«Etre un jeune communiste, c’est être contre la loi travail»
Pour Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, les idéaux actuellement présentés à la jeunesse sont limités :«Devenir milliardaire, comme le propose Macron, auto-entrepreneur, selon Gattaz, ou bien, peut-être, chasser le Pokémon.» A l’université d’été du parti à Angers, Clara, 20 ans, l’avoue : elle aime bien attraper Pikachu mais les autres perspectives, très peu pour elle. En adhérant à «la JC» ( Mouvement des jeunes communistes), il y a six ans, cette étudiante a décidé de refuser«le modèle sociétal actuel qui promeut la thune pour la thune».
Comme elle, cette année, les jeunes communistes se sont déplacés en nombre afin d’assister aux différentes conférences. Morgane, 25 ans, a traversé plusieurs épreuves - sans-abrisme, réinsertion professionnelle compliquée - avant de s’engager :«Je me suis dit que seul un changement de système pouvait remédier à cette situation, d’où mon adhésion au PCF.» Elle n’est pas la seule à avoir franchi le cap.«On a eu plus de 2 000 nouveaux adhérents depuis le début de la mobilisation contre la loi travail», explique Camille Lainé, 26 ans, secrétaire générale du MJC. Ce qui porterait à 15 000 le nombre total d’adhésions.
Que signifie être un jeune communiste en 2016 ? Selon Camille Lainé,«c’est être quelqu’un qui se mobilise d’abord contre la loi travail. Quelqu’un qui en a marre de cette société qui nous divise, qui veut construire quelque chose de collectif et changer la société». A l’apéro du samedi soir, tout en se déhanchant derrière le bar, Benoît, 19 ans, confirme :«Il n’est possible de changer les choses de manière radicale qu’en passant par une organisation.» Avant de se volatiliser pour tenter d’obtenir une photo avec Pierre Laurent qui esquisse ses premiers pas sur la piste de danse. Le lendemain matin, les mines un peu fatiguées, les jeunes communistes seront tout de même fidèles au poste. Le thème de la conférence ? La politisation des jeunes.
Lire l’intégralité surLibération.fr
commenter cet article …