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27 septembre 2023 3 27 /09 /septembre /2023 06:29
 Cécile Cukierman et Ian Brossat, les deux porte-paroles du PCF entre 2018 et 2023, jusqu'au dernier congrès. Désormais, ils se retrouvent au Sénat dans un groupe communiste CRCE qui est passé de 15 à 17 sénatrices et sénateurs

Cécile Cukierman et Ian Brossat, les deux porte-paroles du PCF entre 2018 et 2023, jusqu'au dernier congrès. Désormais, ils se retrouvent au Sénat dans un groupe communiste CRCE qui est passé de 15 à 17 sénatrices et sénateurs

Un grand bravo à Cécile Cukierman qui vient d'être élue présidente du groupe communiste, républicain, citoyen et écologiste au Sénat, en remplacement de Eliane Assassi qui ne se representait pas pour être élue au Sénat.
Une camarade de grande valeur qui saura défendre la justice sociale et l'égalité des territoires.
 
Femme du jour - L'Humanité
Cécile Cukierman élue présidente du groupe Communiste au Sénat

Éliane Assassi, qui quitte le Sénat, passe le témoin à Cécile Cukierman. Mardi, le groupe Communiste de la Chambre haute a élu à sa tête une femme, la quatrième d’affilée à ce poste, comme c’est le cas sans discontinuer depuis 1979. Cécile Cukierman présidera donc le cinquième groupe du Palais Bourbon, fort de 17 élus. Siégeant depuis 2011 au Sénat, dont elle a été la benjamine, elle a été réélue dimanche par 17,14 % des grands électeurs de la Loire, après avoir mené campagne sur la nécessité de redonner de la capacité à agir aux maires. Lors du dernier mandat, elle était vice-présidente de la commission des Lois. Chez elle, où elle est conseillère régionale, Cécile Cukierman est habituée à affronter le président d’Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez et sa droite dure. Une expérience qui lui servira dans un Sénat où le camp conservateur est majoritaire.

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25 septembre 2023 1 25 /09 /septembre /2023 05:56
Communiqué du PCF sur les sénatoriales du 24 septembre 2023
 
Deuxième force politique de gauche au Sénat, le Parti communiste français sort renforcé de ces élections sénatoriales.C’est la traduction d’élections municipales qui ont vu le PCF étendre son implantation locale.
Après le gain de 2 sénateurs en 2020, le groupe communiste au Senat voit l’arrivée de nouvelles sénatrices et d’un sénateur venus de départements où il n’y avait pas d’élus sortants pour les communistes, une apparentée d’Outre Mer de la Réunion (Evelyne Corbiere), et deux sénatrices communistes de Meurthe et Moselle (Silvana Silvaner) de Seine-et-Marne (Marianne Margaté) et un divers gauche dans le Val d’Oise.
Ian Brossat, porte-parole du PCF, élu de Paris rejoint le Sénat, succédant à Pierre Laurent.
Dans le Pas-de-Calais, la liste communiste double ses voix et fait élire Cathy Apourceau Poly, porte-parole du PCF, et un sénateur divers gauche Jean Pierre Corbizet.
Malgré la perte d’un sénateur en Val-de-Marne et en Seine-Saint-Denis, le progrès est réel au groupe communiste qui passe de 15 élus à 17 élus voire plus.
Depuis l’élection de Fabien Roussel comme secrétaire national et les bons résultats des municipales de 2020, le PCF progresse globalement par rapport à 2017 en voix et en pourcentage dans cette élection qui est le résultat des élections intermédiaires de 2020 et 2021. Les communistes avaient réussi un réimplantation dans de nombreux départements.
Nous progressons dans des territoires où l’exigence de services publics, d’égalité des territoires est forte et où le combat contre les droites et le rassemblement national mobilisent les progressistes .
La progression du groupe communiste au Sénat est la surprise à gauche où beaucoup commentait sa disparition .
Deuxième groupe de gauche du Sénat avec la réélection de tous ses sortants Cathy Apourceau Poly, Eric Bocquet , Cecile Cukierman, Fabien Gay Michèle Greaume, Pierre Ouzoulias, Pascal Savoldelli le groupe communiste entend poursuivre son opposition à Emmanuel Macron.
Cette progression des communistes est une très bonne chose pour la gauche et pour l’urgence sociale que connaît notre pays sur les salaires et les pensions comme sur l’emploi et pour la démocratie.
Pierre Lacaze, pour le PCF
 
Communiqué du groupe communiste républicain citoyen écologiste sur les sénatoriales du dimanche 24 septembre

Communiqué du groupe communiste républicain citoyen écologiste sur les sénatoriales du dimanche 24 septembre

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24 septembre 2023 7 24 /09 /septembre /2023 07:26
La Marseillaise, 23 septembre 2023

La Marseillaise, 23 septembre 2023

 
Merci aux signataires de cette tribune venu.e.s de toute la gauche pour leur soutien à Fabien Roussel suite aux propos injurieux professés à son encontre.
 
Parmi les premiers signataires de cet appel à « construire le débat à gauche dans le respect de chacune et de chacun », on retrouve plus de 50 parlementaires de gauche, les 5 président.es de régions de gauche, 3 anciens candidat.es à la présidentielle et plusieurs dizaines de maires de gauche, communistes, socialistes et écologistes.
 
Vous pouvez aussi signer cet appel sur le site du PCF https://www.pcf.fr/construire_le_debat_a_gauche
 
Ou bien pour les élu.e.s sur cette adresse: respectdudebat@gmail.com
 
Un appel signé par des centaines d'élus de gauche, écologistes, régionalistes, citoyens, républicains, pour dire notre commune indignation face aux amalgames infâmes qui ont visé Fabien Roussel de la part de Sophia Chikirou, députée FI, avec l'assentiment de Jean-Luc Mélenchon. Tout n'est pas permis en politique, a fortiori entre militants et dirigeants de la gauche. Merci à tous les signataires de cet appel, et ils sont déjà plusieurs dizaines en Bretagne, maires, présidents d'agglomération, députés et sénateurs, conseillers régionaux et départementaux, adjoints et conseillers municipaux, responsables régionaux et locaux de partis de gauche.
 
Voici l'appel:
 
"le 21 septembre 2023
 
Appel à construire le débat à gauche dans le respect de chacune et de chacun
 
Nous, responsables, élus, militantes et militants des forces de gauche et écologistes, condamnons les propos extrêmement graves assimilant Fabien Roussel au collaborationniste Doriot.
Une telle injure qui bafoue l’histoire et nos valeurs communes, est sans précédent dans notre camp, celui du progrès social, écologique et démocratique. Elle est inacceptable.
Le nécessaire débat à gauche doit se mener avec l’ambition d’un rassemblement majoritaire qui se construit dans le respect de chacune et de chacun ainsi que des idées et des projets en présence, sans invective ni volonté hégémonique."

Ils font partie des signataires de l'appel en Bretagne (liste qui se complète de jour en jour):

 

Finistère (+60 élu.e.s signataires le 23.09):

Bernadette Abiven, conseillère municipale de Brest. Vice-présidente de Brest-Métropole

Patrick Appéré, adjoint au maire de Brest

Audrey Aït Kheddache, membre du conseil national du PS. Membre de la commission de contrôle du PS 29

Isabelle Assih maire de Quimper, présidente de Quimper Bretagne Occidentale

Yann Bernard Les radicaux de gauche 29

Fréderique Bonnard Le Floc’h Conseillère municipale de Brest Conseillère départementale du canton de Brest 5

Claudie Bournot-Gallou, adjointe au maire du Relecq-Kerhuon, conseillère de Brest-Métropole

Philippe Broudeur, président de la fédération LRDG 29 , Adjoint à la maire de Quimper, Conseiller communautaire de Quimper Bretagne Occidentale

Hubert Bruzac, vice-président de Brest Métropole. Conseiller municipal à Brest

Angélique de Cecco, conseillère municipale, ville du Relecq-Kerhuon

Renaud de Clermont Tonnerre, maire de Plouégat-Guerand, président du groupe majoritaire à Morlaix-Communauté

François Cuillandre, maire de Brest, président de Brest Métropole

Forough Dadkhah, vice-présidente du Conseil Régional, conseillère municipale à Quimper

Fréderic Devaux, conseiller municipal délégué de la ville de Brest

Ismaël Dupont, conseiller départemental du Finistère, canton de Morlaix, conseiller municipal délégué à Morlaix et conseiller communautaire, secrétaire départemental du PCF

Jean-Luc Fichet, sénateur du Finistère

Tristan Foveau, conseiller municipal de Brest, vice-président de Brest-Métropole

Patrick Gambache, Premier adjoint à la ville de Morlaix

Gilbert Gramoullé, Premier adjoint à la ville de Quimper

Gladys Grelaud, conseillère régionale de Bretagne, responsable de la Coopérative des élu.e.s communistes dans le Finistère

Eric Guellec, adjoint au maire de Brest. Conseiller de Brest Métropole. Président du groupe des élues et élus communistes de la ville de Brest et de Brest Métropole.

Christian Guyonvarc’h, conseiller régional de Bretagne

Elise Hamard-Péron, conseillère municipale ville de Brest

Xavier Hamon, adjoint au maire de Brest, conseiller communautaire

Jacqueline Héré, adjointe au maire de Brest, conseillère déléguée de Brest, conseillère départementale du Finistère, canton de Brest 1

Roger Héré, Premier Adjoint à Plouigneau, vice-président Transports-Mobilités de Morlaix Communauté

Karelle Hermenier, adjointe au maire de Brest

Joëlle Huon, Maire de Plouigneau, Conseillère départementale du Finistère, canton de Plouigneau

Claude Jaffré, conseiller départemental du Finistère, canton de Moëlan

Marie-Pierre Jean-Jacques, vice-présidente à Quimper Bretagne Occidentale aux Mobilités, Transports, Conseillère départementale du Finistère

Robert Jestin, adjoint au maire de Brest

Sylvie Jestin, adjointe au maire de Brest, conseillère déléguée de Brest Métropole

Emilie Kuchel, adjointe au maire de Brest, Conseillère déléguée Brest Métropole, Conseillère régionale de Bretagne

Béatrice Le Bel, Conseillère municipale Ville de Brest

Olivier Le Bras, Conseiller régional de Bretagne

Pierre Le Goff, Maire de Guimaëc, conseiller départemental du Finistère, canton de Plouigneau

Hubert Le Lann, Maire de Berrien

Jean-Michel Le Lorc’h, conseiller municipal de Brest, vice-président de Brest Métropole

Sandra Le Roux, conseillère municipale déléguée de Brest

Pierre-Yves Liziar, Conseiller municipal délégué au Relecq-Kerhuon

Sébastien Marie, maire de Plounéour-Menez

Mathilde Maillard, adjointe au maire de Brest. Conseillère de Brest-Métropole

Taran Marec, conseiller municipal de Brest déléguée

Isabelle Mazelin, adjointe à la culture au Relecq-Kerhuon

Christiane Migot, conseillère municipale déléguée de la ville de Brest. Conseillère de Brest Métropole

Yohann Nedelec. Adjoint au maire de Brest. Vice-président de Brest-Métropole

Denis Palluel, maire de Ouessant, conseiller régional

Bernard Pelleter, conseiller départemental du Finistère, canton de Quimperlé, ancien maire de Mellac

Fortuné Pellicano, adjoint au maire de Brest. Conseiller de Brest-Métropole. Président du groupe

Parti Radical de Gauche – Le Centre Gauche de la ville de Brest et de Brest-Métropole, conseiller régional de Bretagne

Sandrine Perhirin, adjointe au maire de Brest Conseillère de Brest-Métropole

Jean-Claude Perrot Conseiller Municipal de Briec

Michèle Queroue-Mary, adjointe au maire de Brest

Tifenn Quiguer, Conseillère municipale de Brest, vice-présidente de Brest-Métropole

Piero Rainero, ancien conseiller régional de Bretagne et maire-adjoint de Quimper

Yvonne Rainero, Conseillère municipale déléguée à Quimper

Jacques Rannou, maire de la commune associée de Kernevel

Régine Roué, conseillère régionale

Patricia Salaün Kerhornou, conseillère municipale de Brest déléguée, Vice-présidente de Brest Métropole

Valérien Scattolin Adjointe au maire à Morlaix et conseillère communautaire

Pierre-Yves Thomas, conseiller municipal à Carhaix, secrétaire de la section PCF de Carhaix-Huelgoat

Mélanie Thomin, députée de la 6e circonscription du Finistère

Fragan Valentin-Leméni, adjoint au maire de Brest

Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix, président de Morlaix-Communauté, président de l’UESR 29 (Union des élus socialistes du Finistère)

Gaëlle Zaneguy, adjointe au maire à Saint Thégonnec Loc Eguiner, conseillère départementale du Finistère, canton de Morlaix

+

La section Union Démocratique Bretonne du Pays de Brest

Le Groupe Local Génération.s de Brest

Le Groupe Local Les Radicaux de Gauche de Brest

 

Et dans les autres départements de la Bretagne administrative, sont également signataires (liste non limitative):

Côtes d’Armor :

Bruno Beuzit, Premier adjoint de Ploufragan

Gaby Cadiou, Conseillère régionale

Fanny Chappé, Maire de Paimpol, Conseillère régionale

Xavier Compain, maire de Plouha

Annie Bras Denis, maire de Plouaret

Gérard Lahellec, sénateur des Côtes d’Armor

Thibaut Le Hingrat, adjoint de Saint-Brieuc

Yannick Le Goff, maire de Grâces

François Le Marrec, maire de Belle-Ile-en-Terre

Vincent Le Meaux, président de Guingamp Paimpol Agglomération

Jean-Louis Nogues, maire de Saint-André-des-Eaux

Eva Troeger, adjointe au maire de Plouha

Morbihan :

Delphine Alexandre, vice-présidente du Conseil Régional

Alain Caris, conseiller départemental PS du Morbihan

Gilles Carreric, maire de Lanester

Myrianne Coche, conseillère départementale du Morbihan

Mathieu Glaz, conseiller départemental PS du Morbihan

Kaourintine Hulaud, conseillère régionale

Philippe Jumeau, adjoint à Lanester

Catherine Queric, conseillère départementale du Morbihan

Marie Le Boterff, Conseillère départementale du Morbihan

Boris Lemaire, Maire de Questembert, conseiller départemental du Morbihan

Paul Molac, député du Morbihan

 

Ille-et-Vilaine :

Mickaël Bouloux, député de la 8e circonscription d’Ille-et-Vilaine

Cécile Bouton, vice-présidente du conseil départemental d’Ille-et-Vilaine

Jean-Luc Chenut, président du Conseil Départemental d’Ille-et-Vilaine

Loïg Chesnais-Girard, président de la Région Bretagne

Michel Demolder, maire de Pont-Péan

Katja Kruger, conseillère régionale, présidente du groupe communiste et progressistes au Conseil Régional de Bretagne

Yannick Nadesan, adjoint au maire à Rennes

Stephane Perrin-Sarzier, vice-président du Conseil Régional

Claudia Rouaux, députée d’Ille-et-Vilaine

Benoît Sohier, maire de Saint Domineuc, conseiller départemental d’Ille-et-Vilaine

 

 

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24 septembre 2023 7 24 /09 /septembre /2023 06:57
Une formation militante communiste pour les adhérents du PCF Finistère et du PCF Morbihan le week-end du 7-8 octobre 2023 à Brest
Une formation militante PCF à Brest pour les adhérents finistériens les samedi 7 et dimanche 8 octobre: inscrivez-vous si vous voulez! 
 
Vous trouverez ci-joint une proposition de formation militante organisée par la fédération, la section de Brest et singulièrement Erwan Rivoalan en lien avec le secteur formation national du PCF.
 
Merci de vous inscrire sans tarder si vous souhaitez et pouvez y participer. Cette formation est ouverte à tous les adhérents finistériens du PCF et particulièrement recommandée pour nos nouveaux et jeunes adhérent.e.s.
 
C'est très enrichissant et fraternel.
 
Il y aura avec nous des camarades du Morbihan
 
Fraternellement.
 
La fédération du PCF Finistère
 
 
***
 

Stage de Base – Samedi et dimanche 7 et 8 octobre 2023

 

Lieu : Section PCF

6 rue André Berger à Brest

Samedi 7 octobre

 

8h30 : accueil café

9h00 : « Dans quel monde vivons-nous ? » avec Serge Ressiguier

11h15 : « Rapports et apports du PCF à la société française » avec Stéphane Bailanger

13h00-14h00 : Repas

14h00 : Suite du module avec Stéphane Bailanger

15h00 : « Les conditions et grands enjeux de développement aujourd’hui » avec Elsa  Koerner, co-secrétaire du PCF 35

17h45 à 18h45 : « Lutter contre les violences sexistes et sexuelles » avec Shirley Wirden, responsable du dispositif « Stop violences » du PCF (en visio)

19h30 : Repas au restaurant (chacun.e prend en charge sa part)

Dimanche 8 octobre :

8h30 : accueil café

9h00 : « Capitalisme/Crise/Dépassement » avec Kévin Guillas-Cavan, section économie du PCF

11h15 : « L’organisation du PCF, vie du parti » avec Ismaël Dupont, secrétaire du PCF 29

12h45 : Bilan du stage puis casse-croûte

Inscription au stage auprès d’Erwan Rivoalan erivoalan@gmail.com (06 73 89 36 91) avant le mardi 3 octobre. Il faut s’engager à suivre l’ensemble des modules du stage.

 

Ci-joint, les photos et le compte rendu de la formation organisée l'an passé, en 2022, au local de la fédération et de la section du PCF à Brest: Stage de formation militante du PCF Finistère - 19-20 mars à Brest

Une formation militante communiste pour les adhérents du PCF Finistère et du PCF Morbihan le week-end du 7-8 octobre 2023 à Brest
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24 septembre 2023 7 24 /09 /septembre /2023 06:49
Roussel comparé à Doriot : l’insulte qui pourrait tuer la Nupes (L'Humanité, 21 septembre 2023, Emilio Meslet - Cyprien Caddeo)
Roussel comparé à Doriot : l’insulte qui pourrait tuer la Nupes

La députée insoumise Sophia Chikirou a comparé Fabien Roussel, le secrétaire national du PCF au collaborationniste Jacques Doriot, sur les réseaux sociaux, avec l’assentiment de Jean-Luc Mélenchon. Une injure qui scandalise les communistes, bien sûr, mais aussi EELV, le PS et une partie de la FI.

La Nupes n’a jamais cessé de vaciller sous le poids des querelles internes depuis que l’accord électoral a été scellé en mai 2022. Mais, mercredi 20 septembre, le Rubicon a été franchi en matière d’injures et de calomnies entre partenaires de gauche. « Il y a du Doriot dans Roussel », a osé écrire la députée de la France insoumise Sophia Chikirou dans une Story publique sur Facebook.

Comparaison abjecte entre le secrétaire national du PCF et le collaborationniste Jacques Doriot, passé du communisme au fascisme après 1936. Le commentaire de l’élue FI de Paris accompagne une publication de l’Œil gauche, un compte qui se décrit comme « une revue de presse politique sarcastique » et qui accuse Fabien Roussel de viser « l’électorat de Le Pen-Zemmour ».

Condamnant des propos « d’une extrême gravité », « véritable appel à la haine et à la violence contre Fabien Roussel », le PCF a exigé, dans un communiqué de presse, la suppression de la publication et des excuses de la part de la députée ainsi que de la FI. « C’est l’ensemble de la famille communiste et sa mémoire que cette députée salit », ajoute André Chassaigne, président du groupe GDR, dans un autre communiqué publié au nom des députés communistes.

Quelques heures après le communiqué du PCF, c’est la récidive…Cette fois de Jean-Luc Mélenchon

Le coordinateur de la FI, Manuel Bompard, n’a pas donné suite à ces demandes. Las, quelques heures après le communiqué du PCF, c’est la récidive. Signée cette fois Jean-Luc Mélenchon, qui partage à son tour le message de Sophia Chikirou. L’injure s’inscrit dans un contexte incandescent de montée des tensions entre communistes et insoumis autour de la ligne Roussel, perçue par la FI comme anti-Nupes.

Des premières fractures étaient apparues entre PCF et mélenchonistes durant la réforme des retraites, sur l’attitude « bordélisatrice » de la FI, à adopter ou non dans l’Hémicycle. Puis lors des violences urbaines consécutives à la mort de Nahel, tué par la police à Nanterre.

Le 8 juillet, Fabien Roussel avait accusé la FI, du fait de son « refus d’appeler au calme », de ne plus « représenter la gauche qui ne cède rien aux valeurs de notre République ». Dans une note de blog datée du 15 juillet, Jean-Luc Mélenchon avait alors évoqué Jacques Doriot, ainsi que Marcel Déat (socialiste passé dans le camp de la collaboration) pour tacler le PCF et le PS, coupables à ses yeux d’être « équivoques » dans leur condamnation des violences policières et de la xénophobie subie par les habitants des quartiers populaires.

S’ajoutent à cela les tensions autour des élections européennes de juin 2024, où la FI ne démord pas de l’idée d’une liste unique, et des sénatoriales, où les insoumis se sont retrouvés mis à l’écart du reste de la gauche. Mais de là à s’envoyer des accusations de nazisme entre partenaires, il y a un cap, gravissime, de franchi.

« Le gouvernement doit sortir le pop-corn en nous voyant nous taper dessus »

À l’Assemblée nationale, écologistes et socialistes restent sidérés. Les présidents de groupe PS et EELV condamnent unanimement les propos de Sophia Chikirou et l’attitude de Jean-Luc Mélenchon, tout comme les chefs des deux partis, Olivier Faure et Marine Tondelier. Le spectre d’un éclatement de la Nupes plane. « Halte au feu ! », « Stop, stop, stop », « le débat ce n’est pas le pugilat », écrivent-ils. « C’est désespérant, c’est la pire image que la gauche puisse donner en cette rentrée. Une partie de la FI veut faire exploser la Nupes, ne leur faisons pas ce cadeau », alerte le socialiste Philippe Brun.

« Le gouvernement doit sortir le pop-corn en nous voyant nous taper dessus », abonde l’écologiste Cyrielle Chatelain, tout aussi dépitée. Depuis l’été, s’est instaurée entre nous une guerre de la petite phrase. Là, on tombe dans l’attaque interpersonnelle et la décrédibilisation des autres partis… » L’élue Génération.s, Sophie Taillé-Polian, ajoute : « Si on travaille ensemble, c’est qu’il y a une communauté et qu’on combat tous le fascisme. »

« Dire de Roussel qu’il est hitlériste, ça relativise la collaboration et le nazisme. C’est du confusionnisme historique. Ça fait reculer la politique, ça nous désarme face à l’extrême droite. C’est une erreur politique et historique grossière », tranche Raquel Garrido, députée FI en rupture nette avec la ligne Mélenchon.

Mais d’autres élus refusent de condamner les propos du patron insoumis : « Pour moi, ça ne renvoie pas à la collaboration, mais au doriotisme de 1934-1939, tente de nuancer un mélenchoniste. C’est-à-dire au fait de reprendre les mots de l’extrême droite pour les retourner contre ses alliés de gauche. C’est ce que fait Roussel quand il se moque des écologistes qui mangent des graines ou ironise sur les catastrophes écologiques et la viande. Au moins, en 1932, Doriot défendait les travailleurs étrangers. » Sacrée acrobatie pour éviter d’avoir à se distancier des propos des dirigeants insoumis, jusqu’à tenter de déconnecter Doriot de la collaboration et du nazisme, en plus de mentir concernant la position de Fabien Roussel sur les travailleurs étrangers

L’extrême droite, elle, se frotte les mains

Plus embarrassé, un autre député FI botte en touche : « Je ne l’aurais pas dit comme ça, mais Fabien Roussel s’est engagé sur une pente, comme Manuel Valls… » « C’est une connerie, ça ne fait rien avancer, pas même le débat stratégique, grince toutefois un troisième parlementaire, pourtant lui aussi proche de la ligne Mélenchon. Sophia a voulu faire de la provoc’ pour consommer la rupture avec Roussel, qui veut être candidat en 2027. On aurait pu juste prendre acte qu’il sort de lui-même de la Nupes en disant ça. Ce genre de propos fait que les communistes se replient dans leur carapace pour protéger leur chef. C’est normal, on aurait fait pareil. »

De quoi enterrer la Nupes ? « Au contraire, répond Fabien Roussel sur Franceinfo. Je pense que c’est l’occasion pour nous, peut-être pour toutes les forces de gauche et de progrès, de rappeler quelles sont les règles de l’union et du rassemblement. Et ces règles, c’est d’abord de se respecter ». « Je ne les aime pas », avait lancé Jean-Luc Mélenchon le 18 septembre au sujet de ses partenaires de la Nupes, avant de défendre l’union car elle est « nécessaire ».

Drôle de façon de la prôner, quand on colle une croix gammée sur la tête de l’un d’entre eux. De tels anathèmes ne peuvent, à la fin des comptes, que salir l’ensemble de la gauche et décevoir les électeurs qui espèrent une alternative au refrain insupportable d’un troisième duel Macronie-RN. L’extrême droite, elle, se frotte les mains. Hier paria, aujourd’hui dédiabolisé, le camp nationaliste a tout le loisir de marteler que l’outrance est désormais du côté de la gauche. Surtout si celle-ci ne fait rien pour la démentir.

Roussel comparé à Doriot : l’insulte qui pourrait tuer la Nupes (L'Humanité, 21 septembre 2023, Emilio Meslet - Cyprien Caddeo)
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23 septembre 2023 6 23 /09 /septembre /2023 13:12
Le PCF condamne l'appel à la haine de Sophia Chikirou, députée FI, qui a comparé Fabien Roussel à Doriot
Réaction du PCF aux injures à l'encontre de Fabien Roussel
 
Quelques jours après une Fête de l’Humanité qui fut un grand succès populaire et un formidable évènement politique pour le PCF et toutes les forces de gauche et sociales qui y ont participé, certain.es ont décidé de mener une offensive injurieuse contre Fabien Roussel, secrétaire national du PCF.
Ainsi, le pire étant toujours possible, des dirigeants insoumis, dont des parlementaires, relayent sur les réseaux sociaux des commentaires injurieux et calomnieux, d’une extrême gravité, mettant en parallèle Fabien Roussel et le collaborationniste Doriot.
Relayer de tels propos est un véritable appel à la haine et à la violence contre Fabien Roussel. Nous leur demandons de supprimer ces publications et de présenter leurs excuses.
Ces responsables politiques ignorent-ils à ce point l’histoire pour associer au nom du secrétaire national du PCF celui de Doriot, qui combattit sous l’uniforme nazi sur le front de l’Est, pendant que des dizaines de milliers de communistes donnaient leur vie pour la libération de la France ?
Mesurent-ils à quel point ils contribuent ainsi à minimiser les théories défendues par tous les collaborationnistes du régime nazi, nourries d’anticommunisme et d’antisémitisme, au moment même où les extrêmes-droites travaillent partout en Europe et en France, à habiller leurs projets d’une dangereuse respectabilité ?
Comment des dirigeants de gauche peuvent-ils emboîter le pas à des éditorialistes viscéralement anticommunistes au point de ne plus savoir gérer le débat contradictoire, celui qui élève les consciences et permet la mobilisation populaire face aux offensives néo-libérales ?
Jamais dans l’histoire de la gauche, celles et ceux qui ont tant investi pour l’union dans les différentes formations n’ont subit des insultes d’une telle violence et d’une telle injustice. Les nombreux messages d’indignation que nous recevons montrent que militants et citoyens de toutes les sensibilités de gauche sont stupéfaits face à ces outrances.
Le PCF, ses militantes et militants, ses élu.e.s, n’accepteront jamais de se vautrer dans de telles dérives.
Nous avons toujours pris nos responsabilités face à l'extrême-droite et nous continuerons de le faire et de jouer pleinement notre rôle au service de notre pays et de sa classe travailleuse.
Jamais, nous n’avons choisi l’insulte pour alimenter le débat. Jamais nous n’utiliserons d’amalgames odieux pour faire vivre les idées.
Le PCF appelle les dirigeants de toute la gauche, les militants et sympathisants de tous les partis de gauche à exprimer leur refus de cette voie mortifère et calomnieuse. Il les invite au débat le plus exigeant sur les solutions à mettre en œuvre pour ouvrir enfin une véritable alternative à un système qui attise les divisions entre les peuples et les individus et rend insupportable vie de millions d’êtres humains et menace l’ensemble du vivant. C’est avec franchise, avec respect que les rassemblements les plus larges ont permis de construire des victoires.
Il les invite à venir commémorer le 22 octobre prochain, dans la carrière des fusillés de Chateaubriant, la mémoire de ces 27 militants du PCF et de la CGT, qui tombèrent sous les balles de l’occupant nazi et du collaborationniste Doriot, à entendre s’égrèner les noms de celles et ceux dont nous nous honorons qu’ils appartiennent à notre histoire commune.
Fabien Roussel y représentera le PCF et prononcera un discours en leur hommage.
 
Parti communiste français,
 
Paris, le 20 septembre 2023.
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10 septembre 2023 7 10 /09 /septembre /2023 17:43
Un débat sur la formation des architectes et les ENSA en lutte à la fête de l'Humanité, le samedi 16 septembre à 15h30

La France a la chance que ses architectes soient très majoritairement formés dans des écoles publiques d'architecture mais les conditions concrètes d'étude et d'enseignement dans ces écoles, indépendamment de l'exigence, de la qualité et du caractère multi-disciplinaire des cours dispensés, laissent parfois à désirer.

Les conditions d'intégration des jeunes architectes dans le métier aussi (abus des stages, précarité des contrats, bas salaires, inégalités fortes de revenus entre architectes, chômage, etc).

Les violences et discriminations ou brimades sont aussi présentes au sein des écoles d'architecture, comme l'injustice sociale, aggravée par le manque de moyen de nos services publics d'enseignement.

Comme les écoles supérieures d'art, et l'enseignement supérieur public en général, les écoles d'architecture sont en effet victimes d'une sous-dotation en moyens humains et matériels pour garantir le meilleur enseignement aux étudiants qui ont pourtant été retenus dans des écoles très sélectives et exigeantes.

Comme l'architecture a pour les communistes un rôle essentiel dans la construction d'une cité et d'une société désirables, et plus égalitaire et durable, et comme nous défendons un enseignement de qualité et un enseignement supérieur de qualité accessible à tous, nous considérons qu'il est important de s'intéresser à la manière dont sont formés nos architectes. 

C'est pourquoi nous organisons: 

à l'espace Bretagne de débats de la fête de l'Humanité (à l'angle de la rue Elsa Triolet et de la rue Gisèle Halimi)

le samedi 16 septembre à 15h30

un débat avec des étudiants en architecture engagés dans le mouvement des ENSA en lutte:

- Baptiste Bourven, étudiant à l'ENSA de Paris Malaquais originaire de Morlaix, membre du CA de l'établissement, membre de la cellule d'écoute et de veille PSL contre les discriminations et violences sexistes, et porte-parole média des ENSA en lutte

- et Naël Huppert, étudiant à l'ENSA de Paris La Villette

Débat qui sera animé par Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF Finistère et membre du Conseil National du PCF.

Au mois d'avril 2023, les étudiants et enseignants des Écoles publiques nationales supérieures d'architecture ont publié un cahier de doléances qu'ils ont travaillé de manière collective entre étudiants de plusieurs écoles d'architecture.

Ce cahier de doléances des ENSA en lutte (voir en pièce-jointe) regroupant des enseignants, personnels et étudiants de plusieurs ENSA qui se sont coordonnés, s'articule notamment autour de plusieurs grandes orientations et axes de revendication:

1. L'abolition des précarités:

- une gratuité effective de l'enseignement public (prise en charge financière des voyages pédagogiques, du matériel de dessins et de maquette, des matériels et logiciels informatiques, abroger le droit des ENSA-P de demander de frais d'inscription supplémentaires)

- la fin des retards des bourses étudiantes, la lutte pour garantir aux étudiants les moyens d'étudier dans de bonnes conditions: 50% d'entre eux peuvent avoir des restes à vivre de 50€, le salariat pour financer les études est la première cause d'échec en licence, développer les résidences CROUS, garantir une allocation d'autonomie à tous les étudiants

- la lutte contre la précarité des enseignants contractuels et vacataires (+ d'un tiers des enseignants d'ENSA-P, 690 enseignants niveau BAC + 5) en augmentant leur indice salarial et par la titularisation des contractuels, des personnels ATS, la réduction des inégalités de statuts entre enseignants. Le collectif ENSA-P en lutte demande une juste revendication des vacataires, des doctorants et enseignants contractuels.

- la lutte contre la précarité des doctorants en architecture

2. La lutte contre les discriminations à l'intérieur des écoles d'architecture, contre les injustices et les violences, contre la culture de la sélection

31% des étudiants en architecture déclarent avoir été victimes d'agissements sexistes, la plupart du fait d'enseignants, et 6% déclarent avoir été victimes d'agressions sexuelles. Avec 60% d'étudiantes, les écoles d'architecture sont encore des lieux de violence de genre. Les femmes sont par ailleurs sous-représentées dans les postes de direction et d'enseignement titulaire (maîtres de conférence). Des violences pédagogiques peuvent également avoir lieu dans les ENSA-P avec notamment la culture de la charrette, des nuits à travailler pour pouvoir s'acquitter d'un travail trop conséquent dans des délais trop courts.

3. Des moyens pour avoir des conditions matérielles de travail et d'étude dignes.

L'enseignement supérieur accueille de plus en plus d'étudiants (+30% en 20 ans) mais la dotation financière de l’État par étudiant chute dans le même temps  (-10% en 10 ans), menant à une dégradation de l'accompagnement, et à des injustices croissantes en termes de réussite scolaire. Les ENSA-P accueillent moins d'étudiants ces 3 dernières années faute de moyens suffisants. L'attractivité de ces études les amène à être de plus en plus sélectives alors qu'un rapport de l'IGAC IGESR préconise de former davantage d'architectes chaque année. En effet, l'âge moyen des architectes est aujourd'hui de 51 ans, ce qui laisse augurer d'une pénurie d'architectes d'ici 10 ans. La France compte 0,4 architecte/ 1000 habitants alors que la moyenne européenne est de 0,8/1000 habitants. Actuellement, le taux d'admission moyen en ENSA est de 6,4%, ce qui est particulièrement faible. La plateforme des cahiers de doléance réclame donc plus d'architectes formés, la suppression de la sélection à l'entrée des ENSA-P, et plus d'ENSA-P par voie de conséquence.

Dans beaucoup d'ENSA-P, notamment ceux de Paris et des grandes métropoles, les locaux de centre-ville sont très exigus pour recevoir tous leurs étudiants et ne permettent pas de travailler dans de bonnes conditions, de stocker ses maquettes, matériels et ordinateurs. Les budgets de fonctionnement annuels sont sous-dotés, les lieux de travail collaboratif et de convivialité manquent.

4. Développer la démocratie au sein des ENSA-P

Le 7 juin dernier, l'Assemblée Nationale a adopté à 156 voix pour (celles de la droite et de l'extrême-droite) et 38 voix contre une résolution sur les ENSA-P contenant des préconisations que que le collectif des ENSA-P en lutte avait dénoncé, rencontrant plusieurs groupes parlementaires et leur adressant un courrier argumentaire. Cette résolution prévoie des frais pédagogiques supplémentaires et le développement de partenariats avec le privé pour augmenter les fonds propres des ENSA-P. Réduction de l'indépendance de l'enseignement supérieur vis-à-vis des pouvoirs et logiques économiques, augmentation de la sélection par l'argent, voilà ce à quoi peut conduire cette orientation. Stephane Peu pour le groupe GDR (celui des députés communistes) qui avait voté contre la résolution, s'était exprimé contre l'augmentation des frais d'inscription dans les ENSA, pour la nécessité d'avoir un débat approfondi sur le rôle des architectes dans la société, sur le rôle social de l'architecture (l'accès au beau et au bien-être dans l'habitat et les équipements publics pour tous) pour la prise en compte des mobilisations des étudiants et enseignants contractuels, la réduction de la précarité de ces enseignants

Un débat sur la formation des architectes et les ENSA en lutte à la fête de l'Humanité, le samedi 16 septembre à 15h30
Un débat sur la formation des architectes et les ENSA en lutte à la fête de l'Humanité, le samedi 16 septembre à 15h30
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10 septembre 2023 7 10 /09 /septembre /2023 05:59

 

Réunis en conseil national, les communistes appellent les citoyennes et les citoyens, les forces syndicales et associatives, et toutes les forces de gauche à investir pleinement la Fête de l’Humanité qui se déroulera les 15, 16 et 17 septembre prochains.

Elle sera l’occasion de partager un grand moment festif et culturel, de soutenir et de développer le journal l’Humanité et de participer à des centaines de débats pour contribuer à construire l’alternative aux politiques capitalistes en France, en Europe et dans le monde.

 

Agir pour la paix et la solidarité

Les communistes appellent à faire du mercredi 21 septembre une grande journée de mobilisation pour la paix, l’arrêt de la militarisation et la fin des conflits armés, partout dans le monde.

Alors que les morts se comptent par centaines de milliers, la France doit prendre l’initiative d’un plan de paix entre l’Ukraine et la Russie, comme l’a proposé Fabien Roussel au Président de la République. La France, en toute indépendance de la politique des États-Unis et de l'Otan, a les moyens de faire entendre sa voix et de mener une action diplomatique en faveur de la sécurité collective et de la paix.  Elle doit également changer profondément sa relation avec les pays et les peuples d’Afrique. Elle doit enfin porter l’ambition d’une solidarité européenne pour l’accueil des migrants, la construction de voies légales et sécurisées et développer la solidarité avec les peuples en lutte partout sur la planète. Notre campagne de solidarité avec le peuple cubain sera lancée à la fête de l’Humanité.

 

Développer les mobilisations

La rentrée est marquée par des hausses de prix qui étranglent les familles, les difficultés de logement, la casse des services publics d’éducation et de santé et par le réchauffement climatique. Dans ce contexte, l’heure n’est pas à alimenter la guerre, ni à entrer dans une économie de guerre, mais à répondre aux besoins sociaux et écologiques du pays !

Le PCF est pleinement mobilisé contre la politique du Président de la République et du gouvernement qui poursuivent leur offensive au service exclusif du capital avec la complicité des forces de droite et d’extrême droite. L’heure est à mettre en échec le plan d’austérité de 15 milliards d’euros annoncé par le gouvernement, à se mobiliser contre le projet de loi dit pour le « plein emploi » qui précarise les travailleurs par une politique capitaliste court-termiste et les projets de budget de la Sécurité sociale et de l’État. L'heure est au contraire à exiger un tournant majeur : donner la priorité à la formation et au développement de l'emploi, avec de bons revenus et salaires. C'est de la responsabilité des entreprises et des banques, ainsi que du pouvoir politique. Et si Emmanuel Macron veut organiser un referendum, les Français attendent toujours qu’il les consulte sur le report de l’âge légal de la retraite à 64 ans !

Aux côtés du collectif « Avortement en Europe, les femmes décident », nous appelons à manifester le 28 septembre, partout en France, pour défendre le droit à l'avortement qui reste menacé en France, notamment dans la difficulté d’accès à ce droit par la fermeture de centres IVG.

Les communistes appellent à la mobilisation la plus grande pour la réussite de la journée européenne de grève et de manifestations organisée par l’intersyndicale, le 13 octobre prochain. Elle sera l’occasion de se mobiliser tous et toutes ensemble, aux côtés des syndicats, pour gagner contre l’austérité. Elle permettra également de soutenir les milliers de militants et militantes syndicaux criminalisés par le pouvoir et de défendre les libertés syndicales et les libertés publiques.

Dès à présent, nous allons à la rencontre de nos concitoyens partout dans le pays, avec un tract imprimé à un million d’exemplaires pour présenter nos propositions pour la paix, une autre Europe et un autre ordre du monde et pour le climat, pour la baisse des prix alimentaires et des prix de l’énergie, pour l’augmentation des salaires, l’égalité professionnelle femmes-hommes, le développement de l’emploi et de la formation, pour de nouveaux pouvoirs des travailleurs et des citoyens sur les entreprises et les banques, le renforcement des services publics, la jeunesse, la construction d’une République sociale et démocratique. Le plan climat du PCF sera présenté le 6 novembre prochain, à notre siège national.

Aux côtés de notre secrétaire national qui poursuit son tour de France, nous organiserons dans les semaines qui viennent de 1 000 points de rencontre et réunions publiques partout dans le pays pour résister et construire l’alternative ! Ces rencontres seront aussi l’occasion de nous mobiliser pour une toute autre construction européenne, à quelques mois des élections et d’amplifier le mouvement d’adhésion à notre parti pour permettre à tous nos concitoyennes et concitoyens de nous rejoindre dans l’action. Les communistes organiseront, les 30 septembre et 1er octobre, un week-end national d’action contre l’inflation, lors duquel nous porterons nos propositions et l’appel à manifestation du 13 octobre.

 

Renforcer la République partout

La mort du jeune Nahel, les morts et mutilations d’autres jeunes en France, ont provoqué une immense émotion et ont mis à nouveau en lumière la violence des rapports entre une partie de la police et des jeunes de notre pays. Et les violences qui ont suivi ont montré que la colère provoquée par cette situation manque cruellement de débouchés politiques et pouvait être détournée au profit d’actes destructeurs à l’encontre de personnes, d’institutions, de biens. Toutes ces violences n’ont pas leur place en République.

L’heure est à renforcer la République partout, avec des services publics pour tous et toutes. Le PCF a mis en débat un plan pour la réconciliation nationale par l’égalité républicaine, publié début juillet et dont la construction se poursuivra lors des journées pour l’égalité républicaine que nous organisons les 19 et 20 septembre prochains. Nous prolongerons ces journées par des initiatives locales, dans le cadre des mille rencontres que nous organisons pour mettre en débat notre plan et construire les solutions avec les premiers concernés.

Au plan national, nous appelons à un Grenelle pour l’égalité des territoires et contre toutes les discriminations, rassemblant tous les acteurs et actrices des communes et quartiers concernés, pour qu’enfin une politique à la hauteur des enjeux soit décidée et mise en œuvre avec eux.

Les élections sénatoriales du 24 septembre prochain seront l’occasion de faire entendre cette exigence d’égalité territoriale. Les communistes appellent les grands électeurs·trices à renforcer le groupe CRCE au Sénat, par l’élection du plus grand nombre possible de sénateurs et sénatrices communistes.

 

Engager la campagne européenne

Les élections européennes du 9 juin 2024 seront très importantes pour notre parti, le seul parti de gauche à s’être opposé avec constance aux traités néolibéraux européens.

Ni sortie de l’actuelle Union européenne ou de l’euro, ni soumission au projet capitaliste, le PCF propose une refondation complète de l’Union européenne, en rupture avec les traités existants et résolument opposée à la course aux armements.

Face à l’austérité que l’Union européenne veut imposer aux peuples à marche forcée, nous voulons faire entendre la voix de femmes et d’hommes portant l’ambition d’une France libre, indépendante et porteuse d’exigences de progrès social, écologique et démocratique. C’est sur cette base que pourront se nouer des coopérations fructueuses avec d’autres peuples et États de l’UE qui partagent les mêmes objectifs.

Le 14 octobre prochain, lors de notre conférence européenne, nous rendrons publics, avec Léon Deffontaines, nos objectifs et notre stratégie pour ces élections et nous lancerons la construction de notre programme et d’une liste ouverte, large, celle d’une gauche populaire, sociale et républicaine, avec toutes les forces et personnalités qui partagent notre ambition pour bousculer le débat européen que Renaissance et le Rassemblement national voudrait imposer entre néolibéralisme et xénophobie.

 

Toutes et tous ensemble, construisons de nouveaux Jours heureux en France et en Europe !

 

Paris, le 9 septembre 2023

Le conseil national du

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10 septembre 2023 7 10 /09 /septembre /2023 05:56

 

Le 15e sommet des BRICS qui s’est réuni à Johannesburg du 22 au 24 août fut un évènement de portée mondiale, bien davantage que les précédents. Non seulement parce qu’il bénéficia d’une large couverture médiatique, mais surtout parce que la phase de recomposition des rapports de domination mondiaux fait des BRICS la caisse de résonnance de la contestation de l’ordre du monde libéral issu des accords de Bretton Woods et de l’hégémonie unilatérale du dollar. Il manifeste une nouvelle donne internationale qui se cherche.

La part des BRICS dans le PIB mondial, calculée en parité de pouvoir d’achat, dépasse désormais celle du G7 (32 % contre 30 %). Cela cache cependant d’importantes disparités : la Chine en compte à elle seule 17,6 % et le second, l’Inde, est loin derrière avec 7 %. Signe de cette force d’attraction, 71 pays y ont participé au total, comme observateurs ou comme membres.

Les BRICS se sont formés dans les remous de la crise systémique du capitalisme de 2008. Ils ont en grande partie échappé à la vision du monde occidentale. Il est d’ailleurs révélateur qu’Emmanuel Macron, dans son discours au corps diplomatique le 29 août, ne les évoque qu’au détour d’une phrase au bout d’une heure de discours. Les BRICS offrent un cadre d’échange souple à ses membres, autour de sommets annuels des chefs d’État et de réunions au niveau ministériel. Ils ont également créé un cadre de coopération financière, qui reste cependant dépourvu de structure permanente. La seule institution commune est la Nouvelle Banque de développement, créée en 2014, siégeant à Shanghai et aujourd’hui présidée par Dilma Rousseff. Elle est ouverte aux demandes d’investissement des pays en développement. Le renforcement des BRICS n’est pas linéaire. Les évolutions à droite du Brésil et de l’Inde ainsi que les différences de positionnement de ses membres dans la rivalité entre la Chine et les États-Unis l’ont ralenti. La relance des BRICS est alimentée par la conjonction de trois évènements : la pandémie mondiale (souvenons-nous du refus des puissances occidentales de lever les brevets sur les vaccins !), le retour de Lula au pouvoir, puis la guerre en Ukraine. La politique occidentale est épinglée pour son « deux poids, deux mesures », alors qu’elle a manifesté un désintérêt total pour les guerres meurtrières qui ont ensanglanté le Yémen, que l’ONU qualifie de « crise humanitaire du siècle », et l’Ethiopie.

Le sommet de Johannesburg a entériné un élargissement significatif des BRICS, à six nouveaux pays : Iran, Arabie Saoudite, Émirats arabes unis, Égypte, Éthiopie et Argentine. Deux grands États pétroliers y entrent, sur fond de rapprochement spectaculaire entre l’Arabie Saoudite et l’Iran sous l’égide de la Chine, ce qui change la donne au Moyen-Orient. Les BRICS élargis représenteront, à compter du 1er janvier 2024, 46 % de la population et 36 % du PIB mondial (dont 70 % par la Chine). Par ailleurs, l’adhésion de l’Arabie Saoudite et des Émirats permettra sans doute de renflouer la banque des BRICS. Cependant, le sommet a buté sur la question du renforcement de la coopération monétaire. La perspective de se dégager du dollar en utilisant les monnaies nationales devrait à terme déboucher sur une monnaie commune d’échange. Les banques centrales doivent préparer un rapport sur le sujet d’ici le prochain sommet.

Quelle analyse peut-on porter sur cette dynamique ? Incontestablement, les BRICS élargis représentent de nouvelles coopérations qui se cherchent en s’autonomisant des institutions de Bretton Woods et de certaines évolutions de la mondialisation capitaliste, qui a perdu sa dynamique, et à laquelle les États-Unis et les États du G7 veulent donner un aspect politique de plus en plus affirmé. C’est la « mondialisation entre amis » chère à la secrétaire au Trésor des États-Unis Janet Yellen. Dire cela ne revient pas à porter au pinacle un certain nombre d’États des BRICS dont les gouvernements ne sont ni démocratiques, ni anticapitalistes et encore moins des « modèles » de quoi que ce soit. Mais les BRICS, dans leur dynamique d’ensemble, manifestent un monde non occidental, ce qui ne signifie pas nécessairement « anti-occidental », souhaitant agir en faveur de relations internationales « plus équilibrées », comme l’analyse le président sud-africain Cyril Ramaphosa.

Cependant, les contradictions internes sont nombreuses. La recomposition de l’ordre du monde et l’affirmation de nouvelles puissances génèrent des tensions fortes entre membres des BRICS, entre la Chine et l’Inde par exemple. Le positionnement des différents États dans cette recomposition mondiale n’est d’ailleurs pas le même. Autant pour l’Afrique du Sud ou le Brésil il s’agit de ne pas se laisser entraîner dans une compétition entre puissances mondiales, autant le gouvernement russe théorise un affrontement de longue durée avec l’Occident « et ses valeurs », sur une base par ailleurs réactionnaire. Nous verrons comment ces contradictions seront gérées lors du prochain sommet, en 2024, qui est annoncé à Kazan, en Russie. Les BRICS ne sont donc ni une alliance, ni un bloc mais un regroupement de pays dont les diplomaties sont souvent multi-vectorielles.

Par ailleurs, le G7, sous hégémonie étatsunienne, garde une cohérence et une force de frappe qui demeure plus forte que celle des BRICS. La dédollarisation est un processus long. L’hégémonie du dollar est contestée, affaiblie, mais elle n’est pas encore renversée. Le dollar reste dominant, en représentant la moitié du commerce mondial, 90 % des transactions quotidiennes sur le marché des changes et 60 % des réserves de change mondiales. Le renminbi a certes progressé depuis 20 ans, mais il ne représente pour l’instant que 7 % des transactions sur le marché des changes.

Il n’en demeure pas moins que le sommet des BRICS manifeste une aspiration à construire autre chose, un monde plus équilibré dans lequel le dollar et les États-Unis ne font plus la pluie et le beau temps. Notons d’ailleurs qu’à la différence de Washington, relativement prudent dans ses réactions, Emmanuel Macron a eu une réaction très vive, défensive, fustigeant les « velléités d’ordre alternatif ».

Tous ces éléments amènent à renforcer l’exigence de construction d’un autre ordre du monde, de peuples souverains et associés, fondé sur la paix et la coopération. Les propositions du PCF sur la paix, formulées par Fabien Roussel dans sa tribune dans le Monde du 17 juillet, ou de constitution d’une monnaie commune mondiale, sur des bases non pas de compétition mais de coopération, en utilisant les droits de tirage du FMI et plus largement de réforme du FMI et de l’ONU, sont une base d’initiatives politiques.   

 

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8 septembre 2023 5 08 /09 /septembre /2023 05:24

 

 

 

 

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