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2 mars 2018 5 02 /03 /mars /2018 11:06

 

Que l’on soit usager du RER, du TER, des inter-cités, nous pâtissons, toutes et tous, de la dégradation de la situation de la SNCF. A ce triste constat quotidien s’ajoutent les fermetures de ligne, la régression organisée du fret ferroviaire au profit du « tout camion », un TVG dont les prix exorbitants poussent les voyageurs de faibles revenus vers les bus.

De cette situation, les cheminots ne sont nullement responsables, bien au contraire. C’est grâce à leur abnégation et leur esprit de service public chevillé au corps que, malgré tout, la SNCF fonctionne et transporte chaque jour des millions de voyageurs.

Les problèmes de la SNCF ont pour unique origine 25 ans de choix politiques et budgétaires gouvernementaux. L’investissement dans les infrastructures, hors LGV, la rénovation des lignes secondaires et de banlieue ont été délibérément sacrifiés.

Spinetta pointe du doigt le déficit de la SNCF. Mais un service public du chemin de fer n’a pas à être rentable pour lui, à dégager des profits, car il doit par contre être rentable, pour toute la société et pour la planète, en constituant un élément important de la lutte contre le réchauffement climatique. Le densité du maillage ferroviaire d’un pays participe de son unité et de la lutte contre les discriminations territoriales.

Si on faisait payer aux entreprises de transports routiers toutes les conséquences de leur activité, y compris en termes de santé et d’accidents, celles-ci seraient largement plus déficitaires que la SNCF, mais heureusement pour elles, toutes ces externalités négatives sont à la charge de la société française toute entière.

En ultime « argument », le gouvernement et Spinetta nous disent : il y a les directives européennes qui imposent l’ouverture à la concurrence de notre réseau ferroviaire, et donc il est impossible de faire autrement. Sauf que ces directives n’auraient jamais pu voir le jour sans le consentement des différents gouvernements français depuis vingt ans. Sauf que si l’actuel gouvernement avait la volonté politique de s’opposer à cette directive, la Commission européenne serait contrainte à reculer. La concurrence de tous contre tous, non seulement n’est pas la solution, mais elle est bien le problème pour l’Europe du ferroviaire. Elle pousse au rétrécissement du réseau favorisant les lignes les plus rentables et vise ainsi une clientèle aisée aux dépens de catégories populaires. Plus de 20 ans de privatisation des chemins de fer britanniques en sont l’illustration. Par contre la coopération, entre les différentes compagnies européennes peut être gage de développement du chemin de fer, de mutualisation des coûts en capital et de réponses aux besoins de mobilité. L’association de la SNCF et de la SNCB belge et de la NS hollandaise, qui a conduit à créer le réseau du Thalys, apporte la preuve que l’on peut allier entreprises publiques, haute technologie, réponses de qualité aux demandes des usagers, respect des statuts des personnels, coopération européenne et développement durable.

Dans le cadre de sa bataille nationale pour le rail, engagée depuis plus d’un an, le PCF et ses élu-e-s seront aux côtés des cheminots et des usagers le 22 mars pour gagner un printemps de la SNCF. De plus, à notre Congrès et lors des élections européennes, nous mettrons en débat l’idée que le seul plan B qui vaille en Europe est celui de la coopération libre et non faussée entre les peuples.

 

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