Hier, les agents municipaux de la Ville de Morlaix ont participé à une assemblée générale provoquée par l'intersyndicale CGT-CFDT, pointant un « mal-être » et la remise en cause des 35 heures. Un piquet de grève a été voté pour lundi matin.
La salle du local de la CGT, à l'ancien lycée Kernéguès, était surchauffée hier soir. Environ soixante-dix agents municipaux de la Ville de Morlaix se sont prononcés pour un piquet de grève lundi, à 8 h 30, devant la mairie et dans le hall. « On espère être reçus par le maire dans la matinée », a expliqué Philippe Tromelin, secrétaire de la section locale de la CFTD, et agent municipal depuis 35 ans à Morlaix. Dans le viseur de l'intersyndicale, la remise en cause du temps de travail du personnel de la ville. « À l'heure actuelle, depuis 2002, les agents de la ville ont un régime dérogatoire aux 35 heures, qui a été mis en place pour compenser les heures faites en termes de travaux exceptionnels, tels que les manifestations festives et sportives qui se déroulent à Morlaix », a expliqué l'intersyndicale.
« Suppression des acquis sociaux »
« Au début du mois, lors d'une réunion avec la direction générale des services, on a appris le projet de la municipalité de passer aux 1.607 heures (contre les 1.540 heures actuelles) au 1e r janvier 2018, avec la suppression des accords sociaux, comme les congés d'ancienneté, les congés exceptionnels... Donc la remise à plat des acquis sociaux, sans compensation ». Philippe Tromelin pointe aussi un mal-être « qui dure » chez le personnel, dû à « une mauvaise organisation, au niveau technique et administratif. Heureusement, les agents connaissent leur métier et sont présents. Pour le moment ». Le dernier mouvement de grève des agents de la ville remonte à octobre 2016.
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