Le collectif "Bretons, solidaires et on agit" animé par Jeannine Daniel appelle à un rassemblement :
Demain vendredi 26 mai à 15h30
Devant la préfecture de Quimper
pour exprimer sa solidarité à Hamidou Mary menacé d'expulsion dans les jours à venir et obtenir que cette mesure scandaleuse qui le frappe soit soit levée.
Soyez présents, tous ceux qui le peuvent!
Un collectif appelle à un rassemblement, vendredi à Quimper en faveur d’Hamidou. Installé à Scaër depuis 2012, il est sous le coup d’une expulsion.
« Si la situation ne revient pas à la normale, le 3 juin, Hamidou n’a plus de papiers. Il sera donc expulsable… » Jeannine Daniel et ses amis du collectif « On est Bretons, solidaires et on agit » tentent tout pour qu’Hamidou Mary, 37 ans, puisse continuer à travailler, à jouer au foot, à vivre à Scaër, aux côtés de son épouse et de sa fille d’à peine 2 ans.
Vendredi, ils appellent à un rassemblement à Quimper, devant la préfecture, à 15 h 30. « Dans cette histoire ubuesque, dans laquelle Hamidou est la victime d’un dispositif bureaucratique kafkaïen », le collectif interpelle l’opinion publique, faute de réponses de l’administration.
Cette « histoire » prend sa source en 2013. Titulaire d’une carte de séjour « salarié » depuis son arrivée en France, Hamidou se rend à la mairie de Scaër pour renouveler son titre.
Piero Rainero, élu municipal communiste à Quimper, poursuit : « À l’accueil de la mairie, il y aurait eu une confusion entre les photos de son dossier et celles de son frère, qui avait déposé une demande de titre de séjour en même temps. La mairie a mené une enquête. Une procédure au pénal a été ouverte pour tentative d’usurpation d’identité. »
L’élu s’emporte : « Ce n’est pas dans les prérogatives d’une mairie que d’intervenir ainsi dans un dossier ! Par ailleurs, depuis, Hamidou a déposé à la mairie de Scaër toutes les pièces nécessaires à son dossier… »
Depuis cette date, le trentenaire bénéficie d’une carte de séjour temporaire, à renouveler tous les deux mois environ. Formé aux métiers d’agent de sécurité, il est employé en CDI dans une grosse société de sécurité finistérienne, devient papa en juillet 2015 et continue de faire le bonheur de ses coéquipiers sur les terrains de football…
« La préfecture accorde à son épouse de venir le rejoindre à Scaër via le regroupement familial, lui renouvelle sans souci la carte de séjour temporaire, a vérifié son dossier avant son embauche dans une entreprise de sécurité…, résument ses soutiens. Et aujourd’hui, elle veut le foutre dehors ? »
Les membres du collectif ne comprennent pas.
Ils réclament « l’annulation de l’obligation de quitter le territoire… ». Cettedécision préfectorale a déjà entraîné une conséquence fâcheuse : l’employeur d’Hamidou a été contraint de le licencier. Piero Rainero soupire : « C’est une affaire qui ne devrait pas exister… » Sollicités, les services de la préfecture ne souhaitent pas communiquer en cette période de réserve électorale.
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