23 salariés de Hop! - travaillant dans le secteur administratif- ont appris aujourd'hui qu'elles perdraient leurs emplois sur Morlaix courant 2019. La décision a été annoncée lors du Comité d'entreprise du jeudi 30 août à Rungis: total de 75 emplois supprimés, voir Morlaix 23 suppressions brutes sur 110 postes administratifs, soit 25%, les emplois administratifs pouvant être désormais concentrés à Nantes.
Hop! et Régional dépendent maintenant du groupe Air France qui a triplé récemment la rémunération de son PDG en accordant des émoluments pharaoniques au canadien Ben Smith.
Ce groupe n'a manifestement aucune considération pour ses employés, puisque ces salariés travaillant au service paie, comptabilité, planning, exploitation, qui ont souvent des dizaines d'années d'ancienneté et un vrai dévouement à leur entreprise, qui ont déjà dû subir avec une surcharge de travail plusieurs réorganisations visant la rentabilité et la réduction des effectifs, ont appris par téléphone, sans qu'aucun cadre ne consente à se déplacer pour "expliquer" la décision aux salariés et l'assumer devant eux: leur licenciement futur, avec peu de possibilités pour se reclasser en interne, en tout cas pas à Morlaix.
C'est violent! C'est intolérable!
On satisfait les exigences de rentabilité de l'actionnaire sans aucun égard pour les vies et la récompense des services rendus par les travailleurs.
Pour le site Hop! sur l'aéroport de Ploujean à Morlaix, et pour Morlaix et sa région, déjà sinistrés sur le plan économique, c'est un sacré coup dur, avec une fragilisation du site depuis plusieurs années qui devient de plus en plus aiguë. Cela alors que d'importants investissements publics ont été consentis pour Brit Air puis pour Hop! avec des emplois qui auraient dû être pérennes.
En 2016 déjà, 60 emplois avaient été supprimés à Morlaix, lors de la fusion des trois compagnies régionales d'Air France - Brit Air, Regional et Airlinair- pour créer Hop!
La députée LREM Sandrine Le Feur n'a pas daigné accorder de rendez-vous aux syndicalistes de Hop! dans un passé récent, et ce alors que la demande courait sur plusieurs mois.
Les communistes expriment toute leur solidarité aux salariés concernés et seront prêts, avec la population de Morlaix, à se battre pour que ces emplois soient sauvegardés et conservés à Morlaix, dans une ville qui ne peut plus se payer le luxe de voir filer ces activités essentielles pour le tissu social et économique local.
Ismaël Dupont, élu PCF-Front de Gauche à Morlaix et Morlaix-Communauté, le 31 août 2018
Publié le 31 août 2018
Selon les syndicats, 23 postes administratifs pourraient être supprimés sur le site de Hop ! Morlaix. Il faudra attendre le prochain comité d’entreprise du 12 septembre pour en savoir plus.
« C’est un coup de massue », déclare Valérie Scattolin, déléguée syndicale Unsa chez Hop ! À Morlaix (Finistère). Suite au comité d’entreprise qui a eu lieu à Rungis, jeudi 30 août 2018, la nouvelle est tombée : 23 postes seraient menacés de disparaître sur le site morlaisien de Hop !. « Il s’agit de postes administratifs, notamment la comptabilité, la paie ou le planning », précise Marie-Odile Kerdraon, déléguée syndicale à la CFDT.
Inquiétudes à Morlaix
« La société est déficitaire. On savait déjà que des économies allaient être faites avec une baisse de 15 % du personnel sur les fonctions administratives », remarque Valérie Scattolin. Cependant, l’annonce de l’objectif de suppression de 23 postes à Morlaix n’était pas attendue. « Depuis 3 mois, lors des précédents CE, Morlaix n’avait pas été citée », ajoute Marie-Odile Kerdraon.
L’objectif total vise ainsi 110 postes administratifs, « Morlaix représente 25 % de ces postes ! », s’exclame Valérie Scattolin, « même si rien n’est encore définitif ». Les départs, s’ils ont lieu, s’effectueraient à partir de janvier et ce jusqu’en décembre 2019.
« Par téléphone »
« C’est une annonce brutale, on n’était pas préparé », continue Valérie Scattolin. « En plus, le personnel a appris la nouvelle de la part des responsables de service par téléphone ! », s’indigne Marie-Odile Kerdraon.
« Avec cette annonce, c’est un choc pour le personnel, les risques psychosociaux sont forts. Il faut déjà penser à l’après. On sait très bien que dans le bassin morlaisien, 23 emplois administratifs, ça ne se trouve pas comme ça », déclare la déléguée Unsa.
Le siège déplacé à Nantes
Si Morlaix se voit visé par un objectif de suppression de 23 postes, Nantes risque d’en perdre 26, « mais 28 seront créés derrière localement ». L’objectif de l’entreprise Hop ! est en effet de transférer son siège, basé à Rungis, près de l’aéroport d’Orly, à Nantes. « La direction fait le choix de localiser les emplois sur Nantes alors qu’en garder sur Morlaix, c’est garder un équilibre, déplore la déléguée CFDT. On nous retire le pain de la bouche et on le donne à quelqu’un d’autre ».
« Aucune communication pour le moment »
« Ce transfert se fait dans un objectif général de rapprochement », déclare le service communication de la compagnie aérienne, qui souligne « qu’aucune communication ne sera faite pour le moment. » Il faudra attendre le prochain comité d’entreprise du 12 septembre, « qui portera sur la rationalisation interne et la diversification des supports », soit sur tout ce qui est ainsi lié au projet de transfert du site de Rungis à Nantes prévu pour 2019.
Fusion en 2016
Depuis avril 2016, Hop ! est le fruit d’une fusion des filiales Airlinair, Brit Air et Régional. Cette fusion s’était accompagnée d’un plan de départs volontaires (PDV) chez Brit Air (65 personnes).
En 2016, au moment de la fusion, des engagements avaient été pris pour ne pas atteindre le site de Morlaix. Mais en avril dernier, les syndicats alertaient déjà sur la possibilité de voir partir à Nantes le service paie.
« On va essayer de négocier les modalités de départ de ce plan social », déclarent les déléguées syndicales. « Mais des mobilisations sociales ne sont pas à exclure », conclue Marie-Odile Kerdraon.
https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/morlaix-23-postes-menaces-chez-hop-5944277
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