Le centre des impôts est resté fermé, ce jeudi matin : les agents grévistes entendaient alerter les usagers sur le service public en danger. (Sophie Guillerm)
Le personnel du Centre des finances publiques de Morlaix était fortement mobilisé, ce jeudi matin 7 janvier, à l’appel des trois syndicats pour la défense des emplois et du service public de proximité. On comptait 80 % de grévistes, sur un effectif de 80 personnes. La vingtaine d’agents présents sur place distribuait des tracts aux usagers, devant un centre des finances resté portes closes toute la journée.
Inquiets pour « le devenir de leur mission » et « le devenir des finances publiques tout court », ils ont exposé un contexte actuel tendu dans le 3e centre de finances publiques du département. « Depuis la mise en place du prélèvement à la source, début janvier, les agents doivent faire face à un afflux de contribuables : accueils physiques (80 par jour en moyenne, avec des pics à 130), mais aussi téléphonique et mails. Loin d’être ponctuel, cet afflux devrait se maintenir tout au long l’année, lié aux enregistrements de changement de situation des usagers ». C’est pourquoi ce jeudi matin, ils tenaient à passer un message fort : « Notre direction nous dit qu’elle essaie de faire venir des missions à Morlaix. Pourtant, ici, cinq services ont déjà disparu en cinq ans, ont rappelé les syndicalistes Stéphane Douet (Solidaires), Florence Héré (CGT) et Philippe Drolez (FO) : la fiscalité immobilière, le service de contrôle sur pièces, l’enregistrement, celui de publicité foncière ainsi que le pôle contrôle expertises. Nous craignons aujourd’hui un transfert de notre mission foncière et de cadastre vers Brest ». « En 2014, nous étions 117 agents des impôts, nous ne sommes plus que 80 : le rez-de-chaussée du bâtiment, neuf, est vide ! On transfère les missions, mais pas les emplois. Pour 2019, dans le Finistère, la suppression de 35 emplois est déjà actée, dont deux à Morlaix. Avec les annonces gouvernementales, (20 000 suppressions d’emplois annoncés à l’horizon 2022), Morlaix perdrait encore des postes au rythme de cinq à six emplois par an », déplorent-ils.
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