" Le 24 avril, au lendemain d’un conseil municipal en visioconférence, ils avaient regretté de ne pas être associés aux actions mises en place par la ville dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire. Cette fois, Élisabeth Binaisse, Ismaël Dupont, Hervé Gouédard, Valérie Scattolin, Claire Thomas et Jean-Paul Vermot, membres de l’opposition, passent à l’offensive.
S’agissant des chèques alimentaires que la ville va adresser à 62 ménages modestes non éligibles aux aides de l’État, ils jugent la décision « tardive, très symbolique et trop limitative ».
« Une fois de plus, les élus de gauche ont été mis à l’écart », expliquent-ils. Avant de comparer les 5 000 € d’aide de la ville, sur toute la période de confinement, aux 42 000 € mensuels investis par la ville du Relecq-Kerhuon, qui a moins d’écoliers et d’habitants que Morlaix. « La majorité municipale communique bien plus qu’elle n’agit », concluent ceux qui proposaient un effort de solidarité plus large et plus important.
Concernant la réouverture des écoles, l’opposition regrette l’absence de concertation avec les conseils d’école et les parents d’élèves, mais aussi la non-convocation préalable de la commission enseignement du conseil municipal.
Enfin, elle se dit confrontée à de nombreuses questions relatives à des défauts relevés sur les masques de protection distribués par la ville (absence de bride, effilochage, jeu de bride trop lâche, forme non validée par l’Afnor) ou à la garantie de sécurité du monocouche. Si la fabrication est réputée « artisanale », explique-t-elle, « l’annexe A du document Afnor stipule qu’il ne faut pas confectionner un masque avec une seule épaisseur ». Les six élus disent avoir pris attache avec la mairie pour obtenir des réponses. En vain. « L’information démocratique locale n’est toujours pas de mise à la mairie de Morlaix, à l’opposé des discours de notre maire qui court les médias nationaux ».
Le Télégramme, 17 mai 2020
Communiqué de presse
Des masques tombent, et ce n’est malheureusement pas un jeu de mot
Lundi dernier, nous interpellions le cabinet de la Maire de Morlaix concernant les masques distribués par la ville et qui ont pour certains, et c’est bien légitime, questionné nos concitoyens :
« Nous sommes confrontés à de nombreuses questions concernant les masques distribués par la mairie.
Un nombre non négligeable présente des "défauts" :
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Absence d'une bride,
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- effilochage,
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- jeu de bride trop lâche rendant le masque non conforme,
-
- forme de masque non validée par le document AFNOR SPECS76 -001, etc...
Que pouvons-nous répondre à nos concitoyens ?
Les masques monocouches inquiètent certaines personnes : la spécificité du tissu utilisé permet-elle le monocouche comme le prévoit les spécificités AFNOR dans le document "base-de-donnees-matieres-resultats-dga-maj-28042020.pdf" ?
Si la fabrication est réputée "artisanale", ce qui semble le cas, l'annexe A du document AFNOR stipule : "- Ne pas confectionner un masque avec une seule épaisseur."
Sur le document remis aux destinataires, il n'est pas stipulé d'informations sur la bonne manière de mettre les masques en place. Pourquoi ?
Le document AFNOR précise que l'utilisation maximale est de 4 heures sur une journée. Cette information importante est-elle précisée quelque part ? Nous ne l'avons pas vue.
Nous vous remercions de vos précisions.
A ce jour, nous sommes toujours sans réponse du cabinet de la Maire de Morlaix sur cette question importante.
Malheureusement, l’information démocratique locale n’est toujours pas de mise à la mairie de Morlaix, à l’opposé des discours de notre Maire qui court les médias nationaux…
Communiqué de presse des membres de l'opposition municipale de gauche à Morlaix
Chèques alimentaires pour les familles d'enfants scolarisés dans le premier degré - Un effort de solidarité bien limité.
La mairie de Morlaix a annoncé hier dans la presse qu'elle allait mettre en place des chèques alimentaires de montants de 50 à 150€ pour 62 ménages aux revenus donnant droit à des tarifs dégressifs dans les écoles publiques du 1er degré et qui pour autant n'ont pas un quotient familial permettant d'être éligibles à l'aide « Macron ».
Cette aide tardive sera toujours bonne à prendre pour ceux qui en bénéficieront mais elle nous apparaît à la fois tardive, très "symbolique" et trop limitative sur le nombre des familles pouvant en profiter.
Elle est bien trop faible sur le niveau d'engagement financier de la mairie.
En réunion informelle d'échanges par visioconférence, puis en Conseil Municipal par visioconférence du 23 avril notre groupe d’opposition de gauche a fait la proposition d'une aide sous forme de chèques alimentaires pour les familles aux revenus les plus bas qui ont des enfants demi-pensionnaires dans le premier degré.
Nous avons manifesté notre volonté d’être associés à la définition des critères, du montant et des modalités d'attribution de l'aide.
Nous écrivions dans une question orale :
"Pour ces familles qui font déjeuner depuis le 16 mars leurs enfants à tous les repas, pendant ce qui aurait dû constituer normalement la période scolaire, le confinement occasionne des surcoûts significatifs, amplifiés encore peut-être par une tendance à la hausse de certains prix en grande distribution, là où auparavant leurs enfants pouvaient manger dans le premier degré pour entre 1€ et 2€/repas pour les tranches 1, 2, 3 du quotient familial (entre – 287 et 551). Ces trois tranches de quotient familial correspondent à la majorité des enfants qui mangent dans les écoles publiques du premier degré de Morlaix et dont les revenus des parents permettent de bénéficier d'une aide municipale importante pour les repas des enfants. Puisque la crise du Coronavirus induit plus de solidarité, et pas moins, il est normal que la ville n' « économise » pas sur cette aide qu'elle verse d'habitude pendant la crise du Covid-19. Si elle continue à payer bien évidemment le personnel de la cuisine centrale et des écoles, la ville fait déjà un peu d’« économies » sur les achats d'aliments. ……... Dès lors, il nous semble aussi logique que la ville de Morlaix, dans la continuité de sa politique sociale habituelle, apporte une aide alimentaire directe pour l'alimentation des enfants scolarisés dans les écoles qui dépendent d'elle, une aide qui doit être rétroactive et prendre en compte toute la période scolaire ordinaire pendant laquelle les écoles ont été fermées, à destination des familles aux revenus les moins élevés qui ont des enfants scolarisées dans le premier degré'.
Une fois de plus, les élus de gauche ont été complètement mis à l'écart de la construction de réponses de solidarité appropriées et efficaces pour faire face à la crise du Covid-19.
Les 5000€ d'aide consentie, non par mois, mais sur toute la période du confinement, sont à comparer aux 42 000€ par mois investis dans l'aide alimentaire aux familles les moins aisées ayant des enfants scolarisés dans le public par la ville du Relecq-Kerhuon, qui a moins d'enfants scolarisés et d'habitants que Morlaix, ou aux 200 000€ par mois investis par Brest pour verser des chèques alimentaires aux familles d'enfants scolarisés dans le 1er degré et ayant des bas revenus.
Ces 5000€ d'aides ne correspondent même pas à l'économie réalisée par la ville de Morlaix sur les achats de denrées pour les cantines scolaires et les tarifs de cantine dégressifs les plus bas qui sont subventionnés.
Il n'y a franchement pas de quoi pavoiser d'un effort de solidarité aussi faible et sélectif là où nous proposions un effort de solidarité plus important (120 à 150€ par mois) pour chaque enfant scolarisé dans les écoles de la ville bénéficiant des tarifs les plus bas à la cantine. Cela aurait concerné davantage d'enfants et de familles (autour de 200).
Là encore, la majorité municipale communique bien plus qu'elle n'agit. Nous en profitons pour dire que nous regrettons l'absence d'association des Conseils d'école et des parents d'élèves à la réflexion sur les conditions de reprise dans le 1er degré le 12 mai et l'absence de convocation de la commission enseignement du Conseil Municipal, fût-ce par visioconférence, pour discuter d'un ordre du jour aussi chargé et impliquant pour la responsabilité de la ville, et l'absence de communication municipale aux parents pour les consignes de sécurité à l'extérieur des écoles et les dispositions d'accueil des enfants dans les écoles.
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