Réunis au rez-de-chaussée du bâtiment administratif, les manifestants réclament des moyens pour le centre hospitalier des Pays de Morlaix.
À l'appel de la CGT, une poignée de personnes a manifesté hier après-midi, à l'hôpital des Pays de Morlaix. Regroupés à l'intérieur du bâtiment administratif, ces quelques personnels en grève et leurs soutiens protestaient contre de « mauvaises conditions de travail, des suppressions de postes, la réorganisation des services ou encore l'avenir incertain de la cuisine et de la maternité ». « Les usagers se rendent bien compte qu'il y a une pression. On nous parle restructuration ou humanisation de l'hôpital, mais la réalité, c'est qu'on ferme des lits, des services », insistait Martine Carn, présidente du comité de défense de l'hôpital public en Pays de Morlaix, qui soutenait le mouvement. Même son de cloche du côté de la section locale du Parti communiste, dont plusieurs membres étaient présents : « On continue à réduire les budgets des services publics en général et de la santé en particulier car on veut faire des économies sur le dos d'usagers que l'on tranforme en clients. C'est tout sauf ce qu'il faut faire », soufflait ainsi Jean-Luc Le Calvez.
« Un enjeu important d'emploi »
Seul maire du secteur à avoir fait le déplacement, Jean-Michel Parcheminal, de Plounéour-Ménez, se disait inquiet. « Je suis ici à deux titres, expliquait-il. Personnel, d'abord, car j'ai été hospitalisé à Morlaix et les soins qui m'ont été prodigués étaient d'excellente qualité. Et il faut à tout prix préserver cette qualité. Or, tout laisse à penser que ça va devenir de plus en plus difficile. Par ailleurs, je viens en tant que maire, car des habitants de ma commune travaillent ici et qu'il y a un enjeu important d'emploi ». Et l'édile de souligner qu'au-delà de l'hôpital, il y a un problème majeur à régler : « Les déserts médicaux dans les petites communes ». Un autre débat, mais pas forcément si éloigné des revendications des grévistes.
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