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16 avril 2016 6 16 /04 /avril /2016 10:46
Embastillé depuis 3 mois par Israël, le clown triste palestinien, Mohammad Abou Sakha, manque aux enfants (L'Orient Le Jour)

Embastillé par Israël, le clown triste palestinien manque aux enfants

Mohammad Abou Sakha est en prison depuis 3 mois, sans qu’il sache pourquoi. Militants et artistes du monde entier multiplient les manifestations pour demander sa libération.

L’Orient le Jour, lundi 11 avril 2016 - Revue de presse de l'AFPS

« Où est passé celui qui sourit ? » chante, tambourin à la hanche, Hanita Hendelman, conteuse et militante pacifiste devant la prison israélienne d’Ofer. Ni la bruine ni le vent n’aurait pu la faire reculer. De l’autre côté du mur, Mohammad Abou Sakha, un formateur aux arts du cirque, est enfermé sans savoir pourquoi. Il a déjà reçu le soutien de chanteurs brésiliens, de clowns israéliens ou belges.

Le 14 décembre 2015, le jeune homme de 24 ans est arrêté par des soldats israéliens. Il passe de commissariats en centres de détention sans que les charges retenues contre lui ne lui soient révélées. Quelques semaines plus tard, on lui apprend qu’il est détenu administrativement pour six mois. Il dit à son avocat être régulièrement interrogé.

Ce régime d’incarcération permet aux autorités israéliennes de retenir des individus plusieurs mois. Il est renouvelable indéfiniment. Plus de 670 autres Palestiniens sont ainsi derrière les barreaux. L’avocat de Mohammad, membre de l’ONG Addameer, a demandé à requalifier la détention. « Généralement, ces demandes ne sont même pas entendues par le tribunal militaire israélien, mais nous avons réussi à avoir une audience, c’est maintenant à eux de nous répondre, et s’ils refusent, nous pourrons aller à la Cour suprême. Nous pensons que les autorités israéliennes n’ont pas assez de preuves contre lui, et pas de levier pendant les interrogatoires », explique un porte-parole de l’ONG.

Si la détention est requalifiée, alors le clown devra répondre de chefs d’accusations précis, et il sera emprisonné pour un temps adapté à l’enquête. Lors des interrogations, il lui a été reproché d’avoir été présent lors d’une discussion au cours de laquelle la sécurité d’Israël aurait été menacée, mais aussi son affiliation au groupe d’origine marxiste, le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), considéré comme une organisation terroriste par Israël, les États-Unis et l’Union européenne. Mohammad avait déjà été arrêté en 2009 pour un mois, sa présence à des manifestations à l’âge de 13 ans lui avait alors été reprochée.

« Tellement charismatique »

« Si on lui reproche d’avoir mis une photo de Leïla Khaled (membre du FPLP connue pour avoir détourné deux avions dans les années 70) sur son mur Facebook, alors beaucoup de gens dans le monde doivent aller en prison », regrette une collègue de l’école du cirque de Bir Zeit, où enseignait Mohammad. Ahmad Abou Taleb, cousin du clown et formateur dans la même école, balaie lui aussi les soupçons d’activisme politique : « Je fais le trajet de la maison à l’école de cirque avec lui tous les jours depuis plus de cinq ans, une fois à l’école, on est ensemble, et de retour à la maison, on est ensemble... Je le saurais s’il était engagé politiquement ! »

Si les réseaux sociaux sont pleins de ces images d’artistes arborant le portrait du clown et réclamant sa libération, dans l’école de Bir Zeit, c’est l’inverse. « Les enfants nous apportent des dessins, mais on préfère parler de lui sans imposer un mémorial », explique une collègue. Ici, plus de 300 élèves apprennent les subtilités du jonglage ou de l’équilibrisme. Mohammad est de la première génération d’entre eux. S’il n’avait pas percé, sans diplôme, il aurait travaillé dans la blanchisserie de son père à Jénine.

Assise près du chapiteau, sa collègue poursuit : « Mohammad est tellement charismatique que tous les enfants l’adorent, il s’occupait notamment d’un garçon qui a une paralysie cérébrale ; au bout de deux ans, Mohammad avait réussi à le faire marcher... Après l’arrestation, ce garçon ne voulait plus revenir. Il commence à peine à prendre des cours avec un autre formateur. On a fait un spectacle pour Mohammad, l’idée c’est de mettre en scène les sentiments liés à l’emprisonnement. À la fin, ce garçon ne voulait plus quitter le chapiteau, il était complètement perdu. » Entre les quilles, les rubans et les balles de jonglage, Mohammad, 12 ans, autre élève d’Abou Sakha, a aussi été ému par le spectacle : « Quand sa mère a parlé, j’ai vraiment eu de la peine... On nous dit qu’il va rentrer en juin, mais qu’est-ce qu’on en sait ? »

Le père de Mohammad vient d’obtenir un permis de visite. Il pourra dire à son fils qu’Amnesty International soutient le recours contre la détention sans inculpation ou que l’Union européenne a elle aussi publié une déclaration de soutien, en espérant lui faire garder le sourire.

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30 mars 2016 3 30 /03 /mars /2016 15:07

Pierre Vermeren: «La Belgique a laissé salafistes et wahhabites faire leur apostolat»
"L'histoire, les origines et les activités de beaucoup de Marocains installés en Belgique expliquent comment le quartier de Molenbeek, dans l'agglomération bruxelloise, a pu devenir un sanctuaire de l'islam radical, selon l'historien Pierre Vermeren. Explications sur cette immigration venue de la région du Rif, au Maroc, et sur le poids de l'«économie du haschich». "

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30 mars 2016 3 30 /03 /mars /2016 13:36

Selon le président Turc Recep Tayyip Erdogan lui-même, 5000 membres du PKK et Kurdes ont été tués au cours des attaques de l'armée et des forces de sécurité dans des zones densément peuplés du sud-est turc. Une nouvelle preuve du caractère de plus en plus brutal de ce régime qui désormais joue à plein de la xénophobie anti-kurdes.

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30 mars 2016 3 30 /03 /mars /2016 06:15
Qui sont les plus grandes fortunes d'Europe? (Ouest-France commente le palmarès du magazine Forbes)

Qui sont les plus grandes fortunes d’Europe ?
http://www.ouest-france.fr/economie/qui-sont-les-plus-grandes-fortunes-deurope-4128724

À la tête d’une chaîne de supermarchés discount ou de magasins de prêt-à-porter, des hommes et des femmes détiennent à eux seuls la plus grande fortune de leur pays.

L’Oréal en France, Lidl en Allemagne ou encore Zara en Espagne… Qu’ils soient à la tête d’une chaîne de supermarchés discount ou de magasins de prêt-à-porter, des hommes et des femmes détiennent à eux seuls la plus grande fortune de leur pays.

Alors que le nombre de milliardaires a sensiblement baissé à travers le monde, l’Europe garde le cap. Selon le dernier classement annuel du magazine américain Forbes, en 2016 l’Europe compte 489 milliardaires contre 482 l’an dernier. Cependant, la richesse globale de ces fortunes enregistre une légère chute de 62,5 milliards d’euros. Un chiffre quasi insignifiant étant donné que leurs richesses cumulées s’élèvent à 1,83 billion d’euros (soit 1 830 000 000 000 d’euros). Une enfilade de zéros qui fait tourner la tête.

L’empire du textile…

C’est en Europe qu’on trouve le deuxième homme le plus riche du monde, Amancio Ortega. Il est à la tête d’un empire du textile à petit prix : Zara, Pull & Bear, Massimo Dutti, Bershka, Stradivarius, Oysho… À 80 ans, Amancio Ortega est le fondateur du groupe Inditex qui englobe toutes ces chaînes de magasins. Autre magnat du prêt-à-porter, Stefan Persson, à la tête de la chaîne de magasins H&M, qui amasse des milliards d’euros chaque année.

… des cosmétiques

Sur l’échelle planétaire, Liliane Bettencourt est la 11e fortune mondiale. Les finances de la fille d’Eugène Schueller, le fondateur du groupe L’Oréal, ont un peu fondu en 2015, 32,2 milliards d’euros contre 35,7 l’année passée. Ce qui n’empêche pas l’héritière de 93 ans de se placer au premier rang des femmes les plus fortunées du monde.

Sans oublier le chocolat

Une autre femme s’illustre en Europe, par la taille de son portefeuille. Il s’agit de Maria Franca Fissolo, la veuve de Michele Ferrero qui, depuis la mort de son conjoint en février 2015, dirige l’entreprise familiale de confiserie Ferrero.

… et la bière

De manière générale, le vieux continent concentre plus de femmes milliardaires qu’aux États-Unis. À l’image de Charlene de Carvalho-Heineken, l’héritière d’Heineken, le troisième plus grand brasseur au monde, fondé en 1864.

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27 mars 2016 7 27 /03 /mars /2016 18:13
Le théâtre romain de Palmyre

Le théâtre romain de Palmyre

Un article de l'Huma du 27 mars 2016

http://www.humanite.fr/operation-deminage-apres-la-liberation-de-palmyre-603117

Et il y a quelques mois, les conséquences de la prise de Palmyre par l'Etat Islamique:

http://www.humanite.fr/lei-fait-exploser-des-vestiges-de-palmyre-et-execute-un-grand-archeologue-582022

Avec la reprise de Palmyre, le régime Assad s’offre une victoire militaire et médiatique
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2016/03/28/avec-la-reprise-de-palmyre-le-regime-assad-s-offre-une-victoire-militaire-et-mediatique_4890927_3218.html

Point de vue

Palmyre, ville-oasis symbole de l'antiquité impériale romaine dans le désert de Syrie, dont les heures de gloire sont associées à la reine nabatéenne Zénobie et à la route commerciale vers l'Asie, vient d'être reprise à l'Etat Islamique par le Hezbollah, l'armée syrienne de Bachar al- Assad, avec l'appui des forces russes encore bien présentes en Syrie et dont le soutien est décisif. Palmyre, ville symbole aussi de la la férocité du régime des Al-Assad puisque Tadmor, du nom syrien de la ville, abritait une des prisons les plus atroces du régime, où ont été enfermés dans des conditions inhumaines, condamnés à la désolation et à l'oubli, des milliers de prisonniers politiques.

Cette victoire est aujourd'hui très valorisée médiatiquement car c'est un nouveau revers pour les fanatiques terroristes de l'Etat Islamique, désormais identifiés, et largement à raison au vu de l'ampleur de leurs exactions, qui visent prioritairement les populations civiles en Syrie et en Irak, comme le Mal par excellence.

On pense évidemment à toutes les victimes des atrocités de l'Etat Islamique, bande multinationale d'illuminés et de voyous faisant de la religion un prétexte pour couvrir toutes sortes de vices et de volontés de puissance.

En même temps, c'est assez étonnant de voir les médias occidentaux et français en venir à célébrer presque les victoires du Hezbollah pro-iranien, jadis honni comme force identifiée comme "terroriste" dans son combat contre Israël, de l'armée de Bachar-al-Assad, et des forces russes d'habitude très suspectes pour leur résistance aux desiderata occidentaux.

La Russie est en train de réussir son pari de consolidation de son influence en Syrie, le seul Etat du Proche-Orient et du Moyen-Orient (avant il y avait l'Irak et la Libye...) qui n'est pas essentiellement sous influence des pétromonarchies ultra-réactionnaires du Golfe, des Etats-Unis et de l'OTAN.

Victoire de la culture et de la civilisation contre la barbarie islamiste?

Si la barbarie islamiste dopée à coup de pétrodollars, d'argent du golfe, de racket et de rapines, ne fait aucun doute, si c'est évidemment à raison qu'on s'était ému en août 2015 et après des assassinats publics dans l'amphithéâtre de Palmyre, des destructions de monuments appartenant au Patrimoine de l'Humanité et des vols en tout genres d'antiquité, cette émotion tout à fait légitime et salutaire arrivait un peu tard après des années de guerre où la politique brutale, cynique et impitoyable de Bachar-al-Assad pour sauver son régime clanique et ses privilèges contre la volonté majoritaire de son peuple avait provoqué quasiment la mort de 80% des victimes de la guerre civile syrienne. C'est d'abord le régime de Bachar-al-Assad qui est le bourreau de la Syrie même si le type de société que promeut l'Etat Islamique, fondé sur le fondamentalisme religieux le plus fou et la violence totalitaire, est certainement encore beaucoup moins vivable que l'autoritarisme d'un régime despotique et policier accompagné d'une certaine tolérance communautaire plus que d'une laïcité véritable que représentait le régime de Bachar-Al-Assad

La tentation de choisir son camp et de penser les choses en termes de lutte du camp du bien contre celui du mal est forte dans l'observation des guerres étrangères. Rarement pourtant elle n'a paru si peu appropriée. Car peu d'acteurs armés du conflit syrien, hormis peut-être les kurdes, beaucoup plus laïcs et progressistes à nos yeux, qui se battent d'abord pour leur liberté, ont le profil pour prétendre défendre la culture, la paix, la sécurité, la veuve et l'orphelin...

Néanmoins, les populations civiles et même une partie des hommes amenés à se battre, qu'ils soutiennent ou tolèrent comme un rempart, un dernier défenseur, la fraction qui "défend" la ville, la région, la communauté face aux menaces de représailles féroces en cas de conquête de l'ennemi, sont essentiellement les otages d'une logique de fragmentation sociale et communautaire qu'on a déjà vu s'opérer au Liban en 1975-1976 dans une guerre civile tout aussi atroce, où on peut comprendre que le chrétien, l'alaouite, le sunnite fonctionnaire, ne voit pas son salut en cas de défaite de l'armée du pouvoir Al-Assad, et inversement que l'habitant d'Alep ou de l'est de la Syrie "préfère" l'une ou l'autre des armées rebelles à référence islamiste financés et armés par les monarchies du Golfe, le Qatar, la Turquie, plutôt que le régime criminel de Bachar-al-Assad. De l'extérieur, c'est très difficile de juger et puéril de hiérarchiser le degré de légitimité des protagonistes, des exécutants, même si les responsabilités des crimes de guerre et contre l'humanité, de la guerre elle-même, doivent être bien identifiées. Chacun joue la partition que le capricieux destin lui a laissé en partage, pour le meilleur et pour le pire. Peu peuvent prétendre se placer au-dessus de la mêlée même si le désir le plus partagé est très certainement le retour à la paix, à la sécurité, et à une vie délivrée de la faim, du froid, des bombardements, de la menace permanente, de l'exil contraint.

Notre seule occupation utile, en dehors de la désolation et du sentiment d'horreur et de pitié face à l'ampleur de cette tragédie humaine, en dehors de notre combat pour la reconnaissance de nos devoirs de solidarité et d'humanité vis à vis des réfugiés que l'on doit accueillir au nom du droit d'asile, et accueillir dignement, peut être d'essayer de penser les moyens de trouver une issue acceptable et rapide à la crise, en faisant pression sur nos gouvernements pour qu'ils la promeuvent.

Beaucoup d'observateurs affirment que c'est Bachar-al-Assad lui même qui a laissé l'Etat Islamique s'emparer de Palmyre en août 2015, pour susciter une émotion en Occident servant sa propagande faisant de son régime un gardien de la civilisation syrienne multiséculaire et favoriser un retournement d'alliances qui est aujourd'hui acté et spectaculaire. C'est le but qu'il a poursuivi dès le début de la révolte de la société syrienne en la disant contrôlée par des islamistes et en faisant en sorte que les islamistes prennent l'ascendant sur elle. L'Etat Islamique, et avant le Front al Nosra et Al Qaida en Syrie, ont été quelque part des alliés objectifs de la dictature de Bachar.

Il ne faut pas oublier que c'est un pouvoir illégitime et criminel qui reprend Palmyre.

Entre temps, Bachar al-Assad, avec l'appui des russes, a réussi son coup. Enrayer la progression de la rébellion, renforcer son pouvoir, se rendre à nouveau incontournable dans tout processus de cessation des hostilités en Syrie.

Faut-il au nom de la lutte contre le terrorisme islamiste voir dans la consolidation de ce pouvoir un moindre mal? Une donnée incontournable pour stabiliser la Syrie à terme?

La situation est bien complexe, à l'image de cet Orient compliqué... Peu peuvent se vanter d'avoir des solutions simples et sans reproche. L'idéalisme en politique internationale est d'ailleurs souvent stérile, voire contre-productif même si le "réalisme" conduit bien souvent aussi à s'accommoder du pire au nom des intérêts stratégiques, économiques de nos pays, ou du statut quo.

Faut-il se féliciter de l'alliance objective du moment entre les Russes, les Américains et autres puissances occidentales, les Iraniens au nom de l'endiguement et de la lutte prioritaire contre l'Etat Islamique?

Le chemin de la paix en Syrie est malheureusement sans doute encore long et jalonné de drames et de souffrances collectives.

Peut-on être qu'une victoire de diverses factions islamistes rivales à l'afghane contre la dictature des Al-Assad n'annonçait rien de bon non plus pour l'avenir de la Syrie.

En tout cas, une chose est sûre, il est bien difficile d'envisager un avenir de paix et de retour à une vie normale dans une Syrie non balkanisée si continue à sévir l'oligarchie du clan Assad et ses services de répression qui ont mis la Syrie à feu et à sang.

Dans cette situation sans moralité ni guère d'espoir pour la société syrienne, on peut souhaiter néanmoins que Iraniens, Russes, Américains, Européens, aient la volonté et la lucidité d'utiliser les contradictions du régime et son état de faiblesse intrinsèque pour préparer l'après-Assad en intégrant l'opposition et peut-être des forces actuelles du régime pour préparer une transition vers la paix.

I.D

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27 mars 2016 7 27 /03 /mars /2016 06:44

Le 18 mars, l'Union Européenne a conclu avec la Turquie un accord censé mettre fin au flux de réfugiés arrivant sur les îles grecques. Il prévoit que toute personne, migrante ou réfugiée, qui a traversé la mer Egée irrégulièrement à compter du 20 mars, est renvoyée en Turquie, qui les admettra sur son territoire à partir du 4 avril. Et que, pour chaque Syrien renvoyé en Turquie, l'UE acceptera d'en accueillir un autre venant de Turquie - mais jusqu'à 72 000 seulement! La Turquie accepte de faire le chien de garde de l'Europe pour contenir les réfugiés en échange de 6 milliards d'euros, d'une nouvelle reconnaissance internationale malgré la dérive dictatoriale et la politique de répression contre les kurdes et les organisations démocratiques. Cet accord met fin concrètement au caractère inaliénable du droit d'asile en Europe.

Il montre que l'Europe politique comme projet inspiré théoriquement par un certain nombre de valeurs démocratiques et humaines a explosé face à l'ampleur de la crise des migrants et de la montée des xénophobies sur le vieux continent que viennent visiter ses vieux démons.

Aujourd'hui, le visage (terriblement dur et décevant) de l'Europe, pour beaucoup de migrants syriens, irakiens, kurdes, afghans, c'est le camp d'Idomeni qui accueille, à la frontière fermée entre la Grèce et la Macédoine, 12 000 réfugiés alors qu'il ne pourrait en contenir que 2000. Des tentes sans lit, de la boue, des files d'un kilomètre pour obtenir de la nourriture, des réfugiés qui se noient en essayant de traverser la frontière par le fleuve, d'autres qui sont renvoyés manu militari de Macédoine en Grèce.

Dans l'Humanité Dimanche de la semaine, Hussam, photographe syrien, pose avec une pancarte en carton sur laquelle sont écrites ces mots qui sonnent comme une condamnation terrible de la politique des Européens:

"We survived War but you make me wish I didn't"

(On a survécu à la guerre mais nous me le faites regretter).

Camp d'Idomeni: «C'était l'enfer - Tribune de Genève
Dans l'enfer du camp d'Idoméni, où s'entassent 14.000 ...
«Ce que ces enfants vivent va marquer leur mémoire ... (Libération)

Lire aussi les propos du Pape François contre la brutalité de la politique européenne contre l'accueil des réfugiés:

A Rome, le pape fustige la "conscience anesthésiée" de l'Europe
http://www.ouest-france.fr/societe/religions/pape-francois/rome-le-pape-fustige-la-conscience-anesthesiee-de-leurope-4120916

Le visage de l'Europe vu du camp d'Idomeni à la frontière gréco-macédonienne
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26 mars 2016 6 26 /03 /mars /2016 07:00

Le jeu ambigu de la France

http://www.france-palestine.org/Le-jeu-ambigu-de-la-France

vendredi 25 mars 2016

Le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies (CDH) réuni à Genève était saisi le 24 mars de plusieurs résolutions sur la question de Palestine. Deux d’entre elles étaient spécialement importantes, l’une portant sur le suivi de la situation à Gaza et l’impunité, l’autre sur l’établissement d’une "liste noire" des compagnies israéliennes et internationales opérant en territoire palestinien occupé, liste noire dont il est précisé qu’elle sera mise à jour tous les ans.

Ces deux résolutions ont été adoptées avec 32 voix pour et 15 abstentions. La France s’est abstenue avec les autres pays de l’UE membres du CDH. Ce faisant elle a montré une nouvelle fois l’ambiguïté, sinon l’incohérence, de sa position puisqu’elle condamne rituellement la colonisation tout en se refusant à en tirer des conséquences pratiques.

Pourtant, la France considère que « Les transactions financières, les investissements, les achats, les approvisionnements ainsi que d’autres activités économiques dans les colonies ou bénéficiant aux colonies, entraînent des risques juridiques et économiques liés au fait que les colonies israéliennes, selon le droit international, sont construites sur des terres occupées et ne sont pas reconnues comme faisant partie du territoire d’Israël. » Pourquoi alors cette abstention ? Est-ce pour permettre à des banques françaises de continuer à faire des affaires qui profitent à l’occupation israélienne ? Rappelons que cette mise en garde avait contribué au retrait d’entreprises françaises Safège et Poma du projet de téléphérique à Jérusalem-Est. Il y a manifestement ici un double jeu qui discrédite gravement la parole de la France au moment où elle veut jouer un rôle de premier plan.

B. Netanyahou a osé appeler « les pays démocratiques » à ne pas respecter ces résolutions et à boycotter le CDH, c’est à dire à délégitimer un organe de l’ONU. On n’ose imaginer que la France s’engage ouvertement sur cette voie de démantèlement des Nations Unies.

Mais ces résolutions la mettent clairement au pied du mur.

Ces résolutions sont un point d’appui important pour le mouvement de solidarité et les campagnes BDS : il est nécessaire de mettre en cause l’ensemble des entreprises et sociétés, israéliennes ou non, qui tirent profit de la colonisation. Il est légitime de les mettre en demeure de désinvestir si elles ne veulent pas être l’objet de campagnes de boycott.

N’en déplaise au Premier ministre qui joue délibérément la désinformation en amalgamant antisémitisme et critique politique de l’Etat d’Israël, c’est ce que nous continuerons à faire sans nous laisser intimider.

Ainsi le 2 avril et les samedis suivants, nous appelons à des journées d’action avec comme mot d’ordre « Pas de produit de la colonisation dans nos magasins ! »

Le Bureau national de l'AFPS

Israël-Palestine: le jeu ambigu de la France
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22 mars 2016 2 22 /03 /mars /2016 06:33

Brésil: derrière la corruption, un «coup d'Etat à froid»?
"Le juge Sergio Moro qui fait trembler le pouvoir. © Lula Marques/Agência PT Le Brésil s'enfonce dans une crise politique inédite. Mais derrière le scandale de corruption qui touche le pouvoir et l'ancien président Lula apparaît un autre agenda qui est directement politique. Des juges engagés, des dirigeants de l'opposition déchaînés, une presse en campagne… Une partie de l'électorat de gauche, même critique du pouvoir, dénonce le risque d'un « coup d'État à froid », tandis que la destitution de Dilma Rousseff se précise."

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21 mars 2016 1 21 /03 /mars /2016 15:35

Communiqué du Parti Communiste Français

Accord UE-Turquie : "lâche et inacceptable" (PCF)

Lundi, 21 Mars, 2016

L'accord signé vendredi 18 mars entre les 28 chefs d'Etats et de gouvernements et le premier ministre turc est inacceptable.

Il confirme la volonté des dirigeants européens de fermer les portes d'entrée de l'Europe aux populations fuyant la guerre, les violences et la misère. Ainsi, à partir du dimanche 20 mars, tout réfugié arrivant sur les îles et côtes grecques sera renvoyé en Turquie.

Outre la lourdeur du dispositif, cet accord fait l'impasse sur la situation de dizaines de milliers de migrants et réfugiés, déjà sur le sol européen, dont l'espoir d'être « réinstallé » dans un pays européen se réduit de plus en plus.

En effet, la Commission européenne vient de diminuer de moitié ses projets de « réinstallation », passant de 160 000 à 72 000 personnes, alors qu'ils sont aujourd'hui moins d'un millier à en avoir bénéficié.

Et que vont devenir les réfugiés d'Irak, d'Afghanistan, d’Érythrée, du Soudan... ? De fait, le droit d'asile, dont les conditions sont fixées par la Convention de Genève, est foulé aux pieds et le HCR a de nouveau exigé son respect.

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon dès novembre 2015 appelait « à cesser de construire des murs et de renvoyer des gens ».

La Turquie, quant à elle, se voit gratifier du label de « pays sûr », condition pour recevoir les réfugiés refoulés. Un comble.

Les chefs d'Etat ont donc accepté toutes les conditions fixées par le gouvernement d'Erdogan au plan financier, politique et administratif, fermant les yeux sur la terreur orchestrée par le président turc depuis plusieurs mois, la répression féroce contre la population kurde, la chasse aux démocrates et les atteintes aux libertés d'opinion, d'expression et de la presse.

La quasi totalité des chefs d'Etats ont tout accepté, trop heureux que la Turquie leur permette de se dégager d'une partie de leurs responsabilités d'accueil et d'asile de populations en détresse. Ce « lâche soulagement » suscite de virulentes critiques des ONG, des autorités de l'ONU, des associations et des citoyens attachés aux valeurs de solidarité et d'humanité de notre continent.

A Athènes, Rome, Londres et Genève des manifestations de protestation ont eu lieu.

Le PCF s'associe aux condamnations de cet « accord de la honte ».

L'Europe, première puissance économique mondiale, forte de ses 500 millions d'habitants a les capacités d'accueillir ces femmes, ces hommes et ces enfants. La France se doit également d'ouvrir ses portes aux 30 000 réfugiés qu'elle s'était engagée à recevoir sur notre sol. Elle doit respecter ses engagements.

La France doit notamment veiller à ce que la libéralisation prévue du régime des visa accordée à la Turquie réponde effectivement aux normes et critères définis, notamment par les traités européens, concernant la démocratie, l’État de droit, le respect des libertés fondamentales, les relations avec la République de Chypre, avant l'ouverture de tout chapitre supplémentaire dans la discussion sur l'adhésion potentielle de la Turquie à l'UE.

Enfin, tout doit être mis en œuvre pour s'attaquer aux causes de cette situation : la guerre en Syrie doit cesser, la négociation actuelle aboutir et la feuille de route du Conseil de sécurité de l'ONU acceptée par toutes les parties, régime et opposition réunis, Kurdes inclus.Les autorités françaises doivent peser dans ce sens. La paix revenue sur une partie du territoire syrien,c'est la possibilité offerte à ces réfugiés de retourner dans leur pays ; c'est à ces objectifs de paix que l'UE et les pays-membres doivent consacrer leurs efforts.

Parti communiste français

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20 mars 2016 7 20 /03 /mars /2016 07:11
Cisjordanie: 234 hectares confisqués par Israël près de Jéricho

Israël a confirmé s'être accaparé 234 hectares de terres dans la vallée du Jourdain, en Cisjordanie occupée. Soit la plus importante confiscation depuis deux ans. La zone, hautement stratégique, a été décrétée "terre d'Etat" par Israël, qui a toutefois attendu la fin de la visite de Joe Biden, pour rendre publique sa décision de poursuivre la colonisation. En réalité, près de Jéricho, une partie des terres est déjà exploitée par des colons israéliens qui s'étaient accaparé 154 hectares en janvier dernier. "Au lieu d'essayer d'apaiser la situation, le gouvernement israélien met de l'huile sur le feu" a dénoncé l'ONG La Paix Maintenant, qui craint que ce nouvel accaparement des terres ne serve à faire la jonction avec des colonies déjà implantées. L'acte constitue également un défi aux autorités européennes, alors que Tel-Aviv renoue à peine la dialogue avec Bruxelles.

L'Humanité, 19 mars 2016

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