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Les parlementaires de gauche appellent le président à renoncer à sa réforme des retraites, à moins d’organiser un référendum. Ils ont, pour cela, refusé de rencontrer Élisabeth Borne lundi 3 avril, hormis Olivier Faure.
Hors de question de tourner la page concernant la réforme des retraites, puis de poursuivre tranquillement le quinquennat. Les élus des groupes parlementaires de gauche de l’Assemblée et du Sénat se réunissent ainsi ce mardi matin devant l’Élysée.
« Nous allons envoyer une délégation auprès des services de la présidence de la République, pour remettre un courrier dans lequel nous demandons solennellement à Emmanuel Macron de renoncer à sa réforme des retraites », indique André Chassaigne.
Pour le chef de file des députés PCF, abandonner ce texte « ne constituerait pas un aveu de faiblesse, mais une démonstration de sagesse, car le pays est très largement opposé à cette réforme. Il s’agit d’apaiser et de redonner confiance à l’ensemble des citoyens, en considérant que notre société a besoin d’être écoutée ».
« Le président doit prendre conscience de la crise démocratique dans laquelle nous sommes. Il en est comptable. Il doit retirer sa réforme, ou bien organiser un référendum », ajoute le communiste Pierre Dharréville.
Ce rassemblement intervient alors que, lundi 3 avril, les forces de gauche ont majoritairement boycotté le rendez-vous proposé par la première ministre, Élisabeth Borne, pour « définir le calendrier parlementaire des prochains mois et identifier des majorités texte par texte ».
Cet « exercice est en total décalage avec les extrêmes tensions qui traversent notre pays », estiment les parlementaires EELV, pour qui « le pays n’est pas prêt à passer à autre chose, et nous non plus ». « La sortie de crise passe nécessairement par l’arrêt de la réforme des retraites et la reprise du dialogue social P», poursuivent les écologistes, qui souhaitent par ailleurs s’entretenir d’urgence avec la première ministre « pour sortir de la spirale des violences et de la criminalisation des militant·es écologistes ». Ils seront reçus en ce sens ce mardi à midi.
Même son de cloche du côté des insoumis : « À quoi bon aller perdre son temps à Matignon et faire semblant de discuter là où nos demandes sont extrêmement claires ? » questionne l’eurodéputée Manon Aubry.
« Cette invitation d’Élisabeth Borne constitue une provocation. Le gouvernement a méprisé le Parlement, en utilisant les articles les plus répressifs possibles dont le 49.3 pour faire passer un projet de loi devenu illégitime, et il faudrait aller discuter du nouvel agenda parlementaire ? » insiste André Chassaigne. Seul Olivier Faure, député et secrétaire national du PS, a indiqué qu’il acceptait de s’entretenir avec la première ministre.
Mais les socialistes ont aussitôt précisé qu’ils refusaient toute « consultation sur la suite du calendrier parlementaire », Olivier Faure ne se déplaçant qu’ « aux seules fins d’évoquer la situation générale du pays » que l’exécutif conduit dans « l’impasse ».
Reste à savoir si le président de la République entendra le message issu d’un rassemblement qui devait initialement prendre la forme d’une marche républicaine vers l’Élysée, sur proposition des communistes. Quoi qu’il en soit, les parlementaires iront cette après-midi défendre leurs recours devant le Conseil constitutionnel et leur proposition de référendum d’initiative partagée concernant la réforme des retraites.
La Nupes a défendu, mardi 4 avril, un recours devant le Conseil constitutionnel. Les élus PCF se sont rendus à l’Élysée pour exiger que le texte soit retiré.
« Nous avons de très solides raisons de penser que le Conseil va censurer tout ou partie du texte, car le gouvernement a multiplié les occasions d’être hors la loi avec cette réforme », mesure le député Sébastien Jumel (PCF). « Le véhicule législatif utilisé, avec le 47.1, détourne la Constitution. De plus, nous dénonçons une insincérité des débats, puisque l’exécutif n’a pas apporté les informations dont le législateur avait besoin. Nous avons notamment été privés d’étude d’impact », insiste Boris Vallaud. « Cinq cavaliers législatifs n’ont rien à faire dans un tel texte. Le gouvernement a pris un risque et est tout sauf sûr de ce type de procédure », ajoute Charles de Courson (Liot).
Après être passée en force contre les syndicats, contre l’opinion publique, puis contre le Parlement, la Macronie ne pourra pas « passer en force contre la Constitution », espère Éric Coquerel (FI). « Nous sommes venus faire du droit. Nous n’avons pas fait de discours politique : nous avons livré un argumentaire juridique, sur lequel devra se prononcer le Conseil. La balle est dans son camp et je pense que rarement sa décision aura été aussi importante », précise Jérôme Guedj (PS). « Son jugement constituera un précédent fondamental pour notre démocratie », poursuit Cyrielle Chatelain (EELV).
En attendant l’avis des sages, le 14 avril, la gauche a interpellé le gouvernement. Marine Tondelier (EELV) et Olivier Faure (PS) ont été reçus à Matignon, où ils ont demandé à Élisabeth Borne de retirer la réforme. Le PCF et la FI ont décliné l’invitation, la première ministre ne souhaitant discuter que de l’agenda parlementaire à venir. À la place, les parlementaires communistes ont sonné à la porte de l’Élysée.
Ceints de leur écharpe tricolore, ils ont traversé la place de la Concorde depuis l’Assemblée nationale avant d’être arrêtés par un important dispositif policier, devant une forêt de caméras. Rejoint par les députés du groupe Liot, le cortège a parcouru les jardins des Champs-Élysées jusqu’au palais présidentiel, où Patrick Strzoda, directeur de cabinet d’Emmanuel Macron, a reçu une délégation ainsi qu’un courrier. « Nous avons eu un échange très franc et direct. Le pays est en crise. Il faut que le président retire sa réforme, ou la soumette à référendum », a déclaré Fabien Roussel (PCF).
« Le feu couve sous la cendre. On ne peut pas continuer à gouverner le pays comme cela », a ajouté Bertrand Pancher (Liot), qui précise que l’exécutif dit attendre la décision du Conseil constitutionnel. « Ce qui veut dire que, d’ici là, il faut maintenir la pression la plus forte possible, notamment lors de la manifestation du 6 avril », appelle Fabien Roussel.
Initialement attendus, les députés FI, PS et EELV n’étaient pas présents à cette marche. « Une question de sécurité et d’organisation », évoquent certains. « Une question de tensions à la Nupes », soulignent d’autres.
« L’événement majeur, c’est notre recours commun, défendu collectivement, devant les sages », balaie Éric Coquerel (FI). « On est une famille, il y a des débats, c’est vivant, on n’est pas un bloc monolithique. Mais le problème, ce n’est pas l’état de cohésion de la Nupes, plus que jamais soudée pour faire tomber cette réforme des retraites. Le problème, c’est Macron », répond Jérôme Guedj (PS). La Nupes avait justement rendez-vous, mardi soir, pour un séminaire collectif concernant la suite de la coalition.
Les parlementaires PCF se dirigeront vers le Palais mardi 4 avril avec un message pour Emmanuel Macron : « Retirez la réforme des retraites. » Ils invitent leurs collègues signataires de la demande de RIP à se joindre à eux.
« E st-ce que l’on peut, nous, députés, sénateurs, continuer de travailler, de discuter avec les ministres, avec le gouvernement, comme si de rien n’était ? » s’interrogeait le secrétaire national du PCF et député du Nord, Fabien Roussel, la semaine dernière, au lendemain d’une journée de mobilisation historique contre la réforme des retraites. La réponse est tombée jeudi. Les parlementaires des groupes GDR et CRCE, où siègent les communistes respectivement à l’Assemblée et au Sénat, formeront un « cortège républicain » vers l’Élysée, le mardi 4 avril. Ils invitent à se joindre à eux tous les signataires – 252 au total – de la demande de référendum d’initiative partagée (RIP) actuellement entre les mains du Conseil constitutionnel. L’objectif ? « Remettre, en main propre, au président de la République un courrier dont l’objet est clair : “M. le Président, retirez votre projet de recul de l’âge de départ à la retraite à 64 ans’’ », expliquent les élus.
Une pierre de plus dans une semaine qui s’annonce chargée sur le front de la réforme entre la 11e journée d’action prévue jeudi 6 avril à l’appel de l’intersyndicale et les rendez-vous en début de semaine à Matignon. « Le point de départ, c’est l’éventualité qu’Élisabeth Borne demande à rencontrer les groupes parlementaires et les partis. Pour l’instant on n’a aucune nouvelle, mais on considère que ce n’est pas à Matignon que peut se jouer l’issue de la crise, c’est à l’Élysée », explique la présidente du groupe CRCE, Éliane Assassi. « C’est le président de la République qui détient les clés d’une résolution politique de la crise, poursuit la sénatrice de Seine-Saint-Denis. C’est lui qu’il faut rencontrer pour exiger une seule chose : le retrait de la réforme. »
Face au refus majoritaire de la retraite à 64 ans, aux manifestations, aux grèves, « Emmanuel Macron et son gouvernement ont réagi par l’autoritarisme en usant de manière abusive et dévoyée des mécanismes du parlementarisme rationalisé », dénoncent, dans leur communiqué, les parlementaires qui comptent se faire entendre de vive voix. « Nous voulons donner à cette initiative toute la solennité qui s’impose pour relayer la colère populaire que le président de la République doit enfin prendre en compte, ajoute le chef de file des députés communistes, André Chassaigne . C’est tout le sens de notre appel et du choix d’un cortège républicain des parlementaires ».
Mme Marie-Claude Varaillas attire l’attention de Monsieur le ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse sur la place des langues régionales dans l’enseignement public et les moyens dédiés à l’enseignement de l’occitan-langue d’oc.
Il existe aujourd’hui en France, une vingtaine de langues régionales en métropole et plus d’une cinquantaine dans les outre-mer, selon la base établie en 1999 par le linguiste Bernard Cerquiglini, actualisée au fil des ans.
Depuis la révision constitutionnelle de 2008, l’article 75-1 de la Constitution stipule que « Les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France ». Leur sauvegarde forme le socle d’une République indivisible. De plus, la loi n° 2021-641 du 21 mai 2021 relative à la protection patrimoniale des langues régionales et à leur promotion, dite « loi Molac », a fait entrer dans la champ législatif un double objectif de protéger et de promouvoir le patrimoine immatériel et la diversité culturelle dont les langues régionales constituent l’une des expressions.
Malgré ces textes, la Fédération des Enseignants de langue et Culture d’Oc de l’Éducation Nationale alerte sur les différents coups portés à l’apprentissage des langues régionales, notamment l’occitan-langue d’oc. En 2018, la réforme des lycées a mis en concurrence son apprentissage avec d’autres options facultatives, ce qui a eu comme conséquence directe une baisse de 50% des effectifs. En 2022, à la faveur d’une nouvelle mouture des épreuves du concours de professeurs des écoles, l’occitan-langue d’oc a disparu des options facultatives dans la formation préparatoire.
La promotion et protection de l’occitan-langue d’oc passe par l’émergence de cursus de langues régionales au sein des établissements publics afin de démocratiser l’offre de formation. C’est pourquoi, elle lui demande quels moyens entend-il mettre en œuvre pour protéger et promouvoir les langues régionales et relancer l’enseignement de l’occitan-langue d’oc ?
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M. Pierre Ouzoulias interroge M. le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse au sujet de l'enseignement de l'occitan-langue d'oc et des moyens nécessaires pour en assurer l'effectivité.
La République française, une et indivisible, reconnaît l'existence des langues régionales et encourage son enseignement. En ce sens, l'article 75-1 de notre Constitution, introduit par la réforme constitutionnelle de 2008, dispose que « les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France ». Plus récemment, la loi n° 2021-641 du 21 mai 2021 relative à la protection patrimoniale des langues régionales et à leur promotion a confirmé la volonté du législateur d'œuvrer pour la préservation et la valorisation des langues régionales.
Attaché à l'enseignement des langues régionales au sein des établissements publics, il déplore les effets négatifs engendrés par la réforme du baccalauréat, laquelle a mis en concurrence les langues régionales avec d'autres matières, réduisant de fait les moyens accordés à la réalisation de ces enseignements et singulièrement ceux affectés à la pratique de l'occitan-langue d'oc.
Ce fait est particulièrement prégnant pour l'année 2023, puisque les postes ouverts pour le certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré (CAPES) d'occitan-langue d'oc sont passés de quatre à trois, alors même que cet enseignement est censé être dispensé dans trente-deux départements.
La situation dégradée de l'enseignement de l'occitan-langue d'oc a d'ailleurs été analysée par les auteurs du rapport interministériel consacré à ce sujet en 2019 et dont, hélas, nous n'avons toujours pas eu la connaissance, faute de publication.
Aussi il lui demande ce qu'il entend faire pour remédier à cette situation et pallier ce manque de moyens, cette carence étant incompatible avec l'article L. 312-11-2 du code de l'éducation, au terme duquel notre législation reconnaît que «(…) la langue régionale est une matière enseignée dans le cadre de l'horaire normal des écoles maternelles et élémentaires, des collèges et des lycées sur tout ou partie des territoires concernés, dans le but de proposer l'enseignement de la langue régionale à tous les élèves. »
En attente de réponse du Ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse
http://www.langues-cultures-france.org/01-04-23-enseignement-des-langues-regionales-deux-interventions-de-senateurs-communistes/?fbclid=IwAR1ZdyRNVNVOuty6REEXTHlgIPeIQKUeWfKpo4PlFZP9z4hPbFamQHfW_QA
La délégation du PCF Finistère au Congrès de Marseille du 7 au 10 avril: Claude Bellec, Gladys Grelaud, Jeannine Daniel, Jacqueline Here, Catherine Flageul, Paul Daumont, Taran Marec, Erwan Rivoalan, Pierre-Yves Thomas, et Ismaël Dupont (comme membre du CN, invité sans droit de vote car on avait droit à 9 délégués seulement).
Congrès de Plonéour Lanvern le 10 novembre 2018: dernier congrès départemental du PCF Finistère avant celui du 26 mars 2023 à Pont-de-Buis
Congrès départemental du 26 mars 2023
Déroulé du congrès
9h15 : ouverture du congrès, élection du bureau et mot d’accueil du secrétaire départemental.
11h15/12h45: poursuite de la discussion et vote sur les amendements du projet de base commune (parties 5-6-7 et statuts).
12h45 : Apéritif et repas
14h30/15h : vote sur l’ensemble du texte du projet de base commune et sur la délégation au congrès national.
15h/16h30 : Bilan d’activité de la fédération entre le 38ème et le 39ème congrès. Enjeux et perspectives pour l’avenir. Eléments d’une feuille de route et objectifs pour les années à venir. Débat et discussion.
16h30: pause
16h45 : rapport financier du trésorier et discussion.
17h15 : réunion de la commission des candidatures (bureau du congrès + 1 représentant par section) et préparation des opérations de vote.
17h15/18h15 : discussion sur les candidatures - si besoin- et organisation des votes à bulletin secret pour le Conseil départemental et le Conseil national.
*La commision des textes est composée de 6 camarades : Claude Bellec, Jean-Paul Cam, Ismaël Dupont, Catherine Flageul, Pascal Pouillet, Erwan Rivoalan)