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1 mars 2018 4 01 /03 /mars /2018 06:36
La France doit s’opposer à la relance de la course aux armements nucléaires décidée par Trump (PCF)

La France doit s’opposer à la relance de la course aux armements nucléaires décidée par Trump

A travers la nouvelle politique nucléaire des Etats-Unis (2018 Nuclear Posture Review) dévoilée par la presse américaine le 2 février dernier, l’administration Trump entend relancer la course aux armements nucléaires via la construction de nouvelles armes nucléaires tactiques destinées à être utilisées pour des objectifs limités. Ces bombes dites « mini-bombes » ont une puissance égale ou supérieure aux bombes lancées sur Hiroshima et Nagasaki.

La décision de Trump est irresponsable, provocatrice et fait courir à l'humanité entière le grave danger d’utiliser à nouveau des bombes atomiques.
Irresponsable car elle intervient après l'adoption par les Nations unies en juillet 2017 d'un traité d'interdiction des armes nucléaires. Celui-ci rappelle l’illégalité de ces armes et prévoit leur élimination en application de l'article 6 du traité de non-prolifération.Provocatrice car elle est annoncée le jour même où entre en vigueur le traité (New Start) signé avec la Russie en 2010 sur la réduction des armes stratégiques qui sont encore au nombre de 18 000 dans le monde.

Le PCF attire l'attention sur la gravité de ce projet et appelle toutes les personnes de bonne volonté à s'opposer à cette politique.
Le PCF demande que la France s'engage contre la course aux armements nucléaires relancée par Trump.
Elle s'honorerait à s'investir sur la scène internationale en impulsant une nouvelle politique étrangère et de sécurité au service de la paix et du désarmement.
Pour commencer, la France doit renoncer à la prétendue « modernisation » de son arsenal nucléaire dont le coût minimum est évalué à 6 milliards d'euros par an.
Elle doit également signer et ratifier le traité d'interdiction des armes nucléaires, qui a été adopté par 122 Etats et déjà ratifié par 53 d'entre eux. Ainsi, le PCF entend prendre toute sa place dans la campagne lancée en France et dans le monde pour que le traité soit ratifié par le plus grand nombre d'Etats possible et appelle à signer la pétition nationale https://www.mvtpaix.org/wordpress/petition-pour-un-traite-d’interdiction-des-armes-nucleaires/

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28 février 2018 3 28 /02 /février /2018 07:08
Salah Hamouri, graphisme collage, par mustapha Boutadjine. I-Labo

Salah Hamouri, graphisme collage, par mustapha Boutadjine. I-Labo

Israël-palestine. Netanyahou humilie la France
PIERRE BARBANCEY
MARDI, 27 FÉVRIER, 2018
L'HUMANITE
 

Emprisonné depuis six mois sans preuve avancée, le Franco-Palestinien Salah Hamouri voit sa détention renouvelée pour quatre mois. Silence du président français.

La nouvelle est tombée hier matin. Dure, raide, inhumaine : Salah Hamouri, placé en détention administrative pour six mois et qui devait sortir demain, le 28 février, s’est vu signifier par le ministre d’extrême droite israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, qu’il resterait quatre mois de plus en prison. Pourquoi ? Nul ne le sait. Pas même les avocats de Salah Hamouri, puisque « détention administrative » signifie dossier secret et l’impossibilité pour les défenseurs, et donc pour le prisonnier, de savoir ce qui lui est reproché. L’arbitraire le plus total. Au mois d’août, Salah Hamouri, avocat franco-palestinien, écope de six mois. Cette fois-ci, c’est quatre mois, toujours renouvelables. La volonté d’humilier est patente. Humiliation de notre compatriote, mais aussi humiliation de la France puisque, selon l’Élysée, le président de la République, Emmanuel Macron, était intervenu personnellement auprès du premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, lorsqu’il l’a accueilli à Paris, le 10 décembre dernier.

l’arbitraire de l’État israélien et les responsabilités de la France

La France peut-elle permettre qu’un autre État, Israël en l’occurrence, puisse bafouer les droits élémentaires d’un Français ? La réaction d’Emmanuel Macron a d’ailleurs été bien tardive. Le ministre des Affaires étrangères, interpellé la semaine dernière par les députés du PCF et ceux de FI sur le cas de Salah Hamouri, s’en est tiré par une pirouette, sans même prononcer le mot de « libération ». Or, il s’agit bien de cela : Salah Hamouri doit être libéré immédiatement et sans condition. Une tout autre attitude reviendrait à accepter, dans les faits, ce qui est officiellement refusé en paroles : l’utilisation de la détention administrative, dont se sont servis les Britanniques en Irlande du Nord et les racistes du régime d’apartheid en Afrique du Sud, comme moyen de briser toute résistance.

Comment s’étonner d’une telle attitude du gouvernement israélien lorsque siège en son sein un Avigdor Lieberman, ancien videur de boîte de nuit, auteur de déclarations des plus haineuses et des plus racistes, dont voici un florilège : « Les Arabes israéliens qui sont contre nous méritent de se faire décapiter à la hache » ; « Je propose de transporter les prisonniers palestiniens en autocars jusqu’à la mer Morte pour les noyer » ; « L’Europe suit une politique hostile aux juifs, comme à la fin des années 1930 »…

Aussitôt connue la nouvelle, le Comité pour la libération de Salah Hamouri a dénoncé « l’arbitraire de l’État israélien (auquel) s’ajoutent les responsabilités de la France qui, au-delà de ses affirmations, n’a pas mis en œuvre des moyens conséquents dont elle dispose pour faire libérer un Français ». Le comité appelle « à manifester vers la présidence française notre mécontentement légitime et notre volonté d’action à la hauteur de l’enjeu : il en va du destin d’un homme, du droit, mais aussi de celui de notre pays. ».

Des parlementaires de tous les groupes ont appelé à sa libération

Pour Patrick Le Hyaric, député européen et directeur de l’Humanité, ce qui se passe est « insupportable ! C’est inadmissible ! C’est la France qu’on moque, qu’on humilie ainsi. Qu’un État étranger se permette de maintenir l’un de nos compatriotes, sans le moindre procès et sans même dire ce qu’on lui reproche, est plus proche de la prise d’otage que de la justice ». Il appelle à « porter le combat auprès des institutions européennes ». Pour Clémentine Autain, députée, « cette décision arbitraire et injuste est un véritable pied de nez des autorités israéliennes adressé à notre pays ». Des parlementaires de tous les groupes, y compris la République en marche (LRM), ont également appelé à la libération de Salah Hamouri. Le président de l’Association France-Palestine solidarité (AFPS), Bertrand Heilbronn, dit attendre « une réaction du gouvernement français et du président de la République à la hauteur de l’insulte qui est faite à notre pays par ce déni absolu du droit ».

Sollicités par e-mail par l’Humanité, ni la présidence française ni le ministère des Affaires étrangères n’avaient, hier en fin d’après-midi, réagi au renouvellement de la détention administrative de Salah Hamouri. Quant aux médias, à quelques exceptions près, c’est le silence.

 
Grand reporter
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27 février 2018 2 27 /02 /février /2018 06:25
Proche-orient. L’appel de Mahmoud Abbas pour la reconnaissance de l'Etat Palestinien et une conférence internationale relayé à l’Assemblée
Proche-orient. L’appel de Mahmoud Abbas relayé à l’Assemblée
THOMAS LEMAHIEU
VENDREDI, 23 FÉVRIER, 2018
L'HUMANITE

Les députés communistes et FI réclament la reconnaissance immédiate de l’État palestinien. Mais, pour le gouvernement, il semble toujours urgent d’attendre.

Mardi, devant le Conseil de sécurité de l’ONU, Mahmoud Abbas a réclamé la reconnaissance de l’État palestinien et l’invention d’un « mécanisme multilatéral » permettant l’organisation d’une conférence internationale pour ne pas laisser les coudées franches à Netanyahou et Trump. Jeudi, l’appel du président de l’Autorité palestinienne a été relayé par les parlementaires communistes et France insoumise lors d’un débat sur « l’évolution de la situation au Moyen-Orient et la reconnaissance de l’État palestinien ». Malgré l’intitulé de la séance, les députés macronistes ont, eux, soigneusement évité de se prononcer explicitement sur la reconnaissance de l’État palestinien.

« La France ne peut plus attendre »

S’appuyant sur la résolution, votée en décembre 2014, qui invitait le gouvernement français à reconnaître l’État palestinien – une résolution visant à obtenir le règlement définitif du conflit, mais que les exécutifs ont choisi d’ignorer jusqu’à présent –, Jean-Paul Lecoq appelle avec vigueur la France à « redevenir, en tant que membre permanent au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, mais aussi entourée des grandes nations européennes au sein de l’Union, un acteur de premier plan pour la paix au Proche-Orient ». « La reconnaissance de l’État palestinien par la France donnerait sans conteste du poids à notre diplomatie dans la résolution de ce conflit, appuie-t-il. Loin d’être un geste unilatéral, le fait de rejoindre les 138 pays qui reconnaissent cet État serait un geste diplomatique d’envergure. Cette reconnaissance par la France serait un signal positif envoyé à l’ONU avant la mise en place de la conférence internationale que Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, appelle de ses vœux. Paris pourrait être le siège de cette grande conférence. Ce geste diplomatique enverrait un signal fort à Israël en lui signifiant que la France, bien que pays ami, pourrait se montrer plus ferme quant aux agissements militaires israéliens en Palestine. »

Pour Clémentine Autain, « la France ne peut plus attendre ». Et de souligner : « Seul le peuple palestinien continue de respecter les règles de droit international, renouvelant son attachement à une solution à deux États et aux résolutions de l’ONU. Mahmoud Abbas l’a rappelé devant le Conseil de sécurité mardi, en demandant une conférence de paix internationale et multilatérale. Reconnaître l’État palestinien n’est pas une prise de position pour l’un ou l’autre peuple. C’est la simple application du droit, de la justice, de l’humanité. C’est garantir la paix et la stabilité d’une région fortement menacée. »

Dans ses réponses, Jean-Yves Le Drian veut bien admettre que la question de la reconnaissance de l’État palestinien « connaît une actualité nouvelle » après l’intervention de Mahmoud Abbas devant le Conseil de sécurité de l’ONU, mais refuse d’aller plus avant. Dans une référence à la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël par les États-Unis de Donald Trump, le ministre des Affaires étrangères renvoie toute décision sur le sujet à plus tard : « Reconnaître l’État palestinien aujourd’hui, ce serait une réaction unilatérale à une position unilatérale qui a créé du trouble dans la région », estime-t-il en réponse à Jean-Paul Lecoq. Se retranchant par ailleurs derrière l’attente d’un « plan de paix américain » – ce qui a vraiment de quoi préoccuper –, Jean-Yves Le Drian renvoie à la position jupitérienne d’Emmanuel Macron : « Le président de la République reconnaîtra l’État palestinien au moment où il le jugera opportun. »

Rubrique Monde
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26 février 2018 1 26 /02 /février /2018 11:35
HONTE AU GOUVERNEMENT FRANCAIS: IL A LAISSE L'EXTREME-DROITE AU POUVOIR A TEL-AVIV PROLONGER DE 4 MOIS RENOUVELABLES LA DETENTION ARBITRAIRE DE SALAH HAMOURI.

HONTE AU GOUVERNEMENT FRANCAIS: IL A LAISSE L'EXTREME-DROITE AU POUVOIR A TEL-AVIV PROLONGER DE 4 MOIS RENOUVELABLES LA DETENTION ARBITRAIRE DE SALAH HAMOURI.

Communiqué du Comité de soutien à Salah:

"La détention administrative de Salah Hamouri est renouvelée !
La France est humiliée mais le combat continue.
Avidgor Liberman, ministre de la défense israélien a signé le renouvellement de la détention
de Salah Hamouri, avocat franco-palestinien, arbitrairement incarcéré par Israël depuis le
23.07.2017. Cette détention est prolongée de 4 mois, renouvelables. L’arbitraire et l’injustice
les plus absolus continuent.
À l’arbitraire de l’Etat israélien s’ajoute les responsabilités de la France qui, au-delà de ses
affirmations, n’a pas mis en œuvre des moyens conséquents dont elle dispose pour faire
libérer un Français, victime d’un arbitraire politique qui lui vaut une détention totalement
injuste à l’étranger.
Cette absence de résolution de notre pays, malgré les paroles, aboutit à cette situation où
elle n’a pas permis de garantir que l’injustice ne se répète pas et que Salah soit libéré le 28
février comme nous n’avons cessé de le demander avec force.
Tout cela est politique. Et côté israélien et côté français. La justice, le droit ne sont, dans
cette relation entre nos deux pays, que des variables d’ajustements et non, côté français, des
principes intangibles et universels à défendre farouchement en tout lieu et en tout temps.
Puisque les responsabilités de cette situation sont ainsi clairement établies, que nous savons
tous que l’Etat d’Israël piétine sans la moindre réaction le droit et fait de l’arbitraire un principe,
nous appelons à manifester vers la présidence française notre mécontentement légitime et
notre volonté d’action à la hauteur de l’enjeu : il en va du destin d’un homme, du droit mais
aussi de celui de notre pays.

Nous demandons, dans cette situation extrême, que le Président de la République reçoive
enfin sa femme Elsa Lefort dans les plus brefs délais afin de lui faire part de ses intentions.

L’arbitraire continue. Notre action continuera en conséquence. Plus déterminée et résolue
que jamais. Ceux qui croient que nous nous lasseront se trompent. Nous puisons des forces
nouvelles dans cette décision.

 

Paris, Lundi 26 février 2018
 

libertepoursalah@gmail.com libertepoursalah.fr /"

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26 février 2018 1 26 /02 /février /2018 10:56
Palestine: la France doit agir pour la libération de notre concitoyen Salah Hamouri: rassemblement à BREST le 26 février à 18h, place de la Liberté

Palestine : La France doit agir pour la libération de notre concitoyen Salah Hamouri (PCF)

Dans une semaine prendra fin l'ordre de détention administrative contre l'avocat franco-palestinien, Salah Hamouri, signé par le ministre israélien de la Défense, Avigdor Liberman, figure de l'extrême droite israélienne.
Le 28 février prochain, cela fera six mois que Salah Hamouri est détenu arbitrairement sans autre raison que d'être un militant de la paix, des droits et des libertés. Six mois d'emprisonnement de trop. La France ne peut se contenter d'être « préoccupée » par le sort de Salah Hamouri et d'« espérer sa libération », comme l'avait déclaré le Quai d'Orsay. Le président Macron, puisqu'il dit vouloir sa libération, doit passer aux actes et intervenir auprès du gouvernement israélien.
Le 28 février, le risque est grand que l'ordre de détention soit renouvelé.

Le PCF réclame que le président de la République française, pays des droits de l'homme, et le ministre des Affaires étrangères agissent pour la libération de notre concitoyen, et que cesse l'acharnement du gouvernement Netanyahou contre Salah Hamouri et sa famille.
Le PCF appelle à amplifier la mobilisation partout en France pour que le 28 février Salah Hamouri soit enfin libéré et à l'élargir pour obtenir la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens, dont Marwan Barghouti, enfermé depuis 2002 dans les geôles israéliennes, et
Khalida Jarrar, députée, en prison depuis juillet 2017, qui font face à l'arbitraire le plus total. Il demande à MM Macron et Le Drian d'exiger que soient d'urgence libérés Ahed Tamimi et les 300 autres enfants palestiniens actuellement emprisonnés.

Parti communiste français,

Paris, le 22 février 2018.

Nous arrivons dans un moment décisif pour éxiger la libération de notre ami et compatriote Salah Hamouri, toujours emprisonné en Israël. L’ordre de détention administrative porte les dates du 29 août au 28 février. Il est exclu que l’arbitraire se poursuive encore après cette date. Il nous reste donc moins d'une semaine pour réclamer plus fortement encore la libération de Salah Hamouri au plus tard le 28 février 2018 prochain. (voir en bas du mail et en PJ le communiqué de son comité de soutien
 
Afin de maintenir la pression et de rappeler le fort soutien populaire autour de Salah, nous appelons à un rassemblement:
 
LUNDI 26 FEVRIER A 18H PLACE DE LA LIBERTE A BREST
 
Comptant sur vous nombreux. Merci de relayer cet appel.
 
Communiqué de Elsa Lefort, 20 février:
8 jours pour faire libérer Salah Hamouri !

Réuni.e.s vendredi 16 février 2018 à Ivry-sur-Seine lors de la « Nuit de la Liberté », c’est plus de 500 personnes, avocat.e.s, élu.e.s, journalistes, intellectuel.le.s, militant.e.s des droits de l’Homme, responsables associatifs, citoyen.ne.s, qui se sont tenues aux côtés de la famille de Salah Hamouri, jeune avocat franco-palestinien, pour exiger sa libération à 10 jours de la fin écrite de sa période de détention administrative par les autorités israéliennes.

Arrêté dans la nuit du 23 août 2017 à son domicile de Jérusalem-Est et retenu sans la moindre preuve en détention administrative pour 6 mois, sur ordre d’Avigdor Lieberman, figure de l’extrême-droite israélienne et ministre de la défense, Salah Hamouri est une victime d’un arbitraire absolu de l’Etat d’Israël. En s’attaquant à un avocat, membre de l’association humanitaire « Adameer », qui exerçait légitimement sa profession, Israël fait preuve d’une détermination à entraver les défenseurs du droit, qui luttent contre l’occupation.

Depuis 6 mois, des milliers de personnes de tous horizons ont tenu à exprimer leur soutien à la famille de Salah Hamouri.

Lors de soirées de soutien, à l’occasion de vœux lors d’assemblées délibérantes de plus de 50 collectivités territoriales, via des questions aux médias jusqu’au sein de l’Assemblée Nationale et du Sénat.

Plus de 1600 élu.e.s se sont engagé.e.s dont trois candidats à l’élection Présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon et Philippe Poutou. De nombreuses personnalités françaises et étrangères se sont jointes au mouvement telles que Noam Chomsky, Ken Loach, Angela Davis, Roger Waters, Brian EnoChristiane Hessel, Vald, Ernest Pignon-Ernest, Michel Warschawsky, Ilan Pappé, Jean Ziegler, Abou Diaby, Robert Guediguian, Michael Mansfield QC ou Susan George.

Le Président français s’est lui aussi positionné contre la détention administrative illégale de Salah Hamouri et a demandé sa libération à Benjamin Netanyahou le 10 décembre dernier, sans résultat.
L’ordre de détention administrative porte les dates du 29 août au 28 février. Il est exclu que l’arbitraire se poursuive encore après cette date. Il nous reste donc aujourd’hui 10 jours pour réclamer plus fortement encore la libération de Salah Hamouri au plus tard le 28 février 2018 prochain.

Comme le déclarait Elsa Lefort, épouse de Salah et porte-parole du comité de soutien, vendredi soir : « Notre mobilisation doit s’accentuer pendant ces deux dernières semaines. Il est impensable que la diplomatie française n’obtienne pas la libération de notre concitoyen, comme elle a pu par le passé obtenir celle d’autres Français.e.s incarcéré.e.s arbitrairement de par le monde. Si sa détention était renouvelée ce serait dramatique pour Salah et ses proches, mais ce serait également un véritable affront fait à la France. ».

Il en va de l’honneur de la diplomatie française, du respect des droits humains les plus élémentaires et du respect du droit international que notre pays doit défendre sans trembler.

 
ASSOCIATION FRANCE-PALESTINE SOLIDARITE 
 
Maison de l'International  
50 Esplanade de la Fraternité - 29200 Brest
 
Adresse postale:
245, Cours Aimé Césaire - 29200 Brest 
 
Permanence Mensuelle: 
2ème mardi du mois - 18h-19h30
le Mouton à 5 pattes - rue Navarin, Brest
 
www.france-palestine.org
afpsbrest.wordpress.com
www.facebook.com/afps.brest

 

Palestine: la France doit agir pour la libération de notre concitoyen Salah Hamouri: rassemblement à BREST le 26 février à 18h, place de la Liberté
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25 février 2018 7 25 /02 /février /2018 08:32
Manifestation ce samedi 24 février à Paris en solidarité avec le peuple kurde contre les massacres d'Afrin orchestrés par Erdogan !
Manifestation ce samedi 24 février à Paris en solidarité avec le peuple kurde contre les massacres d'Afrin orchestrés par Erdogan !
Manifestation ce samedi 24 février à Paris en solidarité avec le peuple kurde contre les massacres d'Afrin orchestrés par Erdogan !
Manifestation ce samedi 24 février à Paris en solidarité avec le peuple kurde contre les massacres d'Afrin orchestrés par Erdogan !
Manifestation ce samedi 24 février à Paris en solidarité avec le peuple kurde contre les massacres d'Afrin orchestrés par Erdogan !

Manifestation ce samedi 24 février à Paris en solidarité avec le peuple kurde contre les massacres d'Afrin orchestrés par Erdogan ! Les communistes nombreux dans le cortège...

Photos Valck Gerard et PCF - Parti Communiste Français

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25 février 2018 7 25 /02 /février /2018 07:46
Le PCF appelle à participer au rassemblement le lundi 26 février à Brest pour la libération de Salah Hamouri, place de la Liberté à 18h
Le PCF appelle à participer au rassemblement le lundi 26 février à Brest pour la libération de Salah Hamouri, place de la Liberté à 18h
 
Communiqué de la section PCF du pays de Brest: 
Le 28 février  une prendra fin l'ordre de détention administrative contre l'avocat franco-palestinien, Salah Hamouri, signé par le ministre israélien de la Défense , Avigdor Liberman, figure de l'extrême droite israélienne.
Depuis six moi s Salah Hamouri est détenu arbitrairement sans autre raison que d'être un militant de la paix, des droits et des libertés. Six moi s d'emprisonnement de trop.  La France ne peut se contenter d'être « préoccupée » par le sort de Salah Hamouri et d'« espérer sa libération », comme l'avait déclaré le Quai d'Orsay. Le président Macron, puisqu'il dit vouloir sa libération, doit passer aux actes et intervenir auprès du gouvernement israélien. Le 28 février, le risque est grand que l'ordre de détention soit renouvelé.
 
Le PCF réclame que le président de la République française, pays des droits de l'homme, et le ministre des Affaires étrangères agissent pour la libération de notre concitoyen, et que cesse l'acharnement du gouvernement Netanyahou contre Salah Hamouri et sa famille.
La section du Pays de Brest du PCF soutient l’appel  à se rassembler lundi 26 février à 18 h place de la Liberté à Brest pour que  Salah Hamouri soit enfin libéré et à l'élargir pour obtenir la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens, dont Marwan Barghouti, enfermé depuis 2002 dans les geôles israéliennes, et Khalida Jarrar, députée, en prison depuis juillet 2017, qui font face à l'arbitraire le plus total. Il demande à MM Macron et Le Drian d'exiger que soient d'urgence libérés Ahed Tamimi et les 300 autres enfants palestiniens actuellement emprisonnés.
PCF Section du Pays de Brest 
5 rue Henri Moreau 29200 Brest
Tramway : station St Martin
Tel 02 98 43 47 78 / Fax 02 98 43 44 62 
@ : pcf_brest@yahoo.fr
Le PCF appelle à participer au rassemblement le lundi 26 février à Brest pour la libération de Salah Hamouri, place de la Liberté à 18h
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25 février 2018 7 25 /02 /février /2018 07:43
« MOI, OMER GOLDMAN, À 19 ANS, J'AI REFUSÉ DE SERVIR DANS L'ARMÉE D'OCCUPATION ISRAÉLIENNE »

« Moi, Omer Goldman, à 19 ans, j'ai refusé de servir dans l'armée d'occupation israélienne » – juive et anti-sioniste, oui c'est possible !

 

Article pour http://jeunescommunistes-paris15.over-blog.com/ repris par http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

C'était il y a cinq ans, déjà. Omer Goldman avait été une des premières non seulement à dire non au service de l'armée coloniale israélienne mais aussi à le faire savoir publiquement, à mener le combat pour la désobéissance des jeunes israéliens, juifs ou non.

 

On les appelle les « shminitism », les objecteurs de conscience. Ils étaient quarante lycéens en 2008 à signer une lettre de protestation contre l'enrôlement dans l'armée d'occupation israélienne. Aujourd'hui, ils se comptent par dizaines à refuser le service, âgés entre 18 et 22 ans.

 

Omer Goldman fut le visage de ce courage collectif. Elle avait 19 ans en septembre 2008, ses idées fortes contrastant avec ses traits fins.Immédiatement arrêtée, elle a passé plus d'un mois dans les geôles israéliennes comme cadeau d'entrée dans la vie adulte.

 

Le temps est passé, mais nous estimons nécessaire de rappeler son combat, son témoignage, aussi pour couper l'herbe aux faux amis de la cause palestinienne, ceux qui voudraient penser qu'on ne peut être « juif » sans être sioniste, qu'on ne peut être anti-sioniste sans être anti-sémite.

 

« Papa, je ne servirai pas pour ton Israel ! »

 

La lettre qu'avait communiqué Omer pour justifier son refus révèle son courage. Oui, Omer est fille d'un ancien (très) haut responsable du Mossad, les sinistres services secrets israéliens. Mais Omer, à 19 ans lui a dit : « Pardonne-moi Papa, mais je ne battrai pas pour ton Israël ! »

 

Que de conflits avec son père qui a publiquement désapprouvé sa décision (« On est tous les deux opposés idéologiquement ») tout en respectant la décision de sa fille : « Nous, tous les deux, avec des caractères très similaires nous nous battrons pour ce en quoi nous croyons ».

 

Pas de doute qu'elle n'a pas les mêmes idées que son père, sa lettre n'est pas celle d'une enfant crédule :

 

« Je refuse de servir dans l'armée israélienne. Je ne ferai pas partie d'une armée qui met en place une politique violente, et viole les droits de l'Homme tous les jours.

 

Comme nombre de mes pairs, moi-même n'avais pas posé soulevé la question éthique de l'armée israélienne. Mais quand j'ai visité les territoires occupés, j'ai vu une réalité complètement différente : une réalité violente, oppressive, extrême qui doit cesser.

 

Je crois au service en la société dans laquelle je vis, et c'est précisément pourquoi je refuse de participer aux crimes de guerre commis par mon pays. La violence n'apportera aucune solution, et je ne commettrai pas d'actes violents, advienne qui pourra ».

 

Pas facile d'avoir 19 ans dans un Etat colonialiste … la prise de conscience de l'injustice

 

Son acte de courage est venu d'une prise de conscience, d'une indignation face à l'injustice. A la fin du lycée, Omer est parti, sans la permission de son père, dans un village palestinien de Cisjordanie.

 

Au check-point, accompagné de connaissances palestiniennes qu'elle aurait du haïr, les soldats israéliens lui ont tiré dessus :

 

« On parlait sur le bord de la route, les soldats se sont approchés et après quelques secondes, ils ont reçu un ordre, tiré des grenades lacrymo et des balles de caoutchouc contre nous. Cela m'a frappé que des soldats suivent un ordre sans réfléchir.

 

Pour la première fois dans ma vie, un soldat israélien m'avait mis dans le viseur et avait tiré sur moi ! »

 

Ce que Omer a connu ce jour-ci, c'est ce que connaissent des millions de Palestiniens depuis des décennies. A partir de ce moment-là, plus question pour elle de joindre ses mains à celle d'une machine d'oppression.

 

Pour Natan, Noam, Alon, oui, on peut être juif et refuser le sionisme. A bas le sionisme et … l'anti-sémitisme !

 

Nous nous sommes fait le relais ces derniers mois, dernières années de ces « refuzniks », jeunes israéliens, juifs (ou étiquetés comme tels par les sionistes .. et les anti-sémites!) qui se sont indignés, ont refusé de servir.

 

On pense à Noam Gur et Alon Gurman, deux jeunes lycéens de 18 et 19 ans condamnés à la prison en avril 201. On pense à Natan Blanc, 19 ans, qui a passé six mois de sa vie en prison. Tous ont vaincu l'injustice au cœur, tous ont osé défier un gouvernement criminel au nom de leurs idéaux.

 

Leur acte d'indignation était individuel, leur ambition collective : réveiller un peuple endormi par le venin de la haine sioniste. Le Parti communiste d’Israël, la Jeunesse communiste d’Israël, ont soutenu ces shminitism, mené campagne pour leur libération.

 

Rappelons que, comme dans l'Afrique du sud de l'apartheid, seules les organisations communistes accueillent les travailleurs, étudiants sans distinction de couleur de peau, de religion ou d'ethnie supposée : d'origine chrétienne, arabe musulman, juifs séfarades ou ashkénazes !

 

L'exemple de ces jeunes courageux, l'exemple des communistes d’Israël doit nous éclairer au moment où des semeurs de haine essaient en France d'assimiler les juifs au sionisme, et l'anti-sionisme à l'anti-sémitisme.

 

Oui, on peut être juif ou d'origine juive et refuser le sionisme, c'est même avoir pris conscience du jeu pervers et parallèle que jouent sionistes et anti-sémites s'alimentant dans leur haine : créer de faux clivages communautaires, préparer l'épuration ethnique, gommer les clivages de classe.

 

Omer disait en 2008 :

 

« L'occupation empoisonne Israël de l’intérieur. Elle crée un peuple agressif, un nationalisme extrémiste, et efface des valeurs importantes telle que la solidarité et l'égalité. C'est pourquoi prendre position contre cela, en tant qu'israélienne, est vital pour les Palestiniens comme pour les Israéliens »

 

Honneur à Omer Goldman, qui avait montré la voie ! Honneur à Alan, Noam, Natan, David, Tamar, Maya, Udi, Sahar, tous ces jeunes israéliens qui depuis 2008 ont refusé de servir dans l'armée de la honte !

 

Unité entre jeunes Palestiniens et Israéliens, arabes et juifs, pour la paix, la justice sociale, contre toute forme de colonialisme, de racisme. A bas le sionisme, à bas l'anti-sémitisme !

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24 février 2018 6 24 /02 /février /2018 06:48
Syrie : La Ghouta sous les bombes de Bachar-al-Assad: le carnage continue, discussions à l'Onu (Jean-Pierre Perron 23 février - Médiapart)
Ghouta sous les bombes: le carnage continue, discussions à l'Onu
 PAR 

Depuis le dimanche 18 février, au moins 450 civils ont été tués et quelque 2 000 autres blessés par les bombardements intensifs des forces gouvernementales syriennes dans la Ghouta orientale, en Syrie. Désuni, le Conseil de sécurité de l’Onu discute pour mettre fin au massacre.

Même le très prudent Staffan de Mistura, l’émissaire de l'Onu pour la Syrie, qui habituellement tourne cent fois sa langue dans sa bouche avant de lâcher quelques banalités, a fini par qualifier d’« atroces » les bombardements sur la Ghouta orientale.

Vendredi 23 février, alors que l’Onu discutait d’un projet de trêve humanitaire de 30 jours dans l’ensemble du pays, ils se sont encore intensifiés. De l’avis des ONG présentes dans l’enclave rebelle, ce sont les pires depuis le début de la nouvelle offensive du régime qui a commencé il y a six jours.

Depuis le dimanche 18 février, au moins 450 civils ont été tués et quelque 2 000 autres blessés, selon le décompte de l’Observatoire syrien des droits de l’homme, basé à Londres. Au moins 95 enfants sont morts depuis cette date, ce qui a aussi conduit l'Unicef, le Fonds des Nations unies pour l'enfance, à exprimer son indignation dans un communiqué vide. Même sentiment à Bruxelles chez les Vingt-Huit, qui ont appelé vendredi à un cessez-le-feu immédiat : « L'Union européenne est à court de mots pour décrire l'horreur vécue par les habitants dans la Ghouta orientale. »

« Que ce soit sous Hafez al-Assad ou son fils Bachar, le régime syrien use toujours de la même tactique, résume le politologue franco-syrien Salam Kawakibi, directeur adjoint du think tank ARI (Initiative arabe de réforme). Il tue d’abord tout le monde et, ensuite, il fait avancer ses forces. C’était déjà le cas en 1982, lors du siège de Hama [une partie de la ville s’était soulevée à l’instigation des Frères musulmans – ndlr]. Puis ce fut le cas à Hama, en 2012, et, dernièrement à Alep. »

Les bombardements sont le fait à la fois de l’aviation syrienne et russe, des hélicoptères du régime qui larguent des barils de poudre et tirent des roquettes et de l’artillerie lourde. « Il est tombé en trois jours autant de bombes qu’en quatre ans de guerre », indiquait dernièrement, sur Skype, un habitant de la petite enclave rebelle encerclée.

La localité de Hammouriyeh a été particulièrement frappée par les assauts aériens. La Défense civile de la Ghouta orientale a fait savoir que ses équipes de secours avaient dégagé des centaines de personnes, dans cette ville et dans d’autres, coincées sous les gravats.

Depuis plusieurs jours, ce sont les hôpitaux qui sont ciblés en priorité. Dans la seule journée du 22 février, 13 hôpitaux et établissements humanitaires ont été attaqués et, depuis le début de l’offensive aérienne, ce sont 22 hôpitaux qui ont été mis hors service, selon un décompte de l’Union des organisations de secours et soins médicaux(UOSSM), une ONG française et internationale qui est en contact permanent avec les médecins syriens sur place.

« L’état de dévastation dans lequel se trouve la Ghouta est indescriptible. En plus du nombre inimaginable de civils tués et blessés, il n’y a pratiquement plus d'installations médicales en fonctionnement. La crise humanitaire atteint des sommets », indique son président, le docteur Ziad Alissa.

« Dans les conflits militaires, morts et blessés méritent normalement respect, protection et soins, les droits de l’Onu les garantissent. Or les habitants de la Ghouta meurent dans l’indignité. Leurs écoles, leurs marchés sont détruits, ils meurent dans la souffrance et l’indifférence. Les femmes, les enfants et les hommes de la Ghouta meurent au milieu des décombres. Il faut que l’aide humanitaire ait un accès immédiat ! C’est une catastrophe ! », ajoute-t-il.  

Il n’y a pas que les bombardements qui accablent la population. La famine s’y est aussi déclarée dans la petite enclave de 30 km2 et plusieurs nourrissons en sont morts. De nombreux et graves cas de malnutrition sont aussi signalés. Pas d’électricité et plus d’eau, alors que l’hiver y est terrible. Des photos montrent des habitants qui, faute de bois de chauffage, ont installé des tentes dans des caves. Selon un rapport de l’Onu, dans certaines communes, 80 % de la population vit sous terre.

Après les bombardements, les habitants de la Ghouta s’attendent à une offensive terrestre de l’armée syrienne et de ses alliés. L’armée a commencé d’accumuler du matériel à proximité de l’enclave. Celle-ci est l’une des dernières zones contrôlées par les insurgés. Mais, différence essentielle avec la dernière autre grande enclave rebelle, la province d’Idlib, c’est une région encore plus stratégique.

Plaine bocagère, qui commence à la lisière de Damas, elle fut longtemps son verger avant de faire partie de sa banlieue. Densément peuplée – elle compte quelque 360 000 habitants –, elle a donc servi de bastion idéal pour les rebelles quand ils attaquaient la capitale syrienne. Depuis, ils ont perdu beaucoup de leur capacité offensive mais sont encore à même de frapper le centre de la ville, ce qu’ils font encore de temps à autre avec des mortiers.

D’où la priorité du régime et de ses alliés russes et iraniens de les chasser de cette région qu’ils contrôlent depuis 2012.

Reste que la nature bocagère du territoire rend difficile une offensive terrestre, d’autant que l’armée syrienne a, selon divers experts, perdu environ les deux tiers de ses effectifs pendant les six années de guerre et qu’elle doit rester mobilisée sur un front encore plus résilient, celui d’Idlib. Dès lors, la cible prioritaire des forces loyalistes devient la population de l’enclave, à laquelle le régime entend faire payer son soutien à la rébellion.

D’où des bombardements massifs contre les centres urbains, les villages, les hôpitaux et les dépôts de nourriture. Le 21 août 2013, les forces loyalistes avaient même employé le gaz sarin, une attaque qui avait fait plus d’un millier de victimes, en majorité des femmes et des enfants.

En principe, la Ghouta est censée bénéficier depuis dix mois d’un accord de désescalade, validé par la Russie, l’Iran et la Turquie, pour favoriser des trêves localisées en Syrie. En réalité, les combats n'y ont jamais cessé, Moscou et Damas faisant valoir que l’enclave est contrôlée par le Front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda, organisation avec laquelle ils affirment refuser de discuter, et qu’ils accusent de bombarder la capitale syrienne.    

C’est le même argument que le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a repris vendredi pour retarder le vote sur le projet de trêve de 30 jours en Syrie afin de permettre l'acheminement de l'aide humanitaire et l'évacuation des blessés et des malades de la Ghouta orientale. « Il n'y a aucune garantie que [les rebelles] ne vont pas continuer à bombarder les zones résidentielles de Damas », a insisté le ministre russe.

Cette désunion entre les membres du Conseil de sécurité témoigne bien de l'internationalisation de la guerre civile syrienne. Les États-Unis, via le porte-parole du département d'État, ont dénoncé la « responsabilité particulière » de Moscou dans les bombardements sur la zone rebelle : « Sans le soutien apporté par la Russie à la Syrie, cette dévastation et ces morts n'auraient pas eu lieu. » « Le massacre doit cesser », a enfin lancé Federica Mogherini, la haute-représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères.

L'ambassadeur français François Delattre a renchéri en dénonçant « les attaques contre les hôpitaux » et une « situation insoutenable » pour les civils. Emmanuel Macron et Angela Merkel ont, de leur côté, écrit à Vladimir Poutine pour lui demander de contribuer à l'adoption de cette résolution.

 

Finalement, Moscou a accepté de rediscuter la résolution, qu’il avait d’abord qualifié d’« irréaliste ». Mais il y a mis un certain nombre de conditions, ce qu’il appelle des « garanties », qui ont été longuement débattues. Ainsi, les groupes Al-Nosra et l’État islamique devront s’abstenir de bombarder Damas.

 

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23 février 2018 5 23 /02 /février /2018 07:10
photo de Chahla Chafiq - PCF Bouches-du-Rhône

photo de Chahla Chafiq - PCF Bouches-du-Rhône

Les mouvements du foulard blanc, rythmés par une jeune femme sans voile, debout sur une armoire électrique d'un trottoir de Téhéran, pourraient bien être une performance symbolique.

L'action se passe dans une rue qui porte le nom de « Révolution ». Sans qu'il s'agisse de cela, l'harmonie des gestes de sa main leur donne l'aspect d'une danse.

Le foulard n'est plus un foulard ; il se mue en un drapeau blanc et en une aile d'oiseau. Un chant de liberté et de paix. Bien que l'action se passe fin décembre, avant l'éclosion des contestations populaires qui vont ébranler plusieurs villes iraniennes en janvier, la diffusion de la photo fait de Vida Movahed une des icônes de ces contestations. La révélation de la date et du nom de la femme, désormais surnommée la « fille de la rue de la Révolution », ne parviendra pas à effacer cette dimension iconique. Pourquoi ? La réponse se trouve dans la réalité éprouvée durant des décennies de pouvoir islamiste en Iran : le voile des femmes constitue pour l'idéologie islamiste un étendard politique. En 1979, un des premiers actes de Khomeyni, après sa prise de pouvoir, est d'appeler les femmes à porter le voile sur les lieux de travail. Les Iraniennes protestent massivement. Mais les troupes islamistes écrasent ces contestations auxquelles les acteurs politiques opposés au régime de Khomeyni n'apportent pas un soutien actif, considérant la question du voile des femmes comme socialement et politiquement secondaire.

Erreur de jugement fatale, comme le prouve ce qui se passe ensuite. L'imposition du port du voile, qui va s'étendre à tous les lieux publics, installe la religion comme une idéologie et un programme politique. Le double caractère régressif et répressif de ce plan ne tarde pas à se mettre en scène : le respect de l'islam va justifier le piétinement des droits humains, la censure de toute expression libre et la sacralisation des violences et des discriminations. La ségrégation entre les musulmans et les autres est légitimée.

L'athéisme est banni, la laïcité n'a pas droit de cité et les minorités religieuses, des zoroastriens aux juifs, en passant par les chrétiens, sont surveillées et réprimées, pendant que les bahaïs sont privés de tout droit. Quant au sexisme et à l'homophobie, l'instauration de la charia les justifie et les soutient. Le pouvoir islamiste range par ailleurs les musulman-e-s qui n'adhèrent pas à son idéologie parmi les égarés du droit chemin. En se proclamant le représentant du « véritable islam », le régime assimile toute opposition à l'oeuvre des « ennemis de Dieu », méritant de ce fait une répression implacable.

Dans ce contexte, la République islamique d'Iran étouffe continuellement les actions et revendications des ouvriers, des ensei\gnants, des étudiants et des lycéens... tout comme elle réprime divers peuples qui font pourtant partie intégrante de la mosaïque du peuple iranien (Kurdes, Arabes, Baloutches...). Les femmes, présentes dans ces catégories, subissent les mêmes méfaits sociopolitiques et culturels que les hommes, mais elles sont aussi discriminées « parce que femmes » et donc doublement réprimées.

À ce sujet, il est essentiel de saisir le rôle central de la hiérarchisation sexuée dans le projet islamiste d'une « société musulmane véritable » qui s'appuie sur le fantasme d'une oumma unifiée sous la loi divine. La cellule de base de cette oumma est la « famille islamique », dont la supériorité de l'homme-chef-mari-père sur la femme-fille-épouse-mère fait écho à la suprématie de Dieu sur les humains, les islamistes s'octroyant une place intermédiaire de délégués de Dieu sur terre. Une sorte de ruissellement du pouvoir du haut vers le bas... Le contrôle de la sexualité des femmes va de pair avec une division sexuée de l'espace et la non-mixité avec la soumission du peuple aux dirigeants. Et le voile symbolise tout le dispositif, d'où l'insistance des islamistes sur le voilement des femmes. La République islamique mobilise maintes mesures de propagande, de contrôle et de répression pour faire « respecter » le voile. Sans parvenir à faire reculer la résistance des Iraniennes au voile obligatoire.

L'ampleur du phénomène du « mauvais voile » (porté de manière non conforme) en est un exemple. Les châtiments prévus et exercés n'y font rien. Les chiffres officiels de la police, en 2007, rapportent l'arrestation de 14 000 Iraniennes dans le pays et l'arrestation journalière de 150 femmes à Téhéran. Ces chiffres renseignent en même temps sur un autre fait : l'imposition du jeune journaliste iranienne exilée), la campagne des « Mercredis blancs » débute en 2016 : chaque mercredi, des femmes descendent dans la rue avec un foulard, un sac ou un vêtement de couleur blanche (emblème de la non-violence) pour dire non au voile obligatoire. Avec l'arrestation et la détention provisoire de Vida Movahed, d'autres femmes ont repris son geste partout en Iran, faisant naître la campagne « Filles de la rue de la Révolution ».

Et les hommes défenseurs des droits et des libertés les ont rejointes. La couleur du foulard varie, mais le message reste le même : dire non au voile pour réclamer la liberté et l'égalité, indissociables de la fin de la tyrannie exercée au nom du divin.

 

TRIBUNE LIBRE LES « MERCREDIS BLANCS » EN IRAN - FILLES DE LA «REVOLUTION» [L’HUMANITE – MERCREDI 21 FEVRIER 2018 - CHAHLA CHAFIQ ÉCRIVAINE, SOCIOLOGUE)
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