Distribution des communistes morlaisiens à l'hôpital
Macron ne lésine pas :
Mort programmée de la Sécurité Sociale
Après son vote à l’Assemblée nationale, le Projet de Loi de Financement de la Sécurité sociale (PLFSS) passe au Sénat depuis le 13 Novembre.
Le Parti Communiste Français considère, comme bien d’entre vous, que ce PLFSS 2018 n’est pas seulement dans la continuité des précédents, mais représente un vrai changement de projet de société imposé à notre pays.
Au-delà de l’augmentation de la CSG de 1,7 point, ponctionnant au prix fort les salarié-e-s et les retraité-e-s, de celle du forfait hospitalier pour toutes et tous, de la saignée de 4,2 Milliards dans le budget maladie de la Sécurité Sociale qui s’ajoute à celles des années précédentes… c’est la Sécurité sociale, ses valeurs de 1945, la cotisation sociale, la participation de la richesse produite par les travailleurs-ses à leur protection sociale, qui sont remis en cause !
C’EN EST TROP !!!!
Après SARKOZY et HOLLANDE, MACRON veut non seulement nous imposer cette même politique d’austérité budgétaire qui aggrave, chaque fois un peu plus, la situation de la population comme celle des personnels, maismettre un terme à la Sécurité sociale.
Rationnement des soins, économies sur l’hôpital, virage ambulatoire sans réponse publique comme les centres de santé, … Le gouvernement veut « expérimenter » dans ces 5 prochaines années le système des USA, et aboutir au ZERO POUR CENT SECU, en faveur du secteur privé.
C’est l’accès à la santé et à la qualité des soins pour toutes et tous dans la proximité que l’on remet en cause. C’est sa privatisation et sa financiarisation que MACRON nous impose.
Alors que nous exigeons d’aller vers le 100% Sécu, vers de nouvelles modalités de financement de la sécu pour répondre aux besoins en augmentation, le Gouvernement et sa majorité, appuyés par la Droite et son extrême, suppriment l’Impôt sur la Fortune (ISF), rembourse 13 milliards de taxe sur les dividendes, augmente les cadeaux aux patrons avec le CICE (Crédit d'Impôt pour la Compétitivité et l'Emploi)...
Le démantèlement de la SÉCU a de graves conséquences, ceci dès maintenant:
Les déserts médicaux, les urgences saturées.
L’augmentation incessante des restes à charge, comme le forfait hospitalier ou les dépassements d’honoraires
Les tarifs des complémentaires en telle hausse que 25 à 30 % de la population renonce à se soigner.
Les hôpitaux qui manquent dramatiquement de moyens matériels et humains mettant en danger la santé des patient-e-s
Le manque de moyens matériel et humain des EHPAD (Etablissement d’hébergement pour Personnes Agées Dépendantes) provoque une maltraitance des personnes en perte d’autonomie et des personnels.
Nous ne pouvons pas laisser passer ce changement profond d’orientation de la politique sociale de notre pays, sans réagir.
Nous proposons notamment de :
Supprimer la taxe sur les salaires dans les hôpitaux,Récupérer les 20 milliards de fraude aux cotisations patronales,Appliquer l’égalité salariale Femme/Homme,
Stopper les exonérations de cotisations sociales ...
Migrants / coopération UE-Libye « La France a devoir de réparer l'outrage fait aux migrant-e-s et à la conscience humaine »
C'est à un véritable réquisitoire que s'est livré le Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l''homme, Zeid Ra'ad Al Hussein à l'encontre de l'UE et des conditions de détention des migrants en Libye. "La communauté internationale ne peut continuer à fermer les yeux sur les horreurs inimaginables endurées par les migrants en Libye et prétendre que la situation ne peut être réglée qu'en améliorant les conditions de détention. La politique de l'UE consistant à aider les gardes côtes libyens à intercepter et renvoyer les migrants est inhumaine".
Dans ce communiqué publié mardi 14 novembre le Haut commissaire souligne que "la souffrance des migrants est un outrage à la conscience de l'humanité".
Se trouvent donc une fois encore confirmées les exactions menées contre les migrant-e-s depuis des années en Libye et dénoncées par de nombreux témoignages diplomatiques, d’observateurs et d'ONG. Cette réalité largement reconnue n'a pas empêché l'UE et plusieurs Etats en bordure de la Méditerranée, dont la France, d'adopter en juillet un accord avec des autorités libyennes.
Les observateurs de l'ONU présents en Libye du 1er au 6 novembre ont constaté une dégradation rapide de la situation. Des milliers – 20 000 recensés – de femmes, d'hommes et d'enfants émaciés et traumatisés par les violences subies, empilés les uns sur les autres, enfermés dans des hangars, subissant les violences des gardiens munis de bâtons électriques… Les femmes sont violées par les trafiquants mais aussi par les gardiens des centres officiels de détention.
Cet appel de l'ONU intervient au moment où le groupe de contact des 13 pays européens concernés, dont la France, et africains, dont la Libye, a décidé "d'améliorer les conditions de vie des migrants." Cet engagement pris à plusieurs reprises n'a jamais été respecté.
L'Union européenne par sa politique migratoire d'externalisation confie ainsi à la Libye en plein chaos, après l'intervention militaire française, la responsabilité de bloquer à tout prix les migrant-e-s voulant fuir violence et pauvreté pour se retrouver en Libye dans un véritable enfer financé par l'UE et les Etats voisins.
C'est une véritable honte pour tous ces pays et pour l'UE. Il faut mettre rapidement un terme à cette tragédie.
La solution est connue: c'est d'organiser l'ouverture de voies légales et sécurisées permettant aux migrant-e-s de rejoindre l'Europe pour faire valoir leurs droits à la protection et d'espérer se construire une vie meilleure .
Ces révélations parviennent au moment ou le gouvernement français annonce une série de nouvelles mesures répressives, sous forme de lois, pour réduire encore plus l'accueil de migrants en France, malgré le faible nombre déjà parvenus, et de multiplier les expulsions…
Le gouvernement doit d'abord s'expliquer sur la situation en Libye étant données les responsabilités qui sont les siennes dans ce drame, et dire quelles mesures il compte prendre pour y mettre un terme.
Pour sa part, le Parti communiste français poursuivra son combat, avec ses dirigeants, ses élus, ses militants pour faire respecter les droits des migrants et pour que la France et l'UE remplissent leurs devoirs d'accueil, de solidarité, d'hospitalité et de protection à leur égard.
Mobilisation à l'hôpital de Morlaix le 12 janvier 2017
La décision de la direction de l’hôpital de Morlaix de fermer de l’unité de soins intensifs de cardiologie de l’hôpital de Morlaix à compter du 1er décembre prochain, en raison de la pénurie de médecins est grave et intolérable.
Outre les personnels du service et les usagers, cette décision aura sans nul doute des répercussions sur tous les autres services de l'hôpital.
Cette décision montre à l'évidence les effets catastrophiques des politiques menées en matière de santé. Cela augure mal de l'avenir si le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2018, qui prévoit des réductions de moyens supplémentaires de 1,2 milliards pour l'hôpital public venait à être entériné.
Le PCF porte un tout autre projet pour la santé, la sécurité sociale, les hôpitaux : un système de protection sociale juste, solidaire et pérenne qui prend ses racines dans les conquêtes du Conseil national de la Résistance, sous l’impulsion d’Ambroise Croizat. C’est le sens des propositions défendues par les élu-es communistes au parlement.
Le PCF se bat à tous les niveaux de responsabilité qui sont les siens contre ces mesures, soutiendra et participera activement aux initiatives qui seront décidées par les personnels et leurs syndicats hospitaliers.
Dans l’étoffe du poète Paul Éluard, un article d’Anna MUSSO, publié le 21 janvier 2016, à l’occasion de la sortie du livre d’Odile Nguyen - Schœndorff, « Ce risque d’oubli", consacré à Paul Éluard et préfacé par Jack Ralite.
(lu sur l'excellente page Facebook de Robert Clément)
Le 22 novembre 1952.
Au cimetière du Père-Lachaise, le gouvernement n’accordera pas d’obsèques nationales au poète communiste, figure du surréalisme et de la Résistance littéraire, Paul Éluard.
Aragon eut ces mots :« Nous ne faisons que commencer à comprendre ce qui nous est enlevé. »
Avec cette biographie, rédigée à la première personne comme l’exige la collection de l’éditeur lyonnais Jacques André, la philosophe Odile Nguyen-Schœndorff s’est glissée avec délicatesse dans la peau d’Éluard pour corriger « ce risque d’oubli », selon la belle formule de l’ancien ministre Jack Ralite, qui signe la préface.
Une forme d’écriture originale qui a le mérite d’offrir un récit vivant, intime et accessible. Documentée et nourrie d’échanges avec la fille du poète, Cécile, et l’Association des amis de Paul Éluard, l’auteure met en scène, sans la trahir, la vie privée, publique, artistique et politique du poète.
L’essentiel de l’existence et de l’œuvre de l’auteur de Capitale de la douleur ou des Poèmes pour la paix, Liberté, pour ne citer qu’eux, y est ainsi raconté avec beaucoup d’affection par la philosophe elle-même engagée et auteure de poèmes. Ponctué de citations et illustré de photos, l’ouvrage permet d’assister à l’éclosion littéraire et de suivre le cheminement politique, inextricablement liés, du petit Eugène Émile Paul Grindel, qui adoptera le pseudonyme Éluard, du nom de sa grand-mère maternelle : « Je garderai ainsi la sonorité “el”, ou “aile”, que j’aime bien », développe Paul sous la plume d’Odile…
Ainsi de sa naissance, le 14 décembre 1895 à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), à sa mort, à 57 ans, le lecteur, précipité dans la peau de celui dont « la poésie est l’étoffe de sa vie », traverse son enfance heureuse et son adolescence maladive, goûte à son coup de foudre avec Gala, en 1913, sa muse initiatrice, éprouve ses chagrins amoureux, (re)découvre ses premiers poèmes, expérimente sa mobilisation durant les deux guerres…
Bouleversé, gazé, Éluard témoignera de l’horreur de la guerre dans plusieurs recueils, dont le Devoir et l’Inquiétude.
Chacun(e) revit son combat contre le nazisme, le fascisme et le colonialisme, son engagement au Parti communiste en 1927, l’aventure surréaliste aux côtés de Breton, Soupault, Aragon, ses amitiés fécondes et complexes avec Ernst, Picasso, Desnos…
Un récit haletant, empli d’amour et d’engagements, qui se lit d’un souffle.
Avant la prise de parole de ce rassemblement, au nom des organisations syndicales de retraités CGT, FO, FSU qui avaient appelé à la manifestation morlaisienne le 28 septembre dernier, je vous dis quelques mots.
Pour mémoire, les retraités étaient nombreux, ce jour-là, (la presse mentionnait 350 à 400) à battre le pavé pour la défense de leur pouvoir d'achat, contre les mesures gouvernementales (en particulier la hausse de 1,7 °/o de la CSG).
Le propos d'aujourd'hui concerne une demande de rencontre de nos organisations de retraités avec Madame LE FEUR, députée de la circonscription.
Une première demande avait été faite dans le cadre de la journée d'action du 28 septembre. Pas de réponse ...
Lorsque nous avons réitéré cette requête, il nous a été répondu, par son secrétariat ... qu'aucun courrier ne lui était parvenu.
Excédés par cette mauvaise foi, nous avons insisté et obtenu un rendez-vous pour le 13 novembre.
Deux jours avant cette date, nous apprenons que la rencontre (prévue depuis le 17 octobre) n'était plus possible car Madame la Députée sera retenue par une réunion dans un ministère à Paris !
Quel mépris pour les retraités et leurs représentants !
Après avoir exprimé notre indignation, nous obtenons un nouveau rendez-vous pour lundi prochain, 20 novembre, de 16h00 à 17h00.
Nous proposons que les retraités soient nombreux à soutenir la délégation qui sera reçue, en étant présents devant sa permanence située 21 place Cornic, à Morlaix, à partir de 15h45.
Comptant sur vous, merci de votre attention. Prenez soin de vous, et restez en colère.
Et maintenant, place au rassemblement interprofessionnel et intergénérationnel et tous ensemble contre les ordonnances Macron
Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, je commencerai mon intervention en rendant à mon tour un bref hommage à Jack Ralite, homme de culture, dirigeant communiste décédé hier. Alors que nous examinons ce budget de la sécurité sociale, comment ne pas avoir une pensée pour ce grand humaniste qui fut sénateur, député, maire d’Aubervilliers et ministre de la santé, et qui plaçait l’être humain au cœur des politiques à mener ? J’espère qu’il inspirera nos travaux.
Je note que la motion tendant à opposer la question préalable défendue par mon collègue Dominique Watrin a été repoussée par souci du débat. Nous serons donc très exigeants quant aux réponses qui nous seront apportées.
Car ce projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2018 remet en cause les principes fondateurs de la sécurité sociale qui veulent que chacun cotise selon ses moyens et reçoive selon ses besoins.
Réduire les cotisations sociales, pour les supprimer in fine, au prétexte d’augmenter le salaire direct est un leurre, voire une escroquerie intellectuelle.
Non seulement c’est une façon d’exonérer le patronat de toute augmentation de salaire, mais c’est couper les vivres à notre système de protection sociale, qui permet à chacune et à chacun de faire face, à égalité, à la maladie, aux accidents du travail, aux besoins de base de la famille et à la vieillesse. C’est faire voler en éclats le principe de solidarité entre générations, entre bien portants et malades, entre actifs et inactifs.
La politique qui est suivie avec ce projet de loi de financement de la sécurité sociale vise à livrer encore un peu plus le droit à la santé à la spéculation et à la marchandisation, dans les perspectives tracées par la loi HPST, par l’accord national interprofessionnel ou encore par la loi Touraine. Ainsi, les plus riches disposeront d’une assurance privée protectrice et la majorité des Français d’une assurance minimaliste.
Comment ne pas dénoncer les budgets des PLFSS successifs qui contraignent les dépenses de santé, à la fois au détriment de l’offre et de la qualité des soins, mais aussi des conditions de travail des personnels ?
Vous nous dites, madame la ministre, que 30 % des dépenses de santé ne seraient pas pertinentes. Ainsi, les Françaises et les Français dépenseraient trop pour se soigner ! Faut-il rappeler qu’en France les dépenses de santé s’élèvent à 11 % des richesses nationales, contre 12,5 % pour la moyenne des pays de l’OCDE ? L’allongement de la durée de vie nécessiterait à lui seul plus d’argent public.
Parmi vos propositions de financement, il y a l’augmentation de la CSG. Quoi de plus injuste quand on sait qu’elle repose à 70 % sur les revenus du travail et à 18 % sur les retraites ? Quoi de plus injuste quand on sait que 2,5 millions de retraités modestes ne bénéficieront pas des compensations financières du Gouvernement ? Quoi de plus injuste quand on sait que cette cotisation entre pour partie dans le revenu imposable ?
Ainsi, vous supprimez l’impôt sur la fortune pour les cent foyers les plus riches tandis que vous demandez toujours plus aux autres. Nous ne voterons bien évidemment pas cette hausse de la CSG !
Nous ne sommes pas face à des choix de bons gestionnaires visant à réduire des dépenses inutiles, mais nous sommes face à des choix de réduction drastique du périmètre de la protection sociale et du service public de santé : nous sommes face à des choix de société !
Toujours au nom des 30 % des dépenses de l’assurance maladie non pertinentes, vous justifiez un ONDAM à 2,3 % alors que, selon la Confédération des syndicats médicaux français, la croissance naturelle des dépenses est de 4,5 %. Sur les 4,2 milliards de restrictions budgétaires pour la branche maladie, l’hôpital public devra supporter 1,2 milliard de coupes sombres. Comment résister à cette nouvelle ponction après les cures d’austérité successives qu’il a subies avec Mmes Bachelot et Touraine ?
Comment pouvez-vous affirmer vouloir recentrer l’hôpital sur l’excellence et la haute technicité quand vos choix budgétaires vont entraîner de nouvelles fermetures de lits, la disparition de services et d’hôpitaux, alors que les urgences sont ultra-saturées, que les déserts médicaux gagnent du terrain et que les personnels sont à bout ? Comment prétendez-vous parfaire l’ambulatoire dans un tel contexte avec des manques de généralistes, de spécialistes, de personnels paramédicaux, avec des centres de santé en nombre insuffisant ?
Permettez-moi, à cet instant, de rendre hommage au personnel hospitalier mobilisé il y a deux ans à l’occasion des attentats. Ce sont les mêmes agents dévoués au quotidien pour l’intérêt général qui permettent à l’hôpital de tenir debout alors que leurs moyens sont réduits chaque année.
Comme j’ai eu l’occasion de le souligner en réunion de la commission des affaires sociales, j’attire l’attention de mes collègues. Certains d’entre eux votent des budgets imposant des économies drastiques à notre système de santé alors que, sur le terrain, ils se lamentent des fermetures de services, d’hôpitaux de proximité et de la dégradation des soins. Les choses sont intimement liées, mes chers collègues !
Il n’y a pas besoin d’avoir travaillé vingt-cinq ans à l’hôpital, madame la ministre, pour se rendre compte de la dégradation des conditions de travail du personnel hospitalier et de la détérioration de la qualité des soins. La semaine dernière, un neurochirurgien a mis fin à ses jours au CHU de Grenoble : le syndrome France Télécom atteint, hélas ! l’hôpital.
Il faut d’autres choix que ce sous-financement chronique des hôpitaux, cette gestion purement comptable et ce management qui met les soignants en souffrance.
Les personnels se mobilisent d’ailleurs un peu partout pour contrer cette logique qui nuit gravement à la santé. Je pense aux personnels de l’AP-HP en Île-de-France, à ceux du centre hospitalier de Millau dans l’Aveyron, de l’hôpital de Boulogne-sur-Mer dans le Pas-de-Calais ou encore de la maternité du centre hospitalier régional d’Orléans dans le Loiret.
Alors que, selon le dernier baromètre Secours populaire français-IPSOS, quatre Français sur dix renoncent à se soigner du fait de l’augmentation incessante du reste à charge, le forfait hospitalier va augmenter !
Dans ce PLFSS, le Gouvernement Macron-Philippe ne témoigne aucunement de la volonté de rechercher de nouvelles recettes sans pénaliser la grande masse des assurés sociaux.
Que dire de la transformation du CICE, le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi, en exonération pérenne des cotisations sociales pour les salaires en dessous du SMIC ? Contrairement aux éléments de langage du Gouvernement, le CICE n’est pas supprimé. Au contraire, il est sanctuarisé jusqu’en 2019 avant la disparition définitive des cotisations à la branche famille, soit 25 milliards d’euros en moins pour les comptes de la sécurité sociale. Comment admettre qu’aucun bilan ne soit tiré de ce CICE ?
Ce sont 45 milliards de deniers publics, de 2013 à 2015, qui ont servi à la création de seulement 100 000 emplois : beaucoup d’argent pour un bien piètre résultat ! En outre, je rappelle à ceux qui justifient ces exonérations de cotisations par l’excédent de 300 millions d’euros de la branche famille que, sans la remise en cause de l’universalité des prestations familiales pour 500 000 familles, cet excédent n’existerait pas.
Aujourd’hui, tel un illusionniste, le Gouvernement communique sur l’augmentation de 30 % du montant du complément de garde pour les familles monoparentales. Mais derrière ce rideau de fumée, l’allocation de base pour la garde d’enfants, la PAJE, est réduite pour tout le monde.
D’après la Caisse nationale des allocations familiales, la CNAF, 44 000 familles obtiendront un gain mensuel moyen de 70 euros par enfant gardé, tandis que la baisse du montant de la PAJE entraînera une perte de 500 euros sur la durée de versement de la prestation pour les familles les plus modestes et de 250 euros pour les familles de catégorie intermédiaire ayant de jeunes enfants. À cette diminution du montant, s’ajoute la baisse du plafond de la prestation, ce qui exclura demain près de 10 % des familles qui pourraient percevoir aujourd’hui la prestation.
En réalité, le Gouvernement veut transformer la branche famille universelle en un système d’aide ciblée vers les ménages les plus précaires. C’est l’amplification de la rupture de l’universalité des allocations familiales déjà assumée durant le précédent quinquennat.
Ce double discours se retrouve à propos de la revalorisation de 100 euros du montant de l’allocation de solidarité aux personnes âgées, alors que le recul de la date de revalorisation au 1er janvier 2019 rapportera 380 millions d’euros en 2018 au budget de l’État.
L’adaptation de la société au vieillissement est un véritable enjeu pour notre modèle de protection sociale, comme l’a souligné Dominique Watrin. Plutôt que de considérer les retraités uniquement comme des personnes exploitables à volonté ou d’envisager de moduler le montant des pensions avec votre projet de réforme des retraites, il serait temps d’investir massivement pour améliorer les conditions de travail du personnel d’aide à domicile, des aidants familiaux et du personnel travaillant dans les établissements qui subissent la réforme de la tarification. En aucun cas, ce projet de loi de financement de la sécurité sociale ne règle ces problèmes.
Ajoutons à cela la suppression du RSI, du tiers payant généralisé et le passage de trois à onze vaccins obligatoires. Si nous soutenons les vaccins, en général, en tant que formidables protections pour les populations, nous demandons des garanties pour une sécurité vaccinale, notamment en ce qui concerne les adjuvants. L’absence de transparence a créé de la défiance et ce n’est pas en imposant les vaccins que la confiance va revenir.
Il est troublant de constater que vous suivez les directives de grands laboratoires pharmaceutiques qui déclaraient ne pas pouvoir sortir trois vaccins – le DT-Polio –, mais qui aujourd’hui en sortent onze ! Il faut dire que le rapport financier est nettement plus avantageux pour eux : trois vaccins étaient facturés un peu plus de 20 euros en 2008 tandis qu’ils pourront aujourd’hui empocher 350 euros pour onze vaccins !
Si la mesure devient obligatoire, a minima elle doit être totalement gratuite et prise en charge par la sécurité sociale. Il faut aller au bout de cette logique, madame la ministre, c’est le sens d’un amendement que nous défendrons et qui visera à mettre les laboratoires à contribution !
Plus de moyens pour l’hôpital public et la médecine de ville, c’est possible : il suffit d’en avoir la volonté politique. Pourquoi n’avoir rien prévu contre la fraude patronale, qui coûte la bagatelle de 20 milliards d’euros par an aux comptes de la sécurité sociale selon la Cour des comptes ?
Vous êtes, à juste titre, attentive à l’argent public, madame la ministre. Pourquoi ne pas faire respecter la loi par les entreprises qui ne l’appliquent pas concernant l’égalité salariale ? La Fondation Concorde a estimé le manque à gagner pour l’économie française à 62 milliards d’euros et à 25 milliards d’euros de cotisations pour la sécurité sociale.
Pourquoi ne pas décider la suppression de la taxe sur les salaires à l’hôpital, qui rapporterait 4 milliards d’euros, alors que votre gouvernement n’hésite pas à dilapider 3,4 milliards d’euros de deniers publics en supprimant l’ISF ? De l’argent, il y en a : supprimer les exonérations de cotisations patronales pour les entreprises qui ne créent aucun emploi en contrepartie, ce sont 45 milliards d’euros par an, soit 10 % de la totalité du budget de la sécurité sociale !
Être en prise avec les évolutions de son temps, c’est défendre un système de protection sociale juste, solidaire et pérenne qui prend ses racines dans les conquêtes du Conseil national de la Résistance, sous l’impulsion d’Ambroise Croizat. C’est défendre les principes fondateurs de la sécurité sociale tout en étant favorables à son évolution. C’est l’ambition que je porte avec mon groupe, le groupe communiste républicain citoyen et écologiste. Nous voulons une évolution qui aille vers une plus grande prise en charge des soins, qui laisse moins de place aux complémentaires santé, et non l’inverse comme vous le proposez.
Au XXIe siècle, dans un pays riche comme la France, il est possible que la sécurité sociale rembourse les soins à 100 %, y compris les soins optiques, dentaires et les prothèses auditives. Il est possible de mener une politique ambitieuse de prévention qui passe notamment par l’arrêt du démantèlement de la médecine scolaire et de la médecine du travail, par le refus de voir disparaître les comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, les CHSCT dans la réforme du code du travail. Il est possible de développer l’innovation, d’améliorer la sécurité sanitaire par la création d’un pôle public du médicament et de la recherche.
Nous sommes des progressistes modernes et pragmatiques puisque nous proposons des mesures de financement crédibles en mettant à contribution les revenus financiers, en tenant compte de la politique salariale, environnementale des entreprises, mais également en supprimant les exonérations de cotisations patronales en tout genre.
Les difficultés de la sécurité sociale sont organisées volontairement sous la pression de ceux qui possèdent les richesses et qui se font sans cesse exonérer de leur contribution au bien commun.
Notre groupe ne peut entériner un tel projet de démantèlement de notre système de protection sociale, contraire à l’intérêt du plus grand nombre. C’est pourquoi nous voterons contre ce projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2018, à moins que nos amendements soient pris en compte. On peut toujours rêver…
Le plan dit « Egal accès aux soins dans les territoires » présenté par le gouvernement le 13 octobre dernier s’inscrit dans les politiques menées ces dernières décennies. Il consiste à réduire l’offre de soins (numérus clausus, restructuration hospitalière, virage ambulatoire) pour réduire la part des cotisations de l’Assurance Maladie au seul profit du Patronat et du capital.
Il s’inscrit aussi dans la poursuite et l’accélération du démantèlement de la Sécurité Sociale et du service public de santé concrétisées par le prochain projet de loi de financement de la sécurité sociale.
Ce plan est la marque de la négation des besoins de plus en plus grands qui s’expriment dans les territoires et du déni de la démocratie. L’élaboration dans la plus grande opacité et secret des Plans régionaux de santé par les Agences Régionales de Santé (ARS) en est le plus éclatant témoignage, alors que ceux-ci vont s’imposer pour les 5 à 10 prochaines années.
Ce plan est un aveu d’échec des politiques conduites jusqu’alors, mais n’a d’autre ambition que d’éteindre les incendies par des effets d’annonce.
Les communistes réclament un plan d’urgence autour de trois axes :
Définir les besoins de santé par bassin de vie, en mobilisant les professionnels de santé, les associations, les organisations syndicales, les élus locaux, afin de travailler aux Plan régionaux de santé.
Lancement d’un plan d’urgence de développement du service public de santé avec notamment l’arrêt du déploiement des GHT et des restructurations hospitalières, l’abrogation du numérus clausus et le lancement d’un plan de formation médicale et paramédicale ;
Financement d’un plan pour un maillage des territoires de santé, dans chaque bassin de vie ou canton, dont le pivot serait un centre de santé public travaillant en coordination avec un hôpital public de proximité et une maternité associée.
Libérer la Sécurité sociale du carquant imposé par son étatisation et la fiscalisation de ses recettes. Les moyens financiers existent, la remise en cause de l’ISF ou la poursuite du CICE le montre bien.
Réunis en intersyndicale, la CFDT, la CGT et Sud Santé dénoncent avec force la « décision unilatérale » de la direction de fermer temporairement les soins intensifs du service de cardiologie de l'hôpital.
L'unité de soins intensifs en cardiologie (Usic) de l'hôpital de Morlaix va bel et bien fermer à compter du 1er décembre. Temporairement. C'est du moins ce qu'affirme la direction du CHPM. Particulièrement remontés par cette décision, les syndicats tirent collectivement la sonnette d'alarme.
« Malgré la mobilisation de tous, un déficit médical aigü en cardiologie oblige le centre hospitalier des pays de Morlaix à suspendre provisoirement le fonctionnement des huit lits de l'unité de soins intensifs de cardiologie à compter du 1e r décembre. Les 26 lits d'hospitalisation conventionnelle ne sont pas affectés par cette mesure ». C'est par ce court communiqué qu'Ariane Bénard a finalement acté une décision, envisagée dès jeudi (Le Télégramme d'hier), qui semblait inéluctable. Et la directrice de l'hôpital de préciser que l'accueil des patients, via les urgences ou le Samu, sera « organisé en lien étroit avec le CHRU de Brest afin de garantir à tout moment une prise en charge optimale ».
« On va devenir un hôpital local »
Pour ce qui est du personnel, Ariane Bénard indique qu'elle fera en sorte de « les bouger le moins possible » pendant cette fermeture. Se voulant rassurante, elle précise enfin que le CHPM met tout en oeuvre « pour retrouver dans les meilleurs délais une offre de soins complète au service de la population du territoire. »
Mais le message est très loin de passer auprès des organisations syndicales. « C'est une décision aberrante et inquiétante. C'est dramatique pour les patients, les médecins et les 18 agents concernés, lui rétorquent la CFDT, la CGT et Sud Santé, réunis en intersyndicale. En réalité, ça impacte tous les services de l'hôpital, son image. Au niveau cardiologie, on va créer une zone blanche entre Brest et Saint-Brieuc. Si ça continue comme ça, on va devenir un hôpital local ! ».
Particulièrement remontés, les délégués syndicaux remettent en cause une décision administrative unilatérale, « qui vient mettre à mal l'important investissement médical consenti pour maintenir dans ce service un très haut niveau de technicité » indispensable à l'attractivité de l'hôpital.
Dans leur viseur, la dénonciation par la direction, 14 ans après sa signature, d'une convention qui liait le Dr Pascal Cornec, chef du service de cardiologie, avec la clinique de Keraudren. « C'est elle qui permettait au service de fonctionner bon an mal an, d'assurer la continuité des gardes à 2,5 cardiologues au lieu de six », s'agace Stéphanie Garnier, au nom de l'intersyndicale. Qui précise par ailleurs qu'au cours du premier trimestre 2018, le nombre de cardiologues tombera à deux.
Réouverture possible « à tout moment »
Du côté d'Ariane Bénard, on affirme au contraire que cette convention, qui devrait prendre fin dans trois mois, « ne touchait pas le fonctionnement » d'un service dont le budget pour 2017 est de l'ordre de 450.000 €, en raison d'un recours massif à l'intérim et aux contrats de remplacement. La directrice souligne aussi qu'il n'y a « aucun contentieux personnel » entre elle et le Dr Cornec, dont elle affirme qu'il a fait valoir, en juin, des « dépassements très importants de son temps de travail en 2016 ».
À l'instar des syndicats, ce dernier regrette de son côté que, malgré des demandes insistantes, le Groupement hospitalier de territoire (GHT) n'ait apporté aucune aide à l'hôpital morlaisien. « Or ce service est absolument nécessaire au pays de Morlaix. Il aurait dû le faire, c'est son rôle », insiste l'intersyndicale, pour qui l'Usic ne pourra pas rouvrir avant le 1er janvier.
Là encore, la direction s'incrit en faux. « On espère rouvrir le plus vite possible avec la même équipe. Et on peut le faire à tout moment, dès lors qu'il y aura une ligne de garde », souffle Ariane Bénard. Autrement dit, il faudrait que les cardiologues seniors acceptent de nouveau de « sécuriser l'activité des praticiens remplaçants » pendant leurs astreintes. Ce qu'ils refusent actuellement de faire, « étant au bout du rouleau », constate l'intersyndicale.
À moins d'improbables recrutements, la situation semble donc bloquée. Si bien que les syndicats craignent désormais qu'à terme, le CHRU de Brest récupère définitivement les huit lits de l'Usic.
Intervention d'Ismaël Dupont suite à la présentation du Rapport d'orientation budgétaire par Alain Tigréat.
En 3 ans, de 2013 à 2016, la baisse du déficit de l'Etat est pour 85 % le fruit de l'effort que les collectivités locales, dont les communes, ont fourni. Pourtant, les villes ne représentent que 3 % de la dette publique.
Aujourd'hui, la droite au pouvoir représentée par le président Macron, le 1er ministre Philippe et la majorité En Marche (ou crève!) exigent 13 nouveaux milliards d'économies dans les 5 années à venir.
La DGF diminue au niveau national de près de 4 milliards cette année. - 61 000€ de dotations et participations pour la ville cette année
Cela ferait 25 milliards retirés aux services publics locaux en 10 ans !
La suppression de la taxe d'habitation va rendre les villes dépendantes à 95 % des dotations de l'Etat, en contradiction avec la décentralisation et l'article 72 de la constitution. La compensation des produits de la taxe d'habitation est loin d'être garantie au-delà des 3 ans à venir.
Parallèlement, on donne de nouvelles charges aux mairies (PACS, carte d'identité et passeport...)
Macron veut de surcroît accentuer la tutelle et le chantage sur les collectivités de manière à ce que qu'au niveau local, comme au niveau européen et national, il n'y ait plus qu'une politique possible, celle du libéralisme, contrôlée par les préfectures : austérité, moins de fonctionnaires, moins de services publics. La baisse ou la stagnation des budgets de fonctionnement serait un préalable pour une diminution moindre des dotations d'Etat. Les préfets, dans un parfait retour en arrière avant 82 et les lois de décentralisation, auraient un pouvoir de contrôle budgétaire sur les collectivités.
C'est toute une partie des marges de manœuvre politiques des élus locaux qui sont ainsi retirées sans aucun scrupule par Jupiter, le président qui foudroie les petits et les droits.
Sur le budget morlaisien, il devrait il me semble pas, par les choix et les projets qu'il traduit, être à la mesure des efforts pour enrayer l'hémorragie démographique et le déclin économique de Morlaix que nous devons stopper.
L'an passé, entre 2016 et 2017, la population morlaisienne a enregistré une baisse de 630 habitants, - 4 % de la population, c'est considérable. Depuis 2014, c'est près de 950 habitants qui ont été perdus.
C'est extrêmement préoccupant d'autant que cela agit fortement sur nos recettes et nos bases fiscales, sur notre capacité à maintenir un niveau de services satisfaisants et à faire baisser les impôts.
Comment expliquer cette évolution qui nous conduit tranquillement vers les - 15 000 habitants, le statut de 4e ville du Finistère (alors que nous étions la deuxième en nombre de population au début du XXe siècle).
Ce n'est plus tellement le pouvoir attractif des communes limitrophes à Morlaix, encore qu'elles perdent moins d'habitants que nous, en dehors de St Martin des Champs qui en perd aussi (78): l'ensemble des communes de la Communauté d'agglomération de Morlaix perd aussi malheureusement 694 habitants.
Mais le manque d'emploi et de dynamisme économique, les logiques de métropolisation (l'agglomération rennaise gagne près de 20 000 habitants chaque année ces dernières années), les difficultés structurelles des villes moyennes et petites éloignées des métropoles, particulièrement dans la diagonale Morlaix-Guingamp- Pontivy ...
Et aussi ce qui est perçu comme un manque d'attractivité de la ville (habitat inadapté aux attentes de certains, impôts locaux élevés, services qui ne s'améliorent pas) qui pourrait être corrigée avec d'autres politiques municipales plus volontaristes et orientées sur le moyen et long terme, sur la qualité de vie, l'accompagnement des commerçants, entrepreneurs,le souci de construire avec les habitants et de dynamiser.
En tout cas, il est temps de tirer la sonnette d'alarme! On ne peut plus faire l'autruche, gérer les affaires courantes comme si de rien était.
Sur le contenu même du budget, nous n'acceptons pas la baisse du budget des bibliothèques.
En 2015, déjà, j'avais dénoncé la baisse du budget de fonctionnement des bibliothèques de Morlaix(-6,53%). Par ailleurs, le budget de fonctionnement des bibliothèques avait déjà été amputé de 16 000€ en 2009 par l'actuelle majorité.
On est passé de près de 100 000€ à 77 500€ dans le BP 2008
Pourtant en 2016, baisse de 6 % des emprunteurs, de 10 % des recettes.
Le budget actuel, de 82700€, consacré à la location des murs de La Boissière, aux acquisitions, aux équipements, n'avait sans doute pas déjà l'ambition suffisante pour relancer les bibliothèques-médiathèques de Morlaix compte tenu de la concurrence des médiathèques de St Martin et Plourin-les-Morlaix.
Le budget de fonctionnement des services de la ville va être amputé au global de 500 000€, si l'on déduit l'apport de 193 000€ pour les besoins de fonctionnement d'un service juridique qu'on vient de créer et qui nous interroge. C'est l'austérité à tous les étages. Pour la vie associative, on voit une diminution du budget de 93 000€ compensée par une hausse du budget vie sportive de 72 000€, ça fait toujours une différence de 20 000€. Faut-il comprendre que l'enveloppe des subventions aux associations va à nouveau diminuer?
A ce sujet, je voudrais interpeller sur la situation de l'ORPAM qui devient très critique.
J'étais présent mercredi dernier au Conseil d'administration de l'ORPAM (l'office des retraités et des personnes âgées de Morlaix, ancien office public dépendant directement de la mairie, désormais association conventionnée par la mairie de Morlaix). Une nouvelle fois, comme pour la cérémonie des voeux en janvier, et plus encore que les années précédentes, Claude Le Luc, son président, et ses administrateurs, ont lancé un message d'alerte sur la baisse des subventions publiques, le manque d'assurance sur la capacité à financer le poste de salarié sur lequel reposent les activités de l'association, vu que le déficit atteint cette année 5 700€.
Et pourtant, le nombre d'adhérents de l'ORPAM a augmenté de 65% en 5 ans, avec plus de 170 adhérents en plus enregistrés (430 adhérents en tout, ce n'est pas rien!). Morlaix s'est désengagé du printemps des générations (prix pour les jeunes créateurs d'entreprises innovants) animé par l'ORPAM et ne donne aucune subvention de fonctionnement à l'ORPAM alors que l'association, plus qu'un simple club de retraités, organisateur de loisirs et de voyages ou club d'amitié, poursuit en même temps que ces fonctions très utiles des objectifs de santé publique dans la prévention du vieillissement, la lutte contre l'isolement, des objectifs d'éducation continue et d'éducation populaire, de sport pour les seniors, de conseil et d'écoute. L'ORPAM a également un rôle d'information des personnes âgées, de formation des stagiaires et de conseil et concertation pour les politiques pour les seniors et associatives.
Pourtant, près de la moitié des adhérents de l'ORPAM viennent de commune autres que Morlaix, et Morlaix qui conventionne l'ORPAM lui attribue environ 45 000€ par an (subvention qui avait baissé il y a quelques années).
"On va tranquillement vers un dépôt de bilan" a dit Claude Le Luc.
Il ne reste que 2 ou 3 ans possible à tenir comme cela. Et pourtant, le travail quotidien de 4 ou 5 bénévoles très qualifiés, dévoués et expérimentés n'est pas compté en charges financières pour l'ORPAM, et pourtant toutes les possibilités d'économie ont été explorées. L'ORPAM pousse donc un cri d'alarme. Il doit être entendu, et être suivi d'actions... Les retraités sont 5 fois plus nombreux aujourd'hui qu'en 1967. Ils sont 14 millions maintenant contre 3 millions en 67, grâce aux progrès de l'espérance de vie, au baby boom de la Libération.
Le Pays de Morlaix a lui même une population plus vieille que la moyenne du Finistère et a fortiori que le reste de la France. L'accompagnement des personnes âgées, la prévention vieillissement font censément partie du projet de territoire de Morlaix Communauté sur les 10 ans à venir mais il n'y a pas d'actions significatives qui correspondent à ces déclarations d'intentions. Je l'avais déjà signalé en débat sur le projet de territoire à Morlaix-Communauté et au Conseil Municipal de Morlaix.
Maintenant, il est temps d'agir, pour relever la subvention afin d'équilibrer le budget de l'ORPAM du côté de Morlaix (une hausse des cotisations adhérents outre le fait qu'elle serait insuffisante financièrement aurait des effets dissuasifs et contre-productifs probablement), et pour s'engager aussi enfin au côté de l'ORPAM en la considérant comme autre chose qu'un club des anciens et en prenant en compte son rôle spécifique au service des habitants de l'agglo du côté de Morlaix Communauté. Je propose que les élus de la majorité et de l'opposition portent un voeu ensemble à la Communauté pour que Morlaix-Communauté s'engage à co-financer des missions spécifiques de l'ORPAM et que d'ici-là, Morlaix s'engage à apporter l'effort de dotation supplémentaire pour rééquilibrer le budget de l'ORPAM.
:
Favoriser l'expression des idées de transformation sociale du parti communiste.
Entretenir la mémoire des débats et des luttes de la gauche sociale.
Communiquer avec les habitants de la région de Morlaix.