Un scandale!!!
Air France empoche des milliards du gouvernement Macron-Philippe qui lui demande d'augmenter sa rentabilité.
Traduction, la multinationale d'origine française, anciennement publique, sacrifie les dessertes régionales et Hop! qu'elle avait absorbée.
Ben Smith et ses actionnaires n'en ont rien à faire de l'aménagement du territoire.
Tout sera concentré dans le hub de l'aéroport Charles de Gaulle.
Et tant pis pour les millions d'euros investis par les collectivités comme Morlaix et Morlaix Communauté, la Région Bretagne, pour faciliter l'installation, le développement et le maintien des activités aéronautiques (entretien et amélioration de l'aéroport de Morlaix-Ploujean, gestion subventionnée de l'aéroport avec une DSP en déficit, filière aéronautique de Tristan Corbière pour les métiers de l'aéro, simulateur de vol, installations de maintenance ...)!
Avec l'ensemble des salarié-e-s, la population, les élus, et avec nos deux futures élues de gauche salariées chez Hop! - Valérie Scattolin, représentante nationale UNSA au niveau de l'ensemble de l'entreprise et militante du PCF à Morlaix, élue sortante de l'opposition de gauche à Morlaix, et Nathalie Barnet Tanzilli, toutes deux sur la liste de Morlaix Ensemble, nous allons nous battre pour sauvegarder les 280 emplois concernés a Morlaix, ville mère de Brit Air, sans compter les emplois induits.
Ismaël Dupont
Article du Télégramme, 27 mai 2020
Air France-KLM va réduire de 40 % son offre sur les vols nationaux d’ici 2021, avec la fermeture de plusieurs destinations. C’est ce qu’a annoncé Benjamin Smith, P-DG de la compagnie aérienne.
Cette décision répond à une demande de l’État, qui, après avoir accordé à Air France un soutien financier de 7 milliards d’euros, dont 4 milliards de prêts bancaires garantis à 90 % par l’État et 3 milliards de prêts directs de l’État, lui avait demandé d’améliorer sa rentabilité et son impact environnemental, et d’entamer une réflexion sur son réseau en France.
« La capacité va être réduite de 40 % sur la période d’ici 2021, avec la fermeture de destinations, lorsqu’il y a une alternative ferroviaire à moins de 2 h 30 et lorsque ce service n’alimente pas le hub de Roissy-Charles-de-Gaulle », a expliqué Benjamin Smith, P-DG de la compagnie aérienne.
Perspectives très sombres jusqu’au 3e trimestre
Le transporteur franco-néerlandais, dont l’activité a été quasiment mise à l’arrêt par la crise du coronavirus, accuse une perte nette de 1,8 milliard d’euros au 1er trimestre et affiche des perspectives très sombres jusqu’au 3e trimestre.
On devine les suppressions d’emplois qui vont en découler
« Air France doit pouvoir tenir ses engagements, tout en respectant le contrat social », a réagi Farid Slimani, de l’Unsa aérien d’Air France. « On devine les suppressions d’emplois qui vont en découler », a, pour sa part, déploré Joël Rondel, secrétaire du CSE (Comité social et économique) de la compagnie régionale Hop!.
À lire sur le sujet
Air France « abandonne la province » selon l’intersyndicale de Hop !
L’intersyndicale de cette filiale d’Air France a récemment accusé sa maison-mère d’avoir décidé de « sacrifier » des lignes interrégionales, « sous prétexte de non-rentabilité » et en raison des « consignes gouvernementales » en faveur des alternatives ferroviaires sur les trajets courts.
L’adaptation du réseau d’Air France lorsqu’il existe des alternatives avec le train à moins de 2 h 30 fait partie des leviers de la compagnie pour atteindre l’objectif « de réduire ses émissions de CO2 de 50 % sur ses vols domestiques au départ d’Orly et de région à région à horizon 2024 par rapport à 2019 », dans le cadre des engagements pris auprès du gouvernement.
Les vols de Hop ! repris par Transavia ?
Ben Smith doit présenter à l’été une feuille de route pour son réseau domestique, alors qu’Air France a perdu 200 M€ en 2019 sur ses liaisons intérieures, fortement affectées par la concurrence des lignes de train à grande vitesse.
Les lignes qui relient Orly à Bordeaux, Nantes et Lyon pourraient ainsi être concernées, tout comme d’autres routes qui ne sont pas rentables, dont quelques liaisons transversales, selon une source proche du dossier, qui précise que la réduction du réseau devrait être mise en œuvre « d’ici fin 2021 ».
Transavia, la compagnie à bas coût d’Air France, « doit devenir la nouvelle compagnie du court-courrier d’Air France » et reprendre les vols de Hop! au départ d’Orly, a affirmé Joël Rondel.
Le site de Morlaix fermé ?
Mais Transavia « ne va pas reprendre toutes les lignes de Hop! ; donc, il y aura un abandon de certaines lignes », a dit redouter le délégué CGT. Il s’attend à une réduction de 40 % des emplois chez Hop!, soit « environ 1 200 suppressions de postes » sur les 2 700 actuels, et à la possible fermeture de plusieurs sites, dont celui de Morlaix, chargé de la maintenance de la flotte Bombardier.
Il table sur des précisions lors de la présentation de la GPEC (Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) « dans la 2e quinzaine de juin ».
Ce jeudi, la direction va entamer des discussions avec les syndicats de pilotes d’Air France (le SNPL, majoritaire, mais aussi le Spaf et Alter) concernant le réseau court-courrier, a appris l’AFP de sources syndicales.
Ouest-France - Lola Cloutour - 27 mai 2020
Morlaix. Les syndicats craignent une fermeture du site de Hop !
Lors d’une assemblée générale, le PDG d’Air France-KLM, Benjamin Smith, a annoncé que l’entreprise allait réduire de 40 % son offre sur les vols nationaux d’ici à 2021. La structuration de son réseau va être bouleversée, et les 300 salariés du site morlaisien de Hop ! risquent d’en faire les frais.
Ce mercredi 27 mai 2020, le PDG d’Air France-KLM a annoncé une réduction de 40 % de son offre sur les vols nationaux. Par un effet de dominos, les syndicats craignent que cette décision conduise à la fermeture du site Hop ! de Morlaix, où travaillent 300 salariés.
Air France tente de répondre aux exigences de l’État qui lui a garanti un soutien financier de 7 milliards €, en contrepartie « d’efforts environnementaux et d’une restructuration de son court-courrier, déficitaire depuis des années », explique Sébastien Grandjean, délégué CGT chez Hop ! à Morlaix. Selon le syndicaliste, Air France souhaite que les avions Hop ! abandonnent Orly pour être regroupés à Roissy.
Le risque : l’abandon des Bombardier
Or, la filiale régionale utilisent deux types d’appareils : des Embraer et des Bombardier. « Ces derniers ne sont pas adaptés à Roissy », poursuit Sébastien Grandjean. Il craint que la flotte de Hop ! passe de 57 avions aujourd’hui, à une trentaine dans les prochaines années. « Et les Embraer seront privilégiés. »
Quel avenir alors, pour le site de Morlaix qui assure uniquement la maintenance des Bombardier ? « Le risque, c’est qu’Air France annonce sa fermeture fin juin », au moment de présenter son plan de restructuration. Sébastien Grandjean reconnaît que ces conjectures sont « des interprétations de ce qui a été présenté lors du dernier Comité social et économique (CSE). On ne peut rien affirmer pour l’instant. »
Un plan de reclassement ?
Pas de certitudes, mais beaucoup d’inquiétude sur le site morlaisien… Le délégué CGT envisage déjà des propositions de reclassement pour les salariés « sur le site de Clermont-Ferrand ou à Roissy. Mais les Bretons ont les pieds ancrés dans le granit : qui voudra y aller ? C’est quand même dur à accepter que de l’argent public puisse servir à un plan social… »