Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
29 mai 2020 5 29 /05 /mai /2020 05:00
Photo Le Télégramme, 27 mai 2020

Photo Le Télégramme, 27 mai 2020

Le Télégramme 27 mai 2020, Morlaix

Un hommage appuyé aux Résistantes

En cette journée Nationale de la Résistance du 27 mai, plusieurs cérémonies commémoratives ont permis de rendre hommage aux Résistants, et plus encore aux Résistantes. A 11h, les participants au dépôt de gerbe, place Rol-Tanguy, devant la gare de Morlaix, ont salué la mémoire de cet ancien homme politique mais également celle de sa compagne, Cécile Rol-Tanguy, disparue en début de mois, tout comme une autre militante communiste rescapée du camp d'Auschwitz (Paulette Sarcey).

Le Conseil national de la Résistance en 1943

Ismaël Dupont, secrétaire départemental du Parti communiste français pour le Finistère, est revenu sur l'historique de l'engagement et le courage, dès les premières heures, des Résistants bretons. Il a aussi rappelé que, alors "le pays, mis à l'arrêt par la pandémie, est à reconstruire", que cette journée a valeur de symbole, de par la célébration de la création du Conseil National de la Résistance en 1943, en plein conflit de la seconde guerre mondiale. A noter qu'à 11h45, une autre cérémonie attendait les participants, cette fois square de la Résistance à Morlaix. 

Discours lu par Ismaël Dupont place Rol-Tanguy à Morlaix le 27 mai 2020 pour la Journée Nationale de la Résistance.

Réunis ce jour en cette place, quasiment un an après notre hommage du 12 juin 2019 le jour anniversaire des 111 ans de la naissance de Henri Tanguy, futur Rol-Tanguy, dirigeant de la CGT, du PCF, des Brigades Internationales et de la Résistance, en gare de Morlaix, nous avons une pensée émue pour sa compagne, Cécile Rol-Tanguy, décédée le 8 mai 2020 à 101 ans, tout un symbole pour cette grande résistante communiste, issue de la famille bretonne des Le Bihan, militante CGT, du Secours Rouge International, de la solidarité avec l'Espagne Républicaine, membre de l'Organisation Spéciale du Parti communiste pendant l'Occupation, agent de liaison des F.T.P, Francs Tireurs et Partisans. Nos camarades brestois à la même heure lui rendent hommage place Rol-Tanguy devant la gare de Brest.

Nous pensons aussi fort à Paulette Sarcey cette rescapée d’Auschwitz, militante communiste juive parisienne de la FTP-MOI, compagnon d’arme sous l’Occupation d’Henri Krasucki, décédée à l’âge de 96 ans en début de mois.

Ces femmes résistantes ont longtemps été tenus en lisière de la mémoire de la Résistance et des hommages, des honneurs officielles, et pourtant, dans le Finistère comme ailleurs, elles étaient très nombreuses.

Le Chiffon Rouge et la Fédération du PCF du Finistère leur ont rendu hommage en cette année centenaire du PCF : Marie Lambert, résistante brestoise, députée du Finistère à la Libération, Corentine Tanniou et Denise Firmin-Larnicol, résistantes du Pays Bigouden, Denise Lazul-Goyat, résistante quimpéroise, Jeanne Goasguen-Cariou, dite Tante Jeanne, une des dirigeantes de la résistance communiste brestoise, membre du triangle de direction à Brest, et tant d'autres : Raymonde Vadaine, déportée, Marie Le Cam-Salou , déportée, Angèle Le Nédellec, déportée, Yvette Castel Richard, Aline de Bortoli, Simone Moreau, Virginie Bénard, Marie Miry, Germaine Le Lièvre, Francine Poulichet et Rosine Kersulec de Scaër...

Nous voulons aussi avoir une pensée d'hommage pour Ernest Mazé, résistant communiste brestois né au Relecq-Kerhuon, décédé ce week-end à Douarnenez, à l'âge de 97 ans, et dont Syndicaliste, comme le frère Édouard Mazé a été tué à Brest d’une balle en pleine tête lors d’une manifestation à Brest en 1950 à l’âge de 26 ans, en pleine guerre froide. Une histoire racontée par René Vautier dans le documentaire « Un homme est mort », puis dans la BD de Chris et Davodeau.

Nous voulons simplement rappeler ce que notre pays, notre liberté et nos droits sociaux doivent à ces résistants et à ces femmes et hommes communistes, prêts à sacrifier leur vie, leur confort et leur sûreté pour leur idéal de générosité humaine et de justice sociale !!! Et qui l'ont fait tout naturellement, sans trop se poser de questions.

Ce 27 mai, journée nationale de la Résistance, célèbre la création du Conseil National de la Résistance.

Né en 1943, en pleine guerre, il réunit, sous la direction de Jean Moulin, huit mouvements de Résistance, six partis politiques et deux centrales syndicales. Le PCF y était représenté pour le Front National de Libération de la France par Pierre Villon (dont le vrai nom est Roger Ginsburger, juif alsacien, fils de rabbin et communiste depuis 1932) et Fernand Grenier qui le 21 avril 1944 déposera l'amendement accordant enfin le droit de vote aux femmes, après deux siècles de suffrage universel tronqué en régime républicain.

Cette journée rend hommage, aussi, à toutes celles et ceux qui ont combattu et à celles et ceux morts durant cette guerre : 50 à 70 millions de personnes.

La Bretagne a été avec des régions comme le Dauphiné, le Nord, le Limousin, la banlieue parisienne, une grande terre de résistance. On estime à 35 000 le nombre de FFI en activité après le 6 juin 1944 en Bretagne. On compte 3743 déportés dans la Bretagne à 5 départements (à l'époque, avec la Loire-Inférieure) dont la moitié périrent, autour de 2700 résistants bretons fusillés, des milliers de tués au combat. Dans le Finistère, plus de la moitié du millier de déportés est morte dans les camps nazis (549 sur 1091 déportés) après d'indicibles souffrances et tortures. Rien qu'à Morlaix, on compte à la fin des tristes années de la guerre une centaine de déportés dans les camps nazis, dont moins de la moitié reviendront de Buchenwald, Flossenburg, Ravensbruck, Bergen Belsen, Mathausen, Dachau, Auschwitz qui sont devenus les symboles de la barbarie nazie.

Parmi ces combattants de la résistance, une grande diversité d'opinions, de classes sociales, d'itinéraires personnels, d'idéologies, une même France courageuse et déterminée, qui dit « non » à l'envahisseur, qui refuse l'abjection de la collaboration et du régime de Vichy, qui dit « oui » à la Liberté. Ils ont refusé le caractère irrévocable de la défaite, la servitude, l'humiliation et le pillage systématique imposés par l'ennemi, le racisme, l'antisémitisme d'Etat, un régime obscurantiste de Réaction, de persécution, de corruption profonde des valeurs derrière un vernis de « moralisme chrétien ».

Au sein de cette diversité, les communistes et la classe ouvrière en général ont joué un rôle déterminant dans la résistance intérieure, l'action de propagande patriotique et la lutte armée, un rôle que beaucoup tendent à effacer aujourd'hui.

Dans la région de Morlaix, le village de Trédudon-les-Moines, en Berrien, dans les Monts d'Arrée, témoigne de la force de cette résistance populaire. Nous nous y rendrons cet après-midi à 16h avec la section de Carhaix-Huelgoat. Un village comme Berrien a payé un très lourd tribut à la libération de la France et sa résistance, très forte, animée principalement par des communistes, sera lourdement réprimée: 22 résistants fusillés, 16 déportés, 11 résistants tués au combat dans ce village rouge des Monts d'Arrée.

« Seule la classe ouvrière dans sa masse aura été fidèle à la France profanée », a dit l'écrivain catholique François Mauriac » dans le Cahier noir en août 43 aux éditions de Minuit. L'opinion de Pierre Mendès France en 1943, résistant, condamné et évadé, clandestin sous de faux papiers, observateur de la France occupée, est la même.

Et pourtant, les autorités officielles, le discours médiatique meanstream ont tendance à minimiser le rôle de la résistance communiste. Pour des raisons de bataille idéologique et de lutte des classes évidentes. Et cela ne date pas d'hier !

Pas un seul résistant communiste, pas un seul ouvrier au panthéon, par exemple, et pourtant les personnalités emblématiques de manquent pas : Marie-Claude Vaillant-Couturier, Danielle Casanova, Martha Desrumaux, Lucie Aubrac, Charlotte Delbo, Madeleine Riffaud, Rol Tanguy, le libérateur de Paris, chef des FFI lors du soulèvement dans la capitale, Missak Manouchian fusillé le 21 avril 1944, le poète arménien chef de la FTP-MOI, rescapé du génocide, Guy Moquêt, Ambroise Croizat, le créateur de la Sécurité Sociale dans le gouvernement d'union issu du Conseil National de la Résistance, Charles Tillon, l'auteur du Premier Appel à la résistance le 17 juin 1940, Georges Guingouin, le libérateur du Limousin et de Limoges, à la tête d'une véritable armée populaire chassant les Allemands...

L'esprit de la Résistance... Une France courageuse et déterminée, qui dit « non » à l'envahisseur et « oui » à la Liberté. Le 18 juin 1940, alors qu’une partie de notre pays est occupée par les Allemands, le Général de Gaulle lance depuis la BBC son appel à la Résistance.

La veille, à Draguignan, le rennais Charles Tillon, un des organisateurs des grèves des sardinières de Douarnenez et du Pays Bigouden en 1925, membre de la direction du PCF, lançait lui aussi contre le fascisme hitlérien et ses valets en France son appel au « peuple des usines, des champs, des magasins, des bureaux, les commerçants, les artisans, les intellectuels, les soldats, les marins, les aviateurs encore sous les armes à s'unir dans l'action ». « Les gouvernements bourgeois ont livré à Hitler et Mussolini l'Espagne, l'Autriche, l'Albanie et la Tchécoslovaquie, et maintenant ils livrent la France, ils ont tout trahi »...

Contrairement à ce que prétendent les révisionnistes, l'entrée dans la résistance des communistes n'a pas commencé avec l'invasion de l'URSS à l'été 1941. A Brest, par exemple, et dans le Pays Bigouden, elle commence dès l'été 40.

Des centaines de militants communistes, femmes et hommes, souvent très jeunes, d'une vingtaine d'années, vont s'engager dans la résistance dans le Finistère dès 1940-1941-1942, s'engageant dans des attentats, des sabotages, des actions armées directes contre l'occupant et les collaborateurs dès le printemps 1941.

Ainsi, André Guéziec, d'une famille protestante de Tremel, peintre, membre du PCF clandestin dans les Côtes-du-Nord. En octobre 1940, il travaillait à l’aérodrome de Morlaix situé sur la commune de Ploujean contrôlé par les Allemands. Arrêté le 22 janvier 1941, il fut condamné à mort le 14 avril 1941 à Brest par les Allemands (K 752 de Quimper) « pour intelligence avec l’ennemi et pour avoir favorisé l’ennemi ». Il est fusillé à 19 ans le 12 mai 1941 à Brest.

En octobre 42, une vague de répression menée notamement par la SPAC, une unité spéciale anti-communiste de la police française et la préfecture s'abat contre la résistance communiste. Jean Kerautret, 24 ans, tapissier, responsable de la CGTU et du Parti communiste dans la région brestoise, et Vincent Guivarc'h, brestois de 24 ans, soudeur à l'Arsenal de Brest, membre des FTPF du Parti communiste clandestin, sont fusillés à Morlaix le 14 octobre 1942.

Ces Résistants communistes, fusillés par les Allemands, sont souvent d'abord traqués, arrêtés et torturés, par des policiers français, avant d'être livrés aux Allemands. Cela aussi, nous ne l'oublions pas !

De la prison Jacques Cartier de Rennes, Albert Rannou, dont nous avons eu en possession une quinzaine de lettres manuscrites confiées par Jacques Guivarc'h, le marbrier de Saint Martin des Champs, ancien militant communiste comme son père, Jean, résistant, Albert Rannou, arrêté en octobre 1942 et qui sera fusillé le 17 septembre 1943 au Mont Valérien avec 18 autres camarades communistes finistériens, originaire de Guimiliau, ouvrier maçon, né le 5 mars 1914, écrit à ses parents :

 

Albert Rannou qui écrit le jour de son exécution de la Prison de Fresnes le 17 septembre 1943

 

Cher Papa et chère Maman

Il est 11 heures moins le quart, on vient de nous prévenir qu'on va être fusillés à 16 heures. Je vais donc donner ma vie à la France, pour ma patrie que j'ai toujours aimée et pour laquelle j'ai combattu. Je meurs content car mon sacrifice (j'en ai la certitude) n'aura pas été vain. J'ai lutté durant ma courte existence pour le bonheur des travailleurs et pour que la paix règne en ce monde.

Mes chers parents, vous savez que je vous ai toujours aimés et que vous me le rendez bien ainsi qu'Yfic. Ça me fait une peine immense de vous quitter à jamais. Je ne sais comment vous exprimer toute ma gratitude pour ce que vous avez fait pour moi. Vous m'avez choyé depuis mon enfance jusqu'à ma dernière heure. Si quelquefois je vous ai fait de la peine, vous m'avez pardonné. Je n'oublie pas non plus ma belle-sœur. Grand-mère et toute la famille auxquels vous voudrez bien envoyer mes amitiés dernières. Je pense à vous tous en ce moment qui est plus pénible pour vous que pour moi. Je viens de voir l’aumônier, j'ai refusé la communion. Donc aucun service religieux à mon intention. Mes amitiés aussi à tous les voisins et camarades, qu'ils sachent que j'ai fait mon devoir de Français et de communiste.

Papa, Maman, ma dernière pensée sera pour vous et pour mon frère. Je vous embrasse tous dans un même élan.

Soyez courageux.

Adieu tous.

Votre fils Albert.

Vive la France, Vive le parti communiste

Paix- Liberté- Justice »

 

Ces résistants sont l’orgueil de notre peuple qui ne plie pas devant l’abominable.

Ce 27 mai 2020, nous voulons célébrer la naissance du Conseil National de la Résistance et l’incroyable défi que se sont fixés des hommes et des femmes d’imaginer la France dans laquelle ils rêvaient de vivre pour restaurer la République des Lumières, pour créer une France nouvelle, plus juste, plus égalitaire.

Deux ans après, dans une France en ruine, un gouvernement réunissant des ministres gaullistes, de la SFIO et du PCF, reconstruisent le pays en faisant le choix de mettre en œuvre des avancées sociales, économiques et politiques majeures, complétant les conquêtes, quelques années plus tôt, du Front populaire : les femmes votent pour la première fois le 29 août 1945, la Sécurité sociale est inventée et mise en place, tout comme notre système de retraite par répartition, le gouvernement nationalise les Houillères, Renault, les banques de dépôt et la Banque de France, l’électricité et le rail. Le droit à l'éducation et à la culture pour tous est instauré.

Manifestant l'unité profonde des réformes accomplies par les gouvernements néo-libéraux en France depuis le milieu des années 1980, avec une accélération dans les années 2000-2010, Denis Kessler, n°2 et idéologue du MEDEF (au côté d’Ernest-Antoine Seillières) de 1994 à 1998, écrivait dans un éditorial du journal Challenge (04/10/2007) :

« Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. Un compromis entre gaullistes et communistes. Il est grand temps de le réformer, et le gouvernement s'y emploie.

Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d’importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme...

A y regarder de plus près, on constate qu'il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C'est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s'agit aujourd'hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ».

L'actualité du Conseil National de la Résistance et de son programme de réformes sociales et démocatiques, signé le 15 mars 1944, à l’unanimité des membres du Conseil national de la Résistance, c'est celui d'un effort créateur et de rassemblement pour imaginer un avenir de société vivable par-delà la noirceur du temps présent, c'est celui d'un retour à l'esprit du Front Populaire pour assurer le bonheur et la sécurité dans la vie de tous et abattre les féodalités économiques.

Oui il est temps de relancer un effort de rassembler des bonnes volontés et des forces politiques progressistes pour faire face aux défis du temps.

Cette actualité de la Résistance est tellement vivante aujourd’hui:

- Parce que l'idéologie de l'extrême-droite revient en force en France, en Europe et dans le monde.

- Parce que la progression et la diffusion des idées des partis qui s'en réclament et en héritent est de plus en plus banalisée, normalisée.

- Parce que notre démocratie est de plus en plus dénaturée et minée par l'influence des puissances financières et des milliardaire, souvent exilés fiscaux, qui possèdent ou guident les hommes et les partis politiques,la bourgeoisie d'Etat des technocrates inspirant les gouvernements, les médias audiovisuels, de presse écrite, du numérique, les principales entreprises, tout en faisant jouer à l'interventionnisme d'Etat un rôle de défenseur de leurs intérêts privés capitalistes, comme au bon vieux temps du 19e siècle.

- Parce que nous avons plus que jamais besoin d'une inspiration de rassemblement, et de création politique, d'une force d'espoir pour conjurer les menaces très fortes auxquelles notre société est exposée et la reconstruire sur des bases plus justes et durables.

A l’heure ou tout le monde s’interroge sur les moyens de reconstruire nos pays, mis à l’arrêt par la pandémie, fragilisé par des années de politiques néo-libérales et capitalistes qui ont battu en brèche l'héritage du Conseil National de la Résistance, et affaibli notre pays dans sa capacité à faire face à des défis comme celui de l'épidémie du coronavirus.

Car cette pandémie que nous continuons d’affronter, dans toute sa brutalité, met elle aussi au cœur du débat le choix de société dans lequel nous voulons vivre, en portant l’exigence de traiter en profondeur les racines du mal. Elle révèle au grand jour les conséquences de ce modèle économique sur nos vies; un modèle dédié à la finance qui a misé sur la course au profit, l’exploitation des êtres humains, des ressources naturelles, choisissant d’affaiblir le rôle des États et de ses services publics.

 

Partager cet article
Repost0
29 mai 2020 5 29 /05 /mai /2020 04:36
Corentin Derrien, tout jeune et nouveau conseiller municipal PCF à Saint-Thégonnec, lit le programme du CNR acté le 5 mars 1944 avec Walden Gauthier à ses côtés - photo Rodolphe Thirard

Corentin Derrien, tout jeune et nouveau conseiller municipal PCF à Saint-Thégonnec, lit le programme du CNR acté le 5 mars 1944 avec Walden Gauthier à ses côtés - photo Rodolphe Thirard

Corentin Derrien, tout jeune et nouveau conseiller municipal PCF à Saint-Thégonnec, lit le programme du CNR acté le 5 mars 1944 avec Walden Gauthier à ses côtés

Corentin Derrien, tout jeune et nouveau conseiller municipal PCF à Saint-Thégonnec, lit le programme du CNR acté le 5 mars 1944 avec Walden Gauthier à ses côtés

Hommage au programme du Conseil National de la Résistance ce mercredi 27 mai 2020 à Morlaix, square de la résistance
Hommage au programme du Conseil National de la Résistance ce mercredi 27 mai 2020 à Morlaix, square de la résistance
Photo Jean-Victor Gruat

Photo Jean-Victor Gruat

Photo Catherine Tréanton

Photo Catherine Tréanton

Hommage au programme du Conseil National de la Résistance ce mercredi 27 mai 2020 à Morlaix, square de la résistance
Hommage au programme du Conseil National de la Résistance ce mercredi 27 mai 2020 à Morlaix, square de la résistance
Hommage au programme du Conseil National de la Résistance ce mercredi 27 mai 2020 à Morlaix, square de la résistance
Hommage au programme du Conseil National de la Résistance ce mercredi 27 mai 2020 à Morlaix, square de la résistance
Photo Rodolphe Thirard - Rassemblement du PCF square de la Résistance à Morlaix, 27 mai 2020 - Journée Nationale de la résistance

Photo Rodolphe Thirard - Rassemblement du PCF square de la Résistance à Morlaix, 27 mai 2020 - Journée Nationale de la résistance

Photo Rodolphe Thirard - Rassemblement du PCF square de la Résistance à Morlaix, 27 mai 2020 - Journée Nationale de la résistance

Photo Rodolphe Thirard - Rassemblement du PCF square de la Résistance à Morlaix, 27 mai 2020 - Journée Nationale de la résistance

A midi square de la résistance entre la place du Poulliet et la place René Cassin à Morlaix, avec pour témoin les drapeaux du Parti communiste, de la JC, et le drapeau tricolore, mais surtout le portrait de Rol-Tanguy par Guy Denning peint l'année dernière à l'occasion de l'hommage que le PCF Pays de Morlaix lui avait rendu sur son lieu de naissance en gare de Morlaix, en cette journée d'anniversaire de la création du conseil national de la résistance, journée nationale d'hommage à la résistance, Corentin Derrien, tout jeune élu conseiller municipal à Saint-Thegonnec, 18 ans, militant du PCF, et Walden Gauthier, 16 ans, nouvel adhérent aux jeunesses communistes, qui avait lu le discours d'hommage à la résistance une heure plus tôt à Plouigneau, son lieu de résidence, devant le Monument aux morts, à l'honneur pour commémorer au côté des camarades du PCF et de Catherine Tréanton de Génération.s, cette France belle, rebelle, digne qui a combattu l'occupation et la barbarie nazie et le régime collaborateur, réactionnaire, liberticide et criminel de Vichy. Corentin Derrien a lu la deuxième partie du programme du Conseil national de la résistance magnifiquement appelée "Les jours heureux", publié le 5 mars 1944, et dont l'actualité reste prégnante dans des ambitions même si les gouvernements néo-libéraux font tout pour abattre son héritage dans le modèle social et démocratique français, comme l'avait affirmé très clairement et avec beaucoup de cynisme Denis Kessler, n°2 du MEDEF, en 2007. Le rassemblement était organisé par le PCF, dans le respect des recommandations sanitaires, pour la Journée nationale de la Résistance.

 

 MESURES À APPLIQUER DÈS LA LIBÉRATION DU TERRITOIRE

Unis quant au but à atteindre, unis quant aux moyens à mettre en oeuvre pour atteindre ce but qui est la Libération rapide du territoire, les représentants des mouvements, groupements, partis ou tendances politiques, groupés au sein du C.N.R. proclament qu’ils sont décidés à rester unis après la Libération :

1 ) Afin d’établir le gouvernement provisoire de la République formé par le Général de Gaulle pour défendre l’indépendance politique et économique de la nation, rétablir la France dans sa puissance, dans sa grandeur et dans sa mission universelle ;

2 ) Afin de veiller au châtiment des traîtres et à l’éviction dans le domaine de l’administration et de la vie professionnelle de tous ceux qui auront pactisé avec l’ennemi ou qui se seront associés activement à la politique des gouvernements de collaboration ;

3 ) Afin d’exiger la confiscation des biens des traîtres et des trafiquants de marché noir, l’établissement d’un impôt progressif sur les bénéfices de guerre et plus généralement sur les gains réalisés au détriment du peuple et de la nation pendant la période d’occupation, ainsi que la confiscation de tous les biens ennemis y compris les participations acquises depuis l’armistice par les gouvernements de l’Axe et par leurs ressortissants dans les entreprises françaises et coloniales de tout ordre, avec constitution de ces participations en patrimoine national inaliénable ;

4 ) Afin d’assurer :

- l’établissement de la démocratie la plus large en rendant la parole au peuple français par le rétablissement du suffrage universel ;
- la pleine liberté de pensée, de conscience et d’expression ;
- la liberté de la presse, son honneur et son indépendance à l’égard de l’État, des puissances d’argent et des influences étrangères ;
- la liberté d’association, de réunion et de manifestation ;
- l’inviolabilité du domicile et le secret de la correspondance ;
- le respect de la personne humaine ;
- l’égalité absolue de tous les citoyens devant la loi ;

5) Afin de promouvoir les réformes indispensables :

a) Sur le plan économique :

• l’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie ;
• une organisation rationnelle de l’économie assurant la subordination des intérêts particuliers à l’intérêt général et affranchie de la dictature professionnelle instaurée à l’image des États fascistes ;
• l’intensification de la production nationale selon les lignes d’un plan arrêté par l’État après consultation des représentants de tous les éléments de cette production ;
• le retour à la nation des grands moyens de production monopolisés, fruit du travail commun, des sources d’énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d’assurances et des grandes banques ;
• Le développement et le soutien des coopératives de production, d’achats et de ventes, agricoles et artisanales ;
• Le droit d’accès, dans le cadre de l’entreprise, aux fonctions de direction et d’administration, pour les ouvriers possédant les qualifications nécessaires, et la participation des travailleurs à la direction de l’économie.

b) Sur le plan social :

• le droit au travail et le droit au repos, notamment par le rétablissement et l’amélioration du régime contractuel du travail.
• un rajustement important des salaires et la garantie d’un niveau de salaire et de traitement qui assure à chaque travailleur et à sa famille la sécurité, la dignité et la possibilité d’une vie pleinement humaine.
• la garantie du pouvoir d’achat national par une politique tendant à la stabilité de la monnaie ;
• la reconstitution, dans ses libertés traditionnelles, d’un syndicalisme indépendant, doté de larges pouvoirs dans l’organisation de la vie économique et sociale ;
• un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se les procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l’État ;
• la sécurité de l’emploi, la réglementation des conditions d’embauchage et de licenciement, le rétablissement des délégués d’atelier ;
• l’élévation et la sécurité du niveau de vie des travailleurs de la terre par une politique de prix agricoles rémunérateurs, améliorant et généralisant l’expérience de l’Office du blé, par une législation sociale accordant aux salariés agricoles les mêmes droits qu’aux salariés de l’industrie, par un système d’assurance contre les calamités agricoles, par l’établissement d’un juste statut du fermage et du métayage, par des facilités d’accession à la propriété pour les jeunes familles paysannes et par la réalisation d’un plan d’équipement rural ;
• une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours ;
• le dédommagement des sinistrés et des allocations et pensions pour les victimes de la terreur fasciste.

c) Une extension des droits politiques, sociaux et économiques des populations indigènes et coloniales.

d) La possibilité effective pour tous les enfants français de bénéficier de l’instruction et d’accéder à la culture la plus développée quelle que soit la situation de fortune de leurs parents, afin que les fonctions les plus hautes soient réellement accessibles à tous ceux qui auront les capacités requises pour les exercer et que soit ainsi promue une élite véritable, non de naissance mais de mérite, et constamment renouvelée par les apports populaires.

Ainsi sera fondée une République nouvelle qui balaiera le régime de basse réaction instauré par Vichy et qui rendra aux institutions démocratiques et populaires l’efficacité que leur avaient fait perdre les entreprises de corruption et de trahison qui ont précédé la capitulation. Ainsi sera rendue possible une démocratie qui unisse au contrôle effectif exercé par les élus du peuple la continuité de l’action gouvernementale.

L’union des représentants de la RÉSISTANCE pour l’action dans le présent et dans l’avenir, dans l’intérêt supérieur de la patrie, doit être pour tous les Français un gage de confiance et un stimulant. Elle doit les inciter à éliminer tout esprit de particularisme, tout ferment de division qui pourraient freiner leur action et ne servir que l’ennemi.

En avant donc, dans l’union de tous les Français rassemblés autour du C.F.L.N et de son président, le général De Gaulle !

En avant pour le combat, en avant pour la victoire, afin que VIVE LA FRANCE !

LE CONSEIL NATIONAL DE LA RÉSISTANCE

 

Hommage au programme du Conseil National de la Résistance ce mercredi 27 mai 2020 à Morlaix, square de la résistance
Partager cet article
Repost0
29 mai 2020 5 29 /05 /mai /2020 04:36
Tredudon en Berrien dans les Monts d'Arrée: un émouvant rassemblement organisé par les PCF Carhaix-Huelgoat et de Morlaix dans le premier village résistant de France (27 mai 2020, Journée Nationale de la Résistance)
La fille de Pierre Plassart et la nièce de Jean-Marie Plassart nous montre la photo de Jean-Marie Plassart, résistant communiste de Tredudon, arrêté par la police française, emprisonné à Quimper, mort en déportation à 23 ans à Mathausen (Photo Daniel Laporte)

La fille de Pierre Plassart et la nièce de Jean-Marie Plassart nous montre la photo de Jean-Marie Plassart, résistant communiste de Tredudon, arrêté par la police française, emprisonné à Quimper, mort en déportation à 23 ans à Mathausen (Photo Daniel Laporte)

La fille de Pierre Plassart et la nièce de Jean-Marie Plassart nous montre la photo de Jean-Marie Plassart, résistant communiste de Tredudon, arrêté par la police française, emprisonné à Quimper, mort en déportation à 23 ans à Mathausen (Photo Daniel Laporte, 27 mai 2020, journée nationale de la résistance)

La fille de Pierre Plassart et la nièce de Jean-Marie Plassart nous montre la photo de Jean-Marie Plassart, résistant communiste de Tredudon, arrêté par la police française, emprisonné à Quimper, mort en déportation à 23 ans à Mathausen (Photo Daniel Laporte, 27 mai 2020, journée nationale de la résistance)

Tredudon en Berrien dans les Monts d'Arrée: un émouvant rassemblement organisé par les PCF Carhaix-Huelgoat et de Morlaix dans le premier village résistant de France (27 mai 2020, Journée Nationale de la Résistance)
Photo Daniel Laporte - Tredudon les Moines - 27 mai 2020 - Journée nationale de la Résistance

Photo Daniel Laporte - Tredudon les Moines - 27 mai 2020 - Journée nationale de la Résistance

Photo Daniel Laporte - Tredudon les Moines - 27 mai 2020 - Journée nationale de la Résistance

Photo Daniel Laporte - Tredudon les Moines - 27 mai 2020 - Journée nationale de la Résistance

Photo Daniel Laporte - Tredudon les Moines - 27 mai 2020 - Journée nationale de la Résistance

Photo Daniel Laporte - Tredudon les Moines - 27 mai 2020 - Journée nationale de la Résistance

Photo Daniel Laporte - Tredudon les Moines - 27 mai 2020 - Journée nationale de la Résistance

Photo Daniel Laporte - Tredudon les Moines - 27 mai 2020 - Journée nationale de la Résistance

Photo Daniel Laporte - Tredudon les Moines - 27 mai 2020 - Journée nationale de la Résistance

Photo Daniel Laporte - Tredudon les Moines - 27 mai 2020 - Journée nationale de la Résistance

Photo Patrick Gambache - 27 mai 2020 Trédudon les Moines en Berrien Journée Nationale de la résistance

Photo Patrick Gambache - 27 mai 2020 Trédudon les Moines en Berrien Journée Nationale de la résistance

Photo Daniel Laporte - Tredudon les Moines - 27 mai 2020 - Journée nationale de la Résistance

Photo Daniel Laporte - Tredudon les Moines - 27 mai 2020 - Journée nationale de la Résistance

Photo Daniel Laporte - Tredudon les Moines - 27 mai 2020 - Journée nationale de la Résistance

Photo Daniel Laporte - Tredudon les Moines - 27 mai 2020 - Journée nationale de la Résistance

Photo Daniel Laporte - Tredudon les Moines - 27 mai 2020 - Journée nationale de la Résistance

Photo Daniel Laporte - Tredudon les Moines - 27 mai 2020 - Journée nationale de la Résistance

Photo Daniel Laporte - Tredudon les Moines - 27 mai 2020 - Journée nationale de la Résistance

Photo Daniel Laporte - Tredudon les Moines - 27 mai 2020 - Journée nationale de la Résistance

Photo Daniel Laporte - Tredudon les Moines - 27 mai 2020 - Journée nationale de la Résistance

Photo Daniel Laporte - Tredudon les Moines - 27 mai 2020 - Journée nationale de la Résistance

Photo Daniel Laporte - Tredudon les Moines - 27 mai 2020 - Journée nationale de la Résistance

Photo Daniel Laporte - Tredudon les Moines - 27 mai 2020 - Journée nationale de la Résistance

Photo Daniel Laporte - Tredudon les Moines - 27 mai 2020 - Journée nationale de la Résistance

Photo Daniel Laporte - Tredudon les Moines - 27 mai 2020 - Journée nationale de la Résistance

Photo Daniel Laporte - Tredudon les Moines - 27 mai 2020 - Journée nationale de la Résistance

Photo Daniel Laporte - Tredudon les Moines - 27 mai 2020 - Journée nationale de la Résistance

Photo Daniel Laporte - Tredudon les Moines - 27 mai 2020 - Journée nationale de la Résistance

Photo Daniel Laporte - Tredudon les Moines - 27 mai 2020 - Journée nationale de la Résistance

Photo Daniel Laporte - Tredudon les Moines - 27 mai 2020 - Journée nationale de la Résistance

Photo Daniel Laporte - Tredudon les Moines - 27 mai 2020 - Journée nationale de la Résistance

Tredudon en Berrien dans les Monts d'Arrée: un émouvant rassemblement organisé par les PCF Carhaix-Huelgoat et de Morlaix dans le premier village résistant de France (27 mai 2020, Journée Nationale de la Résistance)
Tredudon en Berrien dans les Monts d'Arrée: un émouvant rassemblement organisé par les PCF Carhaix-Huelgoat et de Morlaix dans le premier village résistant de France (27 mai 2020, Journée Nationale de la Résistance)
Photo Patrick Gambache - 27 mai 2020 Trédudon les Moines en Berrien Journée Nationale de la résistance

Photo Patrick Gambache - 27 mai 2020 Trédudon les Moines en Berrien Journée Nationale de la résistance

Lucienne Nayet, présidente du Musée National de la résistance de Chamougny-sur-Marne,  avec la fille de Pierre Plassart, résistant de Trédudon-les-Moines et ancien adjoint au maire communiste de Berrien

Lucienne Nayet, présidente du Musée National de la résistance de Chamougny-sur-Marne, avec la fille de Pierre Plassart, résistant de Trédudon-les-Moines et ancien adjoint au maire communiste de Berrien

Photo Daniel Laporte - Tredudon les Moines - 27 mai 2020 - Journée nationale de la Résistance

Photo Daniel Laporte - Tredudon les Moines - 27 mai 2020 - Journée nationale de la Résistance

Photo Patrick Gambache - 27 mai 2020 Trédudon les Moines en Berrien Journée Nationale de la résistance

Photo Patrick Gambache - 27 mai 2020 Trédudon les Moines en Berrien Journée Nationale de la résistance

A Berrien, hommage des sections PCF de Carhaix-Huelgoat et de Morlaix au premier village résistant de France de Tredudon-les-Moines en compagnie de la famille de Pierre et Jean-Marie Plassart (la fille de Pierre Plassart - et nièce de Jean-Marie Plassart - et ses petites-filles).

Un rassemblement chaleureux pour la Journée Nationale de la Résistance ce 27 mai 2020 avec une mémoire encore très vive et vivante de la résistance populaire et communiste des Monts d'Arrée, la présence de Jean Guyomarc'h dont le père et les oncles ont tous été résistants.

Photos de Patrick Gambache - Ismaël Dupont

Pierre Plassart est né en 1912 et mort à Berrien en novembre 1983.Militant communiste de Berrien. Sous l'occupation allemande, il est propagandiste de la résistance, il diffuse les tracts et journaux clandestins du PCF, du Front National de Libération de la France. Il avait chez lui, à Trédudon-les-Moines, un important dépôt d'armes et de munitions des FTP. Il sera conseiller municipal de Berrien à la libération.

Berrien a payé un très lourd tribut à la libération de la France et sa résistance, très forte, animée principalement par des communistes, sera lourdement réprimée: 22 résistants fusillés, 16 déportés, 11 résistants tués au combat dans ce village rouge des Monts d'Arrée.

Parmi eux, à Berrien Jean-Marie Plassart, communiste depuis 1936, résistant, sera arrêté par la police française et mourra dans un camp de concentration de Mathausen . Jean Créoff, cultivateur communiste de Berrien, FTP, sera aussi déporté en camp de concentration en Allemagne, Joseph Créoff aussi, communiste depuis 1936, qui meurt en camp de concentration. Pierre Grall, autre résistant communiste de Berrien, né le 7 mai 1921 et qui adhère au PCF pendant l'occupation, prenant part à des actions armées, sabotages, attaques, etc, sera déporté en Allemagne après son arrestation le 5 juin 1944. Il meurt au camp de Dora en avril 45. Son frère Marcel Grall, agriculteur, puis terrassier, qui adhère au PCF clandestin le 3 juillet 41 après avoir assisté à l'arrestation du communiste Jean Coant avec Jean Créoff, chef des FTP de la région du Faou, puis commandant FTP des Côtes-d'Armor, arrêté le 17 septembre 1943, sera fusillé à Rennes avec 28 de ses camarades le 8 juin 1944. (Source: Eugène Kerbaul, 1918-1945: 1640 militants du Finistère)

Article du Ouest-France, 27 mai 2014:

Trédudon, premier village résistant de France

Il y a à Berrien, en plein cœur du centre-Bretagne, au pied des crêtes des Monts d'Arrée, un hameau qui a joué un rôle déterminant dans l'organisation de la Résistance sous l'Occupation : c'est Trédudon-le-Moine. Dès les premiers jours de l'occupation allemande, tout le hameau, situé à 6 km de Berrien, sur la route de La Feuillée, entre en résistance.

Ce village, qui comptait à l'époque près de deux cents âmes a maintenu de juin 1940 à août 1944 une parcelle de France libre. Le 16 juin 40, dès le départ des troupes anglaises du camp de Saint-Thégonnec, une organisation clandestine du Parti communiste français, dirigée localement par Pierre Plassart, y stocke des armes britanniques parachutées. Avec non seulement le soutien, mais aussi la complicité de toute la population. Trédudon-le-Moine sera à la fois un dépôt d'armes, un refuge pour les résistants traqués, un lieu de réunion pour les dirigeants nationaux et régionaux des FTP.

Le 17 mai 1943, un avion britannique est abattu par la défense allemande au-dessus des Monts d'Arrée et tombe en flammes au nord de Plonévez-du-Faou. Les pilotes trouvent refuge à Trédudon.

Hélène Plassard, qui avait 20 ans à l'époque, se souvient : « Il y en a eu du passage ! Les jeunes maquisards arrivaient de Lorient, de Brest... De partout. Il y en avait du monde ici. »

22 résistants fusillés

Après des opérations de sabotage menées notamment contre les lignes ferroviaires, des missions de récupération d'armes, ou encore des attaques des troupes ennemies, les résistants, qui fuyaient à travers la montagne, venaient se cacher dans les greniers et écuries du village : « Ils arrivaient alors vers 5 h du matin. »

Dans la journée, ils étaient occupés aux travaux des champs. Trédudon nourrissait toute cette population de passage. « Nous faisions le tour des fermes pour ramener du beurre, des patates et du lard. Jamais personne n'a refusé de donner. » Le village était devenu un point d'appui pour ceux qui coordonnaient les différentes actions, donc appelés à faire de fréquents déplacements, souvent périlleux.

Le village paiera un lourd tribut lors des représailles de l'occupant. Vingt-deux résistants seront fusillés, onze tués au combat, seize déportés. Dix d'entre eux mourront en déportation. À la Libération, Trédudon-le-Moine se verra décerner le titre de Premier village résistant de France. Une stèle sera érigée à la sortie du hameau et inaugurée en 1947 par Marcel Prenant, chef d'État-major des FTPF.

Partager cet article
Repost0
27 mai 2020 3 27 /05 /mai /2020 17:42
Cimetière de Guimiliau, 27 mai 2020: hommage à Albert Rannou, engagé volontaire des Brigades Internationales, résistant communiste finistérien exécuté par les Allemands au Mont Valérien le 17 septembre 1943
Cimetière de Guimiliau, 27 mai 2020: hommage à Albert Rannou, engagé volontaire des Brigades Internationales, résistant communiste finistérien exécuté par les Allemands au Mont Valérien le 17 septembre 1943
Cimetière de Guimiliau, 27 mai 2020: hommage à Albert Rannou, engagé volontaire des Brigades Internationales, résistant communiste finistérien exécuté par les Allemands au Mont Valérien le 17 septembre 1943
Cimetière de Guimiliau, 27 mai 2020: hommage à Albert Rannou, engagé volontaire des Brigades Internationales, résistant communiste finistérien exécuté par les Allemands au Mont Valérien le 17 septembre 1943
Cimetière de Guimiliau, 27 mai 2020: hommage à Albert Rannou, engagé volontaire des Brigades Internationales, résistant communiste finistérien exécuté par les Allemands au Mont Valérien le 17 septembre 1943
Cimetière de Guimiliau, 27 mai 2020: hommage à Albert Rannou, engagé volontaire des Brigades Internationales, résistant communiste finistérien exécuté par les Allemands au Mont Valérien le 17 septembre 1943
Cimetière de Guimiliau, 27 mai 2020: hommage à Albert Rannou, engagé volontaire des Brigades Internationales, résistant communiste finistérien exécuté par les Allemands au Mont Valérien le 17 septembre 1943
Cimetière de Guimiliau, 27 mai 2020: hommage à Albert Rannou, engagé volontaire des Brigades Internationales, résistant communiste finistérien exécuté par les Allemands au Mont Valérien le 17 septembre 1943

Pour cette Journée nationale de la Résistance, ce 27 mai 2020 entre 14h30 et 15h30, un moment d'une grande intensité avec Dominique Derrien dans le cimetière de Guimiliau auprès de sa magnifique église et de son enclos paroissial et son calvaire exceptionnel de la Renaissance, pour évoquer la vie de lutte et d'engagements généreux d'Albert Rannou, ouvrier maçon du Léon né le 5 mars 1914, militant cégétiste et communiste, engagé volontaire dans les Brigades Internationales (il croisera Rol-Tanguy et sera blessé deux fois pendant la guerre d'Espagne qu'il terminera avec le grade de lieutenant), héros de la résistance communiste brestoise arrêté en octobre 1942 après plusieurs sabotages et attentats, et fusillé avec 18 autres résistants communistes brestois au Mont-Valérien le 17 septembre 1943 (son corps ne reviendra au cimetière de Guimiliau que 3 ans plus tard).

Un héros de la Résistance dont nous avons retrouvé les lettres écrites de prison, bouleversantes, grâce à Jacques Guivarc'h, l'ancien marbrier de la barrière à St Martin des Champs et sur lequel enquête assidûment Dominique Derrien, professeur d'histoire et chercheur.

De la prison Jacques Cartier de Rennes, Albert Rannou, dont nous avons eu en possession une quinzaine de lettres manuscrites confiées par Jacques Guivarc'h, le marbrier de Saint Martin des Champs, ancien militant communiste comme son père, Jean, résistant, Albert Rannou écrit à ses parents :

« Nous attendons toujours le jugement. Certains disent qu'il aura lieu à Paris et d'autres parlent qu'il aura lieu dans peu de temps à Rennes. Enfin, rien ne presse pour ce qu'on a à en tirer, de l'instruction. J'ai demandé à l'inspecteur allemand quelle serait ma peine. Il m'a dit que je pouvais espérer mais que la loi est dure. On cause aussi de nous envoyer dans un camp de travaux en Allemagne. Mais je prends ça pour un calmant qu'on donne à un malade sur le point de calancher.
Quand j'ai fait mon boulot, je savais à chaque fois à quoi je m'exposais, et maintenant j'attends stoïque qu'on décide de mon sort. Les premiers camarades arrêtés ont été cravaché sur tout le corps, leurs fesses étaient rendu comme du pâté de foie par la police française au service de l'ennemi (c'est joli ça). Par ça ils ont dû avouer. Ce qui m'a fait arrêter, ainsi que beaucoup d'autres.
(...) Nous sommes ici 45 de Brest avec les 5 femmes, donc certains ont déjà été jugés par les Français, mais qui doivent encore l'être par un tribunal Allemand. La moitié d'entre nous risquons le grand paquet. Le pire, c'est qu'il y a beaucoup de mariés et de pères de famille. Pour moi, si ça m'arrive j'aurai seulement le grand désespoir de vous quitter ainsi que mon frère et sa femme. Mais rien ne m'inquiète à votre sujet, votre santé est bonne et rien ne vous manque par ailleurs. Donc s'il faut se résigner un jour ça sera avec calme et fierté que je marcherai. J'ai fait mon devoir de Français et de communiste. Je suis allé en Espagne parce que là-bas se jouait le sort de la France et que l'Espagne Républicaine vaincue, c'était la guerre pour notre Pays. A présent le capitalisme est en train de creuser sa propre tombe, malheureusement qu'avant de disparaître il peut encore faire beaucoup de mal. Je viens d'apprendre que 3 jeunes classes vont partir pour l'Allemagne sur ordre de Pétain-Laval. Une fois là-bas, ils seront déguisés en mannequins du 3ème Reich et envoyez sur le Front pour combattre leurs camarades Russes contre leur propre liberté. La bête agonise mais elle a du mal à crever. J'aurais bien voulu pouvoir assister à sa fin. Si je n'y suis pas, vous pourrez dire que votre fils a maintes fois risqué sa vie pour le triomphe de son idéal et pour la victoire de notre juste cause. La défense de la République française que nous voulons voir prospérer dans une union des Républiques mondiale. Peut-être que les Alliés arriveront à temps mais ils n'ont pas l'air de se presser, quoi qu'il advienne ils ne perdent pas pour attendre, car les peuples anglo-américains ont aussi compris que leur salut est aux côtés de leurs camarades bocheviques, qu'il faut qu'ils luttent, pour écraser à jamais le fascisme fauteur de guerre et de misère.
« Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l'orage » (Karl Marx*) ».

Albert Rannou qui écrit le jour de son exécution de la Prison de Fresnes le 17 septembre 1943

Cher Papa et chère Maman
Il est 11 heures moins le quart, on vient de nous prévenir qu'on va être fusillés à 16 heures. Je vais donc donner ma vie à la France, pour ma patrie que j'ai toujours aimée et pour laquelle j'ai combattu. Je meurs content car mon sacrifice (j'en ai la certitude) n'aura pas été vain. J'ai lutté durant ma courte existence pour le bonheur des travailleurs et pour que la paix règne en ce monde.
(censuré)

Mes chers parents, vous savez que je vous ai toujours aimés et que vous me le rendez bien ainsi qu'Yfic. Ça me fait une peine immense de vous quitter à jamais. Je ne sais comment vous exprimer toute ma gratitude pour ce que vous avez fait pour moi. Vous m'avez choyé depuis mon enfance jusqu'à ma dernière heure. Si quelquefois je vous ai fait de la peine, vous m'avez pardonné. Je n'oublie pas non plus ma belle-sœur. Grand-mère et toute la famille auxquels vous voudrez bien envoyer mes amitiés dernières. Je pense à vous tous en ce moment qui est plus pénible pour vous que pour moi. Je viens de voir l’aumônier, j'ai refusé la communion. Donc aucun service religieux à mon intention. Mes amitiés aussi à tous les voisins et camarades, qu'ils sachent que j'ai fait mon devoir de Français et de communiste.
Papa, Maman, ma dernière pensée sera pour vous et pour mon frère. Je vous embrasse tous dans un même élan.
Soyez courageux.
Adieu tous.
Votre fils Albert.
Vive la France, Vive le parti communiste
Paix- Liberté- Justice »

Partager cet article
Repost0
27 mai 2020 3 27 /05 /mai /2020 16:00
Hommage du PCF à la résistance au monument aux morts de Plouigneau le 27 mai
Hommage du PCF à la résistance au monument aux morts de Plouigneau le 27 mai

Hommage du PCF à la résistance au monument aux morts de Plouigneau le 27 mai à 11h sur la place de la mairie avec un discours lu par notre jeune camarade, nouvel adhérent des JC de 16 ans, Walden Gauthier. En présence de Roger Héré, Jean-Claude Le Fer, Michel Prigent, Jean-Claude Postic, Guy Darol. 

Partager cet article
Repost0
27 mai 2020 3 27 /05 /mai /2020 06:46
Ouest-France Morlaix - 26 mai

Ouest-France Morlaix - 26 mai

C'est aujourd'hui mercredi 27 mai à Morlaix, Plouigneau, Guimiliau, Trédudon-les-Moines en Berrien, premier village résistant de France : en cette journée nationale de la Résistance, le PCF rend hommage aux combats de la résistance et à l'esprit de rassemblement et de création sociale et démocratique du conseil national de la résistance. Ouest-France ... D'autres rassemblements sont organisés par le parti communiste a Brest (2), Penmarc'h, Lesconil, Quimper... Et par avec nos camarades au côté de l'ANACR à Scaër, Châteaulin.

Le 27 mai, nous rendrons hommage à la Résistance et au programme du conseil national de la résistance dont l'esprit doit animer les combats et rassemblements d'aujourd'hui pour refonder la démocratie française (PCF pays de Morlaix)

Le mercredi 27 mai, nous rendrons hommage à la Résistance et au programme du conseil national de la résistance dont l'esprit doit animer les combats et rassemblements d'aujourd'hui pour refonder la démocratie française

Section PCF pays de Morlaix - 23 mai 2020

Ce mercredi 27 mai, journée nationale de la Résistance, célèbre la création du Conseil National de la Résistance.

Né en 1943, en pleine guerre, il réunit huit mouvements de Résistance, six partis politiques et deux centrales syndicales. Une France courageuse et déterminée, qui dit « non » à l'envahisseur, à un régime fascisant, réactionnaire, raciste et antisémite, et « oui » à la Liberté, à une République rénovée, plus fraternelle, égalitaire et démocratique. 

Ce 27 mai 2020, nous voulons célébrer la naissance du Conseil National de la Résistance et l’incroyable défi que se sont fixés des hommes et des femmes d’imaginer la France dans laquelle ils rêvaient de vivre pour restaurer la République des Lumières.

Deux ans après, dans une France en ruine, un gouvernement réunissant des ministres gaullistes, de la SFIO et du PCF, reconstruisent le pays en faisant le choix de mettre en œuvre des avancées sociales, économiques et politiques majeures, complétant les conquêtes, quelques années plus tôt, du Front populaire : les femmes votent pour la première fois le 29 août 1945, la Sécurité sociale est inventée et mise en place, tout comme notre système de retraite par répartition, le gouvernement nationalise les Houillères, Renault, les banques de dépôt et la Banque de France, l’électricité et le rail. Le droit à l'éducation et à la culture pour tous est instauré.

Cette actualité de la Résistance est tellement vivante aujourd’hui:

Parce que l'idéologie de l'extrême-droite revient en force en France, en Europe et dans le monde.  Parce que la progression et la diffusion des idées des partis qui s'en réclament et en héritent est de plus en plus banalisée, normalisée.

Parce que notre démocratie est de plus en plus dénaturée et minée par le poids des féodalités économiques, oligarchies et inégalités contre lesquelles luttait le Conseil National de la Résistance au nom d'une vision d'une société rénovée et plus juste, avec son programme magnifiquement baptisé "Les jours heureux".

Parce que nous avons plus que jamais besoin d'une inspiration de rassemblement, et de création politique, d'une force d'espoir pour conjurer les menaces très fortes auxquelles notre société est exposée et la reconstruire sur des bases plus justes et durables.

A l’heure ou tout le monde s’interroge sur les moyens de reconstruire nos pays, mis à l’arrêt par la pandémie, fragilisé par des années de politiques néo-libérales et capitalistes qui ont battu en brèche l'héritage du Conseil National de la Résistance, et affaibli notre pays dans sa capacité à faire face à des défis comme celui de l'épidémie du coronavirus.

Car cette pandémie que nous continuons d’affronter, dans toute sa brutalité, met elle aussi au cœur du débat le choix de société dans lequel nous voulons vivre, en portant l’exigence de traiter en profondeur les racines du mal. Elle révèle au grand jour les conséquences de ce modèle économique sur nos vies; un modèle dédié à la finance qui a misé sur la course au profit, l’exploitation des êtres humains, des ressources naturelles, choisissant d’affaiblir le rôle des États et de ses services publics.

Le 27 mai, la section PCF du pays de Morlaix appelle à rendre hommage aux résistants et au programme social et démocratique de rénovation profonde du Conseil National de la Résistance en déposant des fleurs, des bouquets devant les monuments aux morts, plaques et stèles d'hommage, lieux symboliques et porteurs de la mémoire de la résistance. 

Le 27 mai, les communistes organiseront des hommages à la résistance dans le respect des consignes sanitaires: 

- à 11h place Rol-Tanguy devant la gare à Morlaix 

- à 11h devant le monument aux morts à Plouigneau

- à 11h45 square de la résistance entre la place du Poulliet et la place René Cassin à Morlaix

- à 14h30 devant la tombe d'Albert Rannou à Guimiliau, héros des Brigades Internationales et de la résistance communiste finistérienne, fusillé avec 18 autres communistes finistériens le 17 septembre 1943 au Mont-Valérien 

- à 16h à Trédudon-le-Moine, devant la stèle d'hommage au premier village résistant de France, sur la commune de Berrien et la route de la Feuillée.

Les communistes finistériens organiseront le 27 mai d'autres rassemblements de moins de 10 personnes d'hommage à la résistance à Brest, Quimper, et dans d'autres communes du Finistère, comme partout en France, en cette journée d'hommage à la Résistance.

 

La section PCF du Pays de Morlaix - 23 mai 2020

Le 27 mai, nous rendrons hommage à la Résistance et au programme du conseil national de la résistance dont l'esprit doit animer les combats et rassemblements d'aujourd'hui pour refonder la démocratie française (PCF pays de Morlaix)
Partager cet article
Repost0
26 mai 2020 2 26 /05 /mai /2020 05:00
1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 110/ Augustine Lamanda et François Herry

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère:

110/ Augustine Lamanda et François Herry: un couple de résistants morlaisiens

Augustine Lamanda (1915-)

Augustine Lamanda naît à Bolazec le 28 juillet 1915. Elle adhère au PCF en région parisienne à Vitry et se marie avec un militant communiste. Veuve, en 1939, elle décide de retourner au pays et vient à Morlaix où elle habite chez sa mère. Elle ne trouve pas de travail dans son métier de standardiste et se fait embaucher à la poudrerie Saint-Nicolas, près de Brest, où elle loue une chambre. A l'arrivée des Allemands, elle quitte la Pyrotechnie ne voulant pas travailler pour eux et elle arrive à contacter le PCF clandestin. Avec lui, elle rentre une résistance, à Morlaix, à l'automne 40, aux côtés notamment de William Caron, responsable de la résistance communiste puis FTP morlaisienne, combattant avec des militants comme Eugène Le Luc (responsable du groupe FTP) et Maurice Le Luc (jeune communiste de la compagnie de Morlaix du Batillon Yves Giloux des FTP, né en 1920 et fusillé par les Allemands en 1944, une rue du quartier de Troudousten porte son nom aujourd'hui à Morlaix). Propagandiste résistante, elle diffuse les publications clandestines du PCF, du Front National, etc. Plus tard, elle est versée au groupe FTP "Justice" de Morlaix du bataillon "Yves Giloux" et prend part à son activité. Elle est arrêtée en mai 1944 sur dénonciation de la maîtresse d'un gendarme allemand.  Elle fut détenue à la prison de Fresnes et déportée à Ravensbruck. Elle s'est remariée après la guerre à François Herry.

Sources: Eugène Kerbaul, 1918-1945: 1640 militants du Finistère

La résistance FTP à Morlaix: le témoignage d'Eugène Le Luc recueilli par le Télégramme et Jeannine Guichoux (mémoire universitaire)

Les déportés morlaisiens dans les camps nazis pendant la seconde guerre mondiale

François Herry (1907-1987)

Né le 23 mars 1907 à Brest (Finistère), mort le 8 juillet 1987 à Morlaix (Finistère) ; ouvrier mécanicien puis libraire, enfin radioélectricien ; membre de la CGTU et du Parti communiste du Finistère ; maire adjoint de Morlaix.

Fils d’un employé des chemins de fer de l’Ouest et d’une ménagère, Orphelin de guerre adopté par la Nation en 1920, élevé par l’armée, François-Marie Herry connut une jeunesse difficile. Sergent, il fut cassé de grade pour avoir refusé d’aller servir au Maroc. Le conseil de guerre de Casablanca le condamna à vingt mois de prison et il dut faire six mois de « rabiot » qu’il accomplit pour finir aux sections spéciales de Nif-Ghalem.

Libéré, marié le 3 décembre 1932 avec Marie Corre, il appartint en 1932 à l’Union locale des syndicats CGTU de Morlaix (Finistère) et, fin 1932, au bureau du rayon communiste de Roscoff. Membre de la région communiste Finistère-Morbihan, il fut, de mars 1938 à septembre 1939, secrétaire de la section de Morlaix. Le 12 décembre 1937, il fut candidat aux élections au conseil d’arrondissement dans la circonscription de Saint-Pol-de-Léon ; il avait recueilli 112 voix sur 4 837 votants.

Mobilisé en 1939, il revint à Morlaix en 1942 après avoir été réformé à 100 % pour tuberculose. Il participa cependant à la Résistance. Sa future femme (il se remaria le 12 décembre 1953 à Pouge, Creuse), Augustine née Lamanda, fut déportée en Allemagne.

En 1944, François-Marie Herry fit partie de la délégation spéciale de Morlaix et, lors des élections du 29 avril 1945, il fut confirmé comme adjoint au maire (12 août 1944-octobre 1947). Aux cantonales du 23 septembre 1945, Herry se présenta à Morlaix (27,5 % au 1er tour, 5 candidats). Il se désista au 2e pour Hippolyte Masson, la maire SFIO de Morlaix, élu avec 62 %. Il ne se représenta pas aux élections municipales d’octobre 1947, ayant quitté Morlaix quelques mois plus tôt.

En mars 1982, il habitait 22 rue Jean-Moulin à Morlaix.

https://maitron.fr/spip.php?article87478, notice HERRY François-Marie, version mise en ligne le 12 avril 2010, dernière modification le 12 avril 2010.

Résumé des principales actions du groupe FTP "Justice" du Bataillon "Yves Giloux" à Morlaix et dans sa région: 

La fondation du groupe FTPF à Morlaix remonte à juin 1942. 

Jeannine Guichoux, fille d'enseignants de St Martin des Champs, à la faculté des lettres et sciences humaines de Brest, présente un mémoire universitaire sur la résistance à Morlaix en 1970. Ce mémoire ne pouvait s'appuyer sur les archives (non déclassifiés à l'époque) mais il s'est appuyé sur des témoignages et des documents originaux. Il reprend notamment le témoignage d'Eugène Le Luc, responsable de groupe FTP:

"Ce fut à cette date, nous a dit Eugène Le Luc, morlaisien, que je fis la connaissance de William et de Bob. Le réseau des Francs-Tireurs et Partisans Français, dont l'existence se signala dès septembre 1941, nous avait annoncé l'arrivée à Morlaix de deux chefs venant de Paris pour y former un groupe de résistance. Au jour et à l'heure indiquée, je m'étais donc rendu à la gare. Deux jeunes gens passèrent devant moi, et firent le signal convenu. Je m'avançais; il n'y eut pas de longues présentations. William et Bob transportaient des grenades, des mitraillettes et des revolvers. J'ai d'abord caché les chefs dans un hangar de la ville.  

Comme le réseau des FTP préconisait l'action à outrance, William me chargea de recruter tous les jeunes gens susceptibles d'entrer dans notre groupe. Nous étions d'abord quatre qui assistions à une réunion organisée par Mr Caron, dit William, dans un local mis à notre disposition par Me Mahéo. 

Etaient présents: Caron (William Henri)

                            Fontet Robert, dit Bob

                            Le Luc (Eugène) de Ploujean

                            Frelin (Emile) horloger à Morlaix, et des inconnus étrangers à Morlaix, dont William répondait.

Au cours de cette réunion, il fut décidé que les premières missions du groupe Justice consisteraient à faire de la propagande patriotique. Des tracts, tapés à la machine à écrire, au domicile de M. Frelin, furent distribués, et devinrent par la suite un petit journal régulier, ayant pour titre "Le Combattant".   

"Des indiscrétions furent commises et la personnalité de Mr Frelin faisant l'objet de commentaires fâcheux risquant d'être captés par les services de la police de l'occupant, il fut décidé que la machine à écrire serait provisoirement placée chez un membre du groupe, possédant une chambre meublée, chez M. Sillau, au lieu-dit "Pont-Bellec", en St Martin des Champs. 

Notre quartier général se trouvait chez Mme Mahéo, 3, Place Thiers, chez laquelle nous entrions par le four St-Mélaine. C'est là que William et Bob avaient leur chambre gratuitement depuis octobre 1943.  

"Sous l'impulsion de William, poursuit Jeannine Guichoux p 71 de son mémoire, chef du groupe, de nombreuses fausses cartes d'identité, destinées aux réfractaires du STO et plus tard, aux maquisards, furent établies. Un cachet disparu du commissariat de Morlaix servit à établir de faux documents.

Un service de placement pour les réfractaires, et plus tard pour les maquisards, fut créé. Le responsable de ce nouveau service fut Eugène Le Luc, qui devint par la suite, recruteur de volontaires pour les coups de main. 

Le premier acte de sabotage, effectué sans armes par quelques hommes du groupe, fut exécuté au cours d'une nuit d'octobre 1942. Les moteurs de quatre camions allemands garés sur la place du Pouliet, à Morlaix, furent gravement détériorés à grands coups de masses. 

En janvier 1943, la famille Athem, d'origine juive, fut camouflée par le groupe Justice et placée à St Sauveur munie de faux papiers. 

En février et mars 1943, une trentaine d'hommes, réfractaires du S.T.O ou recherchés par la police d'occupation vinrent grossir les rangs du groupe et chercher un refuge qui leur fut procuré. En présence de ces effectifs, il fut décidé que les attaques et les coups de main allaient commencer. 

En avril 1943, deux soldats allemands attardés furent attaqués sur le territoire de la commune de St Martin des Champs. Leurs mitraillettes constituèrent un armement précieux. 

En mai 1943, après avoir récupéré les deux jeux de clefs de la gare de Plouigneau, le groupe Justice se proposa de se livrer au sabotage des voies ferrées. Mais ces opérations ne purent être menées à bien à cette époque. 

En juin 1943, "récupération" de bottes de cuir et en caoutchouc destinée à la Wehrmacht , et aux chantiers Todt dans un wagon stationné en gare de Morlaix. 

En juillet 1943, "récupération" sans effusion de sang d'un fusil sur un soldat allemand en sentinelle à la gare de Morlaix.    

Août 1943: William se déplace à Paris, Rennes, Quimper, Lamballe, St Brieux, Brest, etc. , établissant la liaison avec de nombreux chefs de la résistance FTP, et organisant un groupe de résistants à Plédeliac, près de Lamballe. 

Septembre 1943: attaque surprise d'une patrouille allemande de 4 hommes sur la Nationale 12 (Paris-Brest) sur la commune de Plouigneau. "Récupération" de fusils et de grenades après la fuite des Allemands qui disparurent à bicyclette sans combattre. 

Octobre 1943: M. Messager, secrétaire de police à Morlaix, est contacté par William. Par la suite, le commissaire Le Du et les inspecteurs de la sûreté, suivirent son exemple, ainsi que le brigadier Charles, et de nombreux gardiens de la Paix. Le groupe fut ainsi doté d'un service de renseignements efficace et indispensable. En accord avec William, il fut décidé que les jeunes français désignés d'office par le STO seraient avertis au moins 24 heures à l'avance par les services de la sûreté qu'ils devaient se rendre en Allemagne au titre du Travail Obligatoire. Tous, ou à peu près tous, se cachèrent et demeurèrent introuvables pour les Allemands. Selon les statistiques du Préfet du Finistère, à l'époque, Morlaix fut considérée comme une des villes les plus réfractaires du département, au point de vue du recrutement pour le STO. 

Novembre 1943: les réfractaires du S.T.O devenant de plus en plus nombreux, gonflèrent considérablement les effectifs du groupe Justice. Vers la mi-novembre, il faut décider de faire gagner l'Angleterre, au moyen d'embarcations, aux patriotes volontaires pour combattre dans les rangs des Forces Françaises Libres. Un premier bateau fut affrété au Dourduff. Après une minutieuse préparation, le départ de cette opération est fixé dans la nuit du 23 au 24 novembre 1943. Malheureusement, un traître à la solde de l'ennemi, après avoir procuré le bateau destiné au transport des patriotes, dénonça la tentative de départ à la Gestapo. Les Allemands en nombre considérable, armés jusqu'aux dents, procédèrent à l'arrestation de treize patriotes sans défense, cachés dans un château, attendant la marée pour gagner l'Angleterre. Les patriotes furent tous déportés. Cette opération s'étant soldé par un échec complet, aucun autre départ de volontaires pour l'Angleterre ne fut tenté par les responsables du groupe justice. 

Décembre 1943: Route de Commana, et de Plounéour-Menez, au lieu-dit "Roch-Trévezel", attaque d'un soldat allemand isolé, abattu d'un coup de pistolet et immédiatement inhumé pour éviter des représailles contre la population civile. "Récupération d'armes". 

Janvier 1944: au début de janvier 1944, plusieurs membres du groupe Justice furent arrêtés puis relâchés, grâce à l'intervention de la police de Morlaix, et à la complicité courageuse du parquet, à la tête duquel se trouvait l'honorable procureur Dramart. Vers la fin de janvier 1944, un agent de la Gestapo, domicilié à Guingamp, dans les Côtes-du-Nord, au lieu-dit Rustang, de passage à Morlaix, dénonça et fit arrêter quatre patriotes chez une commerçante de la place au Lait. Avisé par les services de renseignements, William envoya deux jours plus tard, deux membres du groupe Justice à Guingamp, avec mission d'abattre le traître. Celui-ci, après avoir avoué sa trahison, fut exécuté à proximité d'un cimetière à Guingamp. 

février 1944: dénoncé par une femme à la solde de la Gestapo, pratiquant double jeu, William est arrêté en pleine ville de Morlaix par nos ennemis. Cette arrestation causa une vive émotion en ville, lorsque la population apprit qu'il s'agissait du chef de la Résistance. William fut incarcéré à la prison St-Charles à Quimper, réservée aux détenus politiques; les hommes de main du groupe Justice attaquèrent courageusement cette prison, leur tentative désespérée fut infructueuse. L'opération se solda par la mort d'une douzaine de soldats allemands. Un patriote blessé put être emporté au moment du "décrochage". 

mars 1944: attaque de nombreuses mairies: Ploujean, St Martin-des-Champs, Plourin-les-Morlaix, Commana. Enlèvement de tickets d'alimentation, de cachets pour la fabrication de fausses cartes d'identité. Un aviateur anglais ayant sauté en parachute sur le territoire de la commune de Plourin-les-Morlaix, à la suite de la destruction de son avion par la D.C.A ennemie, fut dissimulé et remis en mains sûres. 

avril 1944: attaque en pleine ville de Morlaix, près des halles, de plusieurs miliciens, à la grenade et au plastic qui furent fournis par le capitaine Marzin (Alexandre dit Merlin), chef local de Libération-Nord, sous les ordres du commandant Noël (commandant régional des F.F.I pour le Finistère) Nord). Bilan: deux miliciens blessés, l'un de ces miliciens fut abattu quelques jours plus tard, par un membre du groupe, à Quimper. Arrestation dans les Côtes-du-Nord de Bordolous (Paul), et de Le Luc (Maurice), par des fonctionnaires non patriotes. Le parquet de Lannion, composé à l'époque de magistrats dévoués aux Allemands et à Vichy, fut saisi de cette affaire et remit les deux résistants aux mains de la nouvelle milice de Darnand, qui venait d'être créée. Transférés à Angers et incarcérés à la prison du Pré-Pigeon réservée aux détenus politiques, les deux patriotes y furent, soi-disant, jugés devant une cour martiale dite française, puis fusillés immédiatement, à l'intérieur de la prison. 

mai 1944: à l'aide de jeux de clefs prises à la gare de Plouigneau, dont l'un fut cédé à un groupe des Côtes-du-Nord, deux sabotages furent effectués sur l'importante voie ferrée Paris-Brest. Bilan: déraillement de deux trains de marchandises ennemis à St Pol de Léon et Pleyber-Christ. Sabotage à la dynamite des écluses, du port de Morlaix, qui ne furent que légèrement détériorés. Cet exploit avorta, en raison de la faiblesse de la puissance explosive; si l'opération avait réussi, douze chalutiers allemands auraient été bloqués dans le bassin.

Attaque du magasin d'habillement du camp d'aviation de Ploujean-Morlaix, afin de se procurer des uniformes allemands. Trente tenues furent ainsi récupérées nuitamment, à l'insu des Allemands. Elles permirent aux membres du groupe de s'habiller en "vert de gris", lors des nombreux coups de main effectués depuis le débarquement jusqu'à la libération. 

- Débarquement des alliés impatiemment attendu: suivant les instructions reçues, de nombreux attentats en groupe ou isolés, furent perpétrés, notamment contre les dépôts de munitions, d'essence, les déplacements des troupes ennemies etc... Les fils téléphoniques aériens et souterrains, furent détruits. Un grand nombre de panneaux routiers allemands et français furent sabotés. Les panonceaux indiquant, par exemple, la direction Quimper, furent tournés, et la pointe de la flèche dirigée vers Brest. La confusion totale régna dans les rangs de l'ennemi, démoralisé, harcelé, aux abois, pendant les 8 jours qui suivirent le débarquement, grâce à l'activité insoupçonné des F.F.I et F.T.P?

A la fin de juin, Pontet Robert, dit Bob, qui prit la tête du groupe Justice après l'arrestation de William, fut appréhendé à Rennes, par les Allemands. Armé, il tenta de se défendre et fut exécuté immédiatement. Dénoncé en même temps que William, et recherché par l'ennemi, il avait dû quitter Morlaix, pour leur échapper. 

Juillet 1944: Le Luc (Eugène) prit le commandement du groupe Justice. Quelques jours après, il fut arrêté en même temps que son adjoint qui fut torturé et exécuté à Sizun, par les troupes du maréchal nazi, destructeur de la ville de Brest. Avant qu'il ne fut interrogé, et torturé, le nouveau chef du groupe Justice, Le Luc, invoquant un malaise, réussit à s'évader au nez et à la barbe d'une sentinelle allemande. Il regroupa sa formation, et continua à harceler l'occupant, dans la région de Brennilis, et de Commana. 

En juillet 1944, les réactions des Allemands puisées dans la fièvre de leur inévitable défaite furent à leur comble. De nombreux civils isolés et inoffensifs, rencontrés incidemment et ne faisant partie d'aucune formation de résistance, furent abattus sur place, sans aucun motif, par les Allemands, décimés et terrorisés. De son côté, la Résistance assénait coup sur coup à l'ennemi. 

Les Waffen S.S, des soldats de la Wehrmacht, des parachutistes isolés ou en petits groupes furent exécutés. Les résistants encouragés par l'avance des Alliés en Normandie, redoublent leurs actes de sabotage. L'important câble téléphonique souterrain Paris-Brest fut coupé en plusieurs endroits. Un pylône et un transformateur électrique alimentant les positions allemandes des Monts d'Arrée furent détruits. D'audacieux coups de main perpétrés contre les convois et cantonnements ennemis permirent la récupération d'un armement important qui servit pour la bataille finale. 

Août 1944:  délivrance de nombreux patriotes à la prison de Créach-Joly, cette opération fut menée à bien grâce à l'appui du commissaire de police et à la complicité du gardien chef de la maison d'arrêt dont l'attitude patriotique fut connue de tous les résistants. M. Le Roy, qui remplaçait le gardien-chef en congé, avait reçu d'un des chefs du groupe Justice la mission de relâcher les prisonniers. Les deux gardiens de la paix de service approuvèrent après consultation. 

4 août: les Allemands incendient les bâtiments occupés par eux à la barrière de Brest, à St Nicolas, chez Cam: route de Callac, chez Quéinnec et Guillou: voie d'accès au Port, à Traon-ar-Velin. Dans la soirée, ils font sauter les portes du bassin à flot, détruisant un des bateaux du port, coulant un chaland à l'extérieur du chenal et endommageant l'usine à gaz et l'usine électrique. Les pompiers courageusement éteignent l'incendie sans savoir si les Allemands ne vont pas les canarder. Des bruits divers courent en ville: on dit que les Américains approchent de Morlaix. C'est la ruée vers les drapeaux français que l'on vent au grand Bazar, il fallait faire la queue pour être servi. On s'arrache dans les magasins les morceaux de papier de couleur et les lanternes vénitiennes. Le 4 août Keller armé d'une hache avec des soldats allemands détruit le mobilier de la salle de la Renaissance place du Dossen.

Le 6 août; une reconnaissance américaine est signalée à St Martin des champs. La D.C.A allemande ne réagit plus quand les avions alliés survolent Morlaix à basse altitude. 

7 août 1944: participation à la Libération de Morlaix, et Ploujean. De nombreux Allemands se rendirent sans combattre et furent fait prisonniers par le groupe. Dans la nuit, ils ont fait sauter des dépôts de munition, évacué leurs locaux de l'allée du Poan Ben. D'abord évacué, la Propriété du général Weygand, route de Paris, est à nouveau occupée par un groupe d'irréductibles soldats allemands. Elle fut assiégée par des résistants. 

8 août 1944: Libération définitive de Morlaix, sans combat, les troupes ennemies s'étant repliées dans la poche de Brest. Les Américains arrivent après les véhicules de la résistance qui les annoncent dans l'enthousiasme général, après qu'on ait hissé un drapeau français sur la mairie à 15h, par la rue de Paris à 16h, avec leurs blindés et leurs automobiles.  La foule se rassembla à l'hôtel de ville. Pendant que se déroulaient ces manifestations enthousiastes, la Résistance attaquait au Créou, à l'entrée du Viaduc, un groupe d'Allemands, qui, chassé de la propriété Weygand, avançait sur deux colonnes de chaque côté de la voie ferrée. Les Allemands battirent en retraite vers la Madeleine, traversèrent le cimetière St-Charles ou les Américains intervinrent et obligèrent les Allemands à se rendre. 

Les prisonniers allemands, parfois battus et rudoyés, traversèrent la ville sous les huée de la foule. Les groupes de résistance défilèrent le 10 août. Des collaborateurs furent arrêtés et emprisonnés, des femmes jugées trop proches des Allemands furent tondues, 6 d'entre elles emmenées de Pleyber-Christ dans un camion furent conduites à la prison du Créach-Joly le 13 août. Il y eut plusieurs scènes de ce genre, assez sinistres, à Morlaix. 

Il y eut en dehors du groupe Justice des FTP d'autres groupes de résistance courageux qui eurent une action importante dans la région de Morlaix: 

- le groupe d'évasion des chantiers Sibiril de Carantec qui permit le passage en Angleterre de près de deux cent résistants ou aviateur alliés

- le réseau Libération-Nord dirigé à Morlaix par le docteur Le Janne dit "Noël" et par Tanguy-Prigent. C'est à ce réseau que fut affilé le maquis de St Laurent qui eut des actions héroïques contre l'occupant dans les semaines de la libération, en se déployant au Ponthou, à Plouigneau (groupes FFI). 

- le réseau Var à Beg-an-Fry près de Guimaëc: réseau de protection et d'évasion des aviateurs et agents de liaison, des résistants 

Basé essentiellement sur le témoignage d'Eugène Le Luc, propos recueillis par Jeannine Guichoux dans son mémoire universitaire de juin 1970 "La Résistance dans la région morlaisienne sous l'occupation allemande".   
       

Lire aussi:

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 109/ Pierre Plassart (1912-1983)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère : 108/Jean Baudry (1901-1944)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 107/ Aline de Bortoli (1908-2004)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 106/ Louis Departout (1916-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 105/ Charles Vuillemin (1918-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 104/ Louis Le Guen (1907-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 103/ Louis Hémeury (1911-1999)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 102/ Jean Autret (1891- 1974)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes dans le Finistère: 101/ Yvette Castel

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 100/ Simone Moreau (1908-1962)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 99/ Francine Poulichet (1918-2014) et Christophe Poulichet

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes: 98/ Rosine Kersulec (1894-1985)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 97/ Marie Mahé (1911-2000)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 96/ Germaine Le Lièvre, Geneviève dans la résistance brestoise (1911-1945)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 94/ Marie Miry née Calvarin (1905-1997)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 93/Virginie Bénard (1920-2014)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 92/ Evangéline Dollet dit "Yvette" née Yvinec

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 91/ Joseph Laot (1920-2001)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 90/ Les fusillés de Lesconil, de la Torche et de Poulguen (Juin 1944)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 89/ Théo Le Coz (1900-1976)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 88/ René Lijour (1900-1979) et Lucie Lijour, née Le Goff (1909-1986)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 87/ Eugène Le Bris (1913-1943)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 86/ Alphonse Duot (1874-1964)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 85/ Alain Signor (1905-1970)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 84/ Marc Scouarnec (1894-1968)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 83/ Germain Bournot (1915-2007)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 82/ Michel Nédelec (1940-2009)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 81/ Eric Texier (1902-1941)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 80/ Théophile Kerdraon ( 1891-1984)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 79/ André Guéziec (1922-1941)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes dans le Finistère: 78/ Jean Kérautret (1918-1942) et Vincent Guivarc'h (1918-1942)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 77/ Emile Le Page (1922-1942) et Pierre Jolivet (1921-1942)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 76/ Louise Tymen (1925-2015)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 75/ Yves Giloux (1921-1943)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 74/ André Garrec (1922-1944)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 73/ Frantz Boucher (1924-1944)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 72/ François Echardour (1925-1988)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 71/ Marie Le Manchec (1914-1999)

100 ans d'engagements communistes en Finistère: 70/ Charles Moigne (1894-date de décès inconnue)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 69/ Jean Le Tréis (1884-1970)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 68/ François Tanguy (1925-1987)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes: 67/ François Tournevache (1919-1993)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 66/ Jos Quiniou (1900-1976)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 65/ François Gaonac'h (1901-1978)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 64/ Paul Lespagnol (1949-2003)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 63/ Jean-Marie Le Scraigne (1920-2016)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 62/ Le docteur Tran

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 61/ Jean-Marie Plonéis (1934-2018)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes dans le Finistère: 60/ Guillaume Bodéré

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes dans le Finistère: 59/ Pierre Salaun

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 58/ Guy Laurent (1940-1994)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 57/ Eugène Kerbaul (1917-2005)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 56/ Pierre Cauzien (1922-2009)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 55/ Albert Jaouen (1909-1976)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 54/ Pierre Hervé (1913-1993)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 53/ Julien Gracq, de son vrai nom Louis Poirier (1910-2007)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 52/ Yves Le Meur (1924-1981)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 51/ Jean Burel (1921-1944)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 50/ Jacob Mendrès (1916-2012)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 49/ Henri Tanguy dit Rol-Tanguy (1908-2002)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 48/ Carlo de Bortoli (1909-1942)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 47/ Robert Jan (1908-1987)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 46/ Denise Roudot (1933-2002)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 45/ Paul Le Gall (né en 1925)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 44/ René Le Bars (1933-2016)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 43/ Louis Le Roux (1929-1997)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 42/ Pierre Corre (1915-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 41/ Daniel Le Flanchec (1881-1944)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 40/ Joséphine Pencalet (1886-1972)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 39/ Sébastien Velly (1878-1924)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 38/ Edouard Mazé (1924-1950)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 37/ Guy Liziar (1937-2010)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 36/ Henri Moreau (1908-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 35/ Alphonse Penven (1913-1994)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 34/ Michel Mazéas (1928-2013)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 33/ Pierre Guéguin (1896-1941)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 32/ Jean-Louis Primas (1911-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 31/ François Paugam (1910-2009)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 30/ Angèle Le Nedellec (1910-2006)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 29/ Jules Lesven (1904-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 28: Raymonde Vadaine, née Riquin

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 27/ Jeanne Goasguen née Cariou (1901-1973)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 26/ Gabriel Paul (1918-2015)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 25/ François Bourven (1925-2010)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 24/ Yves Autret (1923-2017)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 23/Pierre Jaouen (1924-2016)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 22/ André Berger (1922-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 21/ Joseph Ropars (1912-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 20/ Paul Monot (1921-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 19/ Jean-Désiré Larnicol (1909-2006)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 18/ Jean Le Coz (1903-1990)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 17/ Alain Cariou (1915-1998)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 16/ Jean Nédelec (1920-2017)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 15/ Alain Le Lay (1909-1942)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 14/ Pierre Berthelot (1924-1986)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 13/ Albert Abalain (1915-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 12/ Andrée Moat (1920-1996)

1920-2020: cent ans d'engagements communistes en Finistère: 11/ Jean Le Brun (1905-1983)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 10/ Denise Larzul, née Goyat (1922-2009)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 9/ Pierre Le Rose

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 8/ Marie Salou née Cam (1914-2011)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 7/ René Vautier (1928-2015)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 6/ Denise Firmin née Larnicol (1922-2019)

1920-2020 - 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 5/ Fernand Jacq (1908-1941)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 4/ Corentine Tanniou (1896-1988)

1920-2020 - 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 3/ Albert Rannou (1914-1943)

1920-2020 - 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 2/ Marie Lambert (1913-1981)

Partager cet article
Repost0
25 mai 2020 1 25 /05 /mai /2020 06:03
Carantec. La dédicace de Pierre Chanteau a attiré de nombreux amateurs (Le Télégramme, 24 mai 2020)

Ce livre de Pierre Chanteau "Taol-Lagad Serr-Lagad", avec une préface de Guy Darol, présente la série des 113 yeux, un par commune littorale du Finistère, que Pierre Chanteau, artiste plasticien (entre autre!), a installé tout au long des 1430 kilomètres de littoral du département, de Locquirec à Clohars-Carnoët. Ce travail artistique, mis sous l'égide du navigateur et explorateur Pythéas, est une évocation des yeux peints à la proue des navires de l'antiquité et sensés protéger les équipages des dangers de la navigation. Ce cahier de photographies noir et blanc de ces yeux de Pierre Chanteau, se découvrant souvent à marée basse, est dédié à la mémoire de Jean-Marc Nayet (1944-2020), qui a réalisé une partie des photos avec son ami Philippe Grincourt, et d'autres artistes photographes.  On trouve ce livre superbe de photographies noir et blanc dans toutes les bonnes librairies au prix de 15 euros, dont 4 euros qui sont reversés aux associations SNSM du Finistère et SOS Méditerranée.      

Partager cet article
Repost0
25 mai 2020 1 25 /05 /mai /2020 05:03
Ils s'engagent avec Morlaix Ensemble: Maha Hassan, écrivaine

Écrivaine kurde syrienne née à Alep, de nationalité française, pays où elle vit depuis 2006, Maha Hassan a 52 ans et est installée à Morlaix depuis 5 ans.

Elle a écrit plusieurs livres en arabe, dont certains qui ont eu un grand succès, et deux de ses romans sont traduits en italien (Dans la maison d'Anne Frank, Bonjour la guerre, Métro d'Alep, Tambours de l'amour, Les filles des prairies, Cordon ombilical, Chants du Néant, L'infini - récit de l'autre). 

Elle est membre du comité de soutien de Morlaix Ensemble depuis sept mois:

"J'ai eu un coup de cœur pour Morlaix. Ses venelles me rappellent Alep. Son patrimoine architectural est magnifique. J'aime la chaleur des contacts humains dans cette ville, son calme. C'est une ville accueillante où l'on se sent à l'aise. En tant qu'écrivaine, cette ville m'inspire et me permet de travailler: elle nourrit ma liberté de création et mon imagination. Depuis sept mois, je participe à la campagne de Morlaix Ensemble. J'ai participé à plusieurs réunions publiques et rendez-vous de quartier. J'ai été touché par la richesse et la fraternité des échanges dans les réunions publiques, par la mise en œuvre de la démocratie participative, et cela m'a donné le sentiment de pouvoir participer pleinement à ce groupe métissé où l'on trouve une grande variété de personnes aux expériences diverses et où l'on sent une belle énergie collective. Je sens que j'ai ma place parmi eux. J'ai même écrit un article dans la presse arabe où j'analyse mon expérience de la campagne de Morlaix Ensemble, des rencontres de quartier et des réunions publiques participatives. Cela est intéressant pour moi de comparer cette vie démocratique municipale vivante avec mon expérience très différente de la politique en Syrie. Avec mon éducation communiste, je me sens très proche de la gauche et je trouve que Morlaix mérite la chance de retrouver une gestion de gauche, humaniste, plus ouverte, plus dynamique, qui pourra rassembler et motiver la jeunesse, dans la diversité de ses origines, aider à la mise en avant de valeurs collectives et à la réalisation des projets individuels et communs. Mon rêve en tant qu'écrivaine est de pouvoir me mettre au service de projets culturels dans cette ville. Je sens qu'avec Morlaix Ensemble - avec Jean-Paul Vermot et Ismaël Dupont notamment, que je connais bien - on a une équipe de candidats à l'écoute des habitants, capable de réaliser des projets pour la ville, pour la culture et la démocratie locale. Avec Morlaix Ensemble, on a une possibilité d'échapper au conservatisme, aux routines, à l'enfermement dans un destin imposé, de créer des nouveaux possibles pour notre ville, avec des idées et un enthousiasme neufs qui peuvent changer la ville et la vie de ses habitants."       

Ils s'engagent avec Morlaix Ensemble: Maha Hassan, écrivaine
Partager cet article
Repost0
23 mai 2020 6 23 /05 /mai /2020 18:26
Nicole Segalen-Hamon présente sa nouvelle équipe d'adjoints

Nicole Segalen-Hamon présente sa nouvelle équipe d'adjoints

Carantec: installation de la nouvelle équipe municipale ce 23 mai (photos Philippe Grincourt)

Dans la région de Morlaix, les nouvelles équipes municipales s'installent progressivement là où le 1er tour a déjà permis de dégager des majorités.

Nicole Segalen-Hamon à la tête d'une liste sans étiquette a emporté le scrutin du 15 mars dernier avec 51,24% des voix contre l'équipe de droite sortante, sans l'ex maire Jean-Guy Gueguen, qui ne se représentait pas, à l'issue d'une belle campagne citoyenne.
Bonne chance à la nouvelle équipe, soutenue par des citoyens pour la sortie du Conseil Municipal d'installation.
Photos Philippe Grincourt, 23 mai 2020  
Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le chiffon rouge - PCF Morlaix/Montroulez
  • : Favoriser l'expression des idées de transformation sociale du parti communiste. Entretenir la mémoire des débats et des luttes de la gauche sociale. Communiquer avec les habitants de la région de Morlaix.
  • Contact

Visites

Compteur Global

En réalité depuis Janvier 2011