Overblog Tous les blogs Top blogs Politique Tous les blogs Politique
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU
12 juillet 2022 2 12 /07 /juillet /2022 06:57
Fabien Roussel plaide pour une rentrée sociale ambitieuse - Naïm Sakhi, L'Humanité, 12 juillet 2022
Fabien Roussel plaide pour une rentrée sociale ambitieuse

Gauche Lors d’une conférence de presse, lundi, le secrétaire national du PCF a appelé à la mobilisation dès septembre, face au projet de régression sociale porté par Élisabeth Borne. Il partage l’idée d’une action nationale commune de la Nupes après l’été.

Publié le Mardi 12 Juillet 2022 - L'Humanité
 

Malgré les appels du pied d’Élisabeth Borne en direction des groupes d’opposition, le compte n’y est pas pour Fabien Roussel. Lors d’une conférence de presse, lundi 11 juillet, le secrétaire national du PCF a déploré un discours de politique générale « préoccupant et dangereux pour les travailleurs », prononcé le 6 juillet par la première ministre. Assurant qu’Emmanuel Macron n’avait « visiblement pas compris le message des Français qui l’ont privé d’une majorité » pour appliquer son programme libéral, le député du Nord regrette l’absence de hausse « de salaires dans le privé, mis à part des primes », dans le projet de loi sur le pouvoir d’achat. Et d’ajouter « la hausse de 3,5 % des salaires des fonctionnaires est non seulement en dessous de l’inflation mais ne concerne pas les employés des délégations de service public ».

À l’offensive, Fabien Roussel a rappelé sa volonté de travailler avec l’ensemble des forces de gauche sur « une réforme des retraites progressiste », en s’appuyant sur le projet porté par la Nupes aux législatives. « Nous avons bien noté la volonté du gouvernement d’allonger le temps de travail, souligne le député communiste, je propose un référendum pour trancher nos deux projets. » En outre, le secrétaire national du PCF a salué les journées de mobilisation syndicale des 22 et 29 septembre – « une bonne nouvelle », selon lui – et partage la proposition, émise par Jean-Luc Mélenchon, d’une action commune des forces politiques de gauche à la rentrée. « Je suis pour un appel le plus large possible, avec les organisations syndicales, assure le député, ils apporteront le marteau et nous, la faucille. »

En amont du vote de la motion de censure dans l’après-midi (lire aussi page 7), ce point presse s’est tenu à l’issue d’un comité de liaison de la Nupes. Cette réunion de travail réunissait Jean-Luc Mélenchon (FI), Julien Bayou (EELV), Olivier Faure (PS) et le secrétaire national du PCF. « La Nupes n’est ni un parti, ni un mouvement, mais une alliance électorale et un accord programmatique. Nous devrons écrire ensemble ce qu’elle sera demain pour entretenir l’espoir », mesure Fabien Roussel. Pour ce faire, les leaders des formations de gauche se sont accordés afin que les universités d’été des différentes formations contiennent un atelier réunissant des représentants des formations de la Nupes. « Nous avons besoin de nous parler, sans chichi et sans détour. Nous devons mettre en avant ce qui nous rassemble, mais aussi pointer nos limites », poursuit le parlementaire du Nord, élu dans l’une des quatorze circonscriptions où Marine Le Pen avait dépassé les 60 % face à Emmanuel Macron. Et d’ajouter  que « pour l’emporter demain, il nous faudra comprendre et analyser, ensemble, les raisons du vote en faveur de l’extrême droite ».

Par ailleurs, Fabien Roussel entreprendra un nouveau tour de France après l’été. «Je veux entendre ce que les Français ont à dire» assure-t-il. Un moyen pour le député communiste de continuer à marquer sa singularité tout en restant dans l’union.

Fabien Roussel plaide pour une rentrée sociale ambitieuse - Naïm Sakhi, L'Humanité, 12 juillet 2022
Partager cet article
Repost0
11 juillet 2022 1 11 /07 /juillet /2022 05:24

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
5 juillet 2022 2 05 /07 /juillet /2022 06:37
Bon de commande de la biographie de Madeleine Marzin d'Alain Prigent aux éditions Manifeste! - 23€+3€ de frais de port

Bon de commande de la biographie de Madeleine Marzin d'Alain Prigent aux éditions Manifeste! - 23€+3€ de frais de port

Et voici la sortie à venir de la biographie de Madeleine Marzin (1908-1998) par Alain Prigent, historien, auteur et co-auteur de plusieurs livres sur les parcours de militants du parti communiste, la résistance ). Bretonne, Madeleine Marzin fut résistante et élue communiste de Paris. Son frère Francis a également été un résistant et militant communiste de la région de Carhaix, dans le Finistère. 
 
Militante syndicaliste et communiste, Madeleine Marzin organise pendant l'Occupation la mobilisation des femmes contre la vie chère. Sa participation, dans ce cadre, à une action rue de Buci en 1942, se termine tragiquement et lui vaut d'être arrêtée puis condamnée à mort. Après la guerre, elle est élue au Conseil de Paris puis à l’Assemblée Nationale dans le 20e arrondissement (1951-1956).
 
Lire aussi:
https://maitron.fr/spip.php?article120797
N'hésitez pas à commander le livre de notre camarade des Côtes d'Armor, collaborateur régulier du dictionnaire du mouvement ouvrier, Le Maitron. Avec l'avant-propos d'Amédée Perrot.
Partager cet article
Repost0
5 juillet 2022 2 05 /07 /juillet /2022 06:19
Tematai Le Gayic, député de gauche indépendantiste polynésien, plus jeune député de l'histoire, membre du groupe GDR avec les communistes

Tematai Le Gayic, député de gauche indépendantiste polynésien, plus jeune député de l'histoire, membre du groupe GDR avec les communistes

LE MINISTRE DE L’INTÉRIEUR EN CHARGE DES OUTRE-MER : PROVOCATION ?
Le plus jeune député de l’Assemblée Nationale - Polynésien - n’a pas raté une caractéristique bien lamentable du remaniement :
"Le ministre de l’Intérieur récupère le portefeuille des Collectivités Territoriales et des Outre-mer…
C’est quoi le message ?
A l’heure où la majorité des Outre-mer pointent du doigt le jacobinisme étatique et souhaitent plus d’autonomie et de souveraineté, on nous met sous cloche à l’Intérieur avec un monsieur qui n’hésite pas à envoyer le GIGN en Guadeloupe pour régler une crise d’accès aux services publics."
Tematai Le Gayic - 4 juillet 2022
Partager cet article
Repost0
5 juillet 2022 2 05 /07 /juillet /2022 06:15
Ce week-end, Léna Raud a été élue à l'unanimité secrétaire nationale de l'union des étudiants communistes

Ce week-end, Léna Raud a été élue à l'unanimité secrétaire nationale de l'union des étudiants communistes

Léna Raud veut faire de l’UEC « l’organisation de référence dans le monde étudiant »

Léna Raud, 23 ans, est depuis dimanche secrétaire nationale de l’Union des étudiants communistes. Elle revient sur le parcours qui l’a menée jusqu’à ces responsabilités, et comment elle souhaite mener la lutte contre la dégradation du système universitaire.

Publié le Dimanche 3 Juillet 2022 - L'Humanité - Florent LE DU
 

À 23 ans, Léna Raud a été élue dimanche, à l’unanimité, secrétaire nationale de l’Union des étudiants communistes (UEC). Étudiante en master professionnel des métiers de la production théâtrale en vue « de travailler dans l’administration de salles de théâtre », elle succède à Jeanne Péchon à la tête de l’organisation, branche étudiante du Mouvement des jeunes communistes de France (MJCF).

Vous avez été élue, dimanche, secrétaire nationale de l’Union des étudiants communistes. Quel est votre parcours militant ?

Mes premiers pas militants ont été faits en 2016, avec la lutte contre la loi Travail El-Khomry, ce grand élan de défense pour notre avenir m’a fait aller dans la rue, donné l’envie de m’engager politiquement. Rapidement et naturellement j’ai ensuite adhéré à l’UNL lorsque j’était en Première, puis au Mouvement des jeunes communistes de France (MJCF). Je me suis totalement retrouvé dans les combats de l’UNL, pour les droits des lycéens à étudier dans les meilleures conditions possibles. Ces deux années à l’UNL ont aussi été marquées par une grande campagne pour le harcèlement scolaire que j’ai pu mener localement. C’est un combat primordial que j’ai poursuivi ensuite à l’université, d’abord à Angers pendant ma licence, où mon engagement politique n’a fait que s’amplifier. En creusant les causes purement politiques des problématiques des lycéens, des étudiants, et tâcher de comprendre les rouages du capitalisme et d’une société qui exploite.

Que souhaitez-vous insuffler à la tête de l’UEC ?

L’UEC s’est reconstruit avec succès depuis 2020, nous avons besoin aujourd’hui de nous renforcer, avec l’objectif de devenir l’organisation politique de référence dans le monde étudiant. Aller parler aux étudiants, leur faire entendre nos propositions, du revenu étudiant, de la construction de nouvelles cités universitaires… Plus nous serons nombreux, plus nous pourrons lutter face à la politique du gouvernement. Nous devons aussi mener un travail de fond auprès des étudiantes et des étudiants, pour mieux comprendre leurs conditions de vie et d’études, connaître leurs différentes difficultés et apporter une réponse politique. L’UEC n’est pas un syndicat donc n’a pas vocation à apporter des réponses individuelles aux difficultés rencontrées mais il est nécessaire d’aller à leur rencontre. Le confinement a énormément isolé les jeunes face à leurs problèmes. Notre objectif c’est de les écouter, de les rassembler et de les mobiliser contre la dégradation constante du système universitaire et de nos conditions d’études. Car ce sera un mandat sous le signe des luttes.

Quels sont justement les grands combats qui attendent l’UEC pour les mois à venir ?

Dès la rentrée de septembre, nous serons très actifs sur la question de la sélection dans les universités, puisque le gouvernement a décidé de remettre à l’agenda la mise en place de la plateforme Trouver mon master. Une sorte de Parcoursup après la licence qui instaure une sélection pour accéder aux masters bien plus renforcée et drastique que ce qui existe aujourd’hui. Tracts en mains, nous allons lutter contre ce projet injuste dès le retour des étudiants dans les facs.

Nous avons bien sûr d’importants combats à mener sur la précarité étudiante, qui n’a été que renforcée par le premier mandat d’Emmanuel Macron. Avec l’inflation qui ne fait qu’augmenter, les étudiants se retrouvent dans des situations encore plus précaires et aucune solution ne semble arriver. C’est particulièrement inquiétant pour le logement des étudiants, beaucoup n’ont pas les moyens de se loger et de vivre dignement, et aujourd’hui nous n’avons aucune solution pour la rentrée et l’année à venir.

Avec ce second mandat d’Emmanuel Macron, une nouvelle ministre de l’Enseignement supérieure est en poste, Sylvie Retailleau. Comme présidente de Paris-Saclay, elle a installé une université à deux vitesses, favorisant des « formations d’élite ». C’est un mauvais signal ?

La nouvelle ministre est placée à ce poste pour enclencher la seconde dans le projet d’Emmanuel Macron pour l’enseignement supérieur. Avec le regroupement des universités, le lancement des privatisations, notamment dans les instances et les financements. Sylvie Retailleau a appliqué dans son université des logiques ultralibérales dont on peut s’attendre à ce qu’elle les transpose pour l’ensemble des facultés françaises. C’est-à-dire de regrouper des universités pour créer des pôles ultraconcurrentiels, avec un abandon des services publics, des locaux qui ne sont pas entretenus, des services de restauration qui disparaissent. Les regroupements justifient des économies, comme les restaurants universitaires qui deviennent des cafétérias ou des « Crous Markets ». S’ajoute à ces économies une logique élitiste et concurrentielle de l’université, avec l’objectif d’être mieux classé aux classements internationaux, et non une université ouverte à toutes et tous.

Partager cet article
Repost0
2 juillet 2022 6 02 /07 /juillet /2022 07:14
Avortement: un droit inaliénable qui doit être constitutionnalisé (Fabien Roussel - PCF)
Partager cet article
Repost0
27 juin 2022 1 27 /06 /juin /2022 06:49
Le groupe GDR à l'Assemblée Nationale présidé par le communiste André Chassaigne compte maintenant 22 députés, dont 12 communistes

Présidé par André Chassaigne, le groupe Gauche Démocrate et Républicaine (GDR) s'est d'abord constitué avec 18 premiers membres (voir ci-dessous). Il compte désormais 22 membres (12 PCF, 10 ultramarins) avec 4 nouveaux membres :

✅ Les députés de Guyane Davy Rimane (PLD) et Jean-Victor Castor (MDES).
✅ Les députés de Martinique Jiovanny William (DvG) et Marcellin Nadeau (Péyi-A).
Composition des 18 premiers membres :
↘️Mme BOUROUAHA Soumia, députée de Seine-Saint-Denis
↘️M. BROTHERSON Moetai, député de Polynésie française
↘️M. CHAILLOUX Steve, député de Polynésie française
↘️M.CHASSAIGNE André, député du Puy-de-Dôme
↘️M. DHARREVILLE Pierre, député des Bouches-du-Rhône
↘️Mme FAUCILLON Elsa, députée des Hauts-de-Seine
↘️M. JUMEL Sébastien, député de Seine-Maritime
↘️Mme K/BIDI Emeline, députée de la Réunion
↘️Mme LEBON Karine, députée de la Réunion
↘️M. LECOQ Jean-Paul, député de Seine-Maritime
↘️M. LE GAYIC Tematai, député de Polynésie française
↘️M. MAILLOT Frédéric, député de la Réunion
↘️M MONNET Yannick, député de l’Allier
↘️M. PEU Stéphane, député de Seine-Saint-Denis
↘️M. ROUSSEL Fabien, député du Nord
↘️M. SANSU Nicolas, député du Cher
↘️M. TELLIER Jean-Marc, député du Pas-de-Calais
↘️M. WULFRANC Hubert, député de Seine-Maritime
Ce groupe fonctionnera "dans le respect de la singularité de chacun de ses membres" et "s'inscrit dans le cadre de la NUPES à l'Assemblée nationale".

Voir aussi:

La Nupes scelle son union à l’Assemblée dans un intergroupe

Comme prévu par leur accord, les composantes de la coalition se sont réunies, jeudi, avec au menu les candidatures aux postes clés de la chambre basse.

L'Humanité - Publié le Vendredi 24 Juin 2022

C’est une première, et c’était loin d’être gagné il y a encore quelques mois, mais les députés de gauche sont passés aux actes ce jeudi. Insoumis, communistes, socialistes et écologistes ont tenu à l’Assemblée nationale la première réunion de l’intergroupe de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes). Une instance qui, selon le programme commun de la coalition, doit leur permettre de  « combiner la diversité des ­expressions et la cohérence des décisions » et d’être un lieu « de discussion et de coordination permanente entre ses différentes composantes », « d’élaboration de propositions de loi ».

Mais la rencontre est intervenue à l’issue d’une semaine mouvementée. Le second tour des élections législatives a fait de la gauche unie la première force d’opposition, mais du Rassemblement national (RN), son premier groupe hors majorité. Pour contrecarrer le symbole, la France insoumise, à rebours de l’accord signé en mai, a proposé la création d’un groupe unique de la Nupes. Refus unanime de toutes les autres formations, qui objectent notamment que moyens financiers et temps de parole attribués à chacun en auraient pâti. « Il y a une union à gauche, la Nupes, mais il y a aussi un groupe PS et apparentés » qui sera force de propositions, a encore insisté, jeudi, Boris Vallaud, son nouveau président. « Il faut faire une force de cette diversité et se coordonner », résume le député PCF Pierre Dharréville, quand Fabien Roussel jugeait, quelques jours plus tôt, un groupe indispensable « pour faire entendre notre différence, notre sensibilité et conserver notre liberté de vote ».

La commission des Finances doit revenir à l’opposition

Une fois les modalités de fonctionnement de cet intergroupe réglées (il se réunira une fois par semaine), une autre question s’est invitée à l’ordre du jour : celle de candidatures communes aux différentes instances de l’Assemblée nationale, en particulier à la présidence de la commission des Finances. Une commission stratégique dont la tête doit revenir à l’opposition, selon le règlement de l’Assemblée. Mais le RN espère s’y imposer, alors que la coalition de gauche est plus nombreuse et qu’il est d’usage que la majorité s’abstienne lors du vote. Le risque que l’extrême droite puisse compter sur le renfort de LR – voire du camp présidentiel – n’est pas à exclure alors que le président du Sénat, Gérard Larcher, a déclaré qu’elle «  devrait (lui) revenir » et que l’avis est partagé par Éric Woerth, devenu macroniste. L’ex-présidente du groupe socialiste, Valérie Rabault, s’est dite, jeudi,  « intéressée » par le poste, mais assure vouloir jouer « collectif » et a proposé une présidence tournante. Car, un autre prétendant est sur les rangs : l’insoumis Éric Coquerel. « La commission des Finances revient à la Nupes, et en son sein à la France insoumise », a pour sa part estimé Julien Bayou, fraîchement élu coprésident du groupe écologiste avec Cyrielle Chatelain. « Nous nous sommes entendus sur le principe de candidatures communes », a confirmé le nouveau président du groupe PS, Boris Vallaud. « Il y aura un accord de la gauche. Il le faut, nous y sommes favorables », a également fait savoir Pierre Dharréville. Et le député PCF de prévenir : « Si la majorité se mêle au débat, elle aura à en rendre compte. »

 
Partager cet article
Repost0
21 juin 2022 2 21 /06 /juin /2022 06:13
Législatives - Deux tiers des jeunes se sont abstenus (L'Humanité, Julia Hamlaoui, 21 juin 2022)
Deux tiers des jeunes se sont abstenus

Second tour Ce sont à nouveau les moins de 35 ans et les classes populaires qui ont le moins voté. Quant aux reports de voix, ils donnent à voir l’effritement du front républicain.

Publié le Mardi 21 Juin 2022 - L'Humanité

Le scrutin de dimanche a ouvert une période d’incertitude avec une majorité toute relative pour Ensemble ! mais aussi une arrivée en force de la gauche à l’Assemblée et une percée historique du Rassemblement national. La carte politique du territoire s’en trouve bouleversée : si 324 circonscriptions conservent la même étiquette, 148 ont basculé plus à gauche et 105 plus à droite. Mais le second tour des élections législatives a été marqué par un autre phénomène majeur : l’abstention, à nouveau, de plus de la moitié des citoyens appelés aux urnes (53,77 %, contre 52,49 % le 12 juin). « Ce sont plus de 26 millions d’électeurs qui n’ont pas voté. C’est le premier parti de France », a mesuré dès l’issue du vote sur TF1 le directeur général de l’Ifop, Frédéric Dabi. Mais le phénomène continue de frapper différemment les électeurs selon leur profil.

Ce sont les jeunes, comme lors des précédents scrutins, qui sont les plus abstentionnistes, malgré les appels lancés par la Nupes pour les inciter à se déplacer. Selon Ipsos, 71 % des 18-24 ans et 66 % des 25-34 ans ne se seraient pas rendus aux urnes, dimanche. La non-participation reste majoritaire jusque dans la tranche d’âge des 50-59 ans, où elle s’élève à 57 %, pour chuter à 42 % parmi les 60-69 ans et à 34 % parmi les plus de 70 ans. Soit 37 points de différence d’un bout à l’autre de la pyramide des âges. Un écart encore plus important que lors de la présidentielle. À ce second tour-là, il était de 19 points entre les plus jeunes (42 % n’avaient pas voté) et les plus âgés (23 %), signe d’une intermittence du vote particulièrement marquée chez les plus jeunes.

67 % des ouvriers ont boudé les urnes

Le niveau de participation est aussi sensiblement différent selon la catégorie socioprofessionnelle. Les ouvriers se seraient ainsi abstenus, dimanche, à 67 %, contre 54 % des cadres et seulement 35 % des retraités. De même, selon le niveau de revenu : 64 % de ceux ayant moins de 1 250 euros de revenu par mois ne se sont pas déplacés, contre 49 % de ceux qui disposent de plus de 3 000 euros mensuels. Ce sont également – phénomène déjà observé lors du premier tour – 57 % des sondés ne se déclarant « pas satisfaits » de leur vie qui ont boudé les urnes, contre « seulement » 48 % des « satisfaits ».

« La campagne extrêmement dure menée l’un contre l’autre par Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron n’a pas suscité de remobilisation de leur camp respectif », affirme Mathieu Gallard, de l’institut Ipsos. Un constat nuancé par Frédéric Dabi, qui rappelle la moindre démobilisation par rapport à l’entre-deux-tours des législatives de 2017. Cette fois, c’est « 1,5 point de plus par rapport au premier tour, c’était 6 points de plus en 2017 où il y avait eu un record d’abstention avec 57 % », note- t-il. Il y voit l’effet de « la dramatisation de cette campagne » avec la confrontation entre la gauche, le camp présidentiel et le RN.

Avantage tout de même pour la Macronie, qui partait avec de l’avance. Ainsi, on compte 53 % d’abstention parmi les électeurs de Jean-Luc Mélenchon du premier tour de la présidentielle, 52 % parmi ceux de Marine Le Pen et 38 % parmi ceux d’Emmanuel Macron. Elle est également moindre (à 50 %) parmi les Français qui préféraient « qu’Emmanuel Macron obtienne une majorité », que parmi ceux (59 %) qui la souhaitaient pour la gauche : « Globalement, le différentiel de mobilisation entre partisans et opposants de la majorité présidentielle a été d’une dizaine de points », résume Ipsos.

Reste que « le sentiment est très fort que la campagne n’a pas abordé les enjeux qui intéressent les Français, dont le pouvoir d’achat, largement en tête de ceux-ci depuis des mois », note Mathieu Gallard, pointant une médiatisation concentrée d’abord sur la constitution du gouvernement, puis sur l’affrontement Nupes-Ensemble !, mais peu sur le fond.

Aux près de 54 % d’abstentionnistes, « il faut aussi ajouter les 7,7 % d’électeurs qui ont voté blanc et nul, alors qu’ils étaient 2,2 % au premier tour. Dans les différentes configurations de duels, avec la tripolarisation, énormément d’électeurs du camp éliminé ont fait le choix de ne pas choisir », observe le politologue de l’Ipsos.

pas de report des électeurs de droite contre le RN

Les reports de voix entre les deux tours montrent d’ailleurs à quel point le barrage républicain face à l’extrême droite est affaibli. «Dans les duels entre Ensemble ! et le RN, 7 électeurs de la Nupes sur 10 n’ont pas voté ou voté blanc et nul. Et c’est la même chose dans les duels Nupes-RN pour les électeurs Ensemble ! – environ 7 sur 10, là aussi, ne choisissent pas », relève Mathieu Gallard. Selon une enquête Harris Interactive, cette proportion serait un peu moindre : 48 % des électeurs d’Ensemble ! ne se seraient pas exprimés en cas de duel Nupes-RN, 34 % auraient choisi un bulletin Nupes et 18 %, RN. Dans les duels RN-Ensemble !, ce serait 45 % des électeurs Nupes qui n’auraient pas choisi ; 31 % auraient glissé un bulletin Ensemble ! dans l’urne, et 24 %, celui du RN. Quant aux électeurs RN du premier tour, en cas de duel Nupes-Ensemble !, 51% n’y auraient pas participé, 24 % auraient choisi le candidat Nupes et 25 %, celui d’Ensemble !.

Partager cet article
Repost0
21 juin 2022 2 21 /06 /juin /2022 06:07
 président du groupe communiste GDR sous les deux précédents mandats

président du groupe communiste GDR sous les deux précédents mandats

Déclaration d'André Chassaigne, président du groupe communiste GDR sous les deux précédents mandats:

"La proposition de Jean-Luc Melenchon me surprend. En effet, elle n'était pas dans l'accord de la NUPES.
Je m'interroge sur l'intérêt d'un groupe unique qui gomme les sensibilités et les richesses de chacune et chacun.
Par ailleurs, 4 groupes au sein de l'Assemblée seront plus forts qu'un seul. Pour la gauche, ce sera du temps de parole en plus et plus de droit de tirage ( commissions d'enquête, niches parlementaires,
etc...) .
Pour ma part, je n'ai qu'une seule boussole : l'intérêt pour le peuple de gauche... Sur ce point, qu'apporterait un groupe unique?
Par ailleurs, concernant les postes à responsabilité au sein de notre Assemblée, qui constituent un enjeu secondaire, une coopération intelligente entre nos groupes aboutira au même résultat que la constitution d'un groupe unique. C'est d'ailleurs tout l'intérêt de la constitution d'un intergroupe."

Présidence de la commission des finances à l’Assemblée nationale : en finir avec les contre-vérités et les approximations.
 
Olivier Dartigolles, ancien porte-parole du PCF
 
Ce post rapide pour donner quelques éclairages sur les modalités de l’élection à la présidence de la commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire. Il s’écrit et se raconte pas mal de bêtises depuis hier. Notamment sur l’idée : « comme le Rassemblement national est le premier groupe d’opposition, il obtiendra cette présidence si les élus de la Nupes ne fusionnent pas en un seul groupe ». Or, c’est tout simplement inexact. Pourquoi ?
1. Tout d’abord, rien n’est inscrit dans la Constitution contrairement aux récentes déclarations de Marc Fesneau sur France info. Rien de tel comme le sait d’ailleurs parfaitement l’ancien ministre chargé des relations avec le Parlement. Un responsable politique de premier plan ( Numero 2 du Modem) ne devrait pas se comporter ainsi dans une période déjà assez troublée. Seul le règlement de l’Assemblée nationale précise les conditions de cette élection. « Ne peut être élu à la présidence de la commission des Finances(…) qu’un député appartenant à un groupe s’étant déclaré d’opposition ».
Autre point : « si la majorité absolue (37 votes ) au sein de la commission n’a pas été acquise aux deux premiers tours de scrutin, la majorité relative suffit au 3 eme tour ».
2. J’ajoute ici un point déterminant : traditionnellement, les députés de la majorité ( absolue ou aujourd’hui relative), en l’occurrence ceux d’Ensemble, ne participent pas au vote. Ils s’abstiennent en laissant les groupes d’opposition participer au vote. Dans un tel scénario, la Nupes ( sans avoir besoin d’avoir un seul groupe mais en s’étant accordée sur une candidature commune) l’emporterait donc face au RN et à LR lors du troisième tour.
3. Aussi, pour conclure, seule la participation des députés « ensemble » à ce vote ( au premier, second ou troisième tour) peut donner cette présidence à un députés LR ou RN. Pour dire les choses plus clairement, seuls les macronistes, en ne respectant pas la tradition parlementaire, peuvent faire présider cette commission par la droite ou l’extrême-droite et non, comme cela devrait se passer, par un député issu de l’un des groupes de la Nupes.
Donc, comme on le voit, l‘affirmation selon laquelle « le premier groupe de l’opposition a la présidence de la commission des finances » est une contre-vérité. Quand elle est exprimée par des personnes ne connaissant pas bien le règlement de l’Assemblée nationale, cela peut se comprendre au regard d’un traitement médiatique, parfois peu scrupuleux en termes de vérification, et de ce que l’on peut lire sur les réseaux sociaux. Mais quand cela vient de personnes maîtrisant parfaitement ces sujets…
Quant à la question d’un groupe Nupes fusionné, là encore, quelques rappels sont nécessaires et utiles. Outre le fait que ce sujet ait été clairement arbitré dans l’alliance électorale de la gauche réunie et de l’écologie, la nouvelle composition de l’Assemblée nationale plaide bien évidement pour la constitution de quatre groupes parlementaires ( PCF, LFI, EELV, PS) et d’un intergroupe pour se coordonner ( comme par exemple pour une candidature commune à l’élection de présidence….ou pour le dépôt d’une motion de censure….). C’est indispensable pour faire vivre la diversité qui n’est jamais un obstacle mais une richesse. Et puis, encore ceci, un groupe unique donnerait, automatiquement, beaucoup plus de moyens, de logistique, d’initiatives et de temps parlementaires aux autres groupes, dont le RN. Pas très judicieux pour la période qui vient et qui va être rude.
 
***
 
Charlotte Balavoine:
Pour information (ou rappel), le règlement de l'Assemblée Nationale (art39) stipule que ne peut-être " élu à la présidence de la commission des finances qu'un député d'un groupe d'opposition". Le vote se fait à bulletin secret et les députés de la majorité n'y prennent normalement pas part.
👩‍🏫😉 Autrement dit avoir un ou plusieurs groupes de la #NUPES n'entrave en rien l'élection d'un.e président.e issue de l'alliance des forces de gauches pour la Commission des finances (ainsi que dautres représentants dans les bureaux des autres commissions).
✊️📣 En revanche avoir plusieurs groupes permet proportionnellement plus de temps de paroles et surtout, (surtout !) de respecter l'accord passé entre les différentes composantes de l'union de la gauche et des écologistes.
🤝 "L'union est un combat" écrivait Étienne Fajon, et elle repose nécessairement sur le respect de chacune de ses composantes.
🥳👏 J'en profite donc pour ma part pour féliciter André Chassaigne et les députés communistes et ultra-marins pour la reconduction dugroupe #GDR à l'Assemblée Nationale. Le monde du travail aura plus que jamais besoin d'eux pour faire barrage à l'extrême-droite, au "tapis de bombes" que nous promet la macronie, et permettre de nouvelles conquêtes sociales !
⤵️ Pour plus d'informations sur le règlement de l'Assemblée Nationale c'est par ici:
Partager cet article
Repost0
21 juin 2022 2 21 /06 /juin /2022 06:03
Le groupe communiste GDR renouvelé - L'Humanité, 21 juin 2022
Le groupe GDR renouvelé

Les députés PCF siégeront à nouveau dans ce groupe technique, complété par « six à huit » élus ultramarins, selon André Chassaigne. Une première réunion est prévue mercredi.

Publié le Mardi 21 Juin 2022 - L'Humanité
 

«L e groupe GDR est sur de bons rails. » Au lendemain des élections législatives, André Chassaigne, président du groupe de la Gauche démocratique et républicaine (GDR), a annoncé sa reconduction ; y siégeront les douze députés communistes. Dimanche, huit élus PCF sortants ont été réélus. Sébastien Jumel, Jean-Paul Lecoq et Hubert Wulfranc sont facilement reconduits en Seine-Maritime, de même pour André Chassaigne dans le Puy-de-Dôme. En Île-de-France, Elsa Faucillon (70,17 %) et Stéphane Peu (78,70 %) repartent également pour un second mandat. Ils sont rejoints par Soumya Bourouaha qui succède à Marie-George Buffet, en Seine-Saint-Denis. Dans l’Allier, Yannick Monnet l’emporte et remplace Jean-Paul Dufrègne au Palais-Bourbon. Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, et Pierre Dharréville sont également sortis vainqueurs de ce scrutin dans des circonscriptions compliquées face au Rassemblement national (RN) sur fond de vague brune.

Les discussions sont encore en cours

La percée de l’extrême droite dans le Nord n’a pas permis à Alain Brunel de siéger à nouveau à l’Assemblée. Une défaite qui s’est jouée à 277 voix. « Un grand regret, Alain était un député de terrain, très présent dans les luttes, déplore André Chassaigne, Il s’est notamment investi dans la défense des hôpitaux en initiant le tour de France des centres hospitaliers et Ehpad », effectué par les parlementaires communistes en 2019. Mais le PCF peut compter sur le renfort de deux nouveaux parlementaires. Jean-Marc Tellier, d’abord, dans le Pas-de-Calais, qui s’impose dans une circonscription jusqu’alors détenue par le RN. Fils de mineur, le maire d’Avion confirme le travail de terrain effectué par la gauche, autour de Lens, contre le parti de Marine Le Pen, et qui avait déjà conduit à des victoires aux départementales. Dans le Cher, Nicolas Sansu s’impose aussi face à l’extrême droite. Le maire de Vierzon retourne à l’Assemblée nationale, après un premier mandat débuté en 2012 avant d’être emporté par la vague LaREM de 2017. Réputé pour sa rigueur, il s’était notamment illustré en commission des Finances.

Pour composer ce groupe technique, les douze parlementaires PCF ­devraient être rejoints par « six à huit » députés de gauche d’outre-mer. « Des discussions sont encore en cours » avec deux d’entre eux, explique André Chassaigne. Le groupe GDR devrait notamment ­accueillir les trois élus de Polynésie, Moetai Brotherson, Tematai Le Gayic, Steve Chailloux, qui ont « d’ores et déjà pris l’engagement d’y siéger », précise l’élu communiste, et ceux de La Réunion, Karine Lebon, Emeline K/Bidi et Frédéric Maillot, proches de l’ancienne députée GDR et présidente de région Huguette Bello. Les élus GDR doivent se réunir, mercredi, pour une première réunion de groupe.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le chiffon rouge - PCF Morlaix/Montroulez
  • : Favoriser l'expression des idées de transformation sociale du parti communiste. Entretenir la mémoire des débats et des luttes de la gauche sociale. Communiquer avec les habitants de la région de Morlaix.
  • Contact

Visites

Compteur Global

En réalité depuis Janvier 2011