longue de l’essentiel de notre force nucléaire fait des villes du département les premières victimes potentielles en cas d’attaque nucléaire », estime Yvonne Rainero (PC).
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