La Chaine Parlementaire consacre un reportage (5mn) à la présentation cette semaine du contre-budget des députés communistes.
"Un premier outil qui sera diffusé dans tout le pays pour engager la discussion avec les Français".
En Catalogne, l’engrenage tant redouté se met en place. Soutenu par les dirigeants de l’Union européenne, le gouvernement Rajoy, lourdement responsable de la crise par son intransigeance et sa violence, a placé la Catalogne sous tutelle en réponse à une déclaration unilatérale d’indépendance de la Generalitat, elle-même contestée par les organisations progressistes de la gauche catalane et espagnole. Le scénario du pire s’installe et on ne peut être qu’affligé devant tant d’irresponsabilités.
Je ne vois d’autre issue qu’une nouvelle expression populaire dans les urnes, après un débat mettant toutes les options sur la table. Le refus de Mariano Rajoy, depuis des années, d’ouvrir des négociations sérieuses et respectueuses sur la nature des relations entre la Catalogne et l’État espagnol n’aura fait que renforcer un choix binaire insatisfaisant tant socialement que politiquement.
Les élections annoncées par Mariano Rajoy pour le 21 décembre sont malheureusement déjà entachées par les violences et les décisions brutales prises au nom de la Constitution par une droite et un chef de gouvernement totalement discrédités et illégitimes. La destitution de Carlos Puidgemont et les mises en cause des principales institutions espagnoles ne font que jeter de l’huile sur le feu.
La sortie de crise passe par la suspension de l’application de l’article 155 par le gouvernement espagnol, le rétablissement de la légalité démocratique en Catalogne, la suspension de la déclaration unilatérale d’indépendance et la convocation de nouvelles élections par la présidence de la Generalitat, pour un processus électoral garantissant les conditions élémentaires d’expression démocratique de toutes les options.
Au delà, cette situation met en évidence un défi crucial : les peuples d’Espagne doivent pouvoir engager un processus de régénération démocratique et de dépassement du cadre actuel de la Constitution de 1978 mise en place après la mort de Franco. Ces exigences sont d’ores et déjà en cours avec l’émergence des mobilisations citoyennes et leur expression lors des dernières élections.
Santé
La déléguée syndicale CGT et deux agents de l’hôpital de Bastia ont entamé une grève de la faim le 29 octobre dernier pour faire réagir les autorités sur la situation de leur établissement.
DR
« Ce mode d’action désespéré et démesuré est proportionnel à la situation financière dans laquelle se trouve notre hôpital. » Face à l’absence de réponse de la part des autorités à la situation désastreuse de l’établissement, la déléguée syndicale CGT et deux autres agents de l’hôpital de Bastia ont entamé une grève de la faim pour enfin se faire entendre.
L’établissement souffrait en juillet d’un déficit cumulé de près de 50 millions d’euros, qui continue de se creuser. Ces difficultés financières ont de graves conséquences sur le fonctionnement de l’hôpital : impossibilité de le moderniser, dette fournisseurs impactant l’approvisionnement et donc le quotidien des patients, suppressions de postes détériorant les conditions de travail... La situation n’est plus tenable.
La CGT a pourtant régulièrement alerté, informé et échangé sur les difficultés de l’établissement, que ce soit dans les diverses instances internes, au niveau de l’agence régionale de santé (ARS) ou même auprès de la ministre de la Santé, lors de sa visite le 17 août dernier. Elle a par ailleurs transmis une note lors de la tenue du conseil de surveillance le 23 octobre. Aucune réponse n’a été apportée. Pire encore, « divers dossiers sont présentés par la direction à la demande de l’ARS et dans la droite ligne des politiques nationales, sans moyens financiers, sans médecins »...
Politiques nationales d’ailleurs propices au pessimisme : le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2018 actuellement débattu à l’Assemblée nationale donne la part belle à l’austérité, et prévoit une coupe de 4 milliards d’euros dans le budget. L’implacable démolition de la protection sociale continue...
Le syndicat CGT de l’hôpital de Bastia ne veut pas de ce système de santé à deux vitesses. Pour que tous soient égaux face à la maladie et que l’hôpital public continue d’assurer ses missions, il exige :
Il appelle le personnel à rejoindre les grévistes dans le hall, à relayer l’information et à venir discuter des formes d’actions à venir. « Il est plus que temps de trouver des solutions avant que n’arrive un plan massif de suppressions de contractuels. »
Gilbert Phelep et Jacques Rannou, membres du conseil d'admnistration de Finistère Habitat et représentants CGT, alertent : « Cette mesure va rejaillir négativement sur le marché local
L'annonce par l'exécutif d'une seconde baisse des aides au logement (APL), qui vise les bailleurs sociaux cette fois, a mis le feu aux poudres. Après les critiques émanant d'une partie des offices publics de l'Habitat finistériens, c'est au tour des représentants CGT d'exposer leurs « inquiétudes ». « Le logement public n'a plus de visibilité pour demain, ça va forcément rejaillir négativement sur le marché local », préviennent Gilbert Phelep et Jacques Rannou, membres du conseil d'administration de Finistère Habitat et de l'Opac Quimper-Cornouaille ; des bailleurs qui représentent, respectivement, 10.000 et 9.000 logements dans le département.
La mesure devrait entrer en application au 1er janvier 2018. En l'état actuel des négociations, elle obligera les bailleurs sociaux à baisser leurs loyers de 60 € afin de compenser une diminution équivalente des APL alloués aux locataires. « Si c'est aux opérateurs de jouer l'amortisseur, il y a un risque de dérapage », estiment les représentants syndicaux.
Problème majeur, selon eux : la réduction de la capacité d'investissement : 4 M€ en moins par an pour l'Opac, soit près de 70 % des ressources, et de 6 à 7 millions d'euros pour Finistère Habitat, soit la moitié du budget alloué à l'investissement. Des baisses qui impacterait d'abord les communes rurales. « Les promesses de réhabilitation de nombreux centres-bourgs risquent de ne pas être tenues », soulèvent ceux qui rappellent qu'en 2016, 32 communes ont fait appel à Finistère Habitat pour des rénovations.
Les délégués CGT pointent plusieurs risques : un positionnement des bailleurs vers le neuf et la vente du patrimoine locatif. Une piste actuellement étudiée par les offices publics. « Les locataires ne seront pas épargnés, ajoutent-ils. Tout ce qui est fait pour améliorer leur quotidien va être réduit à néant », s'alarme Gilbert Phelep. Il cite des exemples : « Ravalement de façade, rénovation thermique ou espaces verts ».
« Risques pour le personnel »
Autre menace, « que les bailleurs, s'ils ne sont pas scrupuleux, se tournent de plus en plus vers des personnes qui ne bénéficient pas de l'APL ». Aujourd'hui, 60 % des locataires de Finistère Habitat bénéficient de l'APL. Gilbert Phelep évoque enfin le risque pour le personnel des offices publics. « Le manque de moyens aura des effets sur l'emploi, nous avons beaucoup d'inquiétudes sur le devenir des salariés ». Victimes collatérales selon lui, les entreprises du bâtiment. « Il y aura, à terme, des conséquences économiques ».
Le Télégramme, 1er novembre 2017
Exigeons un référendum !
Le CETA, traité de commerce et d’investissement entre le Canada et l’Union Européenne, « conçu à l’écart du processus démocratique » selon Emmanuel Macron, présente des risques importants pour de nombreux aspects de nos vies. Il est entré en application provisoire le 21 septembre dernier ; il n’est pas trop tard pour le stopper car il n’a pas encore été ratifié par la France.
Exigeons que nos parlementaires agissent pour la convocation d’un référendum sur le CETA pour permettre à toutes et tous de s’emparer du débat !
Le 17 décembre 2015, à l’unanimité, la ville de Brest a voté un texte qui affirme que les traités TAFTA et CETA ont été négociés « sans contrôle démocratique suffisant ». Les élus « demandent au Gouvernement français de s'opposer et à l'Assemblée nationale d'opposer son veto à tout accord qui remettrait en question le cadre réglementaire en matière de normes sociales, d'environnement, de santé, de diversité culturelle et linguistique et de protection des citoyens. Ils demandent que, dans le cas où cet accord ne serait pas mutuellement avantageux, la France ne le ratifie pas ».
Les experts nommés par le gouvernement sont arrivés le 7 septembre aux mêmes conclusions que les militants : l’accord est dangereux, en particulier pour le climat. Il faut que Brest agisse pour le repousser !
Journée d'action du samedi 18 novembre
Déclaration des communistes des pays de Concarneau et de Quimperlé
Train Express Régional, il est temps d'écouter vraiment les usagers
Le premier juillet la SNCF inaugurait la Ligne à Grande Vitesse reliant Paris à Rennes en 1h27mn. Malgré les inquiétudes exprimées au cours du printemps, puis les protestations des voyageurs quotidiens bretons et enfin leurs propositions alternatives, l’organisation des transports ferroviaires locaux, utilisés par les salariés, les lycéens, les étudiants était sérieusement impactée.
Les explications pâteuses de la Région et de la SNCF sur les incompréhensibles changements d'horaire et la suppression de certains trains n'ont convaincu personne.
Cerise sur le gâteau de la lutte contre les gaz à effet de serre, les TER ont parfois été remplacés par des cars !
La Direction SNCF Bretagne a présenté dernièrement un premier bilan de la mise en service de la LGV. Il est très positif en terme de fréquentation apprend on.
Et d'expliquer que pour atteindre ces bons résultats la SNCF a adapté les horaires à la demande de « premiers de cordées » autoproclamés pour répondre à leurs besoins personnels.
Très intéressant !
Car c'est justement ce qu'elle et la Région Bretagne, refusent obstinément aux voyageurs du quotidien. Belle illustration du proverbe alpin « Ce n'est pas le premier de cordée qui prend les pierres sur la tête ». D'ailleurs la SNCF se garde bien de communiquer sur la fréquentation des TER depuis les changements d'horaire. La SNCF et la Région Bretagne doivent sans délais entendre les représentants des usagers locaux et étudier sérieusement leurs propositions.
Les communistes des pays se Concarneau et de Quimperlé apportent leur plein soutien au Collectif des Usagers du TER Bretagne Sud.
Ils participeront et appellent à participer, aux actions organisées dans les prochains jours.
29 octobre 2017.
lundi 30 octobre 2017
La Chaine Parlementaire consacre un reportage (5mn) à la présentation cette semaine du contre-budget des députés communistes.
"Un premier outil qui sera diffusé dans tout le pays pour engager la discussion avec les Français".
J'étais ce matin avec les agents communaux de la ville de Morlaix en grève contre le passage aux 1607 heures (augmentation de leur durée de travail pour l'équivalent de 9 jours/an) et qui se réunissaient devant les services techniques de l'ancien lycée de Kernéguès pour discuter des propositions d'Agnès Le Brun suite à une première négociation vendredi dernier. Considérant la situation et les perspectives, les agents communaux ont décidé très majoritairement de lever la grève et d'accepter la proposition du maire d'une augmentation du régime indemnitaire de 40€/mois pour les catégories C et de 15€/mois pour les catégories B et du maintien des congés liés à l'ancienneté, avec une négociation pour les personnels non concernés par le régime indemnitaire, en échange de l'augmentation de la durée du travail (passage de 1547 h à 1607 h par an). Sans être une victoire des personnels, il y a là quand même un acquis relatif qui n'aurait pas été obtenu sur lutte collective et mobilisation syndicale.
Au 1e r janvier 2018, le temps de travail des agents municipaux passera à 1.607 heures par an contre 1.540 actuellement. Une annonce qui intervient après plus d'une semaine de mobilisation du personnel communal qui craignait, avec ce changement, de perdre des acquis sociaux. Le point d'orgue de cette mobilisation aura été marqué par la menace de perturber la tenue du Saint-Pol - Morlaix, dimanche prochain. Hier matin, «
dans une ambiance tendue, après de longues heures de négociations entre le maire et les représentants du personnel, la CGT des territoriaux et la section CFDT Interco de la Ville, les agents ont accepté les propositions qui ont été faites par la direction », indique un communiqué signé par l'intersyndicale.
En échange de l'accord sur les 1.607 heures, les syndicats ont obtenu quelques compensations : l'augmentation du régime indemnitaire pour les Catégorie C et B, le maintien des jours d'ancienneté, 27 jours de congés et la conservation des jours de RTT selon les scénarios proposés. Chaque service négociera en interne la mise en place du temps de travail annuel.
Agnès Le Brun, maire de Morlaix, a « pris acte avec satisfaction de la reprise du travail par les agents ». Pour elle, « la reprise des discussions a porté ses fruits, et a permis d'aboutir à un compromis. En application de la réglementation en vigueur, la durée de référence du travail effectif à la Ville de Morlaix sera fixée à partir du 1e r janvier 2018 à 35 heures par semaine, et le décompte du temps de travail sera réalisé sur la base d'une durée annuelle de travail effectif de 1.607 heures, sans préjudice des heures supplémentaires susceptibles d'être effectuées ». Les représentants du personnel précisent, eux, rester « vigilants sur l'application des 1.607 heures ». Le préavis de grève court toujours le temps que « le nouveau protocole soit validé et signé ».
Monique Keromnès, Le Télégramme, 31 octobre
ISF : Les députés communistes ont démonté les arguments du gouvernement, à commencer par l’idée que ce cadeau fiscal aux plus riches sera bénéfique à l’investissement. Pour le député PCF Fabien Roussel : « Ce cadeau de 3,2 milliards d’euros aux 350 000 familles les plus riches nous permettrait de pérenniser 350 000 contrats aidés, de sortir leurs titulaires de la précarité et de répondre aux besoins de nos communes, de nos hôpitaux et de nos associations. C’est ça, la réalité de votre budget ! »
Pour justifier un budget qui va servir les hyper-riches, la droite macroniste répète sur tous les tons qu'elle le fait pour relancer le financement de l'économie. Balivernes ! Qu'en est-il du financement de l'économie quand le fleuron Alstom et les chantiers de Saint-Nazaire sont cédés sur tapis vert ? Qu'en est-il de l'ambition de redresser le pays quand sont insultés les travailleurs de GM&S, qui réclamaient précisément que des investisseurs viennent conforter leur activité et l'emploi ?
La majorité parlementaire et le gouvernement veulent baisser les impôts sur le capital et faire grimper la fiscalité indirecte comme le préconise Bruxelles, qui baptise ces prélèvements « impôts de consommation ». Il s'agit en fait de mettre la dernière main à un long processus qui a vu la part de l'imposition de la fortune et du capital se réduire comme peau de chagrin. Pour autant, le chômage et la précarité n'ont cessé de progresser et le sang industriel du pays coule toujours dans le ravin creusé par les rapaces de la finance. Les plus fortunés bénéficiaient déjà d'un bouclier fiscal qui permettait à chacun des cent premiers d'entre eux de bénéficier d'une ristourne de 1,15 million d'euros.
C'est pourtant un bouclier social pour les salariés et les privés de travail qui serait facteur de justice et favoriserait réellement l'activité.
Ces dix dernières années, les contributions demandées aux puissances financières ont été allégées de 200 milliards d'euros, quasiment l'équivalent de quatre budgets de l'éducation nationale. Dans le budget 2018, les contributions demandées à la minorité de la population disposant de grandes fortunes sont à nouveau abaissées de 4 milliards d'euros alors que les couches populaires seront ponctionnées de 1,2 milliard d'euros, sans parler de la baisse des APL ou de l'augmentation de la CSG, et les dépenses utiles à la collectivité vont être amputées de 15 milliards. Dans un pays où la rente est favorisée, tout ceci ne profitera en rien à l'investissement productif puisqu'il n'existe aucune obligation, ni même de mécanisme incitatif. Même quand il en existait un, baptisé « ISF/PME », seulement 400 millions d'euros ont été orientés de la poche des nantis vers les petites et moyennes entreprises. Une goutte d'eau quand on sait que, par ailleurs, elles souffrent d'une ponction de 30 % à 40 % de remboursements d'intérêts, de frais bancaires divers, de prélèvements de leurs donneurs d'ordres sur leurs profits bruts.
Placer son argent en actions et en obligations ne signifie pas qu'on aide les PME et l'emploi. Les actions placées en Bourse sont souvent loin de l'économie réelle française et la rémunération en dividendes des grands groupes est bien plus rentable, surtout en France. Or, ce sont précisément ces détentions d'actions et d'obligations qui vont être exonérées.
Ajoutons que les chasseurs de dividendes vont, grâce au Conseil constitutionnel, se voir reverser un pactole de 10 milliards d'impôts à cause d'un dispositif de taxation additionnelle à l'impôt sur les sociétés sur les dividendes, jugé non conforme. Il avait pourtant été concocté sous le précédent quinquennat par l'ancien secrétaire général adjoint de l'Élysée, devenu président de la République, et l'ancien conseiller de M. Moscovici, devenu secrétaire général de l'Élysée !
L'argument invoqué de manière incessante pour abaisser l'impôt sur la fortune est qu'il pousse à l'exil. Aux voleurs, le pouvoir dit donc : « Inutile de partir, désormais, avec nous, vous trouverez votre bonheur sur place ».
Si 70 milliards d'euros s'envolent effectivement dans les paradis fiscaux, on le doit d'abord à une tolérance sans commune mesure avec celle dont bénéficieraient les voleurs de poules. Un moyen simple de dissuader l'exportation des capitaux consisterait à créer un impôt universel, tel qu'il existe aux États-Unis, qui oblige chaque contribuable à payer ses impôts en France, où qu'il se déplace. Que le gouvernement agisse avec fermeté pour empêcher l'évasion fiscale et fermer les paradis fiscaux !
La révolution fiscale pour plus de justice et d'efficacité reste à faire. Ce pouvoir va jusqu'à rester sourd aux alertes que lancent des organismes peu suspects de sympathie pour la justice sociale ou le communisme. Ainsi, l'OFCE note que la minorité des 10 % les plus riches va capter plus de 40 % des baisses d'impôts. Le Fonds monétaire international (1) a pointé la semaine dernière que de telles orientations creusent les inégalités et sont « un frein pour la croissance », en ajoutant que la baisse de la fiscalité sur les plus hauts revenus n'a pas entraîné de regain d'activité. Il appelle à utiliser l'outil de la progressivité de l'impôt pour réduire les inégalités en indiquant que « différents types d'impôts sur la fortune peuvent être envisagés ». « Cause toujours », leur répond M. Macron.
Tout ne pourra s'inverser que si se lève un mouvement populaire unitaire, large, démocratique, conscient de sa force. Seule la construction d'un mouvement majoritaire pourra créer un rapport de forces qui mette en cause la sacro-sainte loi de l'argent.
(1) Fiscal Monitor « Lutter contre les inégalités »