Overblog Tous les blogs Top blogs Politique Tous les blogs Politique
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU
12 mai 2016 4 12 /05 /mai /2016 05:08
Alberto Garzon (Izquierda Unida) et Pablo Iglesias (Podemos)

Alberto Garzon (Izquierda Unida) et Pablo Iglesias (Podemos)

Le Monde.fr

Le parti anti austérité Podemos a annoncé, lundi 9 mai dans la soirée, avoir conclu un accord avec son rival d’extrême gauche Izquierda Unida (IU) pour les élections législatives du 26 juin. Cette alliance, qui doit être approuvée par les bases des deux partis, a pour but de dépasser le Parti socialiste (PSOE), seconde force politique en Espagne.

Nouvelles élections législatives en Espagne le 26 juin

Une alliance dont s’est félicité le secrétaire général de Podemos, Pablo Iglesias :

Pour symboliser leur alliance, M. Iglesias et le chef de file d’IU, Alberto Garzon, ont mis en ligne sur des réseaux sociaux une vidéo de leur accolade sur la Puerta del Sol — place de Madrid où était né il y a cinq ans le mouvement des indignés contre l’austérité.

Une alliance pour dépasser le PSOE

Sur la base des résultats du scrutin de décembre, qui n’a pas permis de former un gouvernement malgré des mois de tractation, l’alliance des deux formations pourrait, en théorie, reléguer en troisième position le PSOE, qui avait obtenu plus de 5,5 millions de voix. Podemos et ses alliés avaient recueilli 5, 18 millions de votes, Izquierda Unida plus de 900 000 suffrages. Un succès de leur alliance pourrait donc changer le rapport de force à gauche si le PSOE continue à perdre des voix.

Lire aussi : Espagne : la colère des déçus de Podemos

Avec des sondages en baisse, Pablo Iglesias a dû se résoudre à trouver une alliance avec Izquierda Unida, qu’il qualifiait l’année dernière de « schtroumpf grognon » de la gauche. Il l’accusait également de « porter malheur » en raison d’un programme trop radical qui effrayait l’électorat. Mais M. Iglesias ne tourne toutefois pas le dos aux socialistes. « Pour gouverner, nous aurons besoin du PSOE. Nous voulons un accord avec le PSOE », a-t-il assuré.

Les élections de décembre avaient mis fin à la division traditionnelle du Parlement en deux blocs, conservateurs et socialistes, en faisant émerger Podemos et les libéraux de Ciudadanos. Mais ces quatre formations ont été incapables de former une coalition de gouvernement, obligeant les Espagnols à retourner aux urnes.

Dans les sondages, l'alliance Podemos- Izquierda Unida est créditée d'au moins 23% des voix à cette heure pour les prochaines législatives.

Partager cet article
Repost0
11 mai 2016 3 11 /05 /mai /2016 09:51

Dès son entrée en fonction de ministre des affaires étrangères et du développement international, Jean-Marc Ayrault a cru bon de "rassurer" Benjamin Netanyahou sur la énième initiative française de paix, initiée par Laurent Fabius avant son départ pour le Conseil constitutionnel.

Revenant sur les principes démocratiques fondamentaux des votes du Sénat et de l'Assemblée Nationale, en décembre 2014, reconnaissant l'Etat palestinien, et laissés lettre morte depuis par le président Hollande - l'ancien premier ministre s'empressait d'affirmer que, même en cas d'échec de cette nouvelle tentative, la France "ne reconnaîtrait pas automatiquement l'Etat de Palestine".

C'était, avant même d'engager tout effort, jeter le gant. Il n'y a donc rien d'étonnant à ce que le chef de l'Exécutif israélien se soit permis, le jour même où la France annonçait officiellement la tenue d'une conférence à Paris le 30 mai prochain, de dire "non" à la démarche française.

Le message de Netanyahou ne souffre aucune ambiguïté: avec son gouvernement d'extrême-droite, il poursuit sans relâche et à un rythme soutenu la colonisation des territoires palestiniens pour morceler le territoire de Cisjordanie: après l'avoir coupée de Gaza, il s'agit d'accélérer un plan prévu de longue date, celui de mettre le monde devant le fait accompli d'une colonisation totale et de rendre "impraticable" la seule solution viable pour une paix juste et durable, la solution des "deux peuples, deux Etats".

Pour appuyer ce processus destructeur, le premier ministre israélien fait régulièrement bombarder Gaza dont les habitants n'en peuvent plus - du fait du blocus et des interdictions de sortie du territoire même s'ils sont porteurs de visas et d'invitations officielles à se rendre à l'étranger.

Il multiplie les humiliations des populations de Cisjordanie: la révolte d'une jeunesse désespérée qui se sent, à juste titre, trahie et abandonnée de tous, se traduit en quelques mois par plus de 240 morts côté palestinien dont des exécutions sommaires au nom de la "lutte contre le terrorisme", des centaines d'arrestations - pour beaucoup d'enfants - et de harcèlement permanent des populations de Cisjordanie et de Gaza.

Les colons et le pouvoir israélien ont choisi depuis longtemps la carte du pourrissement et de la violence permanente.

En en rabaissant sans cesse face au pouvoir colonial israélien, jusqu'à se contredire eux-mêmes quant à leurs prétendus grands principes de défense des droits humains et du droit international, la France, les Etats-Unis, l'Union Européenne ont perdu tout poids aux yeux des colons israéliens et du gouvernement à leur service. Et pendant ce temps, les peuples palestinien et israélien (l'occupé et l'occupant) demeurent privés de toute perspective d'avenir.

Le gouvernement israélien a trouvé des complices par lâcheté et cynisme, d'ardents militants dans les gouvernements européens. En France, au plus haut niveau de l'Etat, des encouragements répétés à la ligne Netanyahou ont pris la forme d'une campagne systématique de criminalisation (grâce aux circulaires Alliot-Marie et Mercier) des pacifistes et acteurs de la solidarité internationale en maniant les amalgames, les insultes et une féroce répression.

Pendant ce temps, de nombreux jeunes Français-es, binationaux, incorporent l'armée israélienne pour "servir dans les territoires" c'est à dire sécuriser l'avancée coloniale et mener une des pires guerres coloniales, longue de plus de 60 ans, de notre histoire.

Le Parti Communiste dont les membres sont résolument engagés pour la Paix, la solidarité, la justice et le développement partagé engage, à l'occasion de son 37e Congrès, une campagne vidéo pour accroître la mobilisation populaire en faveur de sanctions immédiates - par la suspension sine die des Accords d'association UE-Israël - et la reconnaissance de l'Etat palestinien.

Une délégation de haut niveau, conduite par son porte-parole Olivier Dartigolles se rendra cet été sur place pour exprimer son soutien et développer son action avec les pacifistes et progressistes palestiniens et israéliens.

Collectif PCF Palestine

dans Communistes, supplément à L'Humanité, 11 mai 2016

Partager cet article
Repost0
11 mai 2016 3 11 /05 /mai /2016 09:30

Instrumentalisation abjecte et schizophrénie

http://www.france-palestine.org/Instrumentalisation-abjecte-et-schizophrenie

La mémoire des femmes et des hommes qui ont arraché à la déportation et à la mort les enfants juifs pendant l’occupation doit être préservée, transmise et rester vivante dans les nouvelles générations. Elle est le témoignage d’une exigence absolue d’humanité face à la barbarie et constitue une manifestation exemplaire de courage et de détermination face à des lois injustes.

Nous savons malheureusement l’instrumentalisation malsaine qui est faite de longue date de la Shoah et de la déportation par l’Etat d’Israël. La récente visite en Israël et dans les territoires palestiniens d’élus du « réseau villes et villages des Justes de France » dont Lyon, Strasbourg, Bordeaux, Nice ou Evry en est un dernier exemple. Scandaleux d’un double point de vue moral et politique.

Voir des élus se plier au rituel de la plantation d’arbres du KKL (Fonds national juif) dont l’objet premier est de transformer le paysage en cherchant à en effacer les traces de toute mémoire palestinienne est un paradoxe scandaleux s’agissant de personnalités qui se revendiquent de la mémoire.

Les voir participer à un dîner - débat sur Jérusalem et critiquant le vote de la France à l’UNESCO qui appelait à la préservation du patrimoine palestinien est éminemment choquant.

Qu’ils aient accepté de visiter des colonies installées en territoire palestinien en violation du droit international et humanitaire revient à torpiller l’initiative de la diplomatie française et la conférence annoncée pour le 30 mai.

Enfin, que le maire d’Evry ou un de ses adjoints ait été membre de cette délégation, alors qu’un certain Manuel Valls est toujours conseiller municipal de cette ville, en dit long sur les contradictions et la conduite schizophrénique de la politique gouvernementale. Il ne manquait que les déclarations de Bernard Cazeneuve devant les amis du CRIF critiquant lui aussi ouvertement le vote de la France à l’UNESCO pour en donner toute la pitoyable mesure.

Nous ne sommes pas dupes et la force du droit comme la réalité des faits parlent d’elles-mêmes : Jérusalem Est n’est pas israélienne mais palestinienne, tout comme la Cisjordanie et Gaza. Les manœuvres pour faire passer le noir pour blanc n’y changeront rien, mais font reculer dangereusement les perspectives de paix.

Le Bureau national de l'AFPS

--
Association France Palestine Solidarité (AFPS)
21 ter Rue Voltaire 75011 Paris
Tél. : 01 43 72 15 79
Fax. : 09 56 03 15 79
Suivez l'AFPS sur www.france-palestine.org, Facebook et Twitter

Partager cet article
Repost0
9 mai 2016 1 09 /05 /mai /2016 18:14

Le patron gagne 35 millions de dollars, les salariés un licenciement


"IMS Health, groupe américain coté en bourse, spécialisé dans le conseil pour l'industrie pharmaceutique, connaît une santé financière excellente. Mais tout en augmentant de 40 % la rémunération annuelle du PDG pour la porter à 35 millions de dollars, il a décidé de supprimer un tiers de ses effectifs en France. Des licenciements boursiers, dénoncent les syndicats. "

Partager cet article
Repost0
7 mai 2016 6 07 /05 /mai /2016 05:21
L'opposition au régime d'Assad joue sa survie à Alep (Ouest-France, entretien avec Ziad Majed, auteur de "Syrie, la révolution orpheline" - Actes Sud, 2014)
Partager cet article
Repost0
4 mai 2016 3 04 /05 /mai /2016 06:14

Des voix de plus en plus nombreuses pour Stopper les négociations sur de traité de " libre-échange " transatlantique .

Avec ce lien " Greenpeace " , tout un dossier de l'Humanité .

http://www.humanite.fr/tafta-greenpeace-confirme-toutes-les-craintes-606101

Tafta: Greenpeace confirme toutes les craintes

Lundi, 2 Mai, 2016

Greenpeace a publié près de 250 pages des négociations du projet de traité de libre-échange transatlantique, entre les Etats-Unis et l’Union Européenne. Son contenu confirme bien les craintes exprimées par des années par l’Humanité, que cet accord sert avant tout les intérêts des multinationales, contre le bien commun. Et la divulgation de ce texte pourrait bien compliquer les négociations.

« Derrière un texte juridique ardu, des formules alambiquées et subtiles, et après une première analyse, ces documents montrent l’ampleur et la portée du sacrifice que devront faire les citoyens de l’Union européenne et des États-Unis afin de satisfaire les intérêts des multinationales, explique Jean-François Julliard, Directeur Général de Greenpeace France. Il est temps d’arrêter ces négociations et d’entamer le débat. »
En publiant ces 250 pages Greenpeace confirme bien que ce traité, négocié dans le plus grand secret, place les intérêts économiques des multinationales avant le bien commun. La santé et l’environnement sont sacrifiés. « Les effets du traité sont à priori subtils mais seront finalement dévastateurs, explique Greenpeace. Les lois européennes seraient jugées en fonction de leurs conséquences sur le commerce et l’investissement, au détriment de l’environnement et de la santé. » Voir en détail ci-dessous.
Ce que montre également ce document c’est que les désaccords restent profonds entre les Etats-Unis et l’Union Européenne. En négociation depuis 2013, ce traité vise à abolir les barrières commerciales entre les deux continents, en uniformisant notamment les normes sanitaires et environnementales.

"Ils reflètent les positions de négociation de chaque partie et rien d'autre", estime la commissaire au Commerce Cecilia Malmström. "Et ce n'est une surprise pour personne qu'il y a des domaines où l'UE et les Etats-Unis ont des points de vue différents". "Aucun accord commercial de l'UE n'abaissera jamais notre niveau de protection des consommateurs, de sécurité alimentaire ou de protection de l'environnement" a-t-elle affirmé. "Dans certains domaines, où nous sommes encore trop éloignés les uns des autres dans la négociation, il n'y aura tout simplement pas d'accord".

Les grandes inquiétudes pointées par Greenpeace

  • Les grands principes qui régissent la protection de l’environnement et la santé des consommateurs en Europe mis à mal : sous la forte pression des États-Unis, le principe de précaution serait remplacé par une approche basée sur le « management du risque ». Il s’agirait de gérer le risque plutôt que de l’éviter. Un produit pourrait être commercialisé massivement sans que le producteur ait à prouver son innocuité.
  • Les intérêts industriels avant et par-dessus tout : ces documents révèlent à quel point l’industrie, des deux côtés de l’Atlantique, a l’oreille attentive des négociateurs. On pense à l’influence de l’Association américaine de l’industrie chimique, citée à plusieurs reprises. Dans le même temps, d’autres parties du texte montrent une prise en compte encore plus importante qu’aujourd’hui des intérêts industriels dans les prises de décisions règlementaires.
  • La lutte contre les changements climatiques, une contrainte : les mesures de réduction d’émission de gaz à effet de serre pourraient être empêchées dans les chapitres sur la « coopération règlementaire » ou « l’accès des biens industriels aux marchés ». Par exemple, les mesures visant à limiter l’importation de pétrole à fortes émissions de CO2, comme celui issu des sables bitumineux, seraient empêchées.

Jean-François Julliard Directeur Général de Greenpeace France. « Nous demandons aux citoyens, à la société civile, aux responsables politiques et aux industriels de s’emparer de ce texte et de s’engager ouvertement dans le débat, Nous demandons aux négociateurs de diffuser les textes les plus récents, dans leur version complète. Tant que tous ces sujets de préoccupation n’auront pas été pris en compte, nous demandons que les négociations soient interrompues. Parce que les règles qui garantissent notre santé et celle de la planète méritent un véritable débat ».

  • Les documents. Greenpeace Pays-Bas a diffusé environ les deux tiers du texte non définitif daté d’avril 2016, soit avant le début du 13e round des négociations du TTIP qui a eu lieu à New York, du 25 au 29 avril 2016. Le document final comporterait entre 25 et 30 chapitres avec de nombreuses annexes.

Pétition de Greenpeace:

Nos collègues de Greenpeace Pays-Bas ont rendu publiques 248 pages tenues secrètes du traité de libre-échangeactuellement négocié entre les États-Unis et l’Union européenne.

Ce traité, discuté en catimini depuis bientôt trois ans, est le plus grand accord commercial de tous les temps. Il couvrirait en effet près d’un tiers des échanges commerciaux mondiaux.

Absence du principe de précaution, confirmation de l’influence des lobbys économiques sur les négociations… Ces documents confirment ce que les organisations de la société civile ne cessent de clamer : ce traité ferait passer les intérêts des grandes entreprises avant la protection des consommateurs et de l’environnement et porterait un coup terrible à la démocratie.

Première conséquence directe de ces révélations : le secrétaire d’État au Commerce extérieur, Matthias Fekl, a déclaré ce matin que l'arrêt des négociations était « l'option la plus probable ».

Ce traité nous concerne toutes et tous et mérite un véritable débat démocratique. En tant que citoyen-ne, vous pouvez prendre connaissance des documents, diffuser l’information autour de vous et demander aussi une réglementation pour mieux protéger les lanceurs d’alerte, courageux et nécessaires pour défendre nos libertés et nos droits.

Pour soutenir celles et ceux qui prennent des risques pour notre démocratie, signez la pétition !

Partager cet article
Repost0
30 avril 2016 6 30 /04 /avril /2016 06:22
Conférence internationale sur la question israélo-palestinienne à Paris: initiative sérieuse ou poudre aux yeux? (AFPS)

Initiative sérieuse ou poudre aux yeux ?

http://www.france-palestine.org/Initiative-serieuse-ou-poudre-aux-yeux

En annonçant son initiative pour une conférence internationale sur la question israélo-palestinienne, la France a pris acte de l’échec du processus initié à Oslo en 1993 et des diverses tentatives pour le ranimer. Chacun constate en effet que la seule chose qui s’est ancrée sur le terrain c’est l’occupation et la colonisation poussée toujours plus avant. Cela en violation du droit international et des Conventions de Genève, avec pour conséquence l’absence de tout horizon politique pour les Palestiniens, le désespoir qu’il engendre et le chaos pour perspective.

C’est à cette situation que la France dit vouloir répondre et l’annonce de son initiative a été saluée par diverses personnalités, anciens ministres ou diplomates dignes de respect constatant que « les principes qui ont guidé les tentatives de négociations entre Israël et les Palestiniens au cours de toutes ces années - le face à face des deux parties sous le regard de Washington - ont fait la preuve de leur faillite ».

Rappeler les principes comme veut le faire la France est nécessaire. Encore faut-il ne pas se payer de mots avec des discours ambigus ou contradictoires. C’est bien malheureusement la configuration dans laquelle nous sommes ces derniers mois. En témoignent les propos du Premier ministre appelant à la répression de l’appel au boycott et confondant délibérément antisionisme et antisémitisme, l’abstention peu glorieuse de la France au Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur l’établissement d’une liste noire des entreprises participant à la colonisation ou encore les propos de Jean-Marc Ayrault en retrait par rapport à son prédécesseur quant à la reconnaissance de l’État de Palestine.

La crédibilité de l’initiative française sera jugée à ses résultats. Elle ne peut souffrir de la moindre complaisance face à ceux qui ont fait de la violation du droit le principe de leur action politique. Au contraire, seule une politique de sanctions et de pression continue sur Israël peut amener cet État à respecter le droit international.

Le Conseil de sécurité vient de rappeler « sa vive préoccupation devant les tentatives répétées d’Israël de défier la volonté de la communauté internationale et de faire perdurer l’occupation et l’annexion du Golan syrien » et que, comme l’a établi la résolution 497, « la décision israélienne d’imposer ses lois, sa juridiction et son administration au Golan syrien occupé est nulle et non avenue et sans effet en droit international ».

La France, comme membre permanent, doit soutenir pleinement la résolution condamnant la colonisation qui est entre les mains du Conseil et marquer ainsi que le respect du droit est la condition même de la paix.

Le Bureau national

Association France Palestine Solidarité (AFPS)

Conférence internationale sur la question israélo-palestinienne à Paris: initiative sérieuse ou poudre aux yeux? (AFPS)

Lire aussi :

Piotr Smolar, Le Monde - 22 avril: Israël Palestine: la France organisera une conférence internationale le 30 mai!

Une date est enfin fixée. La première conférence internationale, proposée par la France pour relancer un processus politique entre Israéliens et Palestiniens, se tiendra à Paris lundi 30 mai. Elle rassemblera les ministres des affaires étrangères d’une vingtaine de pays, dont les membres du Quartet (Etats-Unis, Russie, Union européenne (UE), Organisation des Nations unies (ONU)), les principales nations de l’UE et les pays clés de la Ligue arabe. Cette conférence doit servir avant tout à s’accorder sur un calendrier et des objectifs généraux, avant la tenue d’une nouvelle réunion, décisive, entre chefs d’Etat et de gouvernement, d’ici à la fin de l’année. C’est seulement alors que Palestiniens et Israéliens seraient conviés à la table des discussions. L’initiative française vise à sortir du patronage traditionnel et infructueux des Etats-Unis dans les négociations bilatérales. Depuis le printemps 2014 et l’échec du secrétaire d’Etat, John Kerry, aucun processus politique n’a été relancé. Paris aimerait surmonter le pessimisme général et réunir toutes les bonnes volontés autour de ce conflit, même s’il est passé au second rang des priorités. D’ici au 30 mai, le Quartet devrait rendre un rapport dressant un constat sévère de la détérioration sur le terrain et dessiner des pistes pour la préservation d’une solution à deux Etats.

Obama attendu sur le dossier

L’annonce de la date du 30 mai a été faite par Haaretz, jeudi 21 avril. Le quotidien israélien a compromis la communication du Quai d’Orsay. Plusieurs quotidiens, français et étrangers, doivent publier vendredi un entretien avec Jean-Marc Ayrault, dans lequel le ministre des affaires étrangères annonce la première concrétisation de l’initiative française, en termes de calendrier. La conférence du 30 mai devrait être précédée d’un ou plusieurs jours par une réunion technique entre diplomates, pour s’accorder sur les termes du communiqué final. Auparavant, M. Ayrault pourrait effectuer une visite éclair en Israël et dans les territoires occupés. La date du 13 mai est examinée.

Pour l’heure, les Israéliens font preuve d’une grande réserve publique par rapport à l’initiative française. Ils estiment que son sort dépend des intentions de l’administration Obama, qui demeurent illisibles. Le président américain tentera-t-il, dans les derniers mois de son mandat, de s’activer une dernière fois sur ce dossier maudit ? La période avant le scrutin présidentiel de novembre est très défavorable. Mais les deux mois suivants, avant l’entrée en fonction de son successeur, peuvent lui offrir une liberté inédite.

Et Pierre Haski dans le Nouvel Obs: "Israël-Palestine, faux semblants au Proche Orient"

On reparle enfin de la question israélo-palestinienne. Depuis que les "printemps arabes" ont abouti à plusieurs guerres (Syrie, Irak, Libye, Yémen…), le dossier palestinien a été relégué au second plan, comme si la nécessité de résoudre un conflit ne se mesurait qu’en nombre de victimes. L’absence de règlement de ce conflit vieux de plusieurs décennies fait pourtant peser des menaces permanentes sur la région, et bien au-delà, jusqu’au cœur de la société française.

La question israélo-palestinienne revient à l’ordre du jour, notamment à la faveur d’une initiative diplomatique française ; mais, pour autant, est-on plus près d’une solution ? Malheureusement il faut répondre par la négative, tant le rapport de forces est, à l’heure actuelle, très défavorable à une paix réelle et équitable. Un rapide aperçu des acteurs en présence laisse peu de place à une solution négociée, près de vingt-cinq ans après la conférence de Madrid, qui avait mis face à face pour la première fois Israéliens et Palestiniens, et vingt-trois ans après les accords d’Oslo, qui avaient permis la reconnaissance mutuelle.

Du côté israélien, la puissance dominante sans laquelle rien n’est possible, l’heure n’est pas au compromis, au contraire. La colonisation de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est se poursuit inexorablement, créant sur le terrain une situation de fait qui, chaque jour, affaiblit l’option des deux Etats. Et les Israéliens, l’opinion comme le gouvernement de droite et d’extrême droite, n’ont jamais été, depuis plus de deux décennies, aussi peu favorables à une entente avec leurs voisins palestiniens.

L’"intifada des couteaux", qui a fait quelque deux cents morts, en grande majorité palestiniens, depuis son déclenchement il y a six mois, a durci une opinion déjà largement acquise au camp des "faucons", alors que celui des "colombes" est réduit à la portion congrue. Le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, répète à l’envi qu’il est prêt à négocier sans conditions, mais les Israéliens eux-mêmes savent qu’il n’en pense pas un traître mot…

L’espoir fait vivre, dit-on

Côté palestinien, ce n’est guère mieux. Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, est à bout de souffle et condamné à la gesticulation internationale ; sa succession s’annonce complexe, tandis que les islamistes du Hamas contrôlent la bande de Gaza, ghetto explosif soumis à un blocus israélien générateur de toujours plus de frustrations et de rancœurs. Le désespoir de la génération post-Oslo a conduit aux attentats au couteau – suicidaires –, des actes de violence individuelle insensée échappant à toute stratégie d’appareil.

A ceux qui espèrent en ce qu’on n’ose plus appeler la communauté internationale pour imposer un règlement, il faut recommander un peu de lucidité. L’initiative française est sympathique et louable, mais, lancée par Laurent Fabius alors qu’il se savait sans doute déjà sur le départ, elle est menée avec la quasi-certitude de ne pas aboutir. La seule "menace" qui lui donnait un peu de crédibilité, l’annonce qu’en cas d’impasse la France reconnaîtrait "automatiquement" la Palestine, a été abandonnée car trop isolée, y compris en Europe, comme d’habitude aux abonnés absents sur ce sujet sensible.

Les Etats-Unis, en pleine période électorale, ne peuvent ni ne veulent se "mouiller" au sujet de la Palestine avant l’élection de novembre, surtout après huit années d’impuissance de Barack Obama sur ce dossier. Alors que reste-t-il ? L’espoir qu’en en reparlant on fera bouger les lignes au Proche-Orient ? L’espoir fait vivre, dit-on ; de nouveau déçu, il peut aussi faire mourir.

Partager cet article
Repost0
28 avril 2016 4 28 /04 /avril /2016 07:02
Palestine: la police israélienne maltraite les enfants detenus (Human Rights watch, mercredi 27 avril 2016)
lu sur le site national de l'AFPS: http://www.france-palestine.org/

Palestine : la police israélienne maltraite les enfants détenus

Avec les arrestations montant en flèche, l’inquiétude augmente.

Human Rights Watch, mercredi 27 avril 2016

Jérusalem – Les forces de sécurité israéliennes maltraitent les enfants palestiniens détenus en Cisjordanie. Le nombre des enfants palestiniens arrêtés par les forces israéliennes a plus que doublé depuis octobre 2015.

Les interviews des enfants qui ont été détenus, les films video, et les rapports des avocats révèlent que les forces de sécurité israéliennes utilisent une force inutile pour arrêter et détenir les enfants, les battant dans certains cas, et les maintenant dans des conditions peu sûres et abusives.

“Les enfants palestiniens sont traités avec des manières qui terrifieraient et traumatiseraient un adulte,” a déclaré Sari Bashi, directeur de la région Israël et Palestine. “Les cris, les menaces, et les coups ne sont pas la façon pour la police de traiter un enfant ou d’obtenir de lui des renseignements exacts.”

Les avocats et les groupes de défense des droits de l’homme ont déclaré à Human Rights Watch que les forces de sécurité israéliennes interrogent couramment les enfants sans la présence d’un parent, en violation du droit international et du droit local israélien qui prévoient des garanties particulières pour les enfants. Ces garanties comprennent les obligations de n’arrêter ou de ne détenir un enfant qu’en dernier recours et de prendre la précaution de s’assurer que les enfants ne sont pas forcés de s’avouer coupables. La Convention des Droits de l’Enfant exige des forces de sécurité de faire de l’intérêt supérieur de l’enfant une préoccupation principale dans tous les aspects du système judiciaire des mineurs.

En juillet 2015, Human Rights Watch a étudié six cas de maltraitance d’enfants que les forces de sécurité israéliennes avaient détenus à Jérusalem-Est et dans d’autres parties de la Cisjordanie sous occupation israélienne. Dans leur réponse, la police et l’armée israélienne ont nié que les mauvais traitements aient eu lieu et ont déclaré à Human Rights Watch que leurs forces mènent les arrestations et la détention conformément au droit.

Depuis lors, Human Rights Watch a étudié trois nouveaux cas de violences physiques à l’égard d’enfants en détention et des pratiques d’interrogatoire qui sont une violation de ces normes. Des avocats de défense pénale rapportent que de tels mauvais traitements sont endémiques. Le manque de respect des normes et protections internationales en vertu du droit israélien concernant les enfants détenus est particulièrement préoccupant étant donné la forte augmentation du nombre d’enfants arrêtés au cours des violences récentes impliquant des enfants.

Depuis octobre, les manifestations en Cisjordanie et à Gaza ont augmenté, comme l’usage de tirs à balles réelles par les forces israéliennes contre les manifestants. Il y a eu aussi une vague d’attaques ou de tentatives d’attaques au couteau par des Palestiniens contre des civils israéliens et les forces de sécurité d’Israël à la fois en Cisjordanie et en Israël. Au 29 février 2016, 172 Palestiniens and 24 Israéliens avaient été tués, selon le Bureau des Affaires Humanitaires des Nations Unies. Sur les 21 Palestiniens suspectés d’avoir perpétré des attaques et tués en 2016, neuf étaient des enfants, selon l’ONU.

Human Rights Watch a interviewé trois Palestiniens, âgés de 14, 15, et 16 ans dont deux avait été arrêtés à Jérusalem-Est et le troisième dans la ville d’Hébron en Cisjordanie, en octobre et en novembre 2015. Chacun a rapporté avoir été soumis à une violence inutile pendant l’arrestation ou la détention, ou les deux. Human Rights Watch a aussi interviewé des témoins de toutes ces trois arrestations et a visionné une video prise par une caméra de sécurité dans laquelle l’on peut voir des policiers faisant usage de ce qui apparaît comme étant une violence inutile pour arrêter le garçon âgé de 15 ans. Human Rights Watch a aussi interviewé des avocats de défense pénale travaillant à Jérusalem-Est, a soumis une liste de questions au ministre de la police israélienne par l’intermédiaire d’un député à la Knesset (parlement) et présenté des questions au bureau du porte-parole de l’armée israélienne et à la police israélienne.

Dans deux des trois cas la police a interrogé les enfants sans la présence d’un parent ou d’un tuteur ; dans le troisième, un parent ne pouvait être présent qu’après que l’interrogatoire a commencé. Les trois enfants ont tous rapporté que les policiers les avaient frappés et leur avaient donné des coups de pied après qu’ils ont été placés en détention. Ils ont déclaré qu’on leur a fait passer des heures, dans le complexe de la police, à l’extérieur dans le froid au petit matin et de nuit, menottés sur des chaises.

Une video d’une caméra de sécurité d’un magasin donnant des renseignements sur l’arrestation de l’un des enfants, Fayez B., 15 ans, semble montrer au moins sept policiers, munis d’un équipement anti-émeutes, prenant part à l’arrestation, y compris en frappant et en traînant le garçon d’un poids de 53 kilos et en lui appliquant une prise d’étranglement. “Cela a été une nuit terrifiante,” a dit Fayez à Human Rights Watch. Le père du garçon est arrivé pendant l’arrestation et il a déclaré qu’un policier lui a donné un coup de poing au visage quand il a demandé ce qui se passait.

Selon l’association de défense des droits des enfants palestiniens DCI-Palestine et l’association israélienne de défense des droits de l’homme B’Tselem, qui s’appuient sur les informations émanant du Service des Prisons Israélien, le nombre des enfants palestiniens arrêtés en Cisjordanie depuis octobre, où les violences se sont accrues, a augmenté de 150 % en comparaison du nombre d’il y a un an. En plus des attaques de civils israéliens et des forces de sécurité d’Israël par des enfants palestiniens, les cas d’enfants palestiniens jetant des pierres sur des véhicules israéliens ont augmenté.

En réponse aux allégations de mauvais traitements dans l’arrestation de l’un des garçons, Ahmed A., le District d’Hebron des forces de police israéliennes a envoyé une réponse écrite aux questions de Human Rights Watch. Elle a déclaré que l’interrogatoire d’Ahmed a été mené conformément au droit mais elle n’a pas spécifiquement abordé les allégations selon lesquelles les policiers l’ont physiquement maltraité. Le ministre doit encore répondre à une enquête parlementaire présentée en février 2016, demandant des renseignements d’ordre général sur le traitement des enfants palestiniens en détention. Le bureau du chef de la police a décliné une demande de rencontre de Human Rights Watch afin de répondre aux préoccupations.

Human Rights Watch ne demandait pas de réponse sur le cas des deux autres garçons, pour les protéger eux et leur famille. Il refuse de communiquer les noms de famille des enfants pour protéger leur vie privée.

“Le nombre croissant d’attaques par des enfants palestiniens est inquiétant” a déclaré Bashi. « Mais les forces de sécurité doivent se conformer au droit et traiter les enfants détenus avec l’humanité et la dignité que tous les enfants méritent.”

Fayez B., âgé de 15 ans

Fayez a été arrêté à l’extérieur d’un magasin à Jérusalem-Est, où il travaillait occasionnellement, dans l’après-midi du 7 octobre. Il a déclaré à Human Rights Watch que les policiers israéliens se sont approchés de lui et lui ont demandé s’il possédait un couteau, et que l’un d’eux a mis la main dans la poche du garçon tandis que l’autre le poussait. Ayez a dit qu’il a repoussé le policier et qu’il est ensuite entré dans le magasin, où il travaillait, pour donner son portable au propriétaire du magasin, en prévoyant qu’il allait être arrêté.

Les policiers l’ont suivi, a-t-il déclaré, et se sont mis à le frapper, jusqu’à ce qu’il tombe par terre. Alors qu’il était étendu là, a-t-il dit, les policiers lui ont donné des coups de pied entre les jambes et lui ont tapé la tête contre le sol, puis l’ont tiré pour le remettre debout tout en le giflant et en le menottant. Le propriétaire du magasin, Mohammed al-Shwaiki, qui était là, a confirmé les dires et a déclaré qu’un officier de police l’avait aussi frappé, à la tête et au genou.

Une video provenant de la camera de sécurité du magasin, que al-Shwaiki a transmis aux medias peu de temps après l’arrestation montre Fayez entrant dans le magasin et un policier, vêtu d’une tenue anti-émeute, en train de l’agripper. Le garçon se dégage et va derrière le comptoir du magasin, l’on voit alors le policier en train de le pousser et le faire tomber par terre. Lui et le policier restent hors champ pendant 13 secondes. Puis l’on peut voir le policier en train de l’agripper et de le mettre debout, le giflant et l’emmenant vers l’entrée du magasin. E l’on peut voir au moins six policiers supplémentaires, portant tous des casques et des gilets pare-balle en train de prendre part à l’arrestation. Bien que Fayez semble être maitrisé, l’un des policiers semble frapper le garçon alors qu’il est debout, et l’on peut en voir un autre lui faisant brièvement une prise d’étranglement. Fayez pèse 53 kilos et mesure 1,65 m.

Fayez a déclaré qu’il a alors été menotté et est allé à pied vers le quartier d’Abu Tor, où habitent en même temps des Palestiniens et des Juifs israéliens. Il a déclaré que les policiers continuaient à le frapper et à lui donner des coups de pied. Après qu’ils sont entrés à pied dans le quartier par un portail, a déclaré Fayez, les policiers l’ont jeté par terre. Six ou sept policiers lui ont alors donné des coups de pied aux jambes, au dos et à la tête, tandis que les spectateurs lui criaient dessus en hébreu et lançaient des grossièretés en arabe au sujet de sa mère et de sa soeur.

Fayez a déclaré que la police l’a mis dans une grande jeep avec 11 policiers et l’a conduit au commissariat de police d’Oz police. Il a d’abord été assis sur le siège arrière, mais les policiers l’ont ensuite placé sur le plancher. Alors plusieurs policiers lui ont donné des coups de pied, et l’un d’eux l’a frappé du poing à la tête. Un autre policier a versé de l’eau sur le dos de Fayez, a-t-il déclaré.

Le père de Fayez, Fawaz B., est arrivé au magasin vers 16 h, alors que son fils était emmené. Il a déclaré que lorsqu’il a demandé aux policiers ce qui se passait, l’un d’entre eux l’a pris par la chemise et l’a frappé du poing au visage. Il a déclaré qu’il a poussé le policier, et que d’autres policiers l’ont alors poussé à l’écart et l’ont menacé de lui tirer dessus s’il ne partait pas.

Fawaz a déclaré qu’il a suivi les policiers vers le quartier d’Abu Tor. Il a observé environ 25 spectateurs – des hommes, des femmes, et des enfants – se groupant autour des policiers et criant alors que les policiers battaient son fils. Fawaz a déclaré qu’il hurlait aux policiers d’arrêter et qu’il les a vus ensuite en train de mettre son fils dans la jeep. Il est allé en voiture au commissariat d’Oz, a-t-il déclaré, où les policiers lui avaient dit qu’ils emmenaient son fils, mais quand il y est arrivé, les responsables de la police lui ont dit que son fils était dans un autre bâtiment de la police, à la Rue Salah al Din. Fawaz a déclaré que lorsqu’il est arrivé là-bas, les policiers lui ont dit d’aller à un troisième bâtiment, connu sous le nom de Complexe Russe. Au Complexe Russe, on lui a dit que son fils était bien sûr au commissariat d’Oz.

“Ils ont fait tout ceci de façon à ce que je rate le premier interrogatoire,” a dit Fawaz.

Fawaz a déclaré qu’il est retourné à Oz et a demandé à nouveau d’être présent à l’interrogatoire de son fils. Il a dit qu’on l’a fait attendre une autre heure, jusqu’à 22 h, où des policiers l’ont autorisé à entrer dans la pièce où avait lieu l’interrogatoire de son fils. Fawaz a déclaré que son fils avait des menottes aux mains et aux pieds et qu’il pleurait alors que les interrogateurs de la police lui criaient dessus, l’accusant d’essayer de poignarder les forces de sécurité.

“Je pouvais voir des marques sur son visage,” a déclaré Fawaz. “il était bleu, et son cou portait la marque de doigts …il était rouge et bleu. Ils lui disaient des grossièretés. Je ne pouvais pas le supporter. Je leur ai dit d’être décent à son égard, et ils m’ont aussi crié dessus.” Fawaz a déclaré que l’interrogatoire s’était terminé vers environ 23 h.

Fayez a déclaré qu’après l’interrogatoire il a été emmené dans la cour du commissariat de police et placé sur une chaise dans le froid, toujours avec des menottes aux mains et aux pieds, jusque vers 2 h du matin, où il a été emmené en jeep au Complexe Russe, qui possède une section pour la détention des jeunes. Les policiers lui ont dit que c’était plein et l’ont ramené à la jeep, où il a passé la nuit. Les policiers lui ont donné une bouteille d’eau mais pas de nourriture, a-t-il déclaré. Il a déclaré que lorsqu’il s’endormait dans la jeep, les policiers versaient de l’eau sur lui pour le réveiller.

“Cela a été une nuit épouvantable,” a-t-il déclaré.

Il a été relâché le lendemain sans inculpation, après que la video de son arrestation a été diffusée en ligne. Le propriétaire du magasin, al-Shwaiki, a déclaré que la police l’avait aussi interrogé, en lui disant que Fayez serait libéré si lui et les autres acceptaient de ne pas déposer de plainte.

Ahmed A., âgé de 16 ans

Les soldats ont arrêté Ahmed le 27 novembre vers 19 h environ, dans le jardin d’un ami, Issa Amer, près de chez lui à Hebron. Il a déclaré que les soldats lui ont bandé les yeux et mis des menottes et l’ont emmené vers un commissariat de police dans la colonie proche de Kiryat Arba, où on l’a fait asseoir dehors sur le sol jusque vers 0 h 30 du matin. Il a demandé que son père puisse venir, mais les policiers lui ont dit que ses parents ne seraient pas admis à assister à l’interrogation. Il a été autorisé à parler à son avocat par téléphone avant l’interrogatoire, qui a commencé après minuit.Iil a déclaré que les interrogateurs l’ont accusé d’avoir un couteau, ce qu’il a nié, et alors ils l’ont emmené à un complexe situé Rue Shuhada.

Une fois arrivés, a-t-il déclaré, six ou sept soldats l’ont forcé à se coucher sur le sol et ils ont commencé à le frapper et à lui donner des coups de pied.

“J’ai été frappé sur le dos et sur les jambes, avec des coups de pied et des coups à la tête,” a raconté Ahmed à Human Rights Watch. “Je ne sais pas combien de temps cela a duré, mais c’était douloureux et le temps passait lentement.”

Il a déclaré qu’il avait passé la nuit sur une chaise dans la cour, dans le froid, et n’a reçu qu’un verre d’eau et une tranche d’un dur fromage jaune. Il a été transféré le lendemain vers une installation de détention et relâché six jours après sans inculpation, après qu’un test d’ADN a échoué à établir un lien entre lui et un couteau qui avait été trouvé.

Le District des forces de police israéliennes de Cisjordanie a raconté dans sa lettre à Human Rights Watch que les forces de sécurité avaient arrêté Ahmed parce qu’il correspondait à la description d’un suspect tenant censément un couteau et fuyant les soldats. La lettre disait qu’un interrogateur spécialement formé sur les jeunes l’avait interrogé, et que les officiers avaient informé ses parents de son arrestation. La police a déclaré que le garçon n’avait pas demandé que ses parents soient présents pendant l’interrogatoire et qu’ils n’auraient pas été autorisés à entrer parce qu’il était suspecté d’un crime de « sécurité ».

La lettre n’a pas répondu aux allégations selon lesquelles les officiers de police ont battu et frappé Ahmed de coups de pied mais ont mentionné à Human Rights Watch un mécanisme de dépôt de plainte contre des“geôliers” censés avoir exercé des mauvais traitements, même si Ahmed allègue qu’il a été battu quand il était à la garde de la police, avant d’être arrivé au centre de détention. La lettre n’a pas répondu non plus à la question de savoir si un des parents du garçon avait signé un formulaire confirmant qu’ils avaient été informés de son arrestation, ainsi que le stipule la Loi sur la Jeunesse.

Suheib I., âgé de 14 ans

Un troisième garçon, Suheib I., 14 ans, a raconté à Human Rights Watch que la police l’avait arrêté le 28 octobre 2015, à 4 h du matin, chez lui dans le quartier de Thowri à Jérusalem-Est. Sa mère a confirmé l’heure et la date. Les policiers l’ont placé sur le plancher d’un véhicule de police. Suheib, qui mesure 1,61 m et pèse 50 kilos, a déclaré que les policiers l’ont frappé sur la tête et l’ont insulté, alors qu’il roulaient vers le commissariat de police d’Oz. Il a déclaré qu’on l’a fait asseoir sur une chaise, bras et jambes liés, à l’extérieur d’une des caravanes du complexe policier, d’environ 5 h du matin à midi. Puis les interrogateurs l’ont fait rentrer et ont commencé à lui poser des questions sur son implication présumée dans le lancement de bouteilles sur le forces de sécurité.

Ses parents n’étaient pas présents. Suheib a déclaré que les policiers l’ont insulté et ont menacé d’annuler l’autorisation de résidence de ses parents à Jérusalem-Est. Il a déclaré que les policiers lui ont dit de signer des papiers rédigés en hébreu, ce qu’il a fait, bien qu’il ne puisse pas lire l’hébreu. Il a demandé aux enquêteurs quel était le contenu de sa déclaration et on lui a dit que c’était un rapport déclarant qu’il n’avait pas été battu. Il a été détenu dans divers centres de détention jusqu’au 22 novembre, où, selon les transcriptions du tribunal qui ont été examinées par Human Rights Watch, il a été relâché et mis en résidence surveillée après qu’un juge du Tribunal de District pour la Jeunesse de Jérusalem a reçu la déposition d’un travailleur social municipal selon lequel le garçon "souffrait" en détention.

Les documents du tribunal disent qu’un sergent chef de la police, Fadi Madah, a déclaré au Tribunal pour la Jeunesse de Jérusalem, qu’un juge a émis un mandat d’arrêt pour Suheib le 26 octobre. Aucune explication n’ a été donnée sur la raison pour laquelle les policiers ont appliqué le mandat à 4 h du matin, deux jours après qu’il a été émis. Madah a confirmé aussi dans son témoignage qu’un commandant de la police a autorisé le refus au garçon du droit de présence de ses parents pendant son interrogatoire, en disant que le crime dont il était accusé – d’avoir jeté une bouteille sur des voitures conduites par des automobilistes juifs– justifiait la décision.

Obligations juridiques pour les interrogatoires

L’article 14 de la Convention Internationale sur les Droits Civils et Politiques, qu’Israël a ratifiée en 1991, exige que les procédures judiciaires prennent en compte l’âge des enfants défendeurs. La Convention sur les Droits de l’Enfant, qu’Israël a aussi ratifiée en 1991, donne des précisions sur cette exigence et s’adresse aux états pour assurer que les enfants ne soient “pas forcés… à s’avouer coupables”. Le comité responsable de l’interprétation de la convention a déclaré que ceci comprend le droit de demander la présence d’un parent pendant l’interrogatoire et d’éviter des pratiques d’interrogatoire qui, étant donné l’âge de l’enfant et son développement, pourraient amener ou forcer l’enfant à se reconnaître coupable.

Le comité déclare que le terme “forcé” doit être interprété de façon large et ne doit pas être limité à la force physique ou à d’autres violations évidentes des droits de l‘homme. L’âge de l’enfant, le développement de l’enfant, la longueur de l’interrogatoire, le manque de compréhension de l’enfant, la peur de conséquences inconnues ou de la possibilité suggérée de l’emprisonnement peuvent le conduire à des aveux qui ne soient pas véritables. Le comité a aussi appelé Israël à ouvrir une enquête indépendante sur tous les cas allégués de torture ou de mauvais traitements d’enfants palestiniens, compte tenu des rapports selon lesquels les forces de sécurité “(les) soumettent systématiquement à des violences physiques et verbales.”

L’UNICEF a rapporté que dans 168 des 208 déclarations sous serment d’enfants palestiniens collectées en 2013 et 2014, les enfants disent qu’ils n’ont pas été informés de leurs droits à la présence d’un avocat ou à rester silencieux pendant l’interrogatoire. Les enfants ont dit dans 171 cas qu’ils avaient été “soumis à des violences physiques”.

La Loi sur la Jeunesse applicable en Israël et les ordres militaires applicables en Cisjordanie exigent tous que la police informe les parents de l’arrestation de leur enfant et autorise l’enfant à consulter un avocat avant l’interrogatoire. La Loi sur la Jeunesse donne le droit aux enfants de bénéficier de la présence d’un parent pendant leur interrogatoire, sauf dans les cas d’allégations « d’atteintes à la sécurité.” La loi sur la Jeunesse exige aussi que les autorités mènent les interrogatoires pendant le jour, mènent les procédures dans une langue que l’enfant comprend, et prennent en considération le bien-être de l’enfant quand ils déterminent si l’arrestation est absolument nécessaire. Bien que la Loi sur la Jeunesse ne s’applique pas formellement à la Cisjordanie, sauf Jérusalem-Est, l’armée israélienne a dit à Human Rights Watch qu’elle applique les dispositions de la Loi sur la Jeunesse, y compris le droit à la présence d’un parent pendant l’interrogatoire, pour l’application du droit en Cisjordanie.

Comme le nombre d’arrestations d’enfants a augmenté au milieu de l’escalade de la violence ces derniers mois, de même il y a eu une augmentation du nombre de cas dans lesquels les normes internationales protégeant les enfants sont violées, ont rapporté les organisations israéliennes et palestiniennes de défense des droits de l’homme. Mohammed Mahmoud, avocat auprès de l’organisation Addameer (= Conscience) de soutien aux prisonniers palestiniens, a représenté dans les quelques derniers mois des centaines d’enfants, dont la plupart avaient été arrêtés pour avoir jeté des pierres sur les colons et sur les forces de sécurité. Il a déclaré à Human Rights Watch :

"Le principal problème dans le système juridique israélien pour s’occuper des enfants est qu’un officier de police peut émettre un ordre aux interrogateurs leur permettant de ne pas autoriser les parents d’un enfant à être présent pendant son interrogatoire. Cet ordre, autant que nous sachions, n’est utilisé contre les enfants palestiniens que dans les cas politiques, et il donne impunément aux interrogateurs la liberté de harceler, de crier, de menacer les enfants et de les amener à avouer des crimes qu’ils n’ont pas commis."

Bien que la négation du droit à la présence d’un parent pendant un interrogatoire soit supposée être exceptionnelle, une telle pratique menace de devenir la règle pour les enfants palestiniens, pour lesquels des actes comme celui de jeter des pierres sont définis comme des crimes contre la sécurité. Selon une étude de 2015 par Military Court Watch (l’Observatoire des Tribunaux Militaires), une organisation non-gouvernementale, seulement 3 % des enfants palestiniens arrêtés en Cisjordanie ont rapporté que leurs parents étaient présents tout au long de leur interrogatoire par les forces de sécurité.

En novembre 2015, la Knesset israélienne a adopté une loi qui autorise des peines plus longues d’emprisonnement pour des enfants jugés coupables d’avoir jeté des pierres et qui autorise le gouvernement à suspendre le paiement des aides sociales à leur famille pendant que les enfants purgent leur peine.

Traduit de l’anglais par Y. Jardin, membre du GT de l’AFPS sur les prisonniers

Partager cet article
Repost0
27 avril 2016 3 27 /04 /avril /2016 07:39

Recueilli par Christel MARTEEL.

Installé en Cisjordanie avec son épouse pour trois mois, l’amiral Laurent Mérer, ancien préfet maritime de l’Atlantique aujourd’hui en retraite, s’insurge contre l’abomination de ce conflit.

Entretien

Après avoir commandé des navires et des régions maritimes, qu’est-ce qui vous a donné envie de vous engager dans une mission personnelle, en Palestine, avec votre épouse ?

C’est un engagement pour la paix. Nous cherchions à faire quelque chose de pragmatique, utile et sur le terrain. Le Defap, service protestant des missions étrangères, nous a proposé ce programme international du conseil œcuménique des églises pour la Palestine. Il a été créé au début des années 2000, après la deuxième Intifada.

Depuis deux mois que vous êtes sur place, vous découvrez l’horreur…

Ce qui se passe ici est révoltant. C’est ni plus ni moins un peuple qui vole la terre d’un autre peuple et dénie son existence. Ces colonies qui se répandent comme le cancer sont totalement illégales. N’importe quel satrape d’Afrique ou d’Asie qui se comporterait ainsi serait traîné devant la Cour pénale internationale. On tire sur des gamins et 200 m plus loin, la vie continue. C’est l’horreur ! Et on a envie de le crier.

Pourquoi dans ce cas, la cause palestinienne ne mobilise t-elle pas plus?

Ce conflit dure depuis 1967. C'est terrible mais on a fini par s'y habituer. Et puis en France la cause palestinienne a été accaparée par des mouvements d'extrême-gauche qui n'ont pas forcément de crédibilité auprès du grand public. Par ailleurs, il y a en face à l'Etat d'Israël qui est un peuple malin, intelligent, bosseur et déterminé. Les Israéliens sont extrêmement habiles dans la propagande.

Vous dites qu'ils font passer les Palestiniens pour des terroristes alors qu'ils ne sont que des résistants...

Exactement. Lorsque nous étions occupés par les soldats allemands en 1940, ceux qui leur tiraient dessus étaient considérés comme des héros. C’étaient les résistants. Les Palestiniens sont des résistants qu’Israël fait passer pour des terroristes. Et cela marche très fort car dans l’esprit européen, terroriste = musulman = Daech. Or nous sommes dans un pays occupé depuis cinquante ans.

En quoi consiste votre mission au quotidien?

Moi, je suis à Hébron qui est un endroit sensible. Nous facilitons l'accès des enfants aux écoles à proximité des colonies, les passages aux check-points (points de contrôle)... Ma femme, elle, est à Jérusalem. Sa mission est plutôt concentrée sur les lieux de culte puisque les Israéliens entravent l'accès des fidèles aux mosquées et aux églises. Elle travaille aussi dans une zone appelée le grand Jérusalem où se trouvent des bédouins expulsés de leurs pâturages. Israël leur mène une vie totalement impossible pour les décourager.

Il y a aussi les fréquentes démolitions de maisons.

Pour construire, les Palestiniens doivent demander l'autorisation à Israël qui refuse dans la majorité des cas. Ils construisent à leurs risques et périls. Si la maison est repérée, elle est immédiatement rasée! Il y a aussi les démolitions punitives. J'en ai vécu une contre un jeune qui a été accusé, sans encore être jugé, de tentative d'agression. Une nuit, 300 soldats ont encerclé l'habitation de sa famille et ils ont tout cassé avec des masses. Sinon, ils peuvent obstruer une maison le temps d'un procès. C'est cela, la justice, ici.

Discutez-vous avec ces soldats?

Bien sûr, je discute avec eux. C'est important. Mais il faut comprendre que ce sont des gamins de 18-19 ans qui ne savent pas toujours très bien ce qu'ils font là. Leur niveau de réflexion par rapport à leur engagement et leur mission n'est pas toujours très élevé. Beaucoup sont franco-israéliens. J'en ai rencontré un qui a grandi à Belleville, à Paris. Tous, garçons et filles, sont armés jusqu'aux dents. S'ils tirent aussi facilement sur les autres enfants, notamment lorsqu'ils se font caillasser, c'est surtout parce qu'ils ont peur.

Il est difficile d'imaginer que ces pratiques sont celles d'un pays démocratique.

C'est ce que nous vivons tous les jours. Et on ne comprend pas que nos pays occidentaux soient aussi complaisants à l'égard de pratiques dont nous ne pourrions même pas imaginer qu'elles se passent chez nous. Or, ces exactions sont menées par un Etat qui se dit démocratique. C'est totalement incompréhensible.

Ce qui est incompréhensible, c'est qu'en cinquante ans, ce conflit n'a jamais trouvé d'issue?

Tout le monde est un peu complice. Les pays arabes alentour n'ont jamais soutenu les Palestiniens parce qu'ils jouent leur propre agenda. Quant à la communauté internationale, elle a trop peur d'Israël et de ses relais si puissants en Europe et aux Etats-Unis. Dire la moindre chose, c'est être taxé d'antisémitisme. Les Israéliens jouent sur du velours avec ça. Mais cela ne veut pas dire que tous approuvent. L'autre jour, j'ai lu un article d'un journaliste israélien qui disait: "Chers compatriotes pendant que vous dormez, on tue des gosses. Moi, citoyen israélien, je suis complice. Vous êtes complices. Et nous serons redevables devant l'Histoire".

On dit souvent qu'il s'agit d'un conflit religieux. Mais au nom de quel Dieu pourrait-il être justifié?

C'est une querelle de territoires, pas de religions. Et puis, il ne faut pas oublier qu'il y a des chrétiens ici, même si beaucoup sont partis. Pour Israël, les chrétiens sont gênants parce qu'ils empêchent que le conflit puisse passer pour une querelle juifs-musulmans qui serait plus vendable à l'opinion internationale. Or il faut dire les choses telles qu'elles sont. Israël a métastasé la Palestine.

Vous qui avez pourtant été engagé sur de nombreux théâtres extérieurs, on a le sentiment que cette mission est la plus difficile que vous ayez vécue?

Je n'avais jamais eu de contacts si directs avec des combattants. Ici, j'ai été une fois dans la ligne de mire. Cela ne m'était jamais arrivé. Mais surtout, je n'avais jamais vu des hommes et des femmes traités comme des bêtes. Lorsqu'on le vit, on n'est plus pareil après. Comment ce peuple, qui a vécu une abomination comme la Shoah, peut-il faire cela?

Pour aller plus loin et connaître les missions et descriptions de la réalité palestinienne de Laurent Mérer, vous pouvez aller sur le site du Service Protestant de Mission et du Programme EAPPI (Programme œcuménique d'accompagnement en Palestine et Israël, initié par le Conseil Œcuménique des Eglises):

https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwiUwv6UvqrMAhWKD8AKHTZgBzkQFggkMAA&url=http%3A%2F%2Fwww.defap.fr%2Fetre-envoye%2Feappi%2Fle-programme-eappi&usg=AFQjCNH5IyVqZ7OugWpnvkNF8zyv8UchBQ

Des témoignages très intéressants, très forts et bien écrits, de Laurent Mérer sur ce site: http://www.defap.fr/

Petit matin au check point de Qalandya

Comment on entre à Jérusalem quand on est un travailleur palestinien.

Petit matin au check point de Qalandya -Lire la suite…

« Une journée ordinaire à Hébron »

Laurent Mérer, Accompagnateur œcuménique en Israël/Palestine, témoigne.

« Une journée ordinaire à Hébron » -Lire la suite…

Sur le camp d'Al Arrub, jumelé avec Carhaix:

Un camp de réfugiés en Palestine, la vie quotidienne et les arrestations…

Témoignage de Laurent Mérer, envoyé en Israël/Palestine.

« Démolition punitive »

Laurent Mérer, envoyé en Israël/Palestine, raconte l'histoire d'une démolition punitive d'une habitation.

« Démolition punitive » -Lire la suite…

Un camp de réfugiés en Palestine, la vie quotidienne et les arrestations… -Lire la suite…

Partager cet article
Repost0
26 avril 2016 2 26 /04 /avril /2016 07:06

«LuxLeaks»: les enjeux d’un procès explosif


"Le procès des lanceurs d'alerte et du journaliste à l'origine du scandale « LuxLeaks » s'ouvre mardi au Luxembourg. Les trois Français sont jugés pour vol de documents, divulgation de secrets d’affaires et violation du secret professionnel. Les audiences démarrent alors que le pays tente de changer son image de marque, et que le sort des lanceurs d'alerte est désormais suivi de près par l'opinion publique."

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le chiffon rouge - PCF Morlaix/Montroulez
  • : Favoriser l'expression des idées de transformation sociale du parti communiste. Entretenir la mémoire des débats et des luttes de la gauche sociale. Communiquer avec les habitants de la région de Morlaix.
  • Contact

Visites

Compteur Global

En réalité depuis Janvier 2011