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9 décembre 2017 6 09 /12 /décembre /2017 08:29
Les dates sont enfin annoncées : la 83ème édition de la Fête de l'Humanité se déroulera les 14, 15, et 16 septembre 2018 au Parc Georges Valbon, à la Courneuve !
Véritable cité éphémère, culturelle et populaire, la Fête de l'Humanité s'installe pour 3 jours, chaque année, le deuxième week-end de septembre, en plein cœur du parc de la Courneuve, à deux pas de Paris... Un rendez-vous festif, culturel, politique, sans pareil. Que l'on ait 5, 20, 50 ans ou plus, que l'on vienne en groupe d'amis, en couple ou en famille, que l'on soit militant ou non, novice ou habitué, la Fête recèle un faisceau de surprises et d'émotions musicales, politiques, artistiques, littéraires, gastronomiques…En quelques chiffres, la Fête de l'Humanité c'est 81 ans, 50 hectares, 59 concerts, 85 débats, 10 expositions, 16 films, 12 spectacles, 11 disciplines sportives, 10 km de course à pied, 631 intervenants, 80 pays participants
= 225 heures de programmation culturelle + 430 stands en fête...
83ème édition de la Fête de l'Humanité les 14, 15, 16 septembre 2018 avec NTM et Kenny Arkana
Kenny Arkana en concert à Marseille

Kenny Arkana en concert à Marseille

A la fête de l'Huma 2017 sur le stand du PCF Finistère: le reportage photo de Pierre Saint Jalme dans le pays d'utopie où le soleil ne tombe jamais...

A la fête de l'Huma 2017, sur le stand du Finistère, supplément de photos

On vous attend nombreux, les bénévoles, sur le stand du Finistère, qui pourrait être agrandi pour avoir un espace restaurant plus grand. Participer à la fête de l'Huma comme bénévole est une expérience extraordinaire qu'on oublie pas et qui donne envie de revenir! 

Contact: dupont.ismael@yahoo.fr

 

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9 décembre 2017 6 09 /12 /décembre /2017 08:07
Préavis de grève chez France-Télévisions et dans le service public de l'audiovisuel le 13 décembre 2017: pour l'honneur du service public

CGT-France télévisions 
 

Préavis de grève du 13 décembre 2017
 

Pour l'honneur du service public

Au prétexte d’économies à réaliser, l’État et la présidence de France Télévisions préparent une asphyxie de l’entreprise, ainsi qu’un démantèlement partiel.

Les syndicats signataires s'insurgent contre la situation dramatique que les salariés risquent d’affronter. Ils dénoncent la stratégie de dénigrement de France Télévisions assumée par le chef de l'État en personne. "L'audiovisuel public est une honte" selon des propos rapportés par l’Express.

Le Contrat d'Objectifs et de Moyens signé entre l'État et la direction de l'entreprise prévoit déjà la suppression de 500 postes d'ici à 2020, dont 180 en 2018. Le gouvernement, dans le cadre du budget 2018, exige davantage et veut amputer les ressources de l’audiovisuel public de 80 M€, dont 50 M€ pour France Télévisions au budget 2018. Voilà qui n'épargnera aucun secteur de l’entreprise.

Les organisations syndicales signataires exigent :

* L‘abandon des projets de restructuration ou d'externalisation tels que : l'arrêt de France Ô et le transfert des Outremer 1ères, France 4 sur le Web, la holding FTV/Radio France, la fusion des antennes régionales de France 3 et des France Bleu, la cession de retransmissions sportives majeures à des groupes privés… Ces projets concoctés au niveau du ministère ou des directions des entreprises vont à l'encontre du développement du service public audiovisuel

* La préservation et le développement d'un outil de production pour la fabrication de tous les genres de programmes. Le maintien de la totalité des sites de production ;

* Le maintien de toutes les éditions, locales, régionales et nationales de France 3, ainsi que la préservation de l’ensemble du maillage régional ;

* Le développement des programmes fabriqués en interne en région et dans les outre-mer ;

* La sauvegarde des conditions de travail et de l'emploi dans les secteurs administratifs et financiers ;

* La suspension de la mise en œuvre du plan de fusion des rédactions nationales (Info 2015), dans l’attente d'un bilan sur les deux premières phases ;

* La pérennisation du réseau des correspondants régionaux de France 2 ;

* Le maintien des moyens engagés sur les magazines d’information, et la réduction de l’externalisation des tournages sur l'ensemble des magazines ;

* Au Siège, un rééquilibrage du ratio filière encadrement / filière reportage, au profit des équipes de terrain ;

* Le maintien au sein de France Télévisions des CDD et pigistes, dont le travail est indispensable au bon fonctionnement de toutes les éditions ;

* Un financement à la hauteur des ambitions de Franceinfo ; des créations de postes dans le respect de l’intégrité des métiers définis en 2013 par l’accord collectif.

Les mesures d’économies envisagées rendent l'entreprise FTV, déjà sous haute tension, ingérable. Des locales aux rédactions nationales, des stations régionales aux stations ultra-marines, des magazines à la chaîne info, de la filière de production aux secteurs administratifs, le ras-le-bol est général, les salariés n'acceptent plus de servir de variable d’ajustement.

Pour dénoncer cet état de fait et exiger de l'actionnaire et de la direction de l'entreprise l'arrêt immédiat de ce plan de destruction méthodique de notre entreprise de service public, les syndicats appellent à une première journée de mobilisation le 13 décembre 2017, jour du CCE de France Télévisions, à compter de 0H pour une durée de 24H.

Paris, le 7 décembre

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9 décembre 2017 6 09 /12 /décembre /2017 07:19
Vers la fin du droit d'asile? - Réfugiés, les damnés de l'Europe néocoloniale (L'Humanité Dimanche, 7-13 décembre 2017)

"Les solutions ne sont ni simples ni uniques, mais s'offusquer des crimes commis à l'encontre des migrants en Libye tout en continuant à mener une politique assumée de renvoi et de maintien du plus grand nombre de ce côté de la Méditerranée relève au mieux de l'indécence"

(Thierry Allafort-Duverger, directeur général de MSF France, tribune pour Le Monde, 1er décembre)

"Il s'agit d'une politique raciste et xénophobe car, si on y regarde de près, on se rend compte que sont principalement concernés les demandeurs d'asile venus d'Afrique. Plus on bloque les voies légales d'entrée, plus on fait le jeu des trafiquants"

(Marie-Christine Vergiat, députée européenne Front de Gauche - PGE) 

"L'Europe est en train de financer la création d'innombrables centres de détention dans les Etats maghrébins, qu'elle soudoie à coups de subsides quand ce n'est pas à coup de contrats inégaux. La plupart des prisons de la honte et l'économie sur laquelle elles reposent sont privatisées. Pour son fonctionnement, cette économie requiert la capture, la détention et la vente à l'encan de migrants noirs et bientôt, la chasse et la déportation de milliers d'entre eux". 

(Achille Mbembe, philosophe et enseignant universitaire ) 

 

Vers la fin du droit d'asile? 

Derrière les grandes déclarations des dirigeants européens se lamentant bien tardivement sur le retour de l'esclavage en Libye se dessinent en réalité d'autres projets pour les migrants qui tentent de fuir vers l'Europe. A Bruxelles, au sein du Conseil européen, un nouveau règlement "instituant une procédure commune en matière de protection internationale" est en discussion. Le texte en question prévoit une disposition qui remettrait en cause le droit d'asile tel qu'il existe dans la convention de Genève. 

Il prévoirait notamment de pouvoir déclarer irrecevables les demandes d'asile formulées par des réfugiés à partir du moment où ils ont transité dans "un pays sûr". Ainsi, ils pourraient être reconduits directement dans le "pays tiers sûr" en question. 

Quelle est cette notion de "pays sûr"? Jusqu'ici l'espace Schengen, c'est la règle du pays d'arrivée qui prévaut: un réfugié arrivant dans un pays de l'espace Schengen y fait sa demande d'asile. C'est ce pays d'accueil qui l'examine et les réfugiés peuvent ensuite être dispersés dans d'autres pays européens selon les quotas. 

Le concept de "pays tiers sûr" est en réalité en train de remettre en cause cet accueil au sein des pays membres de l'Union européenne. Un concept déjà présent dans la directive européenne datant de juin 2013, à la différence que ce règlement ne s'imposait pas aux pays qui ne souhaitaient pas l'appliquer. 

L'accord intervenu entre l'Union européenne et la Turquie d'Erdogan, en 2016, a été le premier à instaurer ce principe concrètement. Depuis la Turquie est censée accueillir et retenir les migrants sur son sol, moyennant une rétribution des pays de l'UE (6 milliards d'euros dans les trois ans qui suivaient cet accord).

Avec le changement en gestation dans les tiroirs du Conseil européen d'autres pays hors de l'Union européenne pourraient devenir des "pays tiers sûrs", vers lesquels on renverrait donc les demandeurs d'asile parvenus sur le sol européen. Si certaines zones de Libye, par exemple, se retrouvaient sécurisées ou normalisées au milieu de ce vaste chaos qu'est devenu le pays après la chute du régime de Khadafi, la règle du "pays tiers sûr" pourrait donc s'y appliquer également... malgré les grandes déclarations scandalisées après la révélation du trafic d'esclaves en cours dans certains camps de réfugiés. 

En interne, certains pays, comme la France, commencent déjà à se projeter dans ce sens et durcissent davantage les conditions d'examen des demandes d'asile formulées sur leur territoire. La loi française prévoit en effet que, jusqu'ici, un demandeur d'asile relevant de Dublin ne pouvait être placé en centre de rétention avant d'avoir fait l'objet d'une décision d'expulsion vers un pays tiers. 

Le 29 novembre, la Commission des lois de l'Assemblée nationale, au moment où Emmanuel Macron faisait sa tournée africaine en dénonçant "le crime contre l'humanité" de l'esclavage en Libye, a adopté un texte permettant le placement en rétention des réfugiés jusqu'à l'examen de leur dossier et l'éventuelle décision d'expulsion vers le "pays tiers", c'est à dire celui par lequel ils sont rentrés sur le territoire de l'UE. 

"Nous reconduisons beaucoup trop peu", avait déclaré le président de la République au mois de septembre dernier.

Ces nouvelles mesures législatives françaises sont faites pour répondre à ce souci du gouvernement. 

Hypocrisie totale et chasse aux pauvres

L'attitude des gouvernements européens est donc totalement hypocrite. Si ce principe du pays tiers sûr entrait en vigueur, il leur permettrait de "relocaliser" les migrants hors du sol européen. A travers ces manœuvres, que dissimule mal l'indignation affichée par les dirigeants européens, se cache la véritable conception de l'Europe à l'oeuvre: celle d'une forteresse qui se ferme aux migrants venus de pays dont notre continent a pourtant sa propre responsabilité dans leur état de pauvreté. La réponse des chefs d'Etat européens, en durcissant le régime de l'asile et en repoussant hors des frontières de l'UE des milliers de personnes en détresse, s'apparente à une chasse aux pauvres. 

Diego Chauvet, dossier L'Humanité Dimanche (du 7 au 13 décembre) - "Réfugiés, les damnés de l'Europe néocoloniale".            

 

 

 

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8 décembre 2017 5 08 /12 /décembre /2017 20:52
Notre pays a toujours été une terre d’accueil
Atteinte aux droits des Etrangers -
 Par / 8 décembre 2017

Courrier au Ministre de l’Intérieur, Monsieur Gérard COLLOMB

Monsieur le Ministre,

Je suis sollicitée par divers.e.s représentant.e.s d’associations de solidarité, militant.e.s et citoyen.e.s, qui s’inquiètent des mesures récentes prises par le Gouvernement en matière de demande d’asile.

La publication d’une circulaire visant à intensifier les expulsions d’étrangers inquiètent les acteurs de terrain. En effet, le 16 octobre dernier, vous avez adressé un courrier visant à rappeler les objectifs et les priorités en matière de lutte contre l’immigration irrégulière, aux préfets et aux directeurs généraux de la police et de la gendarmerie. Cette missive leur demandait entre autres, d’user de « la plus grande fermeté ».

D’après un article de l’Humanité du 21 octobre dernier, « un mois plus tard, le nombre de personnes placées en centre de rétention administrative (CRA) avait vivement augmenté, tout comme les violations des droits constatées par les juges. » Si la lutte contre l’immigration irrégulière est une priorité de l’action gouvernementale et fait l’objet d’un suivi interministériel renforcé, il n’en demeure pas moins qu’il faille veiller à préserver les libertés individuelles et respecter la dignité humaine et les droits fondamentaux

De plus, cette circulaire a eu des effets immédiats sur les atteintes aux droits des étrangers. Depuis le 2 octobre, la Cimade remarque que 41 % des personnes enfermées ont été libérées par des juges qui ont constaté et sanctionné des pratiques administratives ou policières illégales. L’année dernière, sur la même période, le pourcentage de ces pratiques, illégales, n’était « que » de 30 %. 
Début 2018, nous examinerons un projet de loi immigration et asile pour « réformer en profondeur » une nouvelle fois le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (Ceseda). Dans ce contexte, le milieu associatif s’inquiète. D’autant plus qu’une proposition de loi (déposée par le groupe anciennement appelé « les constructifs ») examinée en Commission des lois le 29 novembre 2017, a pour objectif de permettre l’enfermement massif des personnes demandeuses d’asile sous procédure « Dublin », pratique censurée par la Cour de cassation. 
Notre pays a toujours été une terre d’accueil qui a su comprendre l’apport humain apporté par les réfugiés à notre pays, hier comme aujourd’hui. Ainsi en partant des difficultés rencontrées par les associations œuvrant en ce domaine, quelles améliorations à votre politique d’immigration pourriez-vous prendre afin de répondre au mieux, à notre exigence de solidarité et de respect des droits humains ?
Comptant sur votre bienveillance, je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de toute ma considération.

Christine PRUNAUD
Sénatrice des Côtes d’Armor

Christine Prunaud Sénatrice des Côtes-d'Armor Membre de la commission des Affaires étrangères et de la Défense Elue le 28 septembre 2014

Christine Prunaud Sénatrice des Côtes-d'Armor Membre de la commission des Affaires étrangères et de la Défense Elue le 28 septembre 2014

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8 décembre 2017 5 08 /12 /décembre /2017 20:23
Gerry Adams et les évolutions du Sinn Féin - une très bonne tribune de Jean-Michel Galano, philosophe et ancien résident français en Irlande, dans L'Humanité (vendredi 8 décembre 2017)
Gerry Adams et les évolutions du Sinn Féin

Deuxième force en Irlande du Nord et troisième dans la République

par Jean-Michel Galano, philosophe et ancien résident français en Irlande du Nord

L'Humanité - vendredi 8 décembre 2017 

"L'ancien barman devenu dirigeant de parti politique n'est ni Arafat ni Mandela" : c'est en ces termes méprisants qu'un article du Monde de 1992 parlait de Gerry Adams. Depuis, le ton a changé. Le Sinn Féin, deuxième force politique en Irlande du Nord et troisième dans la République, a fait la preuve de sa représentativité et de sa capacité à œuvrer pour le bien public, dans des circonstances extrêmement difficiles où les pièges et les provocations n'ont pas manqué. 

Il faut reconnaître que rien n'était écrit d'avance: Gerry Adams avait hérité quelques années auparavant, peu après sa sortie de prison où il avait passé huit ans, d'une organisation squelettique encore semi-clandestine, légale dans la République mais pas dans le Nord, et dont le rôle se bornait à être la vitrine politique de l'IRA. En 1982, l'armée, dirigée par Martin Mc Guiness, mais aussi par Gerry Adams, s'interrogea sur les suites à donner au mouvement de solidarité qui avait entouré l'année précédente les grévistes de la faim, et comment élargir ce mouvement. Elle prit l'initiative de "blâmer le Sinn Féin", auquel elle reprochait son absence des luttes sociales et politiques, et une identité catholique trop marquée malgré les dénégations. 

Un grand remue-ménage s'ensuivit: des militants du Sinn Féin s'investirent dans les syndicats, les associations de quartier, les mouvements féministes, les initiatives de solidarité internationale, notamment avec l'Amérique latine et l'Afrique du Sud. 

Je peux témoigner de cette mutation: invité à la conférence annuelle du Sinn Féin en 1998, juste après les accords du Vendredi saint (qui, dans les faits, mirent fin à la guerre civile), j'avais été un peu agacé, comme d'autres délégués étrangers, par l'arrivée "à l'américaine" d'Adams et de Mc Guiness au beau milieu des débats entourés d'une foule de cameras. 

Rien de tel l'année suivante: sous une grande banderole disant en français: "Liberté, égalité, fraternité", les délégués rendaient hommage à la Révolution française, ainsi qu'aux United Irishmen de Wolfe Tone, fondateurs d'un nationalisme irlandais social et déconfessionnalisé. Il y a davantage encore: un volet des débats était consacré à la question des femmes, ce qui était en soi très nouveau. Adams avait attendu son tour pour s'exprimer devant le micro, en tant que délégué de son quartier de Belfast. En quelques phrases fermes, il avait invité les délégués à ouvrir les yeux sur ce qu'était le Sinn Féin: un mouvement certes en pleine mutation, mais toujours majoritairement masculin, porteur de valeurs viriles et guerrières, avec très peu de femmes dans ses organismes de direction. "Une honte", avait-il dit.   

Et c'est cela qui a changé. Alors que le jeune Gerry Adams se disait "antimarxiste" et accordait une importance considérable au "lobby irlandais" américain, le Sinn Féin dénonce la politique agressive de Trump, n'hésite pas à parler de lutte des classes et est partie prenante au Parlement européen de la Gauche unitaire européenne. Mary Lou Mc Donald, bien connue des communistes français, députée du centre de Dublin et sans passé commun avec l'IRA, pourrait lui succéder. Que de chemin parcouru!     

Gerry Adams

Gerry Adams

Mary Lou Mc Donald

Mary Lou Mc Donald

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8 décembre 2017 5 08 /12 /décembre /2017 20:23
Brexit - Les droits du peuple irlandais doivent être respectés (PCF)

La réunion du Conseil Européen le 14 décembre prochain sera cruciale pour la mise en oeuvre du Brexit. 

La question de l'avenir de l'Irlande en est un des éléments fondamentaux. L'opposition de la majorité du peuple irlandais, aussi bien du Nord, où 56% des votants se sont exprimés contre le Brexit, que du Sud, à voir s'établir une frontière "dure" à travers l'île doit être respectée. Les droits du peuple irlandais ne doivent pas être sacrifiés sur l'autel d'un éventuel accord financier entre l'UE et le gouvernement de Theresa May, qui ne tient que par une alliance parlementaire avec les unionistes ultra-conservateurs du DUP d'Irlande du Nord. 

Le danger est réel, alors que l'Irlande traverse une crise politique majeure. 

Au nord, les élections régionales de mars 2017 ont montré une forte progression de nos camarades républicains du Sinn Féin (SF). Depuis, le DUP mène une politique d'obstruction à la constitution d'un gouvernement régional. Ce pourrissement voulu de la situation renforce le risque d'un retour à des pratiques discriminatoires. Le Sinn Féin défend un programme d'égalité pour tous "contre le sectarisme". Au Sud, le gouvernement minoritaire conservateur de Leo Varadkar ne tient qu'à un fil, surtout après la démission, le 30 novembre, de la vice-première ministre Frances Fitzgerald, accusée de faire taire des cas de violences policières. De nouvelles élections sont donc possibles en 2018. Le Sinn Féin, lors de sa conférence annuelle qui s'est tenue en novembre, s'est déclaré disponible pour gouverner en cas de victoire ou de forte progression aux élections. 

L'enjeu pour le peuple irlandais est majeur. Une majorité des Irlandais du Nord s'est prononcée contre la sortie de l'UE. Cela implique l'établissement d'un statut spécial pour l'Irlande du Nord permettant le maintien de la liberté de circulation et de la citoyenneté européenne dans toute l'Irlande. Tout renforcement de la frontière reviendrait à remettre en cause les accords du Vendredi Saint de 1998. Or, c'est bien cela que recherche le DUP, qui fait pression sur Theresa May contre le statut spécial pour l'Irlande du Nord.

Le gouvernement français doit intervenir auprès de l'UE et de ses homologues de Londres et de Dublin en faveur de l'introduction du statut spécial et de l'inclusion des accords du Vendredi saint dans l'acte final du Brexit. 

La perspective de la réunification de l'île se dessine à nouveau. Sans statut spécial, il conviendra de poser la question, comme le fait le Sinn Féin, d'un référendum de réunification, qui serait alors le seul moyen de faire respecter les accords du Vendredi saint. 

Dans tous les cas, la connexion établie entre les deux parties de l'Irlande ne peut être interrompue par le Brexit, et la réunification de l'Irlande sous forme d'une république assurant le res^pect des droits sociaux et démocratiques et de l'égalité pour tous est aujourd'hui crédible. 

Un pas important serait l'établissement d'un système de santé gratuit unique pour tous les Irlandais, comme le propose le Sinn Féin.

La question irlandaise est une question européenne. La manière dont l'UE traite la volonté des Irlandais à demeurer dans un même ensemble politique sera révélatrice de la manière dont elle traite les droits souverains et démocratiques des peuples. 

Vincent Boulet, membre PCF du comité exécutif du Parti de la gauche européenne    

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8 décembre 2017 5 08 /12 /décembre /2017 20:22
Selahattin Demirtas

Selahattin Demirtas

Figen Yuksekdag

Figen Yuksekdag

Dans un communiqué, le PCF a demandé l'arrêt des "discriminations contre la communauté LGBT" en Turquie, le gouverneur d'Ankara ayant décidé "d'interdire toute initiative et événement culturel à la communauté LGBT". 

Par ailleurs, L'Humanité consacrait un titre en une et deux pages le mercredi 6 décembre signée Pierre Barbancey sur la présentation devant le juge des prisonniers politiques, leaders progressistes kurdes du HDP et de l'opposition démocratique de gauche, Figen Yüksekdag et Selahattin Demirtas, emprisonnés depuis 13 mois déjà. Arrêtés le 4 novembre 2016, ils risquent la prison à vie, sous prétexte d'un lien complètement fantasmé entre le HDP  et le PKK. 

A travers l'emprisonnement et le procès politique des deux co-présidents du HDP, la dictature d'Erdogan entend s'attaquer au seul espoir existant d'une Turquie démocratique. 

Selahattin Demirtas affirmait le 5 août 2015 à L'Humanité:      

"Nous ne sommes absolument pas la branche politique du PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan). Notre parti a été formé à la suite du regroupement de plus d'une vingtaine d'organisations. Parmi les fondateurs du HDP, il y a des membres du parti socialiste, de mouvements islamistes, des mouvements pour le droit des femmes, pour l'écologie... Parmi eux, on trouve aussi le fondateur du parti kurde DBP. Faire croire que le HDP est une continuité du PKK n'est qu'une manipulation destinée à tromper la population".  

A l'époque, rappelle Pierre Barbancey, "le président turc Tayyip Erdogan, fou de rage d'avoir perdu sa majorité aux élections du mois de juin et de voir 80 députés du HDP entrer au Parlement, s'activait pour organiser un nouveau scrutin et barrer la route à cette formation. Dans le même temps, il reprenait sa guerre contre le PKK. De quoi alimenter sa propagande contre le HDP et surfer sur la violence et les attentats. Malgré tout, le Parti démocratique des peuples a conservé un groupe au Parlement. Des députés prêts à s'opposer aux dérives dictatoriales d'Erdogan et de son parti, l'AKP. Les inculpations ont commencé à tomber, en utilisant les discours des leaders comme Demirtas et Yüksekdag. Ils sont coupables de parler de résistance quand les kurdes manifestent contre le couvre-feu. Coupables encore de défendre l'idée d'une autonomie démocratique, alors même que celle-ci est inscrite dans le programme du HDP. Coupables aussi de dénoncer les massacres de civils. Et sans doute coupables, aux yeux d'un Erdogan, de prôner la parité hommes-femmes à tous les niveaux, lui qui assure que hommes et femmes ne pouvaient pas être traités de la même façon "parce que c'est contraire à la nature humaine". (...) Dix universitaires sont jugés depuis hier pour avoir dénoncer les massacres de l'armée turque dans les villes kurdes. Depuis le coup d'Etat manqué de juillet 2016, ce sont des milliers de personnes- magistrats, militaires, journalistes, fonctionnaires - qui ont été chassés de leur travail, voire arrêtés. Des médias ont été fermés. Des élus, pour la plupart du parti kurde DBP, une des composantes du HDP, ont été démis de leur fonctions et remplacés par des préfets aux ordres. Il s'agit bien d'en finir avec le rêve d'une Turquie plurielle, respectueuse de toutes les composantes".

Selahattin Demirtas, qui dénonçait le massacre par l'armée d'Erdogan de 53 "frères kurdes" en juillet 2017, a été qualifiée de "terroriste" par Erdogan au G 20 de Hambourg.  

Selahattin Demirtas ne se laisse pas impressionner par la rhétorique guerrière d'Erdogan contre les ennemis de l'intérieur de son autoritarisme islamo-conservateur et ultra-nationaliste: "Tôt ou tard, je serai devant les juges. Là, qui est terroriste et assassin deviendra clair aux yeux de l'opinion publique... Le HDP et tous les amis du HDP, en prison ou dehors, vont résister contre le fascisme, et soyez sûr que, historiquement, c'est nous qui allons vaincre". 

     

Humanité, mercredi 6 décembre 2017 - entretien entre Pierre Barbancey et Ahmet Insel, politologue et économiste turc: "Le pouvoir mène une campagne contre le HDP"

Humanité, mercredi 6 décembre 2017 - entretien entre Pierre Barbancey et Ahmet Insel, politologue et économiste turc: "Le pouvoir mène une campagne contre le HDP"

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8 décembre 2017 5 08 /12 /décembre /2017 20:21

Turquie : Liberté pour Demirtas et Yüksekdag

 

Le procès des deux co-présidents du Parti démocratique des peuples (HDP), Selahattin Demirtas et Figen Yüksekdag, se tient ces 6 et 7 décembre 2017 à Ankara.

Arrêtés le 4 novembre 2016, les parlementaires avaient été déchus de leur immunité quelques semaines auparavant. Ils risquent respectivement 142 et 83 années de prison.

Pour avoir dénoncé les crimes de l'Etat turc dans les villes du Kurdistan soumises à des bombardements et au couvre-feu, la justice leur reproche d'appartenir ou d'appuyer une "organisation terroriste". Le président turc R.T. Erdogan entend aussi faire payer au HDP le camouflet que cette formation lui infligea lors des législatives de juin 2015, entravant la présidentialisation du régime et l'instauration de la dictature. Depuis, l'AKP au pouvoir a entrepris de briser toute forme d'opposition démocratique.

Les emprisonnements de journalistes, d'intellectuel-les, de syndicalistes, de responsables d'organisations des droits humains ou d'élu-es du HDP se sont amplifiés alors que les procès iniques sont devenus quotidiens.

En Turquie, toute expression du dissensus politique est désormais impossible et la politique est devenue un champ de vengeance généralisé. Comme depuis de longues années, le Parti communiste français (PCF) sera à leurs côtés.

Une délégation conduite par Jean-Paul Lecoq, député et membre de la Commission des Affaires étrangères, est présente à Ankara pour exprimer la solidarité du PCF et de son secrétaire national Pierre Laurent qui parraine Selahattin Demirtas. J.P. Lecoq rejoindra sur place Sylvie Jan, présidente d’une association de solidarité avec le peuple kurde.

Le PCF appelle la France et l'UE à dénoncer ces atteintes aux droits humains et à exiger la libération des prisonniers politiques en Turquie.

Le PCF appelle à la mobilisation pour amplifier la solidarité avec les membres du HDP qui oeuvrent pour la paix, la liberté et la justice.

Turquie: liberté pour Selahattin Demirtas et Figen Yüksekdag (PCF)
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8 décembre 2017 5 08 /12 /décembre /2017 20:15
 
Ils osent tout. Voilà maintenant que le « groupe d’experts sur le Smic », consulté en amont d’une réunion de la Commission nationale de la négociation collective (CNNC), prévue le 18 décembre, s’essaie à des préconisations pour le moins explosives, dont on croirait qu’elles ont été piochées dans le bréviaire du Medef, sinon dans les têtes pensantes du macronisme ordinaire. Le cas est plus sérieux qu’il n’y paraît, car le rapport du groupe susnommé, dévoilé hier, donne le ton de la politique salariale qui risque de caractériser le quinquennat. Résumons ; les dits experts conseillent au pouvoir de supprimer la revalorisation automatique du salaire minimum. En somme, de mettre fin à l’indexation… Connaissant la composition monocolore (relevant du libéralisme économique) de cet aéropage, habilement remanié en août dernier, inutile de s’étonner. Y compris des arguments avancés. Voyez-vous, ces braves gens constatent « une embellie » de l’économie française, mais d’une ampleur moindre que celle constatée dans l’environnement économique immédiat de la France ». Du coup, face à ces « fragilités manifestes », nos experts en diable recommandent de « s’abstenir de tout ‘’coup de pouce’’ au premier janvier 2018 » afin de « ne pas fragiliser les améliorations en cours ». Il y a plus intéressant encore. La « rapidité de la croissance du Smic », qui n’a pourtant connu aucun « coup de pouce » depuis 2012, serait « coûteuse pour les finances publiques » du fait des exonérations de cotisations sociales consenties depuis les années 1990 pour « réduire les effets préjudiciables d’un Smic élevé sur (…) l’emploi des personnes les moins qualifiées »…On atteint des sommets.
 
Au prétexte que notre Smic est jugé par nos grands penseurs comme élevé « comparé à ses homologues étrangers », il s’agirait donc de le transformer en variable d’ajustement afin de tirer les rémunérations toujours plus vers des fonds abyssaux, sachant que les seuils d’exonération sont déjà des trappes aux bas salaires. Le Smic ne deviendrait alors qu’une question technique et plus du tout une affaire sociale et politique. Les experts, nous le savons, sont souvent des alibis. Macron a trouvé les siens pour accréditer l’idée de modération salariale globale. Attention, danger !
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8 décembre 2017 5 08 /12 /décembre /2017 20:05
Gilbert Gléonec, permanent à l'Union départementale CGT Cheminots, et Gabriel André, secrétaire générale CGT Cheminot Quimper, espèrent obtenir le maintien de l'activité de vente et de conseil en gare de Châteaulin.

Gilbert Gléonec, permanent à l'Union départementale CGT Cheminots, et Gabriel André, secrétaire générale CGT Cheminot Quimper, espèrent obtenir le maintien de l'activité de vente et de conseil en gare de Châteaulin.

On y parle de 2 agents circulation sécurité et d'un agent temporaire (CDD 3 mois ) pour aider les voyageurs à acheter leur billet sur les bornes automatiques à Châteaulin !

 

Question bête: entre les 9 circulations, ( 3 en + ), pourquoi les 2 agents circulation ne pourraient ils pas vendre les billets au guichet comme auparavant ? On voit bien que cette organisation n'est qu'un prétexte, une politique générale de suppression des guichets et des services.

 

Le Télégramme, 8 décembre 2017: 

Il n'y aura pas que les officiels, dimanche, à Châteaulin, pour l'inauguration de la ligne rénovée entre Quimper et Brest. La CGT Cheminot a donné rendez-vous à ses membres et sympathisants, à 14 h, pour un rassemblement contre la disparition programmée du guichet de vente en gare de Châteaulin. « Lors de la rénovation de la gare, ils avaient supprimé les toilettes, maintenant que la ligne rouvre, c'est le guichetier qui va être supprimé », s'inquiète Gabriel André, secrétaire CGT Cheminots Quimper. Avec le passage de six à neuf trains par jour, l'agent de circulation qui s'occupait du guichet n'aura plus le temps pour cette dernière activité. La direction de la SNCF souhaite que la vente soit transférée à l'office de tourisme de la ville. Une proposition refusée d'emblée par la maire de Châteaulin, Gaëlle Nicolas, qui déposera un voeu contre ce transfert, au prochain conseil municipal, lundi. Contactée par la rédaction (Le Télégramme Châteaulin d'hier), elle souhaite que l'agent polyvalent soit maintenu, pas uniquement pour la vente mais aussi pour l'accueil des voyageurs. D'autant que l'office de tourisme n'est pas en mesure d'assurer la vente toute l'année puisqu'il n'ouvre qu'en juillet et août.

 

 « L'argument de la direction c'est de dire que les guichets sont obsolètes avec l'augmentation de la vente sur Internet. Mais il y a des tas de situations dans lesquelles la borne automatique ne peut remplacer l'humain : pour le changement de certains billets, le paiement par chèque vacances, la délivrance des cartes de réduction... Sans compter tous les gens qui n'ont pas de carte bancaire ou ne veulent pas d'Internet », poursuit le cheminot. Cette suppression ne devrait pas intervenir tout de suite puisqu'un agent va être recruté temporairement pour assurer le service, avant une éventuelle suppression définitive.

L'exemple quimpérois


Sur ce dossier, la CGT locale espère obtenir les mêmes résultats qu'à Quimper. En effet, il était prévu que le 1e r novembre dernier, le nombre de guichets diminue de cinq à trois, et que ceux-ci n'ouvrent plus le midi et le dimanche. Après un petit mois de contestation, la direction a finalement fait marche arrière. « Nous sommes satisfaits, nous avons obtenu le maintien de quatre guichets sur cinq, plus le maintien de l'ouverture le midi et le dimanche », explique Gilbert Gléonec, permanent à l'Union départementale de la CGT. Dimanche, un nouveau combat commence pour ceux qui ont toujours milité pour le maintien et la rénovation de la ligne Quimper-Brest, un temps menacée de fermeture définitive.

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